Salut ! Ceci est une fic qui suit le fil de la première que j'ai écrite au sujet du Labyrinthe. La première se nommait « La Clé du Labyrinthe ». Cette que vous venez d'ouvrir ici ne reprend pas celle précédement citée, mais elle sera souvent abordée dans l'histoire, alors si vous voulez comprendre et lire plus confortablement, un conseil : lisez « La Clé du Labyrinthe ».
Bref, cette fic-là poursuit les aventures de Sarah, Jareth et les autres.
J'espère qu'elle vous plaira.
Bonne lecture !
DISCLAIMER : Aucun personnage ne m'appartient : ni Sarah, ni Jareth ni les autres personnes originaux du film. Mais John et Titania sont de mon invention.
Chapitre 1 :
Le message des cubes
C'était une journée pluvieuse. Il avait plu, le jour où Sarah avait quitté le parc avec Merlin pour courir chez elle où l'attendait sa belle-mère, avant que commencent ses aventures dans le Labyrinthe.
Sarah eut un pincement de cœur. Beaucoup de choses avaient changé depuis cette époque. Elle n'était plus l'intrépide adolescente qui avait bravé les dangers du Labyrinthe pour sauver son petit frère, elle n'était plus celle qui avait invoqué le dieu Remus pour ramener Jareth sur le trône (cf. ma première fic du Labyrinthe « La Clé dy Labyrinthe »).
Non, Sarah avait grandi. Elle était devenue une femme. Elle avait maintenant vingt et un ans, elle était mariée et mère de famille. Et elle n'était plus allée au Labyrinthe depuis des années. Jamais elle n'avait revu Jareth ni les gobelins.
Soudain, une sonnerie retentit. Sarah sursauta et se remit à ranger le linge dans la penderie de sa chambre.
Puis elle sortit et courut à la porte. Un jeune homme s'y tenait déjà. Il s'agissait de John, un garçon qu'elle avait connu au collège. Il était roux, avec des yeux verts, l'air très débrouillard.
À l'époque où elle l'avait connu, autrement dit pendant l'aventure contre Vordak, la jeune fille n'avait pas eu envie de sortir avec lui, son cœur était alors tourné vers Jareth. Et Sarah avait voulu revoir ses amis du Labyrinthe après toutes ces aventures.
Seulement… sa belle-mère lui avait mis des bâtons dans les roues. Elle s'était de plus en plus immiscée dans la vie de la jeune fille, lui imposant des activités extrascolaires que son père avait approuvées. Il n'aimait pas que Sarah passe son temps enfermée dans sa chambre, à rêvasser en lisant des livres de magie et de fantaisie.
Sarah avait violemment protesté, mais ils n'avaient rien voulu entendre. Pendant un an, la jeune fille avait tout de même réussi à venir dans le Labyrinthe, presque tous les soirs, mais elle arrivait toujours épuisée par ses journées de plus en plus éprouvantes, et ne restait guère longtemps, juste le temps de voir ses amis, discuter un peu puis retourner chez elle.
Finalement, elle avait quitté le collège pour arriver au lycée. La magie du Labyrinthe s'était peu à peu éteinte en elle. Sarah avait fini par cesser d'espérer, elle avait pensé que Jareth se serait débrouillé pour venir la chercher, mais… de son côté, le roi avait réalisé une chose terrible : Sarah ne pouvait plus vraiment aller dans le Labyrinthe, parce qu'elle n'avait plus cette étincelle de magie et de foi qui accordait à ses souhaits l'accès à Underground.
Quand elle avait souhaité que Jareth enlève Toby, elle l'avait dit avec foi. Quand elle avait commandé au miroir de l'emmener en Underground pour qu'elle guérisse Jareth après l'attaque de Vordak, elle l'avait commandé avec la volonté d'y retourner.
Mais cette volonté s'était éteinte, sous la pression de l'entourage de la jeune fille.
Jareth avait pourtant essayé de ramener la jeune fille, il lui avait envoyé des rêves dans son sommeil, lui demandant de ne pas oublier la magie du Labyrinthe. Hélas, ces rêves faisaient passer de mauvaises nuits à la jeune fille. Sa belle-mère avait trouvé un remède devant ça : des calmants.
Sarah avait fini par capituler devant les demandes de rendez-vous insistantes de John et les encouragements de sa belle-mère et son père. La jeune fille avait grandi, fini ses études puis épousé John. Elle avait même eu un enfant : une petite fille de six ans aux longs cheveux blond pâle et aux yeux noisette comme sa mère. John supposait qu'elle tenait ses cheveux de sa propre mère, qui était blonde. Sarah avait choisi de l'appeler Titania, qui était le nom de la reine des fées dans une pièce de Shakespear, une preuve de l'amour que la jeune fille portait toujours pour le monde de la magie.
Titania était adorable, Sarah l'aimait beaucoup. Sa vie était parfaite, en un sens. Parfaite dans les critères des gens normaux. Mais au plus profond d'elle-même, Sarah était malheureuse.
Une partie d'elle n'avait jamais oublié le Labyrinthe, ni les gobelins ni Jareth.
Mais tout ça était loin derrière, Sarah était une femme désormais, et une mère.
Justement, Titania accourait dans le vestibule, toute excitée. Sarah l'attrapa au vol. La petite portait une jolie robe bleue et des chaussures cirées. Elle portait dans ses bras une peluche de danseur de feu, que Sarah avait autrefois dans sa chambre (NdA : Dans le film, on voit cette peluche dans la chambre de Sarah. C'est les grands gobelins rouges qui peuvent couper leurs corps en morceaux).
John ouvrit la porte. Le père de Sarah et la belle-mère apparut, suivie d'un adolescent de quinze ans blond et aux yeux bleus, qui se révélait être Toby.
Sarah sourit à son père et Toby, mais évita le regard de sa belle-mère. John savait que sa femme ne l'aimait guère, aussi se débrouilla-t-il pour accaparer son attention avec des discussions banales. Sarah l'en remercia d'un sourire. John était vraiment gentil.
La jeune fille s'approcha de Toby.
« Salut, petit frère ! Titania, dis bonjour à ton oncle », dit-elle.
« Bonjour, Toby ! » dit la petite.
Toby sourit à la fillette, puis regarda Sarah.
« Je peux te parler en privé ? » dit-il.
La jeune femme haussa les sourcils. Après tout, pourquoi pas ? Elle remonta dans la chambre de Titania pour y laisser la petite jouer, puis elle ferma la porte et se tourna vers Toby.
« Alors, de quoi tu voulais me parler ? » dit Sarah.
Le jeune homme perdit son sourire et lui dit sur un ton sérieux :
« Ça va durer encore combien de temps ? »
« Hein ? » dit Sarah, un peu perdue.
« Tout ça, cette comédie. Enfin, Sarah, tu… tu t'imagines que j'ai tout oublié parce que je n'étais qu'un bébé à l'époque ? Enfin, le Labyrinthe, les gobelins, le roi Jareth… »
Sarah sentit une poigne d'acier saisir son cœur, la faisant trembler de douleur.
« Toby, je… Tu as grandi, c'est vrai, alors tu dois comprendre que les choses ont trop changé pour que je puisse revivre ça. Je ne suis plus la petite Sarah du Labyrinthe ! »
« Dommage, dit le jeune homme. Parce que je l'aimais, celle-là. Elle m'avait sauvé, et surtout elle était heureuse. »
Il baissa la tête, puis haussa les épaules et lui tendit un paquet-cadeau. Une fois que Sarah l'eut pris, il descendit les escaliers et retourna dans le salon où les autres l'attendaient. Sarah ouvrit le paquet, et y trouva son ours en peluche Lancelot. Elle entendit les autres l'appeler en bas. Elle leur répondit qu'elle arrivait. Elle posa le cadeau sur une table près de la porte de la chambre de Titania, puis descendit les escaliers pour les rejoindre.
XxXxXxXxXxXxX
Underground, au palais royal des Gobelins…
Assis sur son trône, Jareth écoutait l'un de ses ministres lui parler.
Dans un coin de la pièce, Hoogle le regardait d'un air boudeur. Depuis que le roi avait cessé de faire venir Sarah, le gobelin lui exprimait son antipathie par tous les moyens possible. Jareth lui avait pourtant expliqué que ce n'était pas sa faute si Sarah ne croyait plus en ce monde.
Mais cela n'y faisait rien. Hoogle lui en voulait. Et Jareth ne pouvait pas l'en blâmer au fond, il comprenait le gobelin. Lui aussi regrettait Sarah. Il avait pourtant tout essayé pour que la jeune fille n'oublie pas le Labyrinthe. Les rêves télépathiques avait apporté plus d'ennuis qu'autre chose, en fait. Et lorsqu'il l'avait vue commencer à sortir avec ce garçon, John, il avait éprouvé une violente jalousie.
Mais il n'avait plus de pouvoir sur la jeune fille. Quand elle s'était mariée avec lui, il avait cessé de l'espionner via le cristal. Il avait dû se rendre à l'évidence : la petite Sarah du Labyrinthe n'existait plus.
Jareth s'était donc plongé dans son métier de roi, s'y investissant constamment pour ne plus penser à Sarah ni à la terrible perte qu'il éprouvait depuis qu'elle était partie.
« Que vouliez-vous me dire, conseiller ? » dit Jareth.
« C'est au sujet de l'équilibre entre l'Underground et le monde des humains, majesté. Il se passe des choses inquiétantes, depuis maintenant près de six ans. »
« Quoi donc ? »
« Eh bien… Les corbeaux recommencent à se manifester. »
Jareth fronça les sourcils. Les corbeaux étaient les vassaux de Vordak, un ancien membre de la cour des créatures magiques nobles. Lorsque Jareth avait perdu au défi contre Sarah la toute première fois, le roi avait perdu son trône. Vordak avait pris sa place, jusqu'à ce que Sarah intervienne et réussisse à rendre à Jareth la couronne.
Après ça, Vordak avait été exilé au pays des Trolls, un endroit particulièrement détestable. Mais pourquoi se remanifestait-il, soudainement, après toutes ces années ? Et pourquoi dans le monde des humains ?
« Bon, je vais jeter un coup d'œil », dit Jareth.
« Vous n'y êtes pas obligé, majesté ! dit le conseiller. Je comptais envoyer un ou deux éclaireurs et… »
« Inutile », coupa sèchement Jareth.
Il quitta la salle et partit dans ses appartements chercher l'une de ses boules de cristal, qui lui permettait de se transformer en chouette.
Il avait besoin de sortir, de voler dans le vent froid et sauvage pour ne penser à rien.
Il ignorait encore qu'une sombre machination se mettait en marche, contre lui, Sarah et d'autres.
Bientôt, leur vie à tous serait bouleversée… à jamais.
XxXxXxXxXxXxX
Chez Sarah, dans la chambre d'enfant…
Assise à même le sol près de son lit, Titania jouait avec des cubes. Les « grands » dînaient dans le salon et allaient bientôt l'appeler pour dîner.
La petite fit un assemblage de cubes et sourit devant le résultat obtenu. Elle avait appris de nouvelles lettres et des mots à l'école hier, elle avait décidé d'en profiter.
Elle fit donc le mot « UN », puis « ROND » puis enfin, un assemblage bizarre, qui ne lui disait rien de particulier, juste un jeu de cubes inconscient.
Et soudain, la petite vit le miroir de sa coiffeuse s'illuminer. Curieuse, elle s'en approcha. Il lui semblait entendre des rires derrière le miroir, comme des ricanements. Des ricanements de gobelin. Quelques plumes de corbeau noires jaillirent de la glace et tombèrent aux pieds de la petite qui, plus curieuse qu'effrayée, s'approcha et tendit la main vers le miroir. Elle avait oublié ses parents, elle avait oublié ses jouets. Et elle avait oublié le mot que les cubes formaient au sol, près d'elle : « UNDERGROUND ».
Tada ! Je finis sur une terrible note de suspens, mais c'est pour savoir si ça vous intéresse et si vous voulez la suite.
Si c'est le cas, envoyez-moi des reviews et je publierai la suite !