Une petite fiction True Blood. Les personnages ne m'appartiennent pas sauf Camille. Désolé pour les fautes d'orthographe je cherche une bêta lectrice pour la suite, laissez moi vos impressions...

Chapitre 1:

Assise à une table devant mes dossiers, les examinant, les corrigeant je ne pouvais m'empêcher de me demander comment le monde avait pu changer en si peu de temps. Je n'arrivais pas à croire qu'il y avait encore un an j'allais au lycée comme toutes adolescentes normales, ne me préoccupant pas de mon futur, seulement des soirées et de mes amis.
Tout avait changé lorsque les vampires avaient fait leur coming-out…
Le révérant Newlin avait facilement trouvé sa place, en à peine un mois, il avait réuni tous les fanatiques des environs mon père en faisant partit…
Mon père était un homme de 43 ans, catholique, membre de l'armée depuis ses dix-huit ans. Il avait immédiatement adhéré à ses idées et faisait maintenant partit de sa milice privée.
Je me souvenais encore de mon 17ème anniversaire lorsque mon père était venu me parler accompagné de son nouveau meilleur ami…

« Bon comme tu le sais, le monde est envahi de ces créatures hideuses et pourtant personne ne réagit, personne ne se rend compte de la gravité de la situation. Les gens les acceptent en oubliant leur vraie nature… Ce sont des tueurs, des monstres qui n'hésiteraient pas une seconde à te vider de ton sang… »


Je soupirai en m'enfonçant dans le fauteuil. Cette soirée-là, il y a cinq mois, avait condamné mon innocence, lorsque mon père avait offert mon aide (sans mon consentement) à Newlin.
Donc depuis cette soirée, je vivais avec le couple le plus flippant du monde, souriant à ces illuminées, écoutant leurs balivernes sans le moindre commentaire et en me comportant comme la sainte vierge, ce qui je l'avoue était très fatigant.
Voilà pourquoi je passais encore l'une de mes soirée à relire et à trier les notes de ces fanatiques. Leur nouvelle lubie était de faire brûler un vampire dans la grande salle illuminée que j'appelais "la salle de torture", car c'était là-bas que l'idiot passait des heures à faire des sermons, heures durant lesquelles je devais sourire et hocher de la tête comme-ci je buvais ses paroles,comme les autres abrutis qui eux étaient là par plaisir…

Je n'avais jamais rien eu contre les vampires, ni peur ni curiosité, en faîtes je m'en fichais, ils vivaient leur vie, moi la mienne et je m'en portais très bien. Mais je devais bien avouer que depuis que je côtoyais les Newlin, ma vision avait changé… Je détestais de plus en plus les vampires, pas parce que ce sont des créatures de Satan ou je ne sais quelles autres conneries, juste à cause d'eux, je devais vivre chez les timbrés.
Je soupirai, le vampire qui était actuellement au sous-sol était un shérif, et ses adjoints, ainsi que les autres vampires n'avaient pas encore remarqué son absence, ça devait être fréquent qu'il parte prendre l'air… C'était soit ça, soit ils étaient vraiment cons.

J'étais en pleine réflexion, d'un côté, cet abrutit n'avait qu'à ne pas se faire attraper mais d'un autre côté… J'avais quand même une conscience et plus j'essayais d'oublier l'idiot dont je ne connaissais rien, pas même le visage, plus la culpabilité me sautait à la figure, revenant comme un boomerang.
Cette nuit-là je décidai d'aller me coucher oubliant les vampires, les Newlin et tout le reste…

Le lendemain matin fût très difficile, entre le couple Newlin qui comme matin venait me réveiller de façon… Abjecte, du style j'ouvre les yeux et ils sont tous les deux devant moi souriant de façon presque malsaine me disant des phrases du genre : « Debout, Jésus n'attend pas… La lumière divine n'attend que toi… Si tu ne te lèves pas tu vas louper le sermon… »
Enfin, rien qui donne envie de se lever, et ce matin-là évidemment n'avais pas fait exception. Sans compter ce vampire qui m'avait fait me retourner toute la nuit mettant mes nerfs à rude épreuve. J'avais à un moment pensé aller voir ces cons de vampires et leur dire mais je m'étais bloqué, me demandant comment les Newlin savaient qu'aucun vampire était au courant de l'enlèvement de leur Shérif.
Je compris vers deux heures du matin, le seul moyen pour qu'ils soient au courant était une taupe. Ils avaient sans aucun doute une taupe… Je me demandai par la suite, comment un humain pourrait infiltrer les vampires aussi facilement, en tout cas je me posai assez de questions pour rester éveillé jusqu'au petit jour.

« Tout va bien ma colombe ? » J'eus un sursaut en entendant la voix de Sarah.
Je me tournai vers elle, elle avait l'air inquiète… Sarah n'avait pas d'enfants et rapidement elle c'était attachée à moi me cajolant comme une mère. Elle s'inquiéta comme à chaque fois lorsque j'étais dans mes pensées, ou que je m'isolai quelques heures, alors voire que je n'avais pas touché à mon assiette, devait vraiment la retourner…
Je lui fis un petit sourire essayant de cacher mon état d'anxiété.
« Je suis fatigué, c'est tout… » Lui dis-je sans ôter le sourire qui était sur mon visage.
Elle ne dit plus rien, se contentant d'acquiescer bien qu'elle était toujours inquiète.
« Tu devrais te reposer un peu. » Me dit distraitement Newlin sans lâcher ses documents des yeux.
« En parlant de ça… » Commençais-je attirant leur attention. Après un hochement de tête de Sarah je repris.
« …J'aurais bien voulu aller faire un tour en ville aujourd'hui. » Finissais-je avec appréhension.
Il eut un gros blanc, ils semblaient réfléchir… Ils étaient surprotecteurs avec moi, je n'avais pu partir que de rares fois.
« Et bien… » Commença Sarah.
« Laisse la sortir. »
Pour une fois j'étais entièrement d'accord avec Newlin, ce qui était rare. Sarah avait fini par accepter, mais à condition que je rentre avant le dîner. Parfois j'avais vraiment l'impression qu'ils étaient mes parents, toujours sur mon dos à surveiller mes faits et gestes.

Je quittai la table peu après me rendant dans ma chambre. Je pris un bain bouillant durant une bonne heure afin de me détendre. Je n'avais pas pour habitude de trembler en entendant parler de vampire mais là… Me retrouver entouré de vampires n'allait pas me faire sauter de joie.
J'avais soigneusement réfléchi et j'avais fini par trouver l'adresse du Shérif (avoir accès au bureau de Newlin m'avait bien aidé...) . Je devais m'entretenir avec des vampires tout en évitant la taupe. J'avais d'ailleurs décidé de ne pas leurs parler de la possible taupe, il ne fallait pas abuser je n'étais pas avec eux, ni avec la confrérie du soleil d'ailleurs.
Je sortis finalement de mon bain devenu froid et allai m'habiller. J'allais mettre une robe mais je décidai de ne pas tenter le diable. J'optai donc pour un jean slim noir, un pull rose pâle et des bottines noirs.

Je pris mon sac et sortis de la maison, arrivant sur le parcours extérieur. Les Newlin surveillaient leurs nouvelles recrues qui s'entraînaient d'arrache-pied, entraînement que je n'avais jamais suivi.
Lorsque Newlin me vit, il me fit un sourire gentil attirant les regards sur moi. Je vis Guillaume me faire un signe.
Guillaume était un garçon de la confrérie qui apparemment en pinçait pour moi, d'ailleurs Sarah ne cessait de me répéter qu'il était très bien et que l'on ferait un très beau couple. j'ignorais ce garçon et continuai d'avancer jusque-là grande porte.
Je marchais jusqu'au bus le plus proche et sorti de mon sac un plan que j'avais dessiné à la main pour retrouver la maison du vampire.
Le trajet dans le bus dura une bonne demi-heure durant laquelle j'écoutais de la musique qui n'était pas catholique heureusement pour moi…

Je flânai dans les rues, réfléchissant à ce que je pourrais bien leurs dires… J'avais décidé d'y aller à l'improvisation espérant qu'ils me laisseront partir, en tout cas vivante.
La maison n'était plus très loin lorsque je me stoppai.
Je suis trop conne !
Les vampires vivaient la nuit et là il faisait jour, ils ne seraient pas réveillés et je doutais qu'ils apprécient qu'une humaine rentre tranquillement chez eux. En faites, c'était le meilleur moyen de me retrouver en face de la taupe…
Je décidai de continuer, j'arrivai jusque-là maison et ne pus empêcher un sourire sadique sur mon visage.
Ils devaient sentir mon odeur, savoir qu'une humaine (inconnue) était juste devant la maison. Ils devaient se triturer les méninges pour savoir ce que je voulais…
Je pris le papier sur lequel j'avais écrit le plan et un stylo et décidai de leur laisser un mot.

« Votre con de Shérif est à la Confrérie du soleil alors venez le chercher ou il sera brûlé vivant. »

Je me retiens de rigoler en déposant la lettre dans la boite, que ce soit la tête qu'ils allaient faire, ou encore le fait qu'il y avait une boite aux lettres.

Je retournai à la confrérie après mettre acheté un Cappuccino, une robe et une paire d'escarpins chose que je n'avais pas fait depuis déjà bien longtemps. Bizarrement, je ne me sentais pas coupable, je me sentais bien, un poids c'était enlevé de mes épaules.

Lorsque j'arrivai à la confrérie du soleil, Sarah me fit un grand sourire, le genre de sourire qui faisait froid dans le dos, qui signifiait qu'elle avait une idée derrière la tête.

« Ma petite colombe, va donc te préparer pour le dîner. Par contre nous avons des invités alors mets l'une de tes plus belles robes… » Me dit-elle un sourire aux lèvres.
J'allai dans ma chambre afin de me préparer. J'étais anxieuse, je me demandais ce que Sarah avait bien pu préparer. La seule chose que je savais c'est que j'allais regretter cette soirée…
Je mis une robe simple rouge plutôt courte et moulante. Cela peut sembler étrange mais j'avais toujours mis des vêtements courts et moulants et évidemment en arrivant chez les Newlin je n'avais pas perdu cette habitude. Sarah ne m'avait fait aucun commentaire sur mes tenues, prenant même ma défense face à Newlin. En faites, elle appréciait me voir habillé dans de belles robes, elle aimait me coiffer ce qui m'arrangeait…

Je venais de mettre ma robe lorsque j'entendis toquer. Sarah rentra dans la chambre avec une belle, longue robe bleu ciel. J'étais toujours abasourdie devant elle. C'était une belle femme même si elle s'enlaidissait… Elle avait de beaux cheveux blonds mais malheureusement elle les faisait toujours tenir avec de la laque lui donnant un air superficiel.
Sans un mot j'allai m'asseoir dans un fauteuil face à une grande glace. Sarah sautillait de joie, elle adorait me coiffer, nos petits moments à nous.
Tandis qu'elle me coiffait doucement mes cheveux, j'eus un pincement au cœur. Je n'étais pas d'accord avec ses idéaux, mais elle était toujours aux petits soins avec moi, elle s'occupait de moi bien plus que mes parents ne l'avaient jamais fait…
Sarah ne parlait pas mais me regardait au travers du miroir, elle arborait un sourire doux et rassurant.
Je restais silencieuse en regardant mes longs cheveux auburn être relevés en un chignon pas trop strict, cachant mes boucles.

Nous descendîmes une vingtaine de minutes plus tard et je m'arrêtais surprise en voyant Guillaume ainsi que ses parents.
Non, ils n'ont pas fait ça…

Le repas fut très long… Je devais prendre sur moi pour ne pas bailler ou encore m'endormir.
Pitié achevez-moi ! Qui sait, si je vais voir ce vampire il pourrait m'arracher la gorge et je serais enfin débarrassé de tous ces repas interminables.
Durant tout le repas, Guillaume avait essayé de prendre discrètement ma main mais bien entendu, je trouvais toujours un moyen de l'en empêcher, en prenant la carafe d'eau etc…
Au moment du départ, Guillaume essaya de m'embrasser sans aucune gêne, heureusement, en tournant la tête il ne put m'embrasser que la joue.

« Il est gentil et plutôt mignon… » Me dit Sarah souriant de toutes ses dents.
J'allais répliquer lorsque Newlin arriva.
« Il ferait un très bon mari. »
Parfois j'avais envie de les frapper mais ça n'aurait pas été correct, je restai donc tranquillement, sans dire un mot attendant qu'ils cessent leurs discutions.
J'étais dans mes pensées lorsque j'entendis une phrase qui me fit froid dans le dos.
« Le mariage pourrait être célébré dans l'église, ce serait parfait… »
Il était en train de parler de mon « possible » mariage avec Guillaume, parlant du menu, de la robe comme si j'étais d'accord. Je savais qu'en restant avec eux je serais rapidement mariée mais je n'imaginais pas que ça arriverait aussi vite. Je frissonnais… Si je refusais, mon père m'y obligerait. Je m'excusai et allai marcher un peu. J'étais bloqué et je le savais… Le plus drôle c'est qu'il m'était impossible de partir. J'aurais pu essayer mais, je n'avais pas la force de fuir la confrérie qui ne me lâcherait pas.

Je sursautai en me rendant compte que je n'étais pas très loin de la cellule du vampire, il allait être tué dans trois jours… Je regardai de loin la porte me demandant ce que ce vampire pouvait penser. Il devait sentir mon odeur mais je m'en fichais… Cet homme allait mourir, mais est-ce qu'il le savait ? Et si c'était le cas, avait-il peur ? Est-ce qu'un vampire ressentait la peur, ou ils ne ressentaient rien à par la haine et la faim comme le prétendait Newlin… Je soupirai, je n'avais jamais eu peur des vampires, alors pourquoi maintenant ? Pourquoi avoir peur d'un vampire enfermé ? Je m'approchais de la porte et m'assis contre elle. Je ne savais pas pourquoi j'avais fait ça, je voulais juste être dans un endroit calme, sans bruit pour pouvoir mettre mes idées au clair.
Cela faisait maintenant une dizaine de minutes que j'étais assise sans parler, et honnêtement j'étais bien, mais comme toutes les bonnes choses ont une fin, je devais retourner à ma chambre et aller me coucher. Je me levai et commençais à me diriger vers la maison principale lorsqu'une voix douce mais avec un timbre froid se fit entendre.

« Bonne nuit. » Je n'avais presque pas entendu, il avait parlé doucement, presque pour lui-même.
« Bonne nuit… Vampire inconnu. » Lui murmurais-je tout en souriant.