Ceci n'est pas ma première fiction, mais je pense que si je me lance dans le postage d'une fiction avec trop de chapitre maintenant vous attendrez longtemps pour la suite x) Alors je poste cet OS en 4 parties.
Chapitre partie porte le nom d'une chanson d'un membre d'Arashi, je vous conseille de les écouter sur youtube, elles sont excellentes (*^^*)
1ère Partie = Konseki (Ninomiya Kazunari)
Grrr fait chier ! Le quai de gare était bondé, je ne trouvais aucun endroit où être enfin seul. Je m'avançais en essayant d'esquiver les passants pressés, me faisant bousculer sans ménagement. Personnes ne se retournait pour s'excuser. Personne ne faisait attention à moi. Je pouvais au moins m'estimer heureux que personne ne se retourne pour m'insulter, comme beaucoup l'aurait fait quelques jours encore avant.
Un petit garçon habillé en espèce de scout me fonça dessus sans une once d'hésitation et ne se rendit compte de rien lorsqu'il me traversa, poursuivant sa course jusque dans les bras de sa mère. Même les gosses m'ignorent, génial. Je soupirai et donnai un coup de pied dans un caillou qui ne bougea pas d'un pouce, m'arrachant un sifflement rageur.
~ Sumire o mitsume kono hana kirei … ~
"C'était au moment de ma première colo. Je venais de rentrer en train et j'attendais mes parents qui s'étaient surement perdu en chemin. J'étais en train de faire le singe avec un de mes camarades de primaire dont les parents n'étaient pas là non plus."
~ Demo itsuka wa kareru no ne ... ~
Je regardais la voie du train, pensif. Si je m'y installais, j'y serais enfin seul, personne ne se risquerait à y aller ... Mais bon se faire écraser par un train entier tous les quarts d'heures ne me tentait pas non plus tellement.
Doucement, je me laissais quitter le sol et flotter dans les airs. Le seul truc sympa dans ma condition, personne ne venait me déranger dans mes nuages. Je m'assis sur le toit de la gare pour regarder les passants qui attendaient leur train.
Je vis brusquement un visage familier parmi des têtes assises sur un banc. Mon meilleur ami ne semblait pas au mieux de sa forme ... Je glissai jusqu'a lui et m'aperçus qu'il était accompagné par cet espèce de porc qui lui servait de camarade de classe. Celui-ci discutait avec lui gaiement, comme si rien ne s'était passe quelques semaines plus tôt. Je ne semblais pas le seul énervé de son comportement, car Shô se releva brusquement, le visage rouge.
-Tamaki, sérieusement, laisse-moi tranquille !
-Rho, fit-t-il en se relevant à son tour, tu ne vas pas continuer à faire ta tête des mauvais jours, ça fait 3 semaines qu'il est mort, l'enterrement s'est parfaitement déroulé, faut oublier maintenant, tu ne peux pas le garder en tête toute ta ...
~ Toki wa yuugure shu ni majiwaru to … ~
"Mon copain se cassa d'un coup la gueule en m'affirmant avoir vu quelqu'un apparaître puis disparaître sur l'autre quai de gare. J'étais déjà mort de trouille rien qu'a l'entendre, ma famille avait toujours eut des réactions bizarres a l'apparition d'esprits."
~ Minamo ni futari nokoshite … ~
Un hurlement le prit alors que je souriais, victorieux. Shô le fixait étonné.
-Quoi ?
-J'lai vu ! Ninomiya-kun ! Derrière toi !
Mon ami se tourna dans ma direction. Peine perdu, j'avais déjà disparu. Un sourire moqueur se dessina sur les lèvres tandis que Shô roulait des yeux en soupirant de lassitude.
~ Kage wa kage o kasanete … ~
"Surmontant ma peur, je me retournais et le vit. Il flottait dans les airs, derrière deux personnes. Il semblait triste et seul ... Nan rigole pas c'est vrai ! Et me connaissant la suite est déjà prévisible ..."
~ Hitotsu ni naru no o osorete … ~
-Tamaki, tu l'as dit toi-même, il est mort.
-Mais il était la j'te jure ! Tout blanc, il flottait dans les airs et se foutait de m ... GYAAAH !
Il tomba par terre en me fixant. J'en fus surpris, je n'avais rien fait pour apparaître cette fois. Quand je vis Shô regarder derrière moi la même expression sur le visage, je me retournai et aperçu enfin la cause de leur terreur.
~ Kizuku no ga ososhi to … ~
"Bah oui voilà j'ai voulu l'aider ... Je suis descendu du quai et suis parti sur les rails pour aller le rejoindre. Sauf que c'était quand même moi quoi ..."
~ Minamo ni hitori ... ~
Un jeune garçon venait de tomber sur la voie, son pied coince dans les rails. A une dizaine de mètres de la, le train arrivait. Je regardai le visage de mon ami pétrifié, et pris ma décision. Pas question qu'il n'assiste a cette scène une deuxième fois.
~ Ano hi umeta kokoro no tane wa ~
~ Hatsuka sugi mebukimashita ~
~ Sugata katachi chigaedo kawaranu ai … ~
-...Et à ce moment-là, Sakurai-sensei est arrivé et m'a sorti de la juste avant que le train nous écrase !
-Wah, bailla Ichigo, tu en as de la chance, être sauvé par notre prof de droit, tu pourrais arrêter de nous la raconter à chaque fois qu'on sort de ses cours s'il te plait ?
-T'y connais rien Ichi, railla Niikori des étoiles pleins les yeux. Le fait que Masaki ait suivit l'homme de ses rêves jusqu'a l'université montre a quel point son amour est grand !
Aiba s'empourpra et agita ses mains devant lui.
-T'y es pas Nii, c'est pas de l'amour c'est de l'admiration, rien de plus !
-Et qu'il le reconnaisse même pas lui-même montre a quel point sa débilite est adorable, pallia-t-elle en lui sautant dessus pr l'embrasser sur la joue.
Ichigo grogna et ramassa le sac que la jeune fille avait laisse tomber puis se remit en marche, suivit des deux autres.
-N'empêche peut importe le nombre de fois où tu la raconte, y a toujours un point qui me turlupine.
-Ah ? Fit Masaki en jouant avec Niikori.
-Le fantôme, il est passe à la trappe dans ton histoire. Il est passé où ?
Aiba s'arrêta et fixa un point imaginaire à sa droite, un grand sourire aux lèvres qu'il tentait de dissimuler.
-Ah ça ... Disons que ça devait être mon imagination héhé~ ...
- Masaki tu ne sais pas mentir.
-Bah en fait ...
Il s'arrêta dans sa phrase en m'apercevant enfin. Son visage s'éclaira d'un plus grand sourire et il se tourna vers ses amis.
-On se revoit demain, j'ai quelque chose à faire !
Puis il parti en courant vers moi en sortant son portable, sous les yeux à peine surpris de ses amis. Ce n'était pas la première fois qu'il leur faisait le coup.
Je m'approchais de lui en sifflotant.
-Alors comme ca je sors de ton imagination ?
- Je ne vais pas leur dire que je t'ai trouve devant ma porte d'entrée en larmes non plus. Sinon sa fait combien de temps que t'es la ?
-...J'm'ennuyais ...
-T'étais la depuis le début du cour de droit donc. T'aurai pu me prévenir !
Je lui fis un grand sourire goguenard.
-En prenant possession d'un des élèves pour aller embrasser ton professeur chéri ?
Le résultat ne manqua pas, il me tira la langue en s'empourprant.
-J'suis sûr que tu ne peux pas le faire !
-Oh ça, t'en sais rien mon petit Aiba-chan ...
-Tu l'as jamais fait de toute façon.
Oh que si je l'ai fais, mais pas question que tu le sache mon coco. Je préfère ne pas imaginer la tête que tu feras à ce moment-là ...
Je plane un peu plus en hauteur et me dirige vers sa maison sans l'attendre, sous son regard surpris. Là, je me pose et m'assois face à la porte. Quelques minutes plus tard il me rejoint, tout sourire. Je le remercie mentalement de ne pas me poser de questions et me redresse.
-Je rappelle à Monsieur le fantôme qu'il peut traverser les portes ...
Il me fait un sourire moqueur qui ne lui va pas du tout. Il n'y a que moi qui ai le droit de me foutre de moi, nan mais ho !
-Je rappelle à Monsieur l'humain que c'est le fantôme qui lui a appris à ouvrir et fermer ces mêmes portes.
-Hurmf.
Il sort les clefs de sa poche et la tourna dans la serrure afin d'ouvrir la porte. Nous entrons à l'intérieur et il s'affala sur le canapé.
-Ah, y a pas à dire, avoir son propre appart' c'est génial.
-Sûr, tes parents allaient finir par te croire fou à force de parler tout seul.
-A qui la faute hein ?
Il ricana me balança un oreiller qui me traversa la tête.
-Hey ! M'écriai-je en lui fonçant dessus pour le frapper.
Évidemment, je le traversai aussi et il se mit à rire.
-J'y crois pas, t'avais oublie ?
-Bah ... Avec toi j'ai pas vraiment l'impression d'être un fantôme alors ca m'est sorti de la tête un instant ...
Son sourire disparu aussitôt et il s'approcha de moi.
-Désolé Nino je ...
Je l'interrompis en souriant.
-C'est rien t'inquiète pas, on va pas regretter ma mort après 10 ans hein ...
-Hum ...
Il se rassit sur le fauteuil, la tête baissé. Je flottai jusqu'a lui, surpris.
-Aiba-chan ?
Aucune réponse. J'accrochai un peu plus de son visage pour constater que de grosses larmes remplissaient ses yeux habituellement si joyeux.
-Hé ? Aiba-chan, pourquoi tu pleure ?
Seul un gémissement me répondit. Avec délicatesse, je fis flotter la boite de mouchoir jusqu'a lui. Il en prit un et souffla un "merci" avant de s'essuyer les yeux et se moucher. Les bouts de tissus reprirent leur place et celui dans sa main glissa jusqu'a la poubelle. Je ne pouvais pas faire grand chose avec ce corps, c'en devenait frustrant dans ce genre de moment. Je m'assis à côté de lui et me concentrai. La seconde d'après, mon corps devint fluorescent et je pus le prendre dans mes bras. Il s'y logea en reniflant dans mon cou, cachant un hoquet de surprise. Mon corps restait toujours aussi froid que la glace, mais au moins je pouvais le toucher. C'était déjà ça.
Nous passâmes quelques secondes dans cette position, lui s'accrochant à l'illusion de mon corps enfin tactile, moi caressant ses cheveux souple, appréciant malgré moi ces contacts donc j'étais privé depuis trop longtemps.
-Ne, Aiba-chan ... Pourquoi tu pleure ?
-J'ai honte ... J'ai jamais réussit à regretter ta mort ... C'est égoïste mais ... On se serait jamais rencontré sinon ...
Je le regardai, interdit, avant de me mettre à rire. Lui, ayant peur d'avoir dit une bêtise, s'écarta de moi et se calla au fond du canapé.
-Mais qu'est ce que tu raconte encore ? Je te l'ai déjà dis, tu ne peux pas regretter ma mort si tu ne m'as pas connu vivant.
-Oui ... Désolé ...
-Et arrête de t'excuser idiot !
J'avançais le poing et lui frappa doucement la tête.
-Aïeuh~ Méchant Nino.
-Pour une fois que je peux le faire ... Ah, c'est fini, constatai-je en voyant l'auréole doré disparaitre de mon corps. Ca aura duré un peu plus longtemps quand même.
-Bouh, j'voulais encore un câlin moi ...
-Rappelle-moi ton âge déjà !
-19 ... Et arrête de te marrer toi ! T'en à 28 toi !
-Officiellement je suis mort à 18 ans, donc tu es plus vieux que moi ...
-Jeunesse et beauté éternelle, y en a qui on de la chance ...
-Tu me trouve beau ?
Il piqua un fard et j'explosais de rire, il ne tarda pas me rejoindre, avant que son estomac ne se fasse entendre.
-Ah, Monsieur a faim ?
-J'ai pas mangé ce midi, j'avais oublié mon portefeuille ...
-Ce portefeuille ? Gloussai-je en faisant apparaître le morceau de plastique de derrière le canapé.
-...Nino, je te hais.
Je repartis dans un fou-rire tandis qu'il se levait sans plus de cérémonie en direction de la cuisine. Mais au moment où il voulu attraper la casserole, elle se colla au plafond, suivit de l'eau qui sorti du robinet et rempli celle-ci sans se soucier de la loi de l'apesanteur.
-Nino s'il te plait !
-Mais nan laisse, je vais me faire pardonner. Et puis faut que je m'entraîne. Tu veux des pâtes comment ?
-Bolo. Tu vas les faire cuire au plafond ou c'est juste pour pas que je m'y approche ?
-Les deux. Reviens avec moi, on va regarder un film.
Il revint vers moi et se rassit sur le canapé avant d'allumer la tv et de zapper sur les différentes chaînes. Les nouilles se défirent de leur emballage qui partit à la poubelle et s'élevèrent jusqu'a l'eau qui avait entre temps bouillit selon mon envie. Sérieusement, plus le temps passait, plus je trouvais d'avantages à mon état. C'était pas si mal d'être un spectre en fait.
Mes yeux s'écarquillèrent quand je le vis fixer son choix sur THE film. Il me fit un sourire innocent alors que la lueur dans ses yeux puait le sadisme.
-Aiba-chan ... Change s'il te plait ...
-Pourquoi ? C'est très bien Saw, en plus j'avais pas encore eu l'occasion de voir le 7ème encore.
-Tu vas encore faire des cauchemars ...
-Oh nan je vais dormir comme un bébé moi ! Toi par contre qui ne peut pas te reposer, tu vas passer les 9 prochaines heures à flipper comme un dingue tout seul dans le noir ... J'ai pas raison ?
-Aiba !
-C'est ironique, un fantôme qui a peur des films d'horreurs quand même.
-Bordel qu'est ce qu'il faut que je fasse pour tu changes cette putain de chaine ?
On entendit la casserole tomber brusquement de son perchoir et je rattrapai les pâtes au dernier moment, les faisant égoutter dans l'évier. Une assiette sortit d'un placard et vient sur les jambes de Masaki qui avait changé de chaine à la vue de ma poussée de colère. La sauce bolognaise traversa le salon, suivit des couverts. Il lança un "bon appétit" et se mit à manger en silence, sans un regard pour moi. Quand il eut fini, à peine les couvert quittèrent leur place qu'il les rattrapa.
-Laisse, je peux le faire tout seul.
Il passa devant moi et commença la vaisselle, les yeux durement fixé sur ce qu'il faisait. Je regardai son dos, blessé. Et passais par la fenêtre pour m'assoir sur le toit. Je détestais quand il faisait ce genre de chose. Comme si j'étais inutile, comme si ... Je n'étais pas important pour lui. Je me sentais mal ... Ma main se posa sur ma poitrine. Sa faisait mal ... Pourquoi j'en soufrai autant alors que ce corps n'est plus? Alors que le vrai était mort, enterré et bouffé par les vers ? Alors que mon cœur ne battait plus depuis si longtemps ? Cette sensation ... J'en aurai sûrement pleuré, avant…
La fenêtre s'ouvrit brusquement, me faisant sursauter. Je vis les yeux tristes de Masaki et fit de mon mieux pour lui sourire. Il s'extirpa hors de l'ouverture et s'approcha de moi.
-J'suis désolé Nino ... Je suis allé trop loin ... Je voulais pas te rendre triste ...
Mon regard croisa le sien et je ricanai pour masquer ma surprise.
-Qui te dit que j'étais triste ? J'en avais juste marre de voir ta tête.
Il pouffa à son tour et se retourna pour descendre.
-Dis ce que tu veux l'ectoplasme, je te rappelle que mes grands-parents étaient exorcistes, je suis capable de sentir les âmes en peine.
-Joli jeu de mot le mioche.
-Mais~ ! J'ai plus 10 ans tu sais !
-Bon on se le regarde ce film ? Demandai-je en passant par la fenêtre après lui.
Il me fixa avec des yeux ronds.
-T'es sûr ? Je disais ça pour rire tout à l'heure ...
-Je parle pas ce Saw Aiba. Compte seulement remettre ce truc et je te jure que tes fringues passent par la case poubelle.
-Okay okay calme ! On va regarder ...
Il se tourna vers la tv, penchant légèrement la tête comme si ça allait l'aider à se concentrer.
-Hana Yori Dango, oui c'est ça. Donc on regarde Hanadan, c'est bon ? Y a pas de fantôme dedans, se moqua-t-il.
-Mouai.
-En plus y a Jun Matsumoto et ... Heu ... Comment elle s'appelle déjà l'actrice ?
-Inoue Mao. Et je sais déjà tout ça, tu m'as forcé à aller le voir au ciné je te rappelle.
-Mais c'est trop bien ce film quoi !
-Oui je sais aussi. Tu t'assoies ou quoi ?
-Voui~!
Après seulement une demi-heure de film, j'entendis un ronflement à mes côtés. Bon, au moins ça de réglé. La tv s'éteignit sur un de mes coups d'œil, et je me débrouillai pour faire léviter l'endormi sans le faire se prendre un mur quelconque. Une fois ses fringues enlevé et un pyjama enfilé, je le fis se glisser dans ses draps et éteignit les lumières. Je m'assis sur la couverture à ses côtés et soupirai.
Ces gestes nous semblaient si naturels depuis ces 10 dernières années. Passer nos soirées ensembles, nos nuits ensembles ... Et nos journées aussi ... 10 ans que je ne lâchais pas. Je l'avais vu grandir, ce gosse. Pendant que moi je stagnais sur place, lui avançait. Il s'éloignera de moi. La preuve ? Il était déjà amoureux. Et pas de n'importe qui, de mon meilleur ami, sans qu'il n'en sache rien ... Et je l'écoutais me parler des heures et des heures, vantant son savoir durement acquis, sa voie grave à cause du tabac, ses mimiques donc je connaissais les secrets bien avant lui ... Et moi, comme un con, tout en sachant que c'était impossible, j'étais doucement tombé amoureux de lui ...
~ Ano hi umeta kokoro no tane wa ~
~ Hatsuka sugi mebukimashita ~
~ Sugata katachi chigaedo kawaranu ai ~
~ Yasashii hikari … ~
