Les amis, je me lance dans la traduction avec la superbe fic de Swanseajill. Si vous aimez le couple Max/Alec, elle est faite pour vous!
Titre: Réflexions
Auteur : Swanseajill
Traduction: Tashiya, moi quoi
Genre: Romance, Angoist
Couple: MA
Disclaimer: les personnages ne sont pas à moi et l'histoire non plus
Résumé: série de shots sur l'évolution de la relation de Max et Alec au cours du temps. POV de Max.
Première partie : Alec le malin (entre l'épisode 1 et l'Affaire Berrisford)
Même lorsqu'il dort, son visage continue d'afficher cet arrogant petit sourire en coin, plein d'auto satisfaction.
Pauvre tâche.
Alec le malin. Ouais. Décidément, elle avait bien choisi son nom.
Sachant qu'elle allait avoir besoin d'aide pour accomplir la mission du Veilleur, Max avait, avec réticence, fait appel à Alec et ils étaient arrivés dans le sous-sol d'un entrepôt une heure avant le RV prévu avec leur contact. Quand Max annonça qu'elle prendrait le premier tour de garde, Alec se contenta de hausser les épaules puis il s'adossa à une pile de caisses et s'endormit.
De sa position à côté des escaliers du sous-sol, elle lui lance un regard et grogne. Ça l'énerve qu'il semble avoir besoin de davantage de sommeil qu'elle. Cela dit, il y a un bon côté dans l'histoire : au moins quand il dort, il ne parle pas. Et patati et patata, il ne s'arrête pas, et on ne peut pas dire que ce qu'il dit est toujours particulièrement utile ou intelligent.
Elle souffle avec mauvaise humeur. Ce n'est pas qu'il ait fait quoi que ce soit de particulier pour l'énerver ce soir - jusqu'ici en tous cas - mais sa seule présence lui tape sur les nerfs. C'est presque épidermique.
Elle ne lui pardonnera jamais d'avoir jouer un rôle dans son évasion de Manticore dans le seul but de se mettre sur le côté et regarder alors que sans le savoir, elle inoculait le virus à Logan. Et elle ne lui pardonnera pas de l'avoir contrainte à changer ses plans pour payer un médecin clandestin et ainsi lui retirer la bombe à retardement logée dans sa tête. Dans cet acte de charité – ou de démence – elle a perdu ce qui aurait pu être sa seule chance de soigner le virus. Et pour quoi ? Pour sauver la vie d'un imbécile de Jacasse déjà en passe de devenir le plus grand chieur qu'elle ait jamais connu.
C'est un coureur de jupons suffisant, égocentrique, qui fait toujours tout cafouiller, qui ne pense qu'à lui et qui, pour aggraver encore son cas, incarne Manticore et tout ce que ça représente. Il est fier d'être différent, méprise les Ordinaires et utilise ses capacités chaque fois qu'il le peut dans son propre intérêt. Elle le hait d'être aussi arrogant.
Et puis il y a l'aspect "secondaire": il est le clone de Ben, son merveilleux frère qui continue de hanter ses rêves. C'est un calvaire d'avoir ce souvenir vivant de lui autour d'elle et Alec n'est pas digne d'être comparé à Ben en dépit de ce qui s'est passé.
Elle vérifie sa montre. Presque l'heure de se rendre au rendez-vous. Elle se dirige vers son compagnon et tape brutalement dans sa cheville. Il se réveille aussitôt et elle observe ses réactions évoluer de la tension due à la détection instinctive d'une autre présence dans la pièce à son identification et enfin la relaxation lorsqu'il comprend qu'il n'y a pas de danger. Tout ceci prend tout au plus deux secondes. Un exemple classique des réflexes du transgénique en action.
- Debout, debout, mon joli, dit-elle alors qu'il lève vers elle ses yeux noisette éternellement amusés
- Coucou, Maxie.
Elle grogne intérieurement. Elle déteste qu'il l'appelle Maxie.
Il grimace tandis que d'un bond, il se remet souplement sur ses pieds.
- Ce sol est vraiment trop dur et froid. Il a un sourire en coin et lève un sourcil. Evidemment, ç'aurait pu être tellement plus confortable si j'avais eu quelque chose de doux et chaud auquel m'accrocher.
Toujours ces commentaires vulgaires et ces remarques typiques de quelqu'un qui se croit malin.
- Dans tes rêves. Bon, on bouge. Rappelle-toi le plan et essaie de ne pas tout faire foirer comme d'habitude.
- Ta confiance est touchante.
Le ton sarcastique lui fait lever yeux au ciel.
- Les faits parlent d'eux-mêmes, mon joli.
- Tu sais quoi ? dit-il, et cette fois, il y a une pointe d'irritation dans sa voix, tu n'as peut-être pas remarqué mais j'essaie de me racheter pour ce que je t'ai fait. Qu'est-ce qu'il faut que je fasse au juste pour y arriver ?
Elle le considère avec froideur.
- Eh bien d'abord, que tu penses aux autres de temps en temps, au lieu de croire que le monde ne tourne qu'autour de toi.
- Et pourquoi crois-tu que je suis ici en ce moment ? réplique-t-il. Pour le plaisir de ta compagnie ? Il y a plus agréable, je peux te l'assurer.
Max ouvre la bouche pour lui renvoyer une pique cinglante puis la referme, intégrant ce qu'il vient de dire. A sa grande surprise, il marque un point. Il n'y a pas de récompense, autre que la satisfaction d'avoir aidé un groupe d'étrangers qu'il ne connaît même pas, pour ce boulot et c'est en toute connaissance de cause qu'il a accepté d'aller avec elle.
Il soutient son regard un long moment.
- Dis-moi juste une chose, Max, dit-il finalement. Est-ce qu'un jour je serai en mesure de te faire changer d'avis à mon sujet?
La question, et sa soudaine expression intense, la prennent par surprise. Elle ne répond pas parce qu'elle n'a jamais imaginé changer un jour d'avis par rapport à lui. Il est ce qu'il est et elle n'a pas de temps à lui accorder. Pour être honnête, elle n'est même pas sûre de vouloir lui laisser une chance de rattraper ses erreurs. Ce n'est pas comme si ça lui importait vraiment.
Il prend apparemment son silence comme une réponse et pince les lèvres.
- C'est bien ce que je pensais.
Pendant une fraction de seconde, elle pense qu'elle l'a peut-être blessé et ça la déstabilise : c'est Alec et Alec n'a pas assez de cœur pour ressentir de la peine. Du coup, elle se demande si elle le connaît si bien que ça.
- Alec…
Elle s'arrête, ne sachant pas comment continuer.
Il se détourne, attrape son sac à dos et quand il lui fait de nouveau face, le sourire en coin est de retour.
- Allez, finissons-en, dit-il. Et après, pourquoi ne pas retourner chez moi et – comment dit Joshua déjà ? « Optimiser », ouais c'est ç… Aïe !
Il pousse un petit cri plaintif et grimace quand elle lui tape sur le dessus du crâne et sort rapidement de l'immeuble, le momentané sentiment de sympathie disparu. Sa première impression était la bonne : ce type est une tâche et il le restera.
A suivre.
