Annonce : L'univers de Harry Potter appartient à la talentueuse J. K. Rowling.

Chapitre 1 : S.O.S. d'une sorcière en détresse.

Après une sixième année à Poudlard relativement tranquille qui avait vu, entre autre, Ron Weasley déclarer sa flamme à Lavande Brown trois semaines avant la fin des cours, Harry Potter passait, pour la première fois de son existence, au 4. Privet Drive, des vacances plutôt tranquilles avec les Dursley. Ce fait extraordinaire était dû au fait que, dans quelques jours, ils allaient enfin être débarrassés à tout jamais du jeune sorcier puisque ce dernier serait majeur, et cela était réciproque. Il avait été convenu qu'à la majorité du jeune homme, celui-ci passerait, comme d'habitude, la fin de ses vacances au Terrier. En attendant ce jour béni, il restait dans sa chambre à étudier ne sortant que pour aller manger.

Le 30 juillet au matin, le sorcier était plongé dans un ouvrage de Défense contre les forces du Mal vraiment passionnant. En effet, depuis qu'il était rentré, il enchaînait livres de Métamorphose, Sortilèges, Défense contre les forces du Mal et Potions. Il tenait à avoir toutes les cartes en main pour réussir les deux objectifs qu'il s'était fixés, à savoir : réussir ses ASPIC et devenir Auror – et accessoirement vaincre Voldemort. Tout à coup, Harry entendit du bruit à la fenêtre. Un hibou qu'il n'avait encore jamais vu cognait du bec contre le carreau. Il se leva et alla lui ouvrir. L'oiseau s'engouffra dans la pièce et se posa sur le bureau. Le jeune homme s'approcha doucement de l'animal afin de savoir à qui il pouvait bien appartenir quand il remarqua que celui-ci tenait une lettre entre ses serres.

– Qui peut bien m'écrire ? Je m'en vais demain… Mais j'espère qu'il n'y a pas eu de changement… Il ne faudrait pas qu'il se soit passé quelque chose de grave au Terrier…

Il prit l'enveloppe, la décacheta et ouvrit grand les yeux en lisant ce que celle-ci contenait :

Cher Harry,

Je profite de ce que tout le monde dort encore pour t'écrire ce message désespéré. Je n'en peux plus Harry ! C'est vraiment invivable ! Ca ne fait que deux jours que je suis arrivée au Terrier et j'ai déjà envie de repartir ! Je prends mon petit déjeuner avec Lavande, je déjeune avec Lavande et je dîne avec Lavande !!! Elle n'est pas là mais Ron nous en parle tellement que c'est tout comme ! Et devine quoi ? Il s'est même mis à cultiver de la lavande dans le jardin de Mme Weasley car c'est, selon lui, une fleur d'une beauté incomparable… Et la maison embaume la lavande puisqu'il en met des bouquets partout ! C'est pas croyable d'être aussi fleur bleue !!

Harry fais quelque chose je t'en supplie ! Les jumeaux ne plaisantent plus et même Molly s'en plaint, c'est dire si l'affaire est grave ! On frôle tous la crise de nerfs ! Je vais tout faire pour convaincre Remus Lupin de m'emmener avec lui demain, lorsqu'il viendra te chercher, au moins cela me fera quelques instants de répit !

A demain ! Je vais essayer de tenir le coup jusque-là mais je ne te promets rien…

Hermione.

P.S. : Le hibou est à moi, un cadeau de mes parents pour mon excellent livret scolaire, il s'appelle Edison.

Harry sourit au nom du hibou. Edison, comme un célèbre inventeur moldu, c'était bien Hermione ça ! Cependant, il était partagé entre le rire et les larmes au vu de ce qu'il s'attendait à devoir affronter au Terrier : un Ron transi d'amour séparé de l'objet de son affection, d'autant plus qu'Hermione n'était pas encline à l'exagération. Il songea même à, finalement, rester chez les Dursley jusqu'à la rentrée… Mais il se reprit vite, c'étaient quand même les Dursley ! Et en y réfléchissant, après tout ce qu'il avait traversé, il se sentait prêt à subir le romantisme exacerbé de son meilleur ami jusqu'à ce que celui-ci ait retrouvé sa petite-amie.

Le reste de la journée se passa normalement. Harry resta dans sa chambre à lire son livre avant d'en commencer un autre.

Le lendemain matin, le Garçon-Qui-Avait-Survécu se leva de bonne heure, et commença à rassembler toutes ses affaires. Il tenait à ne rien oublier, après tout il ne remettrait plus jamais les pieds dans cet endroit où il ne s'était jamais vraiment senti chez lui. Il décolla aussi les posters animés de l'équipe de Quidditch anglaise qui ornaient sa chambre, ainsi qu'un fanion aux couleurs de Gryffondor. Heureusement qu'il maîtrisait parfaitement le sort pour rétrécir les objets, car il n'aurait jamais cru avoir pu accumuler autant de choses en sept ans. Il avait laissé quelques livres de côté et ne les mettrait dans sa malle qu'au dernier moment, et, en attendant la venue de Remus, il s'occupa à son passe-temps favori : la lecture… Le jeune sorcier avait, en effet, commandé par correspondance, chez Fleury & Bott, un ouvrage intéressant sur des potions particulièrement rares car, malgré le détestable professeur qui les lui enseignait, Harry devait reconnaître que c'était une matière indispensable à sa formation. Il tenait donc à réussir, en dépit de l'aversion affichée de Rogue à son égard.

Vers 11 heures, alors qu'il était toujours absorbé par sa lecture, Harry sentit un coup de bec contre son épaule, il se retourna vers Edison qui tenait une lettre entre ses serres.

Harry,

Hermione m'a gentiment prêté son hibou pour t'envoyer ce petit message enfin, en me faisant promettre de l'emmener avec moi pour venir te chercher. Et, au vu de la situation au Terrier, j'ai jugé cela préférable. Sois prêt pour 15 heures.

Remus.

– Bien, soupira Harry en plongeant à nouveau le nez dans son livre.

A midi, cependant il dut bien répondre à l'appel bruyant de son estomac et descendit donc dans la cuisine où les Dursley étaient déjà attablés.

– Tu daignes enfin venir nous rejoindre, siffla Pétunia d'un air dégoûté.

– Ne vous inquiétez pas, après je remonte et, à 15 heures, je débarrasse enfin le plancher…

– Tu pourrais au moins nous montrer un peu de gratitude pour t'avoir élevé comme notre enfant pendant toutes ces années, dit Vernon fixant son neveu de ses yeux porcins. Ce que la jeunesse peut être ingrate ! Enfin, quand on sait là d'où tu sors et les gens que tu fréquentes, il ne faut pas s'attendre à autre chose !

Harry ne prit même pas la peine de répondre, après tout comme le disait si bien une expression moldue, le silence était le plus grand des mépris. Il avala son déjeuner d'une traite et remonta dans sa chambre sans leur jeter le moindre regard. Il avait des choses beaucoup plus importantes à faire que d'engager une dispute avec son oncle alors que l'heure de la délivrance approchait petit à petit. Arrivé à destination, il se replongea dans son livre qui était vraiment passionnant – rien à voir avec le très rébarbatif manuel de potions qu'il aurait à nouveau cette année – tout en s'interrogeant sur le mode de transport que Remus et Hermione auraient choisi pour arriver.

Littéralement absorbé par ce qu'il lisait, le Survivant ne faisait plus attention au monde alentour, si bien qu'il ne réagit que lorsqu'il entendit son oncle hurler du rez-de-chaussée.

– POTTER ! C'est pour toi ! Et dépêche-toi !

En soupirant, Harry se leva et descendit, toujours le nez dans son livre.

– Oui ? fit-il littéralement hypnotisé par sa lecture.

– Joyeux anniversaire ! Harry ?

Il abaissa son livre pour se retrouver face à Remus Lupin et Hermione qui le regardaient avec un air incrédule.

– Merci, mais il y a un problème ? leur demanda-t-il.

– Harry, répondit Remus stupéfait, tu te sens bien ? Je veux dire… tu as vu ce que tu es en train de lire ?

– Ah, fit le jeune sorcier avec soulagement. C'est un livre sur des potions très avancées… Ben quoi ? Pourquoi vous faites cette tête ?

– Harry… commença Hermione.

– Ce n'est pas parce que Rogue ne me porte pas dans son cœur et que je ne l'apprécie pas non plus, que je ne dois pas me documenter sur cet aspect du métier d'Auror. En plus je n'ai eu que ça à faire pendant mes vacances…

– Simple curiosité, demanda Remus toujours aussi surpris, combien de livres as-tu lu depuis que tu es ici ?

– Euh… Vingt je crois, pourquoi ? Je n'ai pas lu que des manuels de potions, mais aussi de Sortilèges, Métamorphose et Défense Contre les Forces du Mal.

– Waouh, souffla Hermione admirative. Moi, j'en ai lu une quinzaine. Mais depuis que je suis au Terrier, l'ambiance est tellement cauchemardesque que je n'ai pas eu beaucoup de moments de détente…

– Oui, c'est ce que j'ai cru comprendre dans ta lettre, répliqua Harry sur un ton compatissant.

– Bon, les jeunes, c'est pas tout ça, mais il va falloir y aller… lança Remus. Harry, tes affaires sont prêtes comme je te l'avais demandé ?

– Oui ! Je vais les chercher !

Et sur ces mots, il s'élança dans les escaliers et redescendit cinq minutes plus tard tenant d'une main sa malle et de l'autre la cage d'Hedwige ainsi que son balai.

Les Dursley étaient dans le couloir et regardaient fixement les trois sorciers.

– Bye, cousin, marmonna Dudley, visiblement à cours d'idées.

– Eh bien, Potter… Adieu et bon courage dans ton monde, lâcha l'oncle Vernon qui visiblement n'en pensait pas un traître mot.

– Tâche de ne pas te faire tuer trop rapidement, dit à son tour Pétunia.

Le jeune homme leur répondit d'un rapide hochement de tête.

– Oui, merci et… Adieu.

Puis, les trois sorciers sortirent et commencèrent à marcher quand Harry demanda :

– Euh… Par quel moyen on va se rendre au Terrier ?

Lupin et Hermione échangèrent un regard amusé et le loup-garou répondit :

– Méthode moldue cette fois-ci ! Ordre de Dumbledore et c'est plus discret…

Le jeune sorcier s'aperçut alors qu'ils étaient arrivés devant une voiture bleue marine.

– Euh…

Se rappelant son expérience avec Ron en deuxième année, il pâlit et se retourna vers son amie. Celle-ci était calme et détendue même si la perspective de ce qui l'attendait au Terrier ne la réjouissait pas particulièrement. Puis il tourna la tête vers Remus.

– Euh… C'est vous qui…

Lupin ne put s'empêcher d'éclater de rire devant la mine inquiète du jeune homme :

– Oui, Harry. Mais ne t'inquiète pas, étant étudiant j'ai suivi l'option Etude des Moldus et j'ai aussi passé mon permis de conduire.

A ces mots, le Survivant ne put retenir un soupir de soulagement.

– Allez, les jeunes, en route !

Harry mit sa malle et son Eclair de Feu dans le coffre, puis il prit place dans le véhicule, la cage d'Hedwige sur les genoux. Voilà, c'était fait, il avait quitté Privet Drive sans le moindre regret et partait finir ses vacances au Terrier, se demandant ce que cette dernière année pourrait bien lui réserver ainsi qu'à ses amis…

A suivre…