Bonjour à toutes et à tous ! Comme promis, ceci est le début d'une nouvelle et sanglante aventure, qui nous conduira des rives de la Tamises aux confins sombres de Vienne, sur la trace d'un mystérieux Artisan, féru de boîtes à musiques.
Petite mise en bouche : cette enquête sera très fortement liée à la musique classique. Quelques indices ? Viennois, reine, flûte, symboles... je sais qu'il est un peu tôt pour se lancer dans des déductions, mais gardez bien ces quelques mots à l'esprit : ils seront d'une importance capitale.
Avertissement : cette histoire s'inscrit en ligne directe avec mes autres fictions ; c'est une sequel de La Chasse au Dragon. Aussi, si vous ne l'avez pas lue, je vous conseille d'y faire un tour, puisque de nombreuses allusions à cette histoire seront faites. Mais bon, si vous voulez quand même vous lancer dans cette fic et que vous ne comprenez pas tout, je me ferais un plaisir de vous éclairer. ^^
Remerciements : je tiens à remercier toutes celles et tous ceux qui lisent et/ou reviewent régulièrement mes histoires. C'est toujours un plaisir de savoir son travail apprécié... Un merci tout particulier aux revieweurs de l'épiloe de La Chasse au Dragon : je vous répondrai, dès que j'aurai une minute. ^^
Bon, sur ce, je vous souhaite une très bonne lecture de ce prologue. J'espère qu'il vous plaira ! =)
Pré-enquête : la Boîte à l'Equerre – Basse profonde
- Hôtel Sacher, 4 Philharmonikerstraße, Vienne, 00h00 -
Chambre n°77. La porte se referma sur le carnage.
L'Artisan boutonna son imper beige, un sourire carnassier aux lèvres. Tranquillement, il s'avança dans le couloir désert. Moelleux de la moquette pourpre ; délicat des moulures dorées ; faste des lampes tamisées. L'hôtel Sacher restait fidèle à sa réputation, même après toutes ces années. Préférant l'escalier en colimaçon à l'ascenseur, il descendit les marches de marbre, serein. Contre lui, bien à l'abri dans l'étui de cuir, l'instrument de sa vengeance. Poignard. Effilé. Manche en ivoire. Trouvé chez un petit antiquaire, dans les tréfonds d'Innere Stadt.
La lame ronronnait, satisfaite. Encore rougie de sang.
D'un pas assuré, l'Artisan traversa le hall de l'hôtel, salua d'un signe rapide le garçon d'accueil. Poussa la porte vitrée aux entrelacs de fer forgé. Il déboucha sur la Philarmonikerstraße. La brume de ce début novembre glissait sur les pavés, annonçant le givre, la neige prochaine. Sans se presser, il tourna à l'angle de l'Operngaße, pour arriver sur l'Opernring encombré. Les passants se bousculaient devant le Wiener Staatsoper : on y donnait la première de Don Giovanni, dans une toute nouvelle mise en scène, aussi moderne que chamarrée.
L'Artisan accéléra. Son regard glissa sur les hauts vitrages de l'opéra, les arcs de pierre, les éclairages d'or. Mozart. Ça semblait tout indiqué. Dans la poche de l'imper, une sonnerie. 'Bip'. Probablement lui. Il sortit le téléphone. Ouvrit le texto.
Racontez-moi. M
Son sourire s'élargit : travailler pour un tel homme – qui payait, et bien, en plus ! –, pour un être exceptionnel, qui comprenait la portée, la symbolique de son geste… un régal. Il répondit :
Aucun problème. On retrouvera son corps demain. J'ai laissé la boîte à côté. LTH 'Send'
'Bip' Parfait. La Boîte à l'Equerre ? M
Comme il était bon d'avoir quelqu'un qui comprenait ces choses… !
Oui. Comme je vous l'avais exposé. LTH 'Send'
Instant de silence. L'Artisan héla un taxi, qui s'arrêta. Il monta.
'Bip' Votre avion décolle à 02h37. Vous trouverez votre billet entre les sièges de ce taxi. M
Arrêt. Cet homme était impressionnant. Il glissa sa main entre les sièges élimés. Effleura. Une enveloppe. Il l'attrapa, en jetant un regard au chauffeur. À l'intérieur, le billet tant attendu.
'Bip' Aller-simple pour Londres. Ne me décevez pas. M
Sourire meurtrier.
Aucun risque. Je tiens enfin ma vengeance. Grâce à vous. LTH 'Send'.
'Bip' Dans ce cas… je me réjouis de vous voir à l'œuvre. M
Le téléphone resta silencieux. L'Artisan, renversé sur le siège, ferma les yeux un instant. Londres… Il avait tant attendu : sa valise était déjà faite. Avec précaution, il y avait glissé six lettres. Six lettres bien particulières qu'il expédierait en arrivant en Angleterre.
Et ils répondront à l'appel… oh oui... ils répondront. Car ils seront morts de peur.
Voilà ! C'est un peu court, jeune homme, mais c'est tout pour le moment. Alors... ce nouveau crime vous met-il l'eau à la bouche ? Comment voyez-vous la suite des événements ? Cela vaut-il la peine de continuer... ? Quelque soit votre avis, bon ou mauvais, je serais très heureuse de le connaître.
J'espère revenir tout bientôt avec le premier chapitre...
Merci à tous, et bonne journée ! =)
