Hello les gens \Ô0Ô/ ! :)
Me revoilà - ENFIN - après cette année de silence sur le site (navrée si quelques personnes ayant suivi mes histoires passent par là, sachez juste que je n'ai pas publié mais que j'ai avancé pour certaines ^^'), avec cette nouvelle histoire qui m'est venue après une discussion avec ma mécréante attitrée (j'ai nommée Lady-Elaewen *publicité :P* allez voir ses histoires si vous aimez le yaoi, elles piquent à mort ! ;) )
En bref, voilà, un crossover entre TLOU et DmC, une petite idée de rien du tout qui s'est muée en un truc vachement plus colossal puisque j'ai des idées à gogo :D

Ce prologue est juste une mise en place du passé de Dante qui a passé son enfance (ou du moins une partie importante) dans un orphelinat militaire qui les formait à tuer. J'ai donc trouvé sympa l'idée de mettre ça en avant en énumérant des règles que les soldats ont à respecter en faisant des petits flashbacks de ce qui a un rapport avec... après je compte sur vous pour me dire si ça passe ou si c'est archi nul x)

Warning : cette histoire sera un shonen-ai qui se transformera peut être en yaoi (à voir avec mon humeur et l'avancée de l'histoire xD). Donc si vous n'aimez pas, passez votre chemin.

Enjoy,

...

Inspirer, expirer…

Ne jamais réfléchir, protéger ce qu'il nous reste… quoi qu'il en coûte.

Obéir aux règles…

Obéir aux lois du nouveau monde.

Règle première :

L'obéissance est le premier devoir du subordonné.

Il doit être plus de midi à présent, un soleil de plomb écrase le jeune garçon qui se tient debout, le dos bien droit et l'arme en joue. Il transpire à grosse gouttes dans son uniforme intégral, protégeant mains, poignets, pieds et chevilles des morsures potentielles, mais il ne s'en soucie pas, et chasse juste d'un geste rapide de la main les quelques gouttes qui perlent à son front.

Dans la rue en face de lui, une foule grouillante s'amasse.

A mesure qu'ils approchent, le garçon finit par entendre leurs cris. Certains expriment une terreur sans nom, un appel à l'aide vers les forces militaires qui leur font face, d'autres sont hystériques et n'ont plus qu'un seul sens : la bestialité, la faim, et la violence.

Dans les rangs bien ordonnés en ligne derrière les barricades tout le monde s'agite, l'attente commence, et la peur monte. Pour la majorité des jeunes présents, c'est ici une première confrontation avec les infectés.

Un des murs de la zone voisine n'a pas tenu et les habitants ont été décimés, grossissant ainsi les rangs de l'ennemi.

Il peut à présent distinguer les visages des gens arrivant en premier vers eux, il remarque même une jeune femme portant dans ses bras un enfant ensanglanté. Cette vision lui donne envie de vomir alors que la fille pousse des cris de détresse en serrant le petit garçon dans ses bras.

Il resserre les mains sur son arme afin d'arrêter le tremblement qui les agite à présent. Jamais il n'aurait pensé assister à une scène pareille de sa vie.

Ces gens sont des survivants, ils ne sont pas infectés… pas encore.

Un peu plus loin derrière, un homme est plaqué violemment au sol par un vieillard infecté qui se jette à son visage pour mordre. Son cri se termine dans un gargouillement terrible alors que d'autres créatures se rassemblent autour de lui pour le dévorer.

Le jeune garçon lutte contre l'envie de fermer les yeux, de crier à ces gens de ne pas approcher, de s'enfuir ailleurs… mais il n'en a pas le droit.

Le gradé les a briefés avant de partir en mission : on leur a ordonné de nettoyer cette zone de la ville à la bordure de la zone de quarantaine. Aucun rescapé ne doit être amené dans la zone, les gens ayant été exposés trop longtemps à l'extérieur représentant un danger potentiel trop élevé.

N'épargner personne avait été le mot d'ordre de la réunion.

Alors, avec une lenteur terrifiante, il voit la main de son chef d'unité se lever. Puis, pendant une fraction de seconde, tout semble s'assourdir autour de lui, un silence terrifiant s'installe, et la main s'abat presque violemment vers le sol.

Les détonations sont assourdissantes autour du garçon, mais avec un léger temps de retard, il commence lui aussi le massacre. Il tire presque au hasard dans cette foule dense, touchant des infectés comme des gens sains.

Plusieurs grenades sont lancées sur les rangs arrières, créant d'immenses nuages de fumée opaque, lui cachant momentanément la vue. Une bruine légère s'abat sur leur unité, mais le garçon ne regarde pas. Il sait qu'il ne pleut pas, qu'un soleil écrasant brille dans le ciel. Il n'a pas besoin de chercher à savoir. Il sait déjà ce que c'est.

La chaleur qui l'entoure l'engourdit, rend ses mains moites sur son arme, pourtant, il continue d'appuyer sur la gâchette sans relâche

On les a formés pour ça…

Ne pas réfléchir, obéir aux ordres.

Tout s'arrête un peu plus tard et le jeune homme peut maintenant voir à travers la fumée.

Devant eux, s'étend une mer de sang et de membres arrachés…

Plusieurs corps gémissent et remuent encore, alors le gradé les envoie faire le tour pour achever les survivants.

Le garçon marche quelques secondes vers le centre de la rue, enjambant tant bien que mal les cadavres, et finit par entendre des sanglots étouffés. Il se retourne et scrute l'amas sanguinolent.

Quand il trouve son origine, son cœur se serre et sa gorge se noue.

La jeune femme est là. Ses jambes ont été fauchées dans une explosion, ne laissant que deux moignons sanglants à partir du genou. Elle se traîne à la force des bras vers le corps de l'enfant enveloppé dans une couverture souillée de sang.

- Andy, murmure-t-elle d'une voix étranglée par la douleur et l'effort.

Elle ne cesse de répéter ce nom encore et encore, sans s'arrêter. Puis elle stoppe sa litanie pour darder sur le garçon un regard empli de colère, de haine, et de souffrance.

- Pourquoi ?

Ce seul mot suffit à lui retourner les entrailles. Il a envie de tomber à genoux, de demander pardon, de pleurer…

Mais il n'a pas le droit.

Alors, avec l'impression de ne plus contrôler son corps, il lève son bras armé vers elle et tire une seule fois.

Entre les deux yeux.

A présent hanté à jamais par les yeux verts de la jeune femme, il la regarde s'affaisser près du corps du garçonnet, ses longs cheveux roux s'éparpillant autour de son visage comme un halo flamboyant sous le soleil.

Voilà.

Il a quatorze ans, et vient de tuer pour la première fois.

Règle deuxième :

Le subordonné accomplit sa mission avec la volonté de gagner et de vaincre et si nécessaire au péril de sa vie.

Il a seize ans à présent. Totalement essoufflé et tremblant, le jeune homme regarde la porte en bois brut qui le sépare d'une mort certaine. Des coups violents retentissent contre, et des cris inarticulés emplissent la pièce accompagnés de cris de terreur et de souffrance, lui donnant envie de se boucher les oreilles pour ne plus entendre.

Il reconnaît la voix de son voisin de chambrée, John.

Le jeune homme lui a sauvé la vie en le repoussant vers la porte pour l'éloigner, ainsi que Riley.

Leur unité avait été envoyée dans le centre ville pour chercher des médicaments. La mission s'était bien passée jusqu'au moment du départ. Un claqueur était dissimulé dans la réserve.

La créature avait bondi sur Joana, lui arrachant la gorge d'un coup de dents tandis que la panique s'emparait du reste de l'équipe.

Les cris de l'homme infecté avaient rameutés un grand nombre de coureurs qui avaient fini par submerger le groupe. Il aurait fini comme ses camarades si Riley n'était pas intervenu alors qu'un infecté l'avait renversé au sol pour tenter de le mordre.

Ils sont à présent tous les deux dans ce réduit, totalement impuissants face à la souffrance de leurs camarades qui se font dévorer petit à petit à quelques mètres d'eux.

Plusieurs minutes passent dans un silence tendu, seulement troublé par les bruits horribles de mastication des infectés.

Il va bien falloir qu'on sorte à un moment, finit par murmurer le jeune homme, assis dos au mur, les genoux repliés sur son torse, comme pour se protéger.

Il regarde la fenêtre d'un œil critique. Ils sont au deuxième étage, mais une jambe cassée est un sort plus enviable qu'un morceau de visage en moins.

Riley lui lance un regard indéchiffrable, ses cheveux blonds ensanglantés tombant devant ses yeux, avant de se lever sans un mot. Il peut le voir trembler de tous ses membres tandis qu'il prend appui sur ses genoux pour prendre de grandes inspirations.

- Je… J'ai peur de mourir, finit par confier le blond d'une petite voix ou percent des larmes difficilement contenues.

Le jeune homme se relève, étonné par la faiblesse apparente de son compagnon d'infortune. Ils ont été formés à accueillir la mort sans peur ou rancœur quelle qu'elle soit.

Mais le fait est là, l'autre a peur…

- Personne ne va mourir, tente le jeune homme en posant une main qu'il veut sécurisante sur l'épaule de son camarade.

Toute son équipe est déjà morte, complètement décimée, il ne va pas laisser ça arriver encore une fois.

Il se jure qu'il le protègera. Quoi qu'il en coûte…

- On va sortir par cette foutue fenêtre et retourner dans la zone de quarantaine en un seul morceau.

- Mais la mission- commence Riley en faisant un geste vague de la main vers la porte.

- Je l'emmerde la mission ! L'interromps le jeune homme en haussant le ton. On ne va pas se sacrifier inutilement !

Mais le plus jeune le repousse d'un mouvement d'épaule en reculant de quelques pas.

- Reste ici, lui ordonne le blond d'un air à présent désespéré. Je vais sortir chercher le sac de médicaments et tu vas profiter de cette diversion pour sortir par la fenêtre et retourner à la base…

Il veut rétorquer, se battre, convaincre l'autre qu'il a tort, qu'il est fou. Mais ses récriminations meurent dans sa gorge quand il voit enfin l'épaule de Riley.

Il peut y distinguer une trace bien nette, un ovale sanguinolent presque parfait. Quelques petites excroissances commencent déjà à grandir là, signe que la maladie progresse.

Pendant un instant, le souffle lui manque, sa tête lui fait mal et la pièce semble tanguer devant ses yeux. D'un geste brusque, il détourne la tête, incapable de ne serait-ce que comprendre ce qui arrive.

Il ne veut pas voir ça. Ce n'est pas possible…

Mais la dure réalité le rattrape rapidement tandis que son camarade se met à tousser violemment en se tenant l'estomac des deux mains.

Riley est infecté…

- C'est fini pour moi, lance le blond d'une voix rendue rauque par la douleur – ou la maladie ? –, le sac n'est pas très loin de la porte. J'ouvre, je l'attrape, et je te le balance.

Le jeune homme n'arrive pas à se concentrer, il ne peut pas s'empêcher de ressentir cette curiosité malsaine, cette envie de demander à Riley quel effet produit le champignon en grossissant dans le cerveau, juste avant de mourir. Pourtant, il sait qu'il n'osera pas demander, que c'est inhumain de penser ça, alors il se tait, et regarde son ami sombrer de plus en plus sans rien dire.

Il suit le plus jeune qui s'approche de la porte, et juste avant que sa main ne touche le tuyau de fer qui les protège du danger, il l'attrape, forçant ainsi Riley à le regarder.

- T'es sûr de toi ?

Le blond serre la mâchoire en évitant de le regarder en face, puis sa lèvre inférieure se met à trembler doucement. Et là, sous ses yeux, il fond en larmes.

- Non ! Hoquète Riley en tombant à genoux, son visage enfoui dans ses mains tandis que son corps est secoué de sanglots silencieux. Je ne veux pas mourir !

Ils restent là quelques minutes de plus, lui ne sachant que faire face à la détresse de son ami. Il veut l'aider, le soulager… le soigner.

Mais il ne peut pas.

Alors il attend que l'autre se calme, qu'il se rende à l'évidence de lui-même, qu'il est condamné à mourir puis à se transformer en monstre avide de chair humaine. Cette pensée lui arrache une grimace douloureuse et ses entrailles se nouent.

Finalement, Riley se relève, et sans un mot de plus, ouvre la porte.

Tout se passe ensuite très vite. Les infectés, alertés par le grincement de la porte, se jettent sur les nouveaux arrivants, mais le jeune homme protège le blond du mieux qu'il le peut avec son arme tandis qu'il progresse dans la pièce vers le sac.

Il finit par l'atteindre, l'attrape, mais un claqueur surgit de derrière un rayon. Sans que Riley ait pu pousser un cri, la bête plante ses dents dans son bras et arrache un morceau de muscle avant de s'attaquer à son visage, le faisant basculer au sol.

Après avoir assisté à la scène, le jeune homme pousse un cri de colère et de haine mêlés afin d'attirer l'attention du claqueur tout en vidant son chargeur dans le corps du monstre, restant toujours dans l'embrasure de la porte pour protéger sa porte de sortie.

Au prix d'un effort considérable, le blond donne un coup de pied dans le sac qui s'échoue mollement à quelques centimètres de son camarade qui lui lance un regard d'excuse.

Le visage du plus jeune à été sévèrement touché, il respire difficilement, laissant seulement échapper des râles inintelligibles. Et avec l'impression de se transformer en bourreau, le jeune homme vise entre ses yeux et tire. Le corps sans vie de son camarade s'effondre en arrière, sa tête heurte le sol dans un bruit sourd, et Riley rejoint finalement le reste de l'équipe sur le sol poisseux de la pharmacie.

Le jeune homme ramasse le sac peu après, fuyant une nouvelle vague d'infectés déferlant à l'intérieur du commerce. Il part en courant vers la petite fenêtre, se lance en se protégeant le visage de ses bras repliés, et s'enfuit…

Il a seize ans, toute son équipe est morte sauf lui. A son retour, on le traite en héros, en rescapé. Mais au fond de lui il se sent souillé, humilié, inutile… parce que les autres sont morts alors que lui n'a rien fait pour les aider.

Il se jure qu'il ne laissera plus jamais ça se reproduire.

Il se battra pour sa propre survie, quoi qu'il en coûte.

Plus personne ne mourra pour le protéger…

Règle troisième :

Toute personne non vérifiée représente une menace potentielle pour la société, si le subordonné a le moindre soupçon de culpabilité, l'ordre est de tuer par tous les moyens nécessaires.

Une caravane est arrivée dans la matinée, accompagnée de toute une ribambelle de gens. Ce genre d'évènement déclenche un vrai branlebas de combat dans les unités militaires qui doivent encadrer les personnes pour les recenser et les vérifier.

Il passe donc son temps à expliquer aux gens fatigués qu'il faut encore attendre pour pouvoir ensuite accéder au confort d'une maison et d'un lit après leur long voyage. Certains sont compréhensifs, parfois même craintifs, mais d'autres sont plus égocentrés et énervés.

Ceux là n'ont pas besoin de plus de quelques coups de poing pour les remettre à leur place.

La moitié de la journée passe lentement, et il ne reste maintenant plus qu'une vingtaine de personnes quand les problèmes commencent.

Deux personnes consécutives sont contrôlées positives aux virus puis emmenées pour être exécutées.

Le gradé s'impatiente, attrape une petite fille et la teste brutalement pour la découvrir positive elle aussi. Sans plus de sommation, il sort son arme et abat la fillette. Sa mère hurle comme une possédée, retenue avec peine par d'autres gens qui regardent la scène avec crainte.

Sous les yeux choqués du jeune soldat, personne ne crie ou ne se rebelle contre ça, tout le monde se soumet.

Il peut apercevoir le gouverneur arriver d'un pas pressé pour parler avec son supérieur d'un air renfrogné.

Abattre des civils infectés en public n'était pas autorisé. On laisse toujours le temps aux familles de se dire adieu, sinon une guerre civile se déclencherait rapidement et dévasterait la zone de quarantaine. Le jeune homme ne peut pas s'empêcher d'être d'accord avec les arguments du gouverneur, malgré son dégoût pour l'homme.

On n'abat pas les gens de cette manière, ils n'étaient pas des animaux…

Mais à sa grande surprise le gradé hausse le ton et le gouverneur semble rentrer la tête dans ses épaules et se tasser. Puis il hoche finalement la tête sèchement avant de repartir à pas rapides.

Quelques secondes passent dans un silence de mort, puis son supérieur se tourne vers les soldats en faction avant de leur ordonner de tuer tout le reste des civils.

Ils représentent un trop grand danger d'après lui, ainsi qu'une perte de temps.

Les gens commencent à crier au scandale, qu'on les laisse alors repartir et tenter leur chance dehors, mais on ne leur laisse pas le choix.

Le jeune homme assiste à la scène, impuissant, et se détourne quand les premiers coups de feu retentissent.

Un massacre, voilà ce que c'est.

A dix-huit ans, il comprend enfin que le système entier est pourri de l'intérieur. Le gouvernement existe, mais contrôlé minutieusement par l'armée.

Il le comprend maintenant… que les soldats ont tous les droits dans ce monde de fous.

On vous protège, vous nous obéissez sans poser de questions.

Les monstres, c'est nous…