C'était un après-midi ensoleillé, il faisait chaud et ça sentait bon les fleurs. Miyako, une jeune fille d'Amagasaki, se promenait tranquillement dans un parc. Elle allait, seule comme une âme perdue, ne sachant que faire. Elle venait de quitter Hiroshima et ne connaissait personne de ce côté-ci du Japon. Tous les jours, elle se promenait dans ce parc, à la recherche de quelqu'un avec qui elle pourrait se sentir à l'aise de parler. Et un jour, comme les autres, elle s'était assise sur le bord de la fontaine du parc pour contempler les petit poissons, lorsqu'elle vit un bishônen. Il mesurait dans les 1m85, avait de beaux cheveux bruns qui lui pendaient sur les épaules et plein de percings au visage qui le rendait adorable! Par contre, il courrait comme un débile dans tous les sens en caquetant comme une poule. Mais au lieu de la traumatiser, elle se mit à rire.
En
entendant son rire qu'il trouva magnifique, le bishônen se
retourna. Elle s'arrêta de rire et lui de gesticuler comme un
arriéré. Ils se fixèrent un long moment. Un
très, très long moment. Puis, une voix lointaine
dit: Miyavi mon chéri, tu viens?!
Alors, le
jeune homme se détourna du doux regard de Miyako et rejoignit
la femme qui venait de l'appeler. Et il partit sans se retourner,
sans même un regard. Elle resta là un bon moment,
jusqu'à ce qu'elle se rende compte qu'il faisait noir. Elle
rentra chez elle, abattue. Elle ne se préoccupa pas du fait
qu'en rentrant, sa mère lui cria de venir manger et tout le
tralala habituel. Elle se dirigea vers sa chambre et s'y enferma.
Elle se coucha sur son lit et regarda le plafond. Elle y fixa
intensément son regard, comme pour essayer de trouver les
réponses à ses questions en fixant le lustre. Elle
passa la nuit les yeux ouverts, ne se rendant pas compte du temps qui
passait. Le matin, lorsque son père vint frapper à la
porte pour lui dire que le petit déjeuner était servi,
elle ne fit que descendre et s'assoire à la table, sans pour
autant manger quoi que ce sois. Elle se leva et alla se laver sans
même s'en rendre compte, comme si le quotidien la contrôlait.
Elle fit tout ce qu'elle faisait d'habitude. Elle lut après
s'être lavée et habillée, sans retenir ce qu'elle
lisait pour autant. Elle alla au parc en après-midi et elle
alla s'assoire à la fontaine pour regarder la place vide que
Miyavi avait laissé.
Elle déambula comme ça
durant le reste de la semaine et la semaine d'après, espérant
toujours revoir l'être convoité. Elle alla au même
endroit tous les jours, attendant de le revoir. Puis, lorsqu'elle ne
voulait plus rien et qu'elle n'avait que son image en tête,
elle le vit! Croyant que ce n'était que le fruit de son
imagination, elle lui balança un jet d'eau à la figure,
mais l'image, au lieu de disparaître selon les lois de la
physique, devint toute détrempée. C'est à ce
moment la qu'elle se rendit compte...
-VOUS! Vous
êtes...
-Mouillé...
-Mais... quand?! Comment?!
Pourquoi êtes-vous là?!
-J'ai le droit de venir ici
non! Et, j'avais envie de vous revoir...
-NANI?! Mais vous n'étiez
pas là! Vous n'êtes pas venu! Et maintenant vous
voudriez me faire croire que... et elle fondit en larme, faisant
sortir les émotions accumulées durant 2 semaines. Il
s'avança lentement vers elle et la pris dans ses bras. Il lui
murmura à l'oreille : Je suis là
maintenant.
Elle leva les yeux vers celui qui l'avait
hanté durant ces deux dernières semaines. Il prit le
doux visage de Miyako dans ses mains et déposa un tendre
baiser sur ses lèvres. Il s'arrêta un moment pour
contempler son adorable regard, puis il alla chercher un deuxième
baiser, encore plus long et encore plus passionné que le
premier. Miyako s'arracha à la douce étreinte de son
amant et dit :
-Je suis sincèrement désolée
de vous avoir trempé ainsi…
-Ah...C'est pas grave, il
fait chaud... et j'ai qu'à enlever mon chandail! Il lui fit un
sourire malicieux.
-Ah... eum, elle se mit à rougir... si
vous y tenez!
Et il partit à rire, ce qui entraîna
celui de Miyako. Ils restèrent un bon moment sur le bord de
cette fontaine, là où tout avait commencer jusqu'à
ce que le destin les sépare de nouveau. La jeune fille
entendit une voix. Non pas dans sa tête, mais derrière
elle. Elle la reconnu tout de suite pour avoir été
celle qui brisa sont rêve lors de sa première rencontre
avec Miyavi. Tout son monde s'écroulait à nouveau, tout
ça à cause d'une voix! Une simple petite voix de femme
tuait le beau rêve dans lequel elle était. Elle se leva,
regarda l'homme droit dans les yeux et dit :
-J'y vais maintenant,
je crois qu'on vous appel... pour elle même, lorsqu'elle se
retourna, encore une fois.
Et elle parti, le dos droit, la
tête recourbée, essayant de contenir ses larmes. Miyavi
la regarda partir, sachant très bien qu'il la blessait en
faisant ça, et parti de son côté rejoindre la
jeune femme qui l'appelait. Les remords lui rongeaient l'intérieur
de l'âme. Il aurait voulu laisser la jeune Kisa, c'est ainsi
que la jeune femme s'appelait, pour rejoindre la femme dont il ne
connaissait rien, pas même le nom, mais dont il était
néanmoins attiré, par une force invisible. Il regarda
la fausse blonde, lui prit les mains et l'arrêta un instant. Il
chercha un endroit des yeux et trouva un banc plus isolé que
les autres, où il emmena la jeune femme.
Kisa ma
chérie, j'ai quelque chose d'important à te dire...
-Qu'y a-t-il mon chéri, pourquoi un air aussi grave par
une journée aussi gaie?
-Eh bien, ce que je vais te dire
va sûrement te faire un choc, mais je te dois au moins
ça.
-Qu'est-ce que tu me dois dis-moi? Je ne crois pas que
tu me doives grand chose mon chéri. Tu m'aimes et tu as toute
ma confiance... tu n'as pas besoins de me donner plus.
-Mais je te
dois la vérité Kisa! Je dois te dire ce que j'ai à
te dire, ce serait comme te mentir si je ne le faisais pas!
-Mais
qu'est-ce qu'il y a enfin?! Dis-le-moi!
-Kisa... je ne t'aime plus
comme avant. Je t'aime encore, ça, ça restera à
tout jamais, mais je t'aime en ami. Je ne suis plus sous ton
charme... j'aurais aimé que ce soit autre...
CLAC!CLAC!
Le
jeune homme avait maintenant deux joues rouges et plus assez de mains
pour recouvrir les traces de doigts.
-Tu n'as pas le droit! TU
N'AS PAS LE DROIT! JE T'AIME MOI! TU NE PEUX PAS NE PLUS M'AIMER! Si
tu t'en vas, rien n'en vaudra plus la peine Miyavi...
-Mais, je ne
peux pas te mentir ni me mentir éternellement... Kisa, nous ne
pouvons plus vivre ensemble. On ne s'entend plus et je suis sûre
que même toi, tu l'as remarqué.
-On a qu'à
aller voir un psy! Je suis sûre qu'on peut trouver une
solution! Il y a toujours une solution à tout non?!
-Je
l'ai la solution Kisa, il te faut maintenant l'accepter... Je te
quitte Kisa.
Sur ce, il parti, laissant la pauvre Kisa toute
désemparée. Il put l'entendre crier : Sache que
cette fille n'en ressortira pas indemne! Mais, il ne sut pas
s'il avait bien entendu que, lorsqu'il se retourna, la jeune blonde
était partie.
Il se mit à déambuler dans les
rues, à la recherche de soutient, ou juste pour penser, il ne
savait plus. Rendu à un certain point, il commença à
avoir mal aux jambes et s'assit devant une jolie maison avec un toit
rouge. N'étant plus capable de bouger, il resta là un
long moment, et fini même par s'assoupir dans l'herbe.
Après
un très long moment, il se sentit revenir à la réalité
par une personne qui lui secouait machinalement les épaules.
Il ouvrit les yeux, agacé. Il se retourna et son regard croisa
celui d'une jeune personne qu'il connaissait bien. Il se redressa
brusquement et regarda attentivement la personne en face de lui.
Leurs visages se rapprochèrent, leurs bouches s'effleurèrent,
mais avant que ça ne puisse aller plus loin, Miyako courut à
l'intérieur de la maison qui était en fait la sienne.
Un peu assommé par ce qui venait de ce passer, il regarda la
porte un bon moment. Puis il se leva et parti.
Miyako
était montée directement dans sa chambre et était
allée à la fenêtre pour voir ce que ferait
Miyavi. Il était resté devant la maison un bon moment,
en fixant la porte d'entré, après quoi il était
reparti. Elle s'était ensuite endormie, repensant à
tout ce qu'il lui était arrivé durant la journée.
Le
lendemain, elle se réveilla et alla voir à la fenêtre,
comme c'était dans son habitude. Tout était normal dans
la rue, excepté une bagnole noire décapotable trop
classe. Elle se dit que c'était sûrement les voisins
d'en face qui recevaient, étant donné qu'il y avait
toujours du monde chez eux. Elle se prépara comme à son
habitude, toujours aussi absente, peut-être même plus.
Elle descendit prendre son mini petit-déjeuner après
quoi, elle sorti, comme à son habitude.
Ses parents étant
encore couchés, elle entreprit de fermer la porte le plus
doucement possible et de la re barrer sans le moindre bruit. Elle se
retourna et vit un jeune homme habillé de manière
excentrique avec des lunettes fumées qui sortait de la voiture
noire stationnée devant les voisins. Elle le reconnut au
premier coup d'il et se figea. Elle savait qu'elle ne pouvait pas
entrer sans faire de bruit vu son énervement et qu'en
réveillant ses parents à cause du jeune homme, il
alerteraient la police et ce n'est pas ce qu'elle voulait. Elle
décida d'aller directement le voir et de lui dire qu'elle ne
voulait plus entendre parler de lui, qu'elle allait le laisser en
paix avec sa belle blonde et qu'il n'entendrait plus jamais parler
d'elle.
Elle s'avança d'un air décidé et
s'arrêta à quelque centimètre de lui. Elle allait
tout lui balancer à la figure mais fut couper par les douces
lèvres du jeune homme qui avait enlevé ses lunettes et
s'était jeté sur elle. La jeune brune n'avait pas put
résister et avait passé ses bras autour du coup de
Miyavi qui lui, avait mit ses mains sur les hanches de la jeune
fille. Ils se laissaient bercer par le balancement de leur corps
enlacé, ne finissant plus d'apprécier leurs bouches
unies, de laisser se connaître leurs langues.
Manquant
chacun de souffle, ils se lâchèrent un instant. Durant
ce moment, Miyako souffla :
Cette fois, y aura-t-il une
voix pour m'empêcher de vivre mon rêve?
-Non, plus
jamais cette voix ne nous en empêchera... ton nom,
c'est...?
-Miyako...
-Je crois que je t'aime, Miyako...
-Moi,
j'en suis sûre...
Et elle s'empara des lèvres de
Miyavi, qui se laissa faire docilement
OWARI
