Disclaimer : Seul ce texte m'appartient. Le reste, y a pas besoin de préciser, je pense que vous le savez.
C'est l'histoire d'un chat. d'un chat qui va, qui vient, qui s'en va et qui revient.
Ouais, un enfoiré qui profite de la maison surtout.
Mais il est gentil, alors on le chasse pas.
Alors le chat revient.
Et parfois, il s'en va pendant un moment. Et puis il revient.
Mais cette fois, le chat est partie.
Et il est pas revenu.
Peut être qu'il lui est arrivé quelque chose.
Mais on ne sait pas grand chose de lui.
Alors on dit rien et on attend.
Mais le chat ne revient toujours pas.
Alors on commence à s'inquiéter, un peu.
Parce que même s'il ne fait que profiter quand il est là, on l'aime bien le chat.
Alors on s'est attaché à lui. Mais il ne revient pas, le chat.
Alors on le cherche, on crie son nom.
On demande aux voisins, aux gens dans la rue.
Et on s'inquiète, encore, encore et encore.
Et un jour le chat revient.
Parce qu'il ne faut pas croire, un chat, ça ne se domestique pas.
C'est lui qui décide où il va, quand il revient, et si on tente de lui passer un collier autour du cou, il détale, vite et loin.
Il tient à sa liberté, le chat.
Et il est lunatique aussi.
Un coup il s'énerve, un coup il est heureux.
Mais il est gentil, alors on ne lui en tient pas rigueur.
Petit à petit, l'oiseau fait son nid.
C'est la même chose pour le chat.
Il s'incruste, s'immisce et fait ce qu'il lui plaît.
Mais on ne lui dit rien.
Alors finalement, la maison c'est son nid.
Aussi, le chat a un nom, et il n'est pas à nous quelque part.
On le pense, mais c'est faux.
Le chat, il est sauvage, il n'appartient à personne.
Mais il est gentil quand il le veut bien.
Le chat, il s'appelle Hibari, et c'est pas vraiment un chat.
Mais on peut le considérer comme tel.
C'est étrange aussi, de parler de soi à la troisième personne quand on est seul.
Ça fait mégalomane.
C'est à cause du chat, ça.
Il casse la coquille de solitude qu'on se forme, il s'y installe confortablement puis repart, comme si de rien n'était.
Et il laisse sa place vide, et ça fait mal.
Et quand il revient, ça soulage, alors on est heureux de le voir.
Cette fois là, quand le chat est revenu, il s'est fait engueuler. Mais bien fort.
Mais il n'a rien dit.
Sûrement qu'il est sadique, le chat.
Qu'il aime faire peur aux gens.
Cette fois, il est resté. Plus longtemps que d'habitude.
Peut être pour se faire pardonner.
Quoi que, rien n'est sûr.
Le chat est plus difficile à comprendre qu'il n'y paraît.
Petit à petit, il a soigné le mal qu'il avait fait, involontairement.
Alors on s'attache encore. De plus en plus.
Le chat aussi.
Même si il ne le dit pas.
Il ne voudrait jamais l'avouer de toute façon.
Mais on est bien, le chat et moi, dans cet amalgame de tranquillité et de presque tendresse.
Et puis un jour, le chat part.
Mais cette fois, il est partie pour toujours.
Toujours...
Ça sonne dur ce mot, dans le contexte présent.
Et puis on se sent seul.
Je me sens seul.
Peut être que je parlais du chat et de moi, avant.
Ouais, avant...
Ça fait mal au cœur, la solitude.
Ça faisait mal avant aussi.
Avant la venue du chat.
C'est dur.
Même si on l'avait prévenu qu'il ne fallait pas s'attacher au chat.
Tant pis, c'est pas comme si c'était une période regrettable.
Ouais...
Tant pis.
N'hésitez pas à me faire part de vos impression, critiques ou autres. Je ne vous mangerais pas.
