Temari observait les lumières de la ville depuis la fenêtre de son appartement. La ville de Miri pouvait paraitre si belle depuis ce point de vue et pour ceux qui ne la connaissait pas vraiment, elle l'était. Les guides touristiques ne cessait de la vanter allant même jusqu'à l'appeler « la perle du pacifique » en partie pour son climat, son niveau de vie élevé, son faible taux de criminalité, sa population diversifié sans oublier les beautés océaniennes déambulant sur des plages de sable blanc… Mais tout ça n'était que poudre aux yeux. La ville entière était en fait diriger par quatre puissante organisation criminel, les élus ainsi que la police étaient corrompus jusqu'à la moelle et la plus grande partie l'économie de la ville était basé sur divers trafic illicite. Du haut de sa tour l'adolescente dont seul l'uniforme de collégienne, une jupe marine et une chemise blanche décorer d'une courte cravate bleu, trahissait le jeune âge était sans doute l'une des personnes mieux placé pour en témoigné. Treize ans plus tôt son père avait emménagé ici avec sa famille et son organisation, le clan NoSabaku, une ancienne famille de Yakuza originaire du Japon.

Quand elle était plus jeune sa grand-mère lui racontait ce que sa propre aïeul lui avait appris sur leurs ancêtres. À l'origine leur clan était un clan de Shinobi de la région d'Iga et quand l'empereur Meji avait lancé la restauration ils lui avaient juré fidélité et avait pris le contrôle de toutes les organisations criminel de l'archipel pour soutenir son effort de guerre. Après la victoire finale ils étaient devenus le plus puissant clan de Yakuza du pays tout en continuant de soutenir le pouvoir impérial dans l'ombre. La fin de la seconde guerre mondial avait signé le début de la fin de leur règne, la chute du système impérial, la destruction de Tokyo, l'arrivé des troupes d'occupation américaines et la naissance ou la monté en puissance d'autres familles pègreuses avaient participé à miné peu à peu leur pouvoir… Il avait néanmoins fallu près de soixante ans pour que le coup de grâce ne soit porté.

Le vote de la loi antigang et la guerre de territoire qui en avait découlé avait été le chapitre final de leur famille sur le territoire nippon. Leurs institutions légales incendiées, leurs hommes et leurs familles traquées, sa propre femme et ses deux fils assassiné son père n'avait finalement eu d'autre choix que de fuir le pays avec tout ce qu'il avait pu emporter et une petite centaine d'hommes qui l'avaient suivi avec leur famille pour venir s'installer ici, à Miri. Heureusement pour eux Miri faisait partit des projets d'expansion de son père et il y avait déjà établit une tête de pont mais à cette époque la ville était bien différente de ce qu'elle est aujourd'hui. Son père avait fuis une guerre de territoire pour plonger droit dans une autre mais cette fois la fin fut bien différente.

Après un an de conflit sanglant son père était parvenu à négocier une paix acceptable pour les quatre grandes organisations de la ville. Les Gorbov, d'anciens militaires soviétiques ayant dû quitter l'U.R.S.S. lors de l'effondrement du bloc de l'est gérais maintenant le trafic d'armes de la ville, la famille Bastini avait le contrôle de la drogue en circulation, le conglomérat Wallace avaient un contrôle complet sur la contrebande entrante et sortante de la ville tandis que les NoSabaku en était revenu à leurs activités traditionnel ; la prostitution et les jeux de hasard. La ville avait également été séparée entre les quatre organisations et chacun gérait son propre territoire à sa façon pour ce qui était du racket et de leurs commerces légaux servant principalement à blanchir l'argent de leurs opérations. Les profits étaient certes moins grands que si une famille avait eu le contrôle total de la ville mais chaque camp avait déjà subis de trop lourdes pertes lors de la dernière guerre de territoire pour vouloir reprendre les armes…

C'est depuis que cette paix avait été instauré que la ville s'était mise à prospérer et la famille de Temari en avait grandement bénéficié. Le nom de l'association Suna avait de nouveau pignon sur rue, le vieux code d'honneur des Yakuza avait de nouveau été imposé par son père et plusieurs nouveaux gangs ont fini par naitre de la famille principale pour s'installer sur leur territoire en ouvrant de nouveaux bureaux. Malheureusement même si les choses allaient de mieux en mieux pour leur famille personne n'est à l'abri de la mort et finalement celle-ci avait rattrapé son père deux ans plus tôt.

Ce que les meilleurs assassins du Japon et de l'Océanie n'étaient pas parvenu à faire en plus de trente ans s'était finalement la malbouffe, le stress et un cœur fragile qui y étaient parvenu, Rasa NoSabaku n'était plus. Elle n'avait alors que quatorze ans et même si les Yakuza était une société fondé par des hommes et pour des hommes, comme son père n'avais désigné aucun héritier depuis la mort de ses fils, s'était elle qui avait pris la tête de la famille. La transition n'avait pas été des plus faciles, réussir à imposer une jeune adolescente comme chef d'une organisation criminel opérant au sein d'une ville elle-même contrôlé par la pègre lui avait demandé beaucoup d'effort et de sacrifice mais au final, à l'aide de quelques hauts gradés de son père, elle y était parvenue… Elle y était parvenu mais en période de paix et la lettre qu'elle avait encore en main alors qu'elle observait la ville risquait de tout faire s'effondré.

- Grande sœur, Ibiki et grand-mère Chiyo sont ici, annonça un homme à sa porte.

Temari poussa un profond soupire qui ne serais sans doute pas le dernier, décidément elle ne se ferait jamais à l'idée de se faire appeler grande-sœur par ses hommes mais encore là elle n'avait pas le choix. Chez les Yakuza le clan était une famille et la hiérarchie très stricte, les nouveaux venu était des petit frères puis venait les grands frères, chef de gangs, et cela remontant lentement jusqu'au « père » du clan… Évidement les hommes n'allait pas l'appeler « père » même si elle était leur chef, le premier à s'essayer à l'appeler mère aurais sans aucun doute reçu une balle dans le crâne comme récompense, alors il avait été convenu de lui donner le titre généralement réservé à la femme du chef, grande-sœur.

- Merci, fait les entrer.

Sans attendre les deux visiteurs, ses deux plus précieux alliés au sein de son organisation, passèrent la porte en la saluant respectueusement. Baki avait été l'homme de confiance de son père, la personne qui dirigeait tous les gangs dépendant du clan en son nom. Il avait été initié par son grand-père alors qu'il n'avait que seize ans et il n'avait jamais faillis à son devoir depuis. Si son père avait dû se choisir un héritier il ne faisait aucun doute que Baki serai devenu le prochain chef et c'est en grande partie grâce à son soutien que les hommes avaient accepté sa monté au pouvoir.

La vieille dame qui l'accompagnait était la doyenne du clan, Chiyo. Elle avait été la belle-sœur de l'un des anciens chefs du clan et avait vue passer quatre chefs, en comptant Temarie, depuis son entrée dans le clan. Son fils avait été le bras droit de son grand-père et son petit-fils, le garçon qu'elle avait élevé à la mort de ses parents, avait été pendant quinze ans le principal atout du clan lors de conflit. Sasori, dit le scorpion rouge, avait inspiré la terreur chez leurs ennemis et ce d'un bout à l'autre de l'archipel, un assassin dont certains disait qu'il avait fait plus de deux-cent victimes confirmé et cent-huit contrat complété avec brio pendant sa carrière. Une seule fois il avait échoué lors d'une mission, protégé la femme es les fils de son patron. Malgré tous ses efforts l'embuscade menée au sein même de Tokyo avait réussi et c'est couvert de honte qu'il s'était fait seppuku dans le jardin du père de Temari… Mais pas avant de lui avoir livré le pouce du commanditaire de l'attaque. C'est à la fois en l'honneur de ses descendant et pour ses propres fait d'armes dans les années soixante que Chiyo se faisait appelé grand-mère par tous les membres du clan.

- Il y a une raison pour nous faire appeler aussi tard, ronchonna la vieille comme introduction. Tu n'as pas école demain, tu devrais déjà être au lit petite !

Chiyo était sans doute la seule personne de sa « famille » qui lui parlait encore normalement et Temari l'adorait pour ça.

- Un coursier à laisser ça à la porte aujourd'hui, je viens de l'ouvrir. Ça vient de Tokyo.

Il n'en fallu pas plus pour leur faire comprendre tout le sérieux de la situation. Cela devait bien faire dix ans que les clans Japonais évitait tout contact avec eux comme s'ils les considéraient comme déjà mort et disparus. Baki s'avança lentement pour prendre la lettre des mains de sa patronne avant de lire les kanji écrit avec une qualité de calligraphie exceptionnelle.

- Comment osent-t-ils, gronda l'homme avant de laisser la lettre à la vieille. Vous ne pouvez pas répondre à leur demande, le seul fait de vous avoir envoyé ce message est une insulte pour tout notre clan !

Délaissant sa fenêtre la jeune fille se laissa tomber dans le fauteuil de son défunt père la tête entre les mains.

- Baki, je te fais totalement confiance alors répond-moi honnêtement. Le clan NoSabaku as-t-il les moyens de défié les ennemis qui nous ont déjà défaits au Japon ?

- Non, nous ne les avons pas, répondit Chiyo à sa place. Leur menace est très claire et si eux peuvent se permettre une guerre au Japon nous…

- Si une guerre éclate en ville les autres familles vont s'allié pour nous exterminé et se partager notre territoire, termina Temari en énonçant le raisonnement auquel elle était déjà parvenu seule.

- Exactement, confirma l'aïeul. C'est la faiblesse de la paix négocié par ton père, aucun camp ne peut se permettre de conflit interne.

Lentement la vieille rendit la lettre à la jeune fille qui la relie une troisième fois devant ses conseillers.

Temari NoSabaku

Votre père avait conclu une entente avec nous avant son départ du pays et les évènements des dernières années ainsi que son décès n'ont rien changé à ce qui a déjà été entendu. Présentez-vous à Tokyo le jour de la fête de sanja matsuri à l'hôtel des quatre piliers. Nous vous déconseillons d'ignorer cette lettre.

Baki avait raison, il était évident que tout dans ce message avait été prévu pour la provoquer tant dans son ton que dans son manque de décorum qui allais même à en ignorer son titre et son appartenance à son clan.

- Grand-mère, as-tu une idée de ce dont ils veulent parler ?

Fermant les yeux un instant pour se concentré la vieille femme réfléchit longuement avant de finalement lever un regard désoler sur l'adolescente.

- Je crois bien que oui, ils te provoquent pour t'attirer à Tokyo sans que tu y sois préparé. Ils savent que tu es jeune et que tu manques d'expérience, ils veulent s'en servir pour te piégé.

- Donc après treize ans à nous laisser en paix ils ont décidé d'en finir avec nous en m'assassinant sur leur territoire.

- Je ne crois pas que ce soit une simple histoire d'assassinat, murmura Baki. Grand-mère, pensez-vous que l'entente dont ils parlent puisse être l'accord de fiançailles de Kankuro ?

- J'en ai bien peur, répondit-t-elle après un instant.

Surprise et n'ayant jamais entendu parle de cette histoire la blonde levas les yeux vers ses lieutenant des questions pleins les yeux.

- Attendez, de quoi vous êtes en train de parler, fini-t-elle par demander ayant bien peur de comprendre.

Partageant un regard désolé les deux conseillers prirent un long moment de silence afin de décider de qui annoncerais la nouvelle et ce fut finalement Chiyo que s'y résigna.

- Tu avais tout juste deux ans, ton frère avait un an et ta mère était toujours enceinte du petit dernier, la guerre était à nos portes, deux des principaux clans du pays avait conclu une alliance contre nous et nous n'avions plus les forces nécessaire pour les contré alors ton père a décidé de prendre un risque. Il a contacté l'Oyabun du clan Kamizuru pour lui proposer d'unir nos deux clans par un mariage entre Kankuro l'héritier du clan NoSabaku et sa petite fille. Normalement cet accord aurait mis notre famille à l'abri du danger pendant un bon moment mais quand tes frères et ta mère ont été assassiné tout a été annulé… J'imagine qu'ils vont t'imposer un mariage avec l'héritier d'un de leurs clans.

- Mais ça leur apporterait quoi !? Même s'ils m'imposent un mariage le clan NoSabaku est sous mon contrôle, les hommes me resteront fidèles… Non ?

Un douloureux doute la prenant à la gorge Temari fixait ses deux conseillers qui ne savaient trop comment aborder cette question sensible.

- Nous sommes des Yakuzas, je vous ai suivi tout comme les hommes par respect pour votre père mais…

- Nous marchons dans un monde d'hommes ma petite, repris la vieille. Il est claire pour tout le monde au sein de l'organisation que ton passage au pouvoir n'est que temporaire et dès que la famille auras un nouvel Oyabun c'est lui que les hommes suivrons.

Abasourdie par ce qu'impliquait les révélations de ses deux lieutenants Temari s'adossa à son siège avant de se retourné vers la fenêtre, les prémices d'un terrible mal de tête lui vrillant les tempes. Honnêtement elle se doutait bien que cette lettre ne lui apporterait rien de bon mais elle n'aurait jamais cru que ce serais à ce point.

- Alors ils veulent se servir de cette provocation pour m'attirer au Japon puis me marié de force en me mettant ce vieil accord sous le nez et récupérer le contrôle de mon clan, résuma Temari d'une voix sombre.

- C'est ce que je vois de plus logique, confirma Baki.

- C'est peut-être plus compliquer que ce que l'on pense, les repris la vieille.

- Tu penses qu'il y a autre chose grand-mère ?

- Nos ennemis sont puissants, ils nous ont déjà vaincus et ils sont certainement au courant de notre situation actuelle s'ils ont décidé de bouger. Si la manœuvre était venue du vieux renard ou du clan Uchiwa ils ne se seraient pas embarrasser de tous ces détours et le clan qui a pris notre place ne doit pas avoir les moyens d'agir hors du pays… Le cerveau derrière cette affaire est sans doute Shikaku Nara et si il est vraiment impliquer peu importe ce que nous ferons il a surement déjà deux ou trois coup d'avance sur nous.

Shikaku Nara, Temari ne connaissait que trop bien ce nom, il était considéré comme le plus brillant chef de clan du Japon et la chute du clan NoSabaku lui était presque entièrement imputable.

- C'est peut-être la ville qu'ils veulent, fini par dire la blonde. S'ils cherchent un port dans le pacifique pour se lancé dans l'international Miri serais sans doute bien moins difficile à prendre que Singapour ou Bangkok. Dans le pire des cas ils pourraient utiliser notre clan pour déclencher une guerre ici et balayer facilement les survivants.

- C'est une possibilité, dit Chiyo. Mais on ne peut pas en être sure, on ne peut jamais être sure quand ce fichu Nara est dans la partie.

- Très bien, soupira la blonde… Autant s'attendre au pire alors. Je vais y aller, on ne peu pas prendre le risque de les pousser à une attaque frontal, nous avons donc un mois pour nous préparé.

- Vous êtes sure mademoiselle, une fois sur place ils pourront faire ce qu'ils veulent de vous et vous êtes la dernière NoSabaku en vie… Votre vie est précieuse et sur leur territoire vous serez totalement exposer, exposa Baki.

Temari ne répondit pas immédiatement et son regard se tourna vers la photo de son père, posé sur le bureau, cherchant une réponse dans l'image de l'ancien chef.

- Baki, ordonne à tous nos Kyodai d'augmenter notre présence dans les rues et que chacun de nos comptoirs soient surveiller de jour comme de nuit, demande aussi à notre ami le chef de la police de me contacté, je veux que ces hommes resserrent la sécurité en ville, qu'ils surveillent surtout les étrangers.

- D'accord mais… Je ne crois pas que cela feras autre chose que de rendre nerveuse les autres familles.

- Je m'en doute bien mais si on ne peut pas prendre les devants sur eux autant leur rendre la tâche le plus difficile possible et si pendant le mois qui vas venir je leur laisse croire que je suis aussi stupide et prévisible qu'ils le pensent ça pourras nous servir.

- Très bien grande-sœur, j'y vais tout de suite.

Sans plus Baki quitta le bureau laissant les deux femmes ensemble pour aller préparer ses homme pour le combat qu'ils risquaient de devoir livrer d'ici peu tandis que de son côté Temari cherchait désespérément une solution.

- D'après toi grand-mère… Il y a un moyen d'éviter ce mariage si c'est réellement ce qu'ils visent ?

La vieille resta silencieuse un long moment, au point ou l'adolescente se demanda si elle ne s'était pas assoupie debout, avant que son visage de s'éclaire d'un sourire malicieux.

- À moins de te trancher un doigt pour te faire pardonner d'avoir rompu la promesse de ton père ? Non. Il y aura un mariage mais… On peut peut-être retourner leur stratégie contre eux. Ça dépend de ce que tu es prête à sacrifier pour le clan ma petite. Mais si tu suis mon conseille, nous allons drôlement nous amuser.


La pièce où ils étaient était le type même du cliché d'un lieu de rencontre mafieux, une vaste salle plongé dans le noir et en son centre se trouvait une table éclairer d'un unique duo de néon et entourer de quatre chaise pliante. Chaque fois que Temari se retrouvait ici pour ce genre de réunion elle ne pouvait s'empêcher de trouver le tableau qu'ils formaient cocasse mais alors qu'elle était attablée avec les trois plus puissants hommes de la ville l'heure n'était pas à rire.

- Je ne te comprends pas petite, je nous croyais pourtant en bon termes, pourquoi tiens tu donc tant à nuire à mon business, s'exclama Anton le chef local de la bratva.

- Je ne tente absolument pas de nuire à vos affaires monsieur Koskov et je ne crois pas avoir fait quoi que ce soit pour en venir à ça. J'ai demandé à notre ami commun, monsieur Umino, de faire resserrer la surveillance de mon territoire et uniquement de mon territoire… J'ai donc un peu de mal à comprendre comment votre commerce pourrais en pâtir, à moins bien sûr que vos hommes n'aient pris l'habitude de traversé la croix pour venir chez moi !?

Préférant ne pas poursuivre sur cette voie le russe s'adossa à sa chaise sans un mot de plus mais son regard disait bien qu'il n'allait pas en rester là, tout comme son voisin de table qui pris immédiatement le relais.

- Allons principessa, ne nous voilons pas la face, nous savons tous autour de cette table que nous avons des employer qui ne font pas partit de nos familles respectives et que ces personnes opèrent dans toute la ville. Entre vos hommes qui traquent tous ceux qu'ils ne connaissent pas et ces poliziotto qui font du zèle il devient impossible de faire des affaires et les pertes sont inévitables. Nous avons déjà été très patient avec toi au cours de ces trois semaines et si vous ne voulez pas que prenions des mesures pour que tout revienne à la normal vous feriez mieux de remédier à la situation le plus rapidement possible.

Temari posa un regard dure sur le vieille italien qui venait de la menacé, faisant lentement monter la tension autour de la table, avant de répondre avec tout son aplomb.

- Monsieur Fabbri, votre famille tout comme la mienne et celles de nos deux amis ici présent ont toutes grandement bénéficié de la paix que vous avez tous négocier avec mon père alors j'aimerais que vous cessiez ce petit jeu immédiatement. Aucun d'entre vous n'a de mot à dire sur ma façon de gérer mon clan et mon territoire. Ça reste d'actualité même si mes consignes gênent vos petits accrocs aux accords que nous avons ensemble.

Le duel de regard qui suivit la tirade menaçant de s'éternisé ce fut leur quatrième compère qui levas la voix pour mettre fin à l'affrontement.

- Allons, allons… Personne n'est venu ici pour se battre alors cessons ici les hostilités. Dear lady, nos associé ici présent ne veulent absolument pas interférer avec les affaires de votre famille cependant… Nous sommes quelque peu inquiets des derniers agissements de votre clan. Vous avez tout l'air de vous préparer pour une tempête et nous sommes quelque peu curieux de savoir d'où viendras le vent.

Temari pris bien le temps de penser à sa réponse alors que l'anglais la regardais attentivement. Elle s'était toujours méfié de Liam Wallace parce qu'elle avait toujours eu du mal à cerné le personnage tellement il y avait de facette à sa personnalité. La jeune fille le connaissait depuis sa petite enfance et tout au long de cette période il avait été tour à tour un ennemi mortel, un allié providentiel, le principal soutien de son père pour l'élaboration de son plan de paix avant de finalement devenir le plus redoutable des adversaires de négociation commercial. Lors de chaque rencontre entre chef il venait toujours parfaitement vêtue… En gentlemen britannique du siècle passé, son accent et une multitude de ses expression laissait croire qu'il était natif du Royaume-Uni mais pourtant il n'avait jamais mis les pieds dans ce pays. En fait même si sa famille en était originaire elle s'en était expatrié depuis deux générations. Son grand-père avait été un marin de la marine royal britannique qui avait profité du naufrage du HMS Repulse et d'un coup de chance incroyable pour quitter l'armée et s'installer en Malaisie. Les années qui suivirent il s'était lentement créé un réseau de contrebande qui avait fini par faire sa fortune, fortune qui avait été légué à son fils et son petit fils qui avait fini par faire de Miri sa base d'opération principal.

Liam était donc né de nationalité malaise, héritier d'une imposante fortune en grande partie légal et il ne se consacrait à ses affaires plus illicites que par passe-temps… En fait mis a pars ces rencontres il ressemblait plus souvent à un ivrogne effondré dans un bar du cartier des docks, qu'il possédait, qu'a un homme respectable. Personne n'aurais vraiment pu dire s'il s'agissait plus d'un alcoolique incroyablement chanceux et passionné de culture britannique ou bien encore d'un criminel dangereux doublé d'un stratège de géni… Dans le doute la blonde était toujours très précautionneuse quand elle devait avoir affaire à lui.

- Je ne voie absolument pas ce dont vous voulez parler Liam, il n'y a aucune tempête en vue et je ne prépare aucune guerre à Miri… Menti éhontément la jeune fille. Cependant si vous êtes réellement persuadé que je vous ai porté préjudice je suis prête à envisager faire amande honorable.

- Et de quelle façon, demanda Anton.

- Je vais devoir m'absenté de la ville la semaine prochaine pour rencontrer d'anciens partenaires d'affaires et je me sentirais mal de les revoir les mains vides. Je vais vous passer commande pour le cadeau que je leur réserve, une commande conséquente, ça devrais combler vos pertes monsieur Gorbov. Pour ce qui est de la livraison je compte louer vos service monsieur Wallace, je sais que vous serez capable d'agir en toute discrétion, cela vous conviens-t-il ?

Anton Koskov s'adossa lentement à sa chaise, les bras croisé sur sa poitrine, avant de finalement faire un signe de la main pour signifier son accord.

- Ce seras un plaisir de vous fournir mes services ma chère, ajouta à son tour Liam. Mais je croie que notre ami monsieur Fabbri se demande ce que vous compté faire pour compenser ses pertes.

- Je compte maintenir mes activités actuelles sur mon territoire pour encore deux ou trois semaines et je dois bien avouer que vos marchandises ne me seraient d'aucune utilités… Que diriez-vous si je laissais vos hommes mener leurs affaires dans mes établissements le long de la croix pendant cette période ?

- Oui, je crois que ce serais effectivement une compensation satisfaisante, approuva le parrain visiblement satisfait.

- Très bien, cependant j'aimerais que vous sélectionniez des hommes sachant faire preuve de… Courtoisie. Je tiens à ce qu'ils respectent quelques règles de bonne conduite, ils ne devront pas déranger mes filles dans leur travaille et ne vendront rien à mes employer… Et tandis que j'y pense je n'ai pas vraiment d'hommes en trop en ce moment alors ils devront assurer leur propre sécurité et celle de leur marchandise. Que l'on s'entende bien, s'il y a le moindre problème je ne serais pas tenu pour responsable, nous sommes d'accord monsieur Fabbri.

- Nous sommes d'accord, convient l'Italien. Je vais charger mon fils de s'en occuper et mes hommes devraient arriver dans vos établissements demain soir.

- Très bien, alors si c'est tout je me voie obliger de vous laisser messieurs. J'ai une autre affaire en attente et je ne peux laisser personne s'en chargé à ma place. Bonne fin de soirée à tous, ajouta-t-elle en se relevant.

- Une seconde petite lady, l'interrompit l'anglais. Juste un petit détaille, ou devras être livré votre colis… Histoire de commencer à organiser l'expédition.

Sans répondre Temari repris sa marche et tout juste avant de de sortir de la lumière des néons elle l'annonça.

- Yokohama et Chiba au Japon… Puis un transport terrestre pour Tokyo.


- Alors, comment ça c'est passer, demanda Baki en mettant sa veste d'uniforme sur les épaules de sa jeune patronne.

- Mieux que ce que j'espérais, les russes vont nous vendre l'équipement, l'anglais vas le faire passer au Japon et les italiens vont renforcer notre défense pendant que nos hommes seront absents… Si la rencontre tourne mal on aura peut-être une chance de s'en sortir vivants.

- Au pire on aura ce qu'il faut pour en emmener plusieurs avec nous, vous pourrez compter sur moi dans ce combat grande-sœur, déclara le second solennellement.

Arrêtant sa marche Temari se mis face à l'homme qui avait servi sa famille presque toute sa vie l'obligeant à interrompre le pas lui aussi.

- Baki, je sais que je peux compter sur toi, sans toi je n'aurais jamais pu prendre la tête du clan pas plus que je n'aurais pu diriger nos hommes sans tes conseilles… C'est pour ça que tu vas rester ici…

- Mais grande-sœur ! S'exclama-t-il immédiatement avant d'être interrompu par la main de sa patronne sur son épaule.

- Stop Baki, je vais aller à Tokyo avec grand-mère et les gardes du corps que tu auras sélectionné pour le voyage mais toi je veux que tu restes ici pour veiller sur le clan. Si jamais nos ennemis tente de profiter de notre absence pour nous attaquer je veux quelqu'un de confiance pour prendre en charge la défense et s'il doit m'arriver quelque chose au Japon tu…

- C'est justement pour ça que je dois venir, s'il vous arrive quoi que ce soit le clan…

- Vas survivre ! S'exclama l'adolescente le faisant taire instantanément. C'est ici que vivent les hommes qui ont voulu suivre mon père dans la débâcle, avec leur famille, c'est leur vie que je te confie pendant que je vais essayer de laver l'honneur de ma famille. Même sans moi le clan dois survivre Baki, je te le confi.

Finissant par céder le grand homme baissa la tête en signe d'assentiment et la suivant de près ils sortirent du bâtiment pour déboucher sur le grand terrain en centre-ville abritant le vieil entrepôt.

Peu de personne aurais pu se douter que cet endroit faisant tâche en plein cœur de Miri était en fait le centre politique de la ville. En fait si on observait bien une carte de Miri on se rendait compte que la majorité de la ville était parcouru par un grand boulevard et une longue avenue piétonnière formant vaguement une croix séparant la ville en quatre quartiers distincts. Ces rues justement surnommé la croix représentait une frontière physique entre leurs quatre territoires et sur leur embranchement il y avait cet endroit qui servait de lieu de rencontre neutre entre les familles.

- As-tu des nouvelles de Yûra ? Demanda Temari en montant à l'arrière de la voiture qui l'attendait.

- Oui, il m'a rejoint pendant votre rencontre. Il dit avoir trouvé ce que vous lui avez demandé et s'être chargé des détails.

- Parfait, ramène-moi à la maison Baki.

Ignorant le regard interrogateur de son second, à qui elle n'avait pas parlé de l'affaire en question, Temari se plongea dans ses réflexions. Chiyo lui avait bien demandé ce qu'elle serait prête à sacrifier pour le clan et de se préparer pour mais maintenant qu'elle n'était plus qu'à quelques kilomètre de ce qui allais suivre elle devait mobiliser toute sa volonté pour ne pas demander à Baki de faire demi-tour.

Arrivant bien trop rapidement à son gout à la tour, qui servait à la fois de quartier général pour le clan et de résidence pour la famille ainsi que les proches du chef, la voiture entra dans le stationnement sous-terrain ou se trouvait la porte de l'ascenseur. Voyant l'homme qui l'attendait justement devant celui-ci en compagnie des deux gardes de faction elle se pencha vers Baki.

- Yûra est ici, vas tout de suite commencer à préparer l'équipe pour le voyage, qu'ils se tiennent prêt et je veux un rapport demain en après-midi.

- Très bien grande sœur, se contenta de répondre l'homme alors qu'elle sortait du véhicule.

Une fois la portière refermé il prit un instant pour détailler sa jeune protégé qui s'avançait vers l'homme qui était en charge de la sécurité du bâtiment et de sa garde rapproché à l'intérieur de celui-ci. Baki n'était pas dupe, elle préparait quelque chose et elle ne voulait pas l'en informé, cela ne lui plaisait pas mais que pouvais-t-il bien y faire, elle lui avait donné ses ordres.


- Tu as fini par trouver ce que je t'ai demandé Yûra ?

- Oui, désolé du délai grande-sœur mais pour trouver quelqu'un dans son domaine d'expertise qui n'avais aucun lien avec le clan, la ville, ou nos ennemis c'est révéler plus difficile que prévu. Il a des origines japonaise mais n'a jamais vécu au Japon, d'après l'enquête que j'ai mené il devrait pourvoir vous donner satisfaction.

- Parfait, ou est-tu allé le cherché au juste ?

- À Manille, il a fallu lui proposer une sacré somme pour lui faire quitter les Philippines mais il a fini par cédé. Il vous attend au salon.

- Très bien, dès que j'en ai fini je te le renvoie, paie le et met le dans le premier avion en partance. Je veux qu'il ait quitté le pays avant le lever du jour.

- Ce seras fait grande-sœur acquiesça l'homme alors que les porte de son ascenseur privé se refermait sur elle.

Quelques instants plus tard la cabine s'immobilisa à destination et sitôt sortie la jeune fille fut saluer par les quatre gardes qui, un instant auparavant, jouait au majong sur une table installer à cet effet. Beaucoup auraient trouvé toute cette sécurité superflue mais pas Temari, il était difficile de ne pas se montrer prudente quand plus de la moitié de sa famille avait été assassiné, et peu de personne connaissait la réelle étendu du système de sécurité de son appartement. Les six garde qu'elle avait déjà croisé, l'ascenseur indépendant ne menant qu'as cet endroit et la porte blindé qui lui faisait face n'en était que la partie visible. Toute les fenêtres de l'habitation étaient à l'épreuve des balles, une salle de sureté était dissimulé derrière un mur et de là elle pouvait atteindre la piste d'hélicoptère sur le toit ou un escalier menant à un tunnel sous le bâtiment. Pour complété le tout chaque pièce était équipé d'un bouton d'urgence et de caméra de sécurité relié à un système de détecteur de mouvement fonctionnant vingt-quatre heures sur vingt-quatre… Y compris la salle de bain et sa chambre. Il y avait longtemps qu'elle avait renoncé à son intimité au profit de sa sécurité mais elle avait tout de même su conservé quelques limites. Seuls quatre personnes avaient accès aux écrans sur circuit fermé de la vidéo surveillance, l'une d'entre elle était Chiyo et les trois autres des agents triées sur le volet qu'elle avait elle-même sélectionner pour leur loyauté… et leur discrétion. S'il devait arriver quoi que ce soir dans cet appartement en dix secondes les grades à la porte seraient avec elle et en une minute les trente hommes résidant en permanence dans le bâtiment auraient sécurisé l'endroit.

En ouvrant la porte de son logement elle aperçut un homme devant la fenêtre vêtu d'une chemise noir et d'un pantalon assortit, la cigarette allumé qu'il tenant entre les doigts finissait de lui donner un air à la fois élégant et négligé encadré de cheveux noir descendant à hauteur d'épaules.

« Il devrait faire l'affaire » Se dit la jeune fille alors que son invité se retournait pour dévoiler un visage plutôt avenant.

- Bonjour mademoiselle, à qui ai-je l'honneur ?

- À votre cliente.

Semblant légèrement surpris l'homme qui devait approcher les vingt ans n'en perdit néanmoins pas sa contenance et éteignis la cigarette dans un cendrier poser près de lui. Ne fumant elle-même pas elle détestait cette mauvaise habitude chez quelqu'un et trouvait l'odeur de la fumée nauséabonde mais elle permettait tout de même à ses visiteur de fumé ici. Normalement elle ne recevait que des membres de son clan ici et comme elle leur interdisait déjà les abus d'alcool et la consommation de drogue elle leur laissait ce petit vice donc elle avait plusieurs cendrier prêt à l'emploie.

- Et pourquoi souhaitez-vous louer mes services ?

- Et pourquoi loue-t-on vos services habituellement ?

Le visage pâle de son visiteur s'éclairant d'un demi-sourire le jeune homme s'adossa légèrement, les mains dans les poches, avant de lui répondre.

- Ça dépend des clients, quelque fois ce n'est que pour discuter, d'autre on me demande de faire semblant d'être un petit-ami ou un fiancé pour faire plaisir aux parents, un détective privé m'a déjà demander de séduire une femme pour qu'il nous photographie… Mais la majorité du temps c'est pour coucher !

- Je n'ai rien à vous dire, je n'ai personne à qui vous présenter et je ne suis de toute évidence pas un détective, rétorqua simplement la blonde.

- Vous savez que votre ami m'a promis une sacré somme pour ce contrat, à plus de mille kilomètre de chez moi et pour une seule nuit en plus ?

- Oui, je sais. Ce sera à vous de m'en donner pour mon argent, lui répondit la blonde avec un sourire en coin.

Bien entendu l'adolescente était loin de ressentir toute l'assurance qu'elle démontrait mais son vis-à-vis répondit avec le même sourire, semblant apprécier son attitude.

- Alors, on s'y met tout de suite ? Vous avez des préférences, des demandes particulières ?

- Non, rien de particulier, la chambre est derrière cette porte, indiqua-t-elle d'une main. Je vais prendre une douche et j'arrive, met-toi à l'aise.

Sans un regard de plus pour l'homme elle se dirigea vers sa salle de bain, dont l'une des deux portes donnait justement sur sa chambre, tout en retirant les élastiques retenant ses cheveux pour les laisser tomber sur ses épaules. Elle avait beau être déterminé elle avait besoin d'un dernier délai avant de passer à l'acte. Une fois dans la salle d'eau elle retira immédiatement sa veste d'uniforme et sa chemise avant qu'un sifflement admiratif ne l'interrompe dans ses mouvements. Figée devant la glace, ne portant plus que sa jupe et ses sous-vêtements, elle aperçut l'homme accoudé au chambranle de la porte l'observant tout naturellement de dévêtir. Réfrénant son premier réflexe qui aurais été de pousser un cri indigné avant de refermé violement la porte quitte à assommer le malotru Temari se fit violence et garda son calme. Lentement elle dégrafa son soutien-gorge comme si la présence de l'homme ne la dérangeait nullement et le laissa choir au sol.

- Tu es presser à ce point de te mettre au travail ?

- Oui et non… Tu sais dans mon métier il vaut parfois mieux ne pas être trop curieux mais… Dison que je suis de plus en plus intrigué. En temps normal mes clientes ont deux ou trois fois mon âge et, soyons honnête, tu n'es pas vraiment le type de fille à avoir besoin de mettre la main à la poche pour mettre quelqu'un dans ton lit. En fait je voulais vérifier si tu n'étais pas couverte de cicatrices ou un truc du genre, histoire d'avoir le temps de me préparer mentalement, franchement je ne m'attendais pas à ça, avoua l'homme en désignant son dos découvert.

Se retournant pour faire face à son interlocuteur la jeune fille fit apparaitre dans la glace ce qui avait tant impressionné l'homme, un tatouage. Chaque centimètre de son dos, du haut de ses fesses au sommet de ses épaules en passant par le milieu de sa nuque et étant délimité par la naissance de ses seins, étaient couvert d'une grande fresque coloré. S'était Chiyo qui avait insisté pour qu'elle se le fasse faire peu de temps après la mort de son père, selon elle un chef de clan qui n'avais pas encore reçu son premier tatouage ne pourrais jamais inspirer le respect de ses hommes. S'était également la vieille qui avait choisi le motif et fait venir du Japon le meilleur tatoueur de la profession. Il avait fallu plus d'un an de longue et douloureuse séance, parfois quotidienne, pour que l'artiste parvienne à achever son œuvre à l'aide d'outils traditionnel. Tout du long l'adolescente de quatorze ans avait maudit l'artisan et Chiyo pour lui faire endurer pareil épreuve mais au final cet expérience avait fini par représenté un sorte de renaissance pour elle, en tant que dirigeante du clan NoSabaku… De plus, heureusement, le résultat en avait valu la peine car son dos était devenu une véritable œuvre d'art représentant une geisha tenant dans sa main droite un poignard, dans la gauche un éventail et dont le kimono était décorer d'un dragon rouge semblant l'enserrer dans ses anneaux le tout sur fond d'une mer déchainer.

- Alors, maintenant que tu t'es assurer que je n'étais pas couverte de cicatrices pourquoi pense-tu que j'ai fait appel à tes services, je suis curieuse de savoir qu'elle film tu t'es fait, demanda la blonde.

Souriant au défi l'homme porta une nouvelle cigarette à ses lèvres avant de commencer à exposer son analyse.

- Un type du genre garde du corps de mafioso est venu me cherché à une mer d'ici pour un travail payant suffisamment pour que je n'ai plus jamais à faire ce job à condition que je le suive immédiatement et que je signe un accord de confidentialité. Il me fait monter dans un jet privé qui atterrit dans un aérodrome éloigné de la ville ensuite je monte dans une voiture, que je ne serais pas surpris de savoir blindé, qui m'amène dans un immeuble ayant tout d'une forteresse et tout cela pour tomber sur toi. Une joli fille entre quinze ou dix-sept ans portant un uniforme scolaire de bonne qualité, visiblement bien élevé et habituer de se faire obéir. Si j'ajoute à tout ça le fait que, malgré une bonne maitrise de toi, tu ne sembles pas très à l'aise de m'accueillir ici et de me montrer ton corps alors que tu m'as engagé pour… Ce qui va suivre… J'aurais tendance à croire que ta famille possède une entreprise ou tout du moins une grosse fortune et que tu as été promise à un mariage arrangé, tu as surement du m'engager pour faire chier ta famille ou pour dégouter ton fiancé.

Temari ne put s'empêcher de sourire en se rendant compte d'a quelle point l'homme avait à la fois tors et raison, elle devait bien reconnaitre qu'il était perspicace pour un gigolo… Sans parler qu'il avait eu l'intelligence de ne pas parler de son tatouage.

- Et pour mon dos, tu en pense quoi ? Lui demanda-t-elle pour s'amuser.

La jeune fille était très bien placer pour savoir qu'une personne d'origine japonaise ne pouvait que savoir ce que signifiait ce genre de tatouage.

- Soit tu es une ado rebelle passionner par le crime organiser soit je risque de ne pas quitter le pays vivant, répondit le hustler en rangeant ton tube te tabac toujours éteins.

- Tu as raison, avec le métier que tu fais tu ne devrais pas poser trop de question, se contenta-t-elle de dire le plus sérieusement du monde.

Faisant preuve d'un laisser-aller remarquable au vus de la situation le jeune homme se contenta de faire une petite courbette devant elle la faisant légèrement sourire avant qu'il ne reprenne la parole.

- Vos désire sont des ordres mademoiselle mais pour des raisons pratiques et professionnel je me dois tout de même d'en poser une dernière avant de commencer

- Demande-donc.

- Es-tu vierge, demanda-t-il directement.

La voix coupée par la surprise et le rose aux joues la jeune fille marqua un temps mort dans leur conversation qui permit au noiraud de reprendre.

- Je crois bien que oui, excuse mon indiscrétion mais étant donné ce que nous allons faire ce soir je préférais m'en assurer à l'avance. Je vais tout faire pour te rendre l'acte le moins inconfortable possible et qui sait, peut-être que tu y trouveras un peu de plaisir.

Ayant eu le temps de se remettre de sa stupeur première et comprenant la légitimité de la question la blonde se racla la gorge avant de se diriger vers la cabine de douche pour ouvrir l'eau.

- Je n'en attends pas moins au vue du prix que l'on te paie.

- Je m'en doute, répondit-t-il dans un froissement de tissu suspect.

Se retournant une nouvelle fois elle tomba face à face avec le prostitué qui était maintenant torse nu, sa chemise gisant quelques pas derrière lui.

- Si tu n'as rien contre je vais venir avec toi, ça devrais t'aider à te mettre à l'aise pour la suite.

Prenant le temps de bien détailler le torse finement musclé de son employé d'un soir Temari fini par dégrafer l'attache de sa jupe pour la laisser tomber à ses pieds.

- Je me soumets à l'avis d'un expert.


Ouvrant difficilement les yeux Temari s'extirpa doucement du monde des rêves, seule dans son grand lit. L'homme dont elle n'avait finalement même pas demandé le nom était partit dès que leur affaire avait été terminé. Pas de douce nuit romantique entre les bras chaud de son homme pour elle, ce qui s'était passé n'était pas une histoire d'amour, s'était une question de sexe, de fierté et d'honneur. Même si elle devait perdre dans les jours à venir, même si elle finissait marié au fils de l'un de ses ennemis ce serais tout de même elle qui aurais choisi quand et avec qui elle aurait perdu sa virginité. Ils avaient déjà trop fait couler le sang de sa famille, ce sang là lui appartenait… Une petite victoire, certes, mais une victoire à laquelle elle tenait.

- Bon matin jeune fille, annonça la voix de Chiyo.

- Bonjour, marmonna l'adolescente.

Se redressant doucement tout en maintenant son drap contre sa poitrine nue elle aperçut la vieille assise près de son lit et une tasse fumante reposant sur sa table de chevet.

- C'est pour toi, indiqua la vieille en voyant la jeune fille qu'elle considérait comme la sienne grimacer à chaque mouvement.

Se saisissant de la tasse la blonde se surpris à ne pas reconnaitre l'odeur qui en émanait, plutôt que celle du café on aurait dit une essence floral.

- C'est une infusion, la prévint la vieille. Une recette de ma mère qui est supposé t'aider à supporter les douleurs de la nuit dernière. Moi ça ne m'avais pas aidé pour deux sous mais bon, on ne sait jamais.

Surprise, Temari manqua s'étouffé à la première gorgé de boisson brûlante.

- Allons, ne fait pas ta prude, tu devais bien savoir que je serais la première à tout apprendre de ta petite expérience même si tu n'as rien voulu me dire. Ce n'est pas comme si les gamines que tu as chargé de la vidéo surveillance pouvaient me résister bien longtemps. Ou est ton homme ?

- À cet heure s'il n'est pas déjà à Manille il est en chemin pour y retourné.

- Au moins tu as eu le bon sens de le faire venir de loin mais tu aurais dû le faire disparaitre après pour plus de sureté.

- C'est bon grand-mère, j'ai demandé à Yûra de se chargé de l'affaire, il m'a assuré d'avoir fait au mieux et je ne vais pas faire « disparaitre » quelqu'un que j'ai payé pour venir ici.

La vieille se contenta de hocher la tête sans un mot mais Temari connaissait suffisamment la femme pour deviner aisément son désaccord.

- Tu croies que j'ai fait une erreur grand-mère ?

- Tu sais aussi bien que moi qu'engagé un gigolo pour coucher avec toi quatre jours avant notre rencontre n'empêcheras pas ce mariage, nos ennemis sont traditionnaliste mais pas à ce point… Et oui, dans ce cas précis je crois que tu aurais dû le faire tuer, on ne sait jamais quand cette histoire vas te revenir en pleine figure. Tout ce que tu as fait hier c'est de gaspillé un atout de valeur si on parvient à t'éviter ce mariage !

- Je sais ce que tu en pense, soupira la jeune chef de clan. C'est pour ça que je n'ai pas voulu t'en parler, je savais que tu trouverais un moyen de m'en empêcher et… Ce n'est pas pour le clan que j'ai fait ça mais pour moi, ajouta-t-elle tout bas. Comme tu l'as dit j'ai choisi ce que je voulais sacrifier et ça, je ne voulais pas le leur laisser.

Délaissant son visage sombre la vieille sourie à l'adolescente avant de se lever pour poser un peignoir près d'elle.

- Très bien, l'important est que tu en sois consciente et que tu sois prête à l'assumer sans regret dans l'avenir… Et j'espère qu'au moins tu en as eu pour ton argent, lors de ma nuit de noce mon mari semblais déterminé à confondre son machin avec un bélier et il le maniait avec autant de délicatesse, ricana Chiyo faisant à la fois rougir et grimacer sa protégé.

Malgré toute la maitrise du professionnel qu'elle avait engagé, et qui lui avait permis un final passablement plaisant, son expérience de la veille avait été loin d'être sans douleur. Encore maintenant, ses jambes tout comme son ventre s'en ressentait alors qu'elle n'avait pas encore bougé de son lit, elle avait peine a imaginé ce par quoi son ainée était passé.

- Maintenant enfile ça et suis moi, après le plaisir viens le travaille ! Je voudrais te montrer quelque chose, un cadeau que je compte emmener avec nous comme gage de paix et pour leur démontrer notre bonne volonté.

Intrigué par le regard malicieux de son ainée Temari glissa hors de son lit tout en enfilant le peignoir et lui emboita le pas d'une démarche un peu raide jusque dans la partie de l'étage qui lui servait de logement. Chiyo avait pratiquement été une mère pour la jeune chef, et ce presque toute sa vie, alors elle connaissait bien l'endroit et se surpris rapidement de deviner vers ou elles se dirigeaient. L'une des pièces de l'espace réservé à la grand-mère lui servait uniquement à accueillir son autel familial ou elle conservait précieusement des photos et d'autre souvenir de sa défunte famille. Normalement elle ne laissait personne s'approcher de cette pièce, pas même elle, mais aujourd'hui, pour la première fois, c'est exactement à cet endroit qu'elle l'entrainait. Une fois passer le panneau coulissant elle se dirigea vers l'unique gros meuble en bois massif de la pièce et en ouvrit les portes dévoilant une série de photo de famille avant d'ouvrir un tiroir que la blonde n'avais pas remarqué à la base du meuble.

- Ce sont de vieux souvenir, raconta la vieille. De vieux souvenir et des trophées de guerre, ajouta-t-elle tout en tirant un long assemblage de petits tubes d'ivoire passé sur une ficelle.

- C'est ce que je pense, demanda Temari incrédule.

- Oui, c'est le mâlâ de mon petit Sasori.

Laissant de côté le ton attendris de la vieille Temari ne pouvait plus détacher les yeux du mâlâ, ce chapelet dont chacune des cent huit billes avait été remplacé par un os de phalange humaine. Cet objet était célèbre dans le milieu, presque une légende, et il avait fait une partie de la notoriété de l'assassin qui l'avais assemblé car chacun de ces os représentait une cible abattue alors que Sasori était au service du clan. Même elle ne savait plus trop ce qui était le plus impressionnant, que cet homme soit parvenu à achever autant de contrat ou bien qu'il l'ait fait de façon à pouvoir collecter les pouces droits de chacune de ses cibles principales.

- Tu comptes le leur donner ?

- Bien sûr que non, la dernière pièce, la cent-huitième, a été prise sur Fugaku Uchiwa, l'homme qui a commandité le meurtre de ta mère. Si je faisais ça Sasori se retournerait dans sa tombe, expliqua la vieille avant de remettre à sa place le macabre trophée pour ensuite sortir un petit bocal de verre. Ça, ce seras beaucoup plus adapté, repris Chiyo dans un ricanement de mauvais augure.

Retenant avec peine un haut le cœur Temari se contenta de hocher la tête en signe d'assentiment. Pour sure, si elle devinait bien de quoi il s'agissait, ce cadeau ferais son effet.