Disclaimer : L'univers et les personnages appartiennent à Furudate Haruichi.
Pairing : BokuAka
Genre : Romance/Humour/Stupid stuff/Fake Dating Fic (les meilleures on est d'accord hahahahhah)
Bêta-Lecture : Antidote /bam/
Note : Conneries et fluff au programme, lol. Ainsi que moult situation clichées. Je ne garantis pas l'intelligence de cette fanfiction.
Note 2 : J'ai juré à mon petit-enfant KusoIcry et à ma fille (selon toute logique) Noyume (casse-dédi les enfants) que je pouvais écrire une fic de 30K en une semaine, alors la voilà. Lol. Non, je ne la posterai pas en une semaine. Mais rien de tel pour se motiver que de lancer la machine, surtout que je sais pas écrire si j'ai pas des gens derrière moi pour me forcer.
Note 3 : UP : Si vous voulez checker l'arbre généalogique d'Akaashi pour ne pas vous sentir perdu, il traîne sur mon tumblr qui sert à rien : crimson-realm. Bye :D
UP2 : j'viens de remarquer que c'était Shirofuku et pas Shirofoku ? wtf brain. En attendant j'ai la flemme de changer pour tout donc on va faire genre c'est Shirofoku lol.
Tout commença un beau matin de juillet, lorsqu'Akaashi s'assit devant la table de la cuisine, une main sur la bouche pour masquer un profond bâillement. Sa mère avait ouvert la fenêtre ; les rumeurs de l'été, ses grillons comme son soleil, s'invitaient à l'intérieur, échantillon fidèle de ce qu'ils auraient à subir au moindre pied dehors. Il faisait chaud, déjà, et il n'était encore que six heures du matin.
— Ah, Keiji, l'interpella sa mère en se tournant vers lui.
C'était le « ah, Keiji » qu'elle utilisait pour introduire l'annonce d'une mauvaise nouvelle. Une mauvaise nouvelle pour lui, s'entendait ; comme dans « ah, Keiji, j'ai prêté tes jeux vidéos à la voisine d'à côté, celle qui a tendance à réduire tout ce qu'elle touche en poussière », ou dans « ah, Keiji, il paraît qu'il y a des soldes éphémères au centre commercial », sous-entendu, « j'aurai bien besoin d'emprunter tes bras, ton énergie et ton temps pour le dévaliser ».
Il sut, dès lors, que la suite ne lui plairait pas. À en juger par le sourire qu'elle lui adressait, elle ne lui plairait même pas du tout.
— Nous avons été invités, dit-elle en déposant sur la table trois assiettes pleines, à une petite semaine de vacances dans la demeure de ton oncle.
La demeure de son oncle ; pas la maison, non, la demeure de son oncle. Il ne s'y était pas rendu souvent mais, d'après ses souvenirs, il s'agissait effectivement d'une très mauvaise nouvelle. Il se rappelait quelque chose comme une large construction en bois sale, tenant à peine sur ses fondations, prête à s'envoler au moindre souffle de vent. Il grimaça.
— Voyons, ne fais pas cette tête, le réprimanda aussitôt sa mère. Il a tout rénové, depuis la dernière fois.
Elle aurait pu tout aussi bien dire : « depuis la Seconde Guerre mondiale ». Pour autant qu'il en était concerné, il n'y avait plus mis les pieds depuis des siècles.
Soudain, la réalisation le frappa de plein fouet.
— Attends, une semaine ?
Elle acquiesça en sifflotant puis lissa les pans de son chemisier bleu ciel.
— Une semaine, tout juste.
— Et... mais... quand ?
— Eh bien, à partir de lundi.
Lundi ? C'était impossible ; elle devait plaisanter. Il ne pouvait pas partir en vacances lundi. Sûrement pas pour une semaine complète.
— Tu as accepté ? demanda-t-il en s'éclaircissant la gorge.
Elle lui jeta un regard étonné.
— Évidemment ! Ça fait si longtemps que nous n'avons plus été réunis tous ensemble !
Akaashi se découvrit la bouche sèche. Il baissa les yeux vers son riz. Chaque grain, désormais, semblait le scruter avec un sourire perfide. Mange-nous, disaient-ils de leur petite voix aiguë. Tu auras bien besoin de forces pour affronter cette épreuve.
— Tous ensemble, répéta-t-il d'une voix faible. Qui ?
— Tout le monde, évidemment. Nous, bien sûr, et puis Mashiro et ses enfants, ta tante Erina, Ryōta et Hitomi, et...
La liste continuait encore et encore, interminable. Un cauchemar. Un véritable cauchemar. Le terme, à n'en pas douter, avait été inventé pour illutrer cet instant précis.
Il ouvrit la bouche, la referma. Articula, usant du ton le plus poli qu'il avait en réserve :
— Mais, maman, l'entraînement...
Elle lui sourit plus grand.
— J'ai déjà appelé ton professeur — tant que tu continues à prendre soin de t'exercer, il n'y voit pas d'inconvénient. Et puis, ton cousin Akihiko ne joue-t-il pas à l'université ?
Oui, bien sûr, mais son cousin Akihiko n'évoluait pas à Fukurodani ; il jouait dans une petite équipe une fois par semaine, histoire de passer le temps, et restait la plupart des matchs tranquillement installé sur le banc en plaisantant avec son entraîneur.
— Si, mais...
— Tu savais que son équipe avait atteint le top 8 lors de sa dernière compétition ? Il a même pu servir durant le quatrième match. Sacré Akihiko !
Ah, oui, sacré Akihiko. Le corps d'Akaashi se couvrit de sueurs froides. Il était tout bonnement impensable qu'il manque une semaine entière d'entraînement en se servant de son lointain cousin pour espérer rattraper les dégâts. Inenvisageable.
— Maman, je ne peux pas...
Elle le fit taire d'un geste.
— C'est juste une semaine, Keiji. Tu ne vas pas mourir.
Il songea à la réaction de l'équipe quand il leur annoncerait la nouvelle. Comment pourraient-ils s'entraîner convenablement en l'absence de leur passeur titulaire ? D'accord, Akaashi n'était pas le seul passeur compétent, mais...
— Attends une seconde, dit-il soudain, interrompant le cours de ses pensées. C'est à quelle occasion ?
— À quelle occasion ? Il faut une occasion pour se retrouver en famille ?
Son air angélique ne le trompa pas. Derrière ce masque d'innocence se cachait le visage du diable en personne. Il plissa les yeux, soupçonneux.
— Maman, dit-il simplement.
Elle secoua la tête.
— Voyons, Keiji...
— Dis-moi.
— Mange un peu. Tu ne veux pas arriver en retard à ton entraînement du matin !
Dixit la femme qui voulait l'empêcher de s'y présenter pour une semaine complète. Elle déployait beaucoup d'efforts pour tenter de détourner son attention. Malheureusement pour elle, il n'achetait pas.
— Vous avez encore prévu quelque chose. Qu'est-ce que c'est ? Une intervention ?
C'était ainsi qu'ils appelaient les réunions surprises ayant pour unique but de régler les problèmes familiaux — et de vider les réserves de boissons de toutes sortes de l'hôte désigné, bien entendu, mais cette explication ne pouvait décemment pas être utilisée comme prétexte pour ce genre de retrouvailles. Pas officiellement, en tout cas.
— Je n'appellerais pas ça une intervention, répondit-elle avec une expression qui hurlait « intervention » quel que soit l'angle duquel on le regardait. Plutôt une occasion de, comment dire... éclairer ton avenir.
Elle n'avait pas l'air mal à l'aise, pas le moins du monde. À vrai dire, il distinguait presque un petit sourire sur ses lèvres. Se moquait-elle de lui ? Qu'avaient-ils prévu, eux tous ? Quel genre de surprise...
Son sang se figea dans ses veines.
— Maman.
— Mh ?
— Rassure-moi, s'il te plaît. On ne parle pas d'un... comment vous appelez ça ? Une rencontre fortuite entre deux jeunes gens d'âges similaires dont le cœur n'espère rien d'autre que de s'incliner devant les charmes de l'adolescence ?
— Tu as un vrai talent pour nommer les choses, Keiji ! Tu le répéteras à ton père, il serait très fier de toi.
Son père, petit écrivain et journaliste payé au mot, adorait trouver mille et une façons de nommer les choses simples. Ainsi, sous ses doigts inventifs, une assiette devenait « un ustensile en plastique ou porcelaine, selon les préférences de ses propriétaires, permettant de déguster des mets de tous horizons et de tous types, et pouvant être utilisés à chaque repas, du petit-déjeuner au dîner, voire même pour le dessert, bien qu'il doive impérativement et de façon obligatoire être lavé entre deux utilisations, à moins, bien sûr, de vouloir sombrer dans les tunnels glacés et incertains de la maladie, parfois même de la mort, selon le genre de bactéries qui s'y traînait et le temps durant lequel celles-ci avaient eu l'occasion de se développer à l'air libre. »
Akaashi, par chance, préférait d'ordinaire rester concis.
— Je refuse d'être mêlé à une de vos histoires d'entremetteurs, déclara-t-il en prenant soin de garder le ton le plus ferme possible.
— Ne fais pas l'enfant gâté. Ta grand-tante Mariko a rencontré une jeune femme qu'elle assure bien sous tous rapports. Idéale, m'a-t-elle avoué, surtout pour toi. Elle aime le volley, paraît-il. Elle y aurait même joué au collège. N'est-ce pas excitant ? N'as-tu pas envie de la rencontrer, juste pour voir ?
Il la dévisagea un long moment, ses mains entremêlées cachant sa bouche, les yeux traversés par un éclair de profonde incompréhension qui se mua bientôt en une moue extraordinairement lasse.
— Une jeune fille choisie par « ma grand-tante » Mariko?
Sa mère acquiesça, puis but une gorgée de thé.
Akaashi croisa les bras sur la table.
— Maman...
— Quoi ?
— Tu sais que je suis gay, quand même ?
Elle éclata de rire. Un frisson glacé parcourut son échine.
— Bien sûr, mon chéri, tu nous l'as répété au moins cent fois !
Elle disait ça comme si elle ne l'y avait pas elle-même forcé. Ses étranges « oublis », comme c'était le cas ici, n'avaient rien à voir là-dedans, enfin, comment aurait-il pu en être autrement ?
— Bien. Dans ce cas, tu comprends que les « jeunes filles », aussi jolies et intelligentes soient-elles, ne m'intéressent pas ?
— Keiji, ne sois pas difficile. Comment peux-tu dire non avant même d'avoir essayé ?
C'était la meilleure, celle-là. Il retint un soupir. Il n'était pas certain d'être prêt à subir ce genre de conversation dès le matin.
Une mouche entra dans la cuisine et voleta près de son oreille. Il l'éloigna d'un geste irrité.
— Ce n'est pas...
— Je suis sûre qu'elle te réservera bien des surprises. Si ça ne fonctionne pas, elle pourrait tout aussi bien devenir une très bonne amie. Et puis, elle vient d'une famille intéressante, tu sais. Spécialisée dans la vaisselle en porcelaine fine depuis plusieurs générations. Un bon — non, un excellent parti !
— Depuis quand fait-on partie de la petite bourgeoisie ? Ce genre de méthode...
— Il faut viser haut, Keiji. Regarde, ton père était un pauvre homme sans-le-sou, avant de me rencontrer.
Parce qu'il avait choisi une carrière incertaine, et parce qu'il n'accordait guère d'importance aux questions pécuniaires. Ça n'avait rien à voir.
Mais le problème n'était pas là.
— Je suis désolé de te l'apprendre, dit-il d'une voix douce, mais c'est sans espoir. Je ne sortirai avec aucune fille qu'on me présentera.
— Keiji...
— Aucune. Je ne me marierai probablement pas. Alors, vos plans d'avenir...
Sa mère termina sa tasse de thé. Puis elle soupira.
— Tu sais, Keiji, tu ne cesses de répéter ce refrain encore et encore depuis... depuis quand, tes treize ou quatorze ans ? Et je continue de penser que c'était très courageux de ta part, très honnête, aussi, c'est certain. Ne te méprends pas sur mes intentions. Je ne tiens pas particulièrement à ce que tu te maries avec une fille de bonne famille (en disant cela, elle avait grimacé, ce qui contredisait entièrement ce qui sortait de sa bouche — Akaashi n'en dit rien). Je veux simplement que tu sois heureux.
— Heureux ?
— Je veux dire, rends-toi à l'évidence. Tu l'as annoncé à toute la famille, mais, sans vouloir te vexer, ils ont un peu de mal à te croire.
— Ah ?
Et pourquoi donc ? Que devait-il faire de plus ? Se promener avec des t-shirts aux couleurs de l'arc-en-ciel ?
— Tu ne nous as jamais présenté personne. Ça commence à leur mettre la puce à l'oreille.
— La puce... qu'est-ce qu'ils pensent ? Que j'ai menti là-dessus ?
— Nous ne t'accusons pas de mentir, Keiji. Mais tu n'es peut-être pas aussi sûr de toi que tu veux bien l'avouer. Et puis, tu es si beau garçon, tu devrais faire tomber les prétendants comme des mouches ! Nous avons fini par croire que tu ne prenais pas la peine d'essayer. Les adolescents sont comme ça, après tout — ils changent d'avis pour tout et rien, nagent dans le lac terne et inerte de l'incertitude. (Elle hocha la tête, fière de sa métaphore.) Ta grand-tante a dû penser que tu craignais d'avouer que tu t'étais ravisé.
Il se pinça l'arête du nez. Cette conversation dépassait l'entendement.
— Je préfère les garçons, insista-t-il, et pas dans le sens « mais j'apprécie aussi les filles ». Non. Les garçons, les hommes, les personnes de genre masculin, du moins ceux qui s'identifient comme tels. Pas les filles. Les garçons. C'est ce que j'entendais par : « je suis gay ».
— Pas la peine de monter sur tes grands chevaux, gloussa sa mère. Alors, quoi ? Tu as un petit ami ?
Elle ne comprenait décidément rien à ce qu'il cherchait à lui faire comprendre.
— Ce n'est pas...
— Tu sais, Keiji, il ne faut pas avoir peur. Je serai très contente de l'accueillir à la maison, et je suis sûre que la famille serait ravie de pouvoir le rencontrer en chair et en os. Ne te cache pas derrière cette prétendue timidité — tu sais bien que nous n'avons aucun problème avec ça.
Il garda le silence, termina son assiette. La mouche était ressortie.
Enfin, il prit une inspiration.
— D'accord, tu as gagné.
— Gagné ? Gagné quoi ?
— J'ai un petit ami.
— Oh ! Keiji, c'est merveilleux ! Comment s'appelle-t-il ?
Il réfléchit à toute allure. Il fallait à tout prix qu'il empêche cette rencontre prémaritale de se produire.
— Je... tu ne le connais pas.
— Allons...
— C'est, hum, une surprise. Je te le présenterai. Mais il est, comment dire, très occupé. Vraiment très occupé.
Elle lui lança un regard soupçonneux.
— Vraiment ?
— Vraiment.
— Bien.
Elle se releva et abandonna sa vaisselle dans l'évier.
— S'il s'agit de l'homme que tu aimes, ils seront ravis de l'accueillir.
— L'accueillir ?
— Ce sont des vacances en famille, Keiji. Je suis sûre que tu pourras le convaincre de se joindre à nous.
Il resta là, la bouche entrouverte, abasourdi.
— Pardon ?
Un sourire machiavélique étira les lèvres de sa mère. Il comprit.
Il avait fait une erreur. Une grossière erreur.
— S'il t'aime, il ne devrait pas pouvoir refuser.
— Mais...
Elle se glissa dans son dos tel un serpent vicieux. Son estomac redescendit tout au fond de ses entrailles.
— Si tu ne l'emmènes pas, siffla-t-elle, personne ne te croira jamais.
Il déglutit. Il avait eu tort. Ça n'avait rien d'un cauchemar.
C'était simplement la première dalle posée sur le chemin de l'enfer.
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Assis sur le banc du vestiaire, il se mordillait les ongles, plus nerveux que jamais.
Sa mère l'avait piégé. Elle avait usé de ses talents les plus sournois pour le coincer sans qu'il n'en remarque rien. Il se passa une main sur la nuque. Il devait trouver une solution. Quelque chose à faire, et vite.
Il avait beau creuser, cependant, rien ne lui venait à l'esprit. Engager un faux rendez-vous lui coûterait beaucoup trop cher, surtout pour une semaine — et puis, il n'était pas certain de pouvoir jouer le jeu face à un parfait inconnu. Et s'il tombait sur quelqu'un d'étrange, quelqu'un qui prendrait son rôle un peu trop à cœur, ou bien sur un escroc ? Non, c'était définitivement hors de question.
Venir seul en prétextant un imprévu équivalait à un arrêt de mort pur et simple. Il imaginait sans peine les face à face forcés qu'il devrait subir avec cette mademoiselle X, toutes les fois où l'on tenterait de la pousser dans ses bras, les regards à la dérobée qui le poursuivraient la journée durant. Il ne le supporterait pas plus de deux jours. Impossible.
Que faire, dans ce cas ? Le problème lui paraissait insoluble. Sa mère attendrait de lui une réponse rapide — il ne pourrait pas y échapper.
Le vestiaire se vida peu à peu. Il salua Konoha et Washio d'une main distraite.
— Akaashi ? Tu t'habilles pas ?
La voix le fit sursauter. Il baissa les yeux vers ses vêtements — perdu dans ses pensées, il avait complètement oublié de retirer sa tenue de sport. Il se mordit l'intérieur des lèvres. S'il continuait comme ça, il finirait par se montrer imprudent. Sa mère pouvait savoir ce qu'il pensait au froncement de sourcil le plus imperceptible. Ses dons allaient bien plus loin que le commun des mortels. Espérer se soustraire à sa vigilance était d'une naïveté proche de la sottise.
Une semaine, pensa-t-il. On était jeudi. Il ne lui restait que quatre jours pour sortir une solution de sa poche.
Et dire que le coach avait prévu un camp à la fin du mois... s'il y apparaissait sans avoir joué pendant sept jours entiers, il ne donnait pas cher de sa peau.
Il commença à s'habiller lentement, toujours dans ses pensées. Bokuto le fixait de ses grands yeux d'oiseau ahuri.
— Akaashi. T'es pas en train de mettre ton t-shirt à l'envers ?
Il lâcha un juron, le plus violent disponible dans sa base de données mentale. Bokuto plaqua une main sur sa bouche.
— Akaashi !
— Excuse-moi, Bokuto-san. Je pensais à autre chose.
Bokuto, après un moment de silence, partit refermer son sac tout en lui jetant de fréquents coups d'œil inquiets.
Bokuto, songea Akaashi. C'était une autre part du problème. Il l'avait complètement oublié. Son visage, sous la réalisation, se teinta d'horreur. Si Bokuto venait à être mis au courant de sa future absence, il lui en voudrait à mort. Non : il resterait bouche bée comme devant l'apocalypse, et on le retrouverait prostré au sol, cherchant du réconfort dans sa propre étreinte, pleurant sur la trahison de son passeur, son pilier, son partenaire. Imaginer cette scène lui donna un haut-le-corps. Si Bokuto l'apprenait, il n'était même pas sûr de pouvoir réparer les dégâts.
Il déglutit difficilement. Le problème était plus terrible qu'il ne se l'était d'abord figuré.
— T'es sûr que ça va ? T'as l'air complètement à l'Ouest.
Le capitaine ne survivrait jamais sans lui. Il le dévisagea un instant. Ah, Bokuto, se dit-il, une pensée aux inflexions désespérées. Si seulement je partais avec lui, j'aurais au moins un allié et quelqu'un avec qui m'entraîner.
Bokuto, Bokuto, Bokuto.
Il se leva d'un bond, comme frappé par la foudre. Bokuto, bien sûr : Bokuto ! Pourquoi n'y avait-il pas songé plus tôt ?
Il l'attrapa par les épaules, le souffle court. C'était la seule solution viable, la seule qui réglait d'un geste tous ses potentiels soucis.
— Bokuto-san, lui dit-il d'un ton solennel.
Celui-ci cilla.
— Akaashi ?
— Nous sommes amis, n'est-ce pas ? Partenaires ?
Le capitaine acquiesça vivement, l'air éberlué.
— Bien. Si j'avais un problème — un gros problème — que tu sois le seul à pouvoir résoudre, tu m'aiderais ?
Bokuto pencha un peu la tête.
— Évidemment ! s'exclama-t-il. Quel genre de problème ?
Akaashi lui attrapa les deux mains. Son interlocuteur se figea.
— Parfait. Dans ce cas, j'ai du travail pour toi.
#SummerWars (j'adore ce film btw).
Plus que 6 jours pour écrire 27K. *pleure*. Aidez-moi je vous en prie :'(.
N'oubliez pas de laisser une review si le cœur vous en dit et si vous avez pitié des défis de merde que je m'impose :'). Pour le bien de la fic clichée et du BokuAka. :D
