Bonjour tout le monde,
avant de commencer, je tiens à remercier ceux qui ont reviewé ma précédente fic "Être traqué ou être celui qui traque". Merci vraiment à vous Lily Jolie, Fredee, Aniyaoi et Madoka 83.
J'ai été contente de voir que l'histoire vous avait plu du début à la fin et ça a été un réel plaisir que d'avoir eu vos gentilles reviews tout le long. ^^
A présent, voici une nouvelle fic, sans Wincest. Je tiens à le préciser pour ceux/celles que ça rebute. Cette histoire qui aurait dû être un OS (faut croire que je connais pas ce mot là),
se retrouve à être une fic à plusieurs chapitres XD Donc, j'espère que ça vous conviendra quand même.
Comme je l'ai dit dans le résumé, elle a été écrite pour un concours sur le forum de Winchesterslair (il faut pas réfléchir longtemps pour savoir que je n'ai pas gagné et que l'heureuse gagnante
était Lydean). Donc, le sujet était le suivant :
Type : OS
Longueur : Illimitée
Personnages obligatoires : Sam Doe, Dean Doe (LOL)
Sujet : Comme vous le savez sûrement, avant de trouver l'idée d'avoir deux frères dans sa série, un des premiers concepts que Kripke avait proposé à la WB, c'était l'histoire de 2 reporters parcourants les routes d'Amérique et "combattants les démons à la recherche de la vérité". Je vous propose dans ce concours de mettre en place cet univers. Pour mettre un peu de piquant, les deux reporters s'appelleront Sam et Dean (pour les noms de familles, à vous de choisir), et auront les mêmes caractères que nos deux gars de la série, mais ils ne seront pas frères et feront équipe pour la première fois. Il s'agit donc là d'écrire le Pilot, à vous de voir comment vous voulez l'aborder. Ce que je veux avant tout, c'est que les deux gars traitent leur première affaire surnaturelle. Sachez bien entendu qu'ils n'ont jamais vu de monstres, donc un comportement de chasseur est impossible.
Bref, vous avez un maximum de liberté pour ce sujet. C'est à vous de voir !
Sur ce, je vous souhaite une bonne lecture.
Lorsque réalité et imaginaire se rencontrent
Chapitre 1
Généralement, c'était son boulot, à lui Bobby Singer, de faire en sorte que ces deux mondes ne se croisent jamais. Car, après tout, il était un chasseur. Pas l'un qui s'amusait à tirer sur des animaux sans défense pour frimer auprès de sa copine ou de ces imbéciles d'amis. Non, lui, son job consistait à éliminer toutes sortes de créatures que l'on trouve habituellement dans les livres pour enfants : des vampires, des loups-garous, des fantômes, des démons… Tout.
Absurde ? Bobby vous répondrait que vous ne savez pas regarder plus loin que votre nez. Cependant, il ne vous en tiendrait nullement rancune. C'était ce qu'il appelait la limite monde ordinaire/ monde des chasseurs. Voilà ce qu'il tentait d'assurer du mieux qu'il pouvait. S'il pouvait éviter à quelqu'un de rencontrer ce dernier univers, il le ferait avec grande joie.
Ce matin-là était comme tous les autres, en cette saison hivernale, à Sioux Falls : calme et froide. Toute personne ordinaire resterait dans son lit, à se prélasser. Mais, Bobby était tout sauf ça, même en jour de congé. Aucune chasse ne demandait à être traitée, aucune recherche ne l'attendait. Seulement, cet homme, la cinquantaine bien tassée, en tenue de garagiste, une casquette toujours sur la tête, ne savait pas ce que voulait dire « repos ». Non, car lorsqu'il tentait de se reposer, il y avait toujours quelqu'un pour le gêner.
Néanmoins, quand vint l'heure de se lever, soit 7 heures pour un chasseur aguerri comme lui, il se dit qu'il aurait peut-être l'espoir de voir que cette si belle journée en serait une qui signifierait « tranquillité ».
Il se dirigea vers sa cuisine, au rez-de-chaussée, et mit la machine à café en route. En attendant que le breuvage soit fin prêt, il contempla l'extérieur de par sa fenêtre. Devant lui, s'étendaient des monticules de carcasses de voitures, à perte de vue. En effet, pour pouvoir exercer son passe-temps qui consistait à se faire quelques monstres par-ci, par-là, il lui fallait une couverture et celle-ci prenait la forme de garagiste. Le bon côté était que ces fameuses hauteurs métalliques lui permettaient de ne pas avoir de voisins avant quelques kilomètres. Toujours cette frontière entre les deux mondes. Toujours. Et puis, Sioux Falls, même si elle était la ville la plus importante du Dakota du Sud, était assez étendue.
La cafetière cracha les dernières gouttes de son breuvage et il s'en servit une tasse. Il s'installa ensuite derrière son bureau. Il but une gorgée et attrapa le premier livre qui lui tombait sous la main. Il s'apprêtait à le lire quand soudain, des coups furent frappés contre sa porte.
Est-ce que je fais semblant de ne pas être là ou pas ?
Les coups continuèrent leur cadence, plus forte, plus pressée. Le vieil homme sut alors qu'il fallait qu'il se lève, ce qu'il fit en soupirant.
« Quoi ? demanda-t-il d'une voix bourrue et montrant de façon assez claire qu'on venait de le déranger.
-Désolé, Bobby. J'avais besoin de ton aide mais…Je repasserai plus tard et… »
Le concerné examina le jeune homme qui se trouvait devant lui. Il était grand de taille, au moins deux-trois têtes de plus que lui. Il avait des yeux bleus cachés derrière des cheveux châtains assez longs et quelque peu bouclés. Aux épaules tombantes et au regard de chien perdu qu'il lui servait, Bobby sut bizarrement que sa journée de repos venait de prendre fin.
Il s'écarta un peu de l'entrée et lui fit signe.
« Allez, reste pas dehors ou tu vas attraper froid.
-Merci, Bobby. »
Alors que l'invité s'installait sur une chaise dans la cuisine, il lui proposa un café, ce qu'il accepta. Bobby le lui servit et après qu'il l'ait remercié, il s'installa en face de lui.
« Alors, Sam, quel bon vent t'emmène ?
-Tu étais surement occupé, non ? Si je te dérange, je…
-Tu ne me déranges pas, gamin. Tu devrais le savoir depuis le temps. »
Le dit-gamin lui offrit un immense sourire. Ouais. Cet enfant, il l'avait vu grandir depuis qu'il n'était qu'un simple bébé. Il connaissait déjà les parents, John et Mary Johnson, avant sa naissance. En réalité, ils étaient ses voisins les plus proches et aussi dingue que cela puisse paraître, il avait vite été considéré comme un membre de leur famille.
D'après ce qu'ils lui avaient dit, lors des premières soirées passées en leur compagnie, ils avaient fui leurs proches car, ceux-ci étaient contre leur relation. Ils n'avaient donc plus aucun lien avec eux et ils s'en fichaient. Quelques mois après cette discussion, Sam entrait dans leurs vies et la sienne.
C'était un beau petit bébé et les parents en étaient fiers, il y avait de quoi. Seulement, ce bonheur n'avait pu durer et un triste jour de novembre, ils décédaient dans un accident de voiture, laissant derrière eux le petit Sammy alors âgé de six ans. Bobby avait alors tout fait pour que son amie Donna, qui était également proche des Johnson, en ait la garde. Après moult effort, ils avaient réussi.
À partir de ce moment-là, le petit avait pratiquement grandi à ses côtés. Chaque soir ou presque, il venait lui rendre visite, il l'avait accompagné lors de son entrée au collège, il l'avait soigné lorsqu'il revenait des matchs de basketball ne souhaitant pas inquiéter sa mère adoptive, il l'avait aidé dans ses devoirs lorsque personne ne pouvait le faire, il s'en était occupé lorsqu'il était tombé malade…Et, tout cela, sans qu'il ne se soit douté un seul instant des activités qu'il exerçait en cachette.
Bobby n'avait jamais eu d'enfants. Mais, une chose était certaine : il aimait Sam comme s'il était son propre fils. Il ne remercierait jamais assez Mary et John d'avoir donné vie à un si bon petit gars. Certes, ce dernier avait fait du chemin depuis. À présent, le gamin avait fait place à un jeune homme de vingt-et-un ans, qui avait su se faire un nom dans le monde de la presse. Il était devenu reporter pour le Sioux Falls Journal. Il était si populaire qu'il y avait deux mois, on lui avait proposé une mutation pour un journal de renom du côté de Chicago, mais, il avait gentiment décliné l'offre.
« Je ne veux pas quitter Sioux Falls. Je suis bien ici. J'ai un boulot que j'aime exercer et j'ai ma famille et mes amis avec moi. C'est tout ce qui m'importe. »
Telles avaient été les paroles qu'il leur avait dit à Donna et lui, à la suite de sa décision. Bobby ne put s'empêcher de soupirer. Le peu de temps qu'il avait passé avec John lui avait fait comprendre une chose : Sam était pourvu du même foutu caractère que son père. Il regarda son neveu qui avait les sourcils froncés.
« Alors, qu'est-ce qu'il y a ?
-Je voulais juste te voir. C'est tout.
-À d'autres, gamin. Tu peux mentir aux autres si tu veux, mais pas à moi. »
Il le vit se passer une main dans ses cheveux avant qu'il ne lui réponde :
« Mon patron est venu me voir il y a de cela trois jours pour que je lui trouve un sujet hors du commun. Seulement, j'ai beau avoir fait le tour des environs, c'est pas dans ce bled que je peux trouver quelque chose.
-Que je sache, c'est toi qui a voulu rester ici.
-Oui mais… c'est pas à cause de ça. Comment il veut que je lui trouve un sujet pas ordinaire ici ? Il veut que j'interviewe une vache ? Quoique je me demande s'il considérerait ça comme hors du commun. »
Bobby but une autre gorgée de son café alors que Sam contemplait sa tasse d'un air intéressé. Le vieux chasseur aurait voulu l'aider mais…
Réalité et imaginaire ne doivent en aucun cas se rencontrer.
Qui plus est pour ce gamin qu'il avait élevé. Si le vieil homme avait eu un enfant, jamais il ne l'aurait entraîné avec lui dans sa misère. Donc, il ne le ferait pas avec son neveu.
« Tu n'aurais pas une idée ? »
Le cœur du chasseur endurci ne put que se réchauffer face au regard empli d'espoir que lui lança son neveu derrière sa frange trop longue. C'était dans ces moments-là que Bobby était heureux d'avoir un semblant de famille grâce à Sam. Néanmoins, il s'en voulut de ne pas répondre à ses attentes.
« Désolé, gamin, mais je n'ai rien qui puisse t'aider.
-J'aurai dû m'en douter… »
Tout en disant ces mots, Sam enfouit sa tête au creux de ses bras, posés sur la table. Bobby en profita pour faire un contrôle rapide de la santé de son neveu. Seulement, plus il le fixait, plus il fronçait les sourcils.
« Dis-moi, tu as mangé ces derniers jours ? »
Le concerné releva aussi sec la tête.
« Ah…euh… oui ?
-Sam.
-Oui, Bobby. J'ai mangé.
-Quand ?
-Pardon ?
-Ton dernier repas. Tu l'as pris quand ?
-Je sais plus. Mais, c'est pas comme si…
-Quand ? Et ne me le fait pas répéter encore une fois.
-Hier matin, grimaça le plus jeune, j'ai bu un café et j'ai mangé une part de la tarte qu'avait faite Maman.
-Quand est-ce que tu comprendras qu'un grand gaillard comme toi, qui plus est, qui réfléchit un peu trop pour son bien et qui court dans tous les sens, a besoin de manger correctement ? Hein, crétin ?
-Pardon, souffla Sam, penaud. »
Ce gamin était un véritable crève-cœur. Bobby se leva et sans plus attendre, se mit aux fourneaux. Il avait dans l'intention de lui préparer des pancakes, comme il avait l'habitude de faire lorsque son neveu venait chez lui. Ce dernier sourit en le voyant faire, signe qu'il s'en rappelait également. Il attrapa l'un des bouquins qui trainaient sur la table et le feuilleta.
« Sam, je t'ai déjà dit de ne pas toucher à ça, le réprimanda le chasseur.
-Tu n'arrives pas à te séparer de ces bouquins bizarres ?
-C'est toujours intéressant d'en connaître toujours un peu plus sur les croyances des peuples, tu ne crois pas ?
-Ouais, je suppose. Seulement, si ces créatures existaient, et pas seulement dans des croyances en tout genre, je n'aurai pas à chercher un quelconque sujet pour mon patron. J'en aurai déjà un de tout prêt. »
Le jeune homme se mit à lire l'ouvrage qu'il tenait, n'écoutant pas l'interdiction de son oncle. Celui-ci soupira mais, n'ajouta rien de plus. Il connaissait le caractère de son neveu et il savait également combien sa soif de connaissance était grande. Il n'avait pas besoin d'être devin pour comprendre que Sam avait déjà épuisé la moitié de sa bibliothèque. Il l'avait surveillé quand il venait chez lui et puis, il lui avait toujours posé tout un tas de questions sur les différentes bestioles présentes dans les livres qu'il lisait.
Il ne l'en avait pas empêché car cela l'avait toujours impressionné la manière dont le petit assimilait ce qu'il apprenait. Mais, jamais il ne lui avait avoué pour l'existence de ce monde-là.
Si seulement tu savais…
Une fois qu'il eut fini de préparer les pancakes, il déposa l'assiette sur la table et se réinstalla. Néanmoins, en voyant les sourcils froncés du jeune homme, le livre toujours en main, il ne put s'empêcher de penser que sa journée de tranquillité avait pris fin dès qu'il était entré dans sa demeure.
« Dis, Bobby, pourquoi … »
C'était parti. Toujours ses maudites questions. Son jour de repos allait lui sembler bien long.
Alors, qu'en avez-vous pensé ?
Est-ce que cela vous plait ? Voulez-vous la suite ?
Merci de laisser un petit commentaire pour savoir de quoi il en retourne.
Bisous et à bientôt.
Jubei/Kazuki.
