Titre VO : It's not the size that counts

Auteur : ALoggedInReader (la merveilleuse, la mirifique, ma déesse de l'écriture)

Nombre de chapitres : 31

Statut : Terminée

Pas de spoilers, pas de warnings. Cette histoire est absolument incroyable, je l'ai dévoré en une soirée et je suis en train de lire la suite (51 chapitres, hein) que j'ai aussi eu la permission de traduire. Donc voilà, ma vie est parfaite, je peux mourir heureuse. Si vous vous débrouillez en anglais, je vous conseille d'aller lire l'excellent trilogie de la même auteur, The Attack of the 46 inch Winchester, suivie de 46 days laters et de 46 problems and a SOB is one (j'espère que je ne me suis pas plantée dans les titres, je fais de mémoire). Il y a trop de travail pour que je traduise cette trilogie, mais ça n'enlève rien au fait qu'elle déchire. Ah, et Be My Guest déchire aussi. Bon, okay, en fait allez juste lire tout ce que l'auteur a écrit, c'est incroyable.


Prologue

– Je pense que t'en as pris assez, statua le barman en prenant le verre vide de Dean sans le lui rendre ensuite.

– Mon frère vient de mourir, marmonna l'aîné des Winchester – maintenant le seul Winchester – comme s'il espérait que cela fasse changer d'avis l'autre homme sur le sujet. Pour dire la vérité, il aurait pu y arriver s'il n'y avait pas un simple fait qui l'en empêchait.

– C'est ce que tu dis chaque nuit depuis deux semaines, répondit le barman sur un ton plus aimable qu'il aurait utilisé pour n'importe qui d'autre. Dean ne lui avait jamais causé de vrai problème et il était clair comme le jour qu'il souffrait immensément, alors il pouvait laisser un peu de mou. Mais quoi qu'il en soit, ça ne l'aiderait pas de s'intoxiquer un peu plus.

– Allez, mec, ce n'est pas comme ça que ton frère aurait voulu te voir, dit le barman avec conviction alors qu'il posait un verre d'eau en face de l'homme triste devant lui.

– Comme si je ne le savais pas, renifla Dean en repoussant le verre. Je sais exactement ce qu'il aurait voulu. Il me l'a dit. Mais ce con n'a pas pris la peine de me dire comment gérer la peine, alors n'essaye même pas !

Il était assez impressionnant que le Winchester soit encore capable de parler au point où il en était apparemment. Il avait peut-être avalé un peu ses mots, mais il aurait dû être bien plus handicapé dans ses paroles à ce niveau.

Le barman ne se fit quand même pas avoir. Il avait vu Dean toutes les nuits depuis deux semaines et savait qu'il était assez proche de devenir trop saoul pour tenir debout seul et qu'il n'allait pas le laisser dormir dans le bar encore une fois. Une avait suffit !

Le Winchester se leva de son siège. Ils avaient joué ce jeu pendant des semaines, alors ils savaient tous les deux où tout cela allait. Dean finirait pas partir et trouver un autre moyen de boire assez pour pouvoir dormir. Il pouvait soit acheter un quelconque alcool à boire dans sa chambre d'hôtel ou il irait chez un autre barman qui n'aurait aucun scrupule à le mettre à genoux.

Ce qui suivit fut un changement dans leur routine habituelle, cependant.

– Bonsoir, Dean, déclara Castiel de son habituel ton stoïque.

Le barman aurait juré que l'homme en trench coat avait surgi de nulle part, mais il avait plus prêté attention au Winchester qu'à la pièce dans son ensemble, alors il était tout à fait possible qu'il ne l'ait juste pas remarqué entrer.

– Personne ne t'a appelé, marmonna Dean dans sa barbe. Ange stupide.

– Bobby s'inquiète pour toi, dit Castiel sans ciller d'un pouce à cause du commentaire de son ami.

Il était évident que ces deux se connaissaient et il était tout aussi évident que le nouveau venu n'avait aucune intention malveillante, alors le barman décida de quitter ce bout du bar. Il y avait une paire de réguliers qui requéraient son attention de toute façon.

– Dis-lui d'arrêter de s'inquiéter, alors, grommela le Winchester, buttant sur ses mots davantage qu'auparavant. Apparemment, l'alcool faisait maintenant pleinement effet. Alors, peut-être que le barman avait eut raison à propos du fait qu'il en ait eu assez, après tout.

Castiel parut aussi agacé qu'il le pouvait sans vouloir en fait jeter Dean contre les murs et le frapper au visage répétitivement. Il n'attendit pas que l'autre homme dise ou fasse quelque chose et posa juste deux doigts contre son front, le rendant sobre instantanément.

– C'était pour quoi, ça ? cria Dean à son ami en poussant Castiel violemment.

– Tu n'étais pas en condition pour une discussion sérieuse, répliqua l'ange calmement en suivant l'humain lorsqu'il sortit dehors brusquement sans regarder en arrière une seule fois.

Castiel ne dirait pas qu'il avait de meilleures choses à faire, mais il avait clairement d'autres choses à faire que d'essayer de raisonner un humain à l'obstination aussi célèbre. Tout de même, le voilà en train d'essayer de faire exactement ça.

– De quoi veux-tu discuter, Cas ? demanda Dean avec venin, se tournant finalement lorsqu'ils furent à l'extérieur du bar.

Il n'y avait absolument rien dont il était prêt à discuter. Il avait assez choisi le chemin qu'il voulait prendre à ce moment précis et il n'allait pas laisser quelqu'un l'en dissuader. Si Sammy pouvait décider de laisser le Diable le traîner par le cul en Enfer, alors Dean avait tous les droits pour décider qu'il voulait se noyer dans l'alcool jusqu'à l'oubli !

– Tu as fait une promesse à ton frère, déclara l'ange d'un ton neutre, ne quittant pas les yeux de Dean du regard. Et j'ai fait une promesse à Sam également.

Si l'humain trouvait la façon qu'avait Castiel de fixer les gens généralement énervante, il la trouva carrément provocatrice à ce moment-là.

- T'sais quoi, Cas' ? J'en ai rien à foutre ! s'écria Dean en allant du côté conducteur de l'Impala. Par chance, le barman n'avait pas confisqué ses clés cette fois.

– J'en ai rien à battre de ta promesse et rien à battre non plus de la mienne ! élabora-t-il, s'enfonçant de plus en plus profondément dans la rage. Sam n'avait pas le droit de me faire promettre ça de toute façon ! Ça, c'est ma vie maintenant. Mon frère est parti. Je suis seul. Plus de responsabilités pour personne !

Ça avait été une promesse stupide en tout premier lieu. Pourquoi devrait-il aller faire merder les vies de Lisa et Ben ? Pourquoi y aller et les mettre en danger ? Pourquoi y aller et leur faire des promesses qu'il n'aurait de toute façon jamais pu tenir ? N'était-ce pas assez qu'il ait promis – encore et encore – qu'il protégerait Sammy, qu'il le garderait dans le droit chemin et en règle générale en sécurité et qu'il ait complètement raté toutes ces choses ?

– Détruire avec systématisme ton foie n'est pas la raison pour laquelle nous avons arrêté l'Apocalypse, déclara Castiel avec sérieux.

Si Dean ne voulait pas s'installer comme il l'avait promis, il pouvait toujours continuer à chasser et utiliser la vie qu'on lui avait donné pour quelque chose de mieux que de devenir un alcoolique à part entière.

– On l'a arrêté parce que ton père ne voulait pas s'emmerder à le faire, renifla le Winchester. Et j'en ai ma claque de faire Son boulot ! Pourquoi je devrais m'en soucier si Lui s'en fout ?

L'ange voulait clairement dire quelque chose sur ça mais l'humain le stoppa d'un geste..

– Il a regardé Ellen et Jo mourir et n'a rien fait. Il a laissé Lucifer tuer Gabriel pour nous avoir aidé et Il a laissé Sammy se damner pour une éternité en Enfer après lui avoir promis qu'il irait au Paradis, cracha Dean. Alors, s'Il attend encore quelque chose de moi, Il doit d'abord me montrer qu'Il en a quelque chose à foutre des gens qui essayent de faire Son boulot !

Sans oublier les personnes qui croyaient en Lui bien avant d'avoir une bonne raison pour ça. Ouais, Dieu n'était clairement pas la personnalité favorite de Dean à ce moment et il était peu probable que quelqu'un Le remplace un jour à cette place.

– De toute façon, le Ciel peut bien aller se faire foutre, ajouta-t-il après un temps d'arrêt. C'est pas comme si aucun d'entre eux ait jamais fait quoi que ce soit pour moi.

Dean regretta immédiatement ses paroles alors qu'il vit l'expression encore plus figée que d'habitude sur le visage de Castiel. L'ange disparut avant qu'il n'ait pu faire quelque chose pour adoucir ses mots, de toute façon.

– Merde, Cas, ça ne t'incluait pas, soupira profondément le Winchester avant d'entrer dans sa voiture et de se diriger dans la direction de chez Bobby. Il avait déjà éloigné l'une des rares personnes qui tenaient encore un peu à lui. Il n'était pas nécessaire d'ajouter Bobby à cette liste.


J'espère que ça vous a plu ! Je ne sais pas encore à quoi va ressembler le rythme de parution, à cause de mes projets (pour plus d'infos, voir la note de ma précédente traduction "Comment le monde fut réellement sauvé"), mais ça devrait ressembler à une fois par semaine. Pour ceux qui cherchent un Sabriel, allez sur AO3, j'y publie "Troquer son âme" sous le pseudo d'amako, une excellente histoire que l'auteur ne m'a pas permis de poster sur ff.

N'oubliez pas de laisser un petit mot, je transmet à l'auteur !

Je vous embrasse,

Amako.