L'imitateur

Suite de " Et si...l'amour ne suffisait pas".

Plus d'un an s'est passé depuis le départ de Kate. Elle doit revenir à New-York pour le procès de son bourreau.

En parallèle, des crimes semblables à ceux de Kyle Abott sont perpétrés dans Manhattan. Qui est cet imitateur?

Rick et Kate se donneront-ils une seconde chance?


CHAPITRE 1


Château de POV

Accouder au comptoir de ma cuisine, je regardais mon petit monde s'affairer ce matin. Ma mère et Alexis préparaient leurs valises pour un petit séjour à Paris d'une durée de trois semaines. C'était les grandes vacances et ma fille avait réussi haut la main sa première année de médecine à Standford. Elle et Ashley avait rompu, il y a quelques mois et étant célibataire ma mère avait eu l'idée d 'en profiter pour un road trip en France entre filles.

Ce matin, je devais les accompagner à l'aéroport. Tournant la tête, je pouvais voir Jessica ré-étudier l'affaire sur laquelle elle était. M'approchant d'elle, je lui entourais la taille en lui susurrant :

Tu vas la connaître sur le bout des doigts à force? Je veux être prête à toute éventualité, mon coeur.

Lui embrassant la tempe, j'entendis en fond sonore la télé.

« Dans deux semaines va se dérouler le procès que toute l'Amérique attend. Mr Abott sera jugé pour les meurtres, séquestrations et viols de sept victimes ainsi que pour : Enlèvement, coups et blessures et tentative de meurtre d'un agent de police »

Me retournant, je vis la présentatrice de CNN continuer son speech.

« L'ancien lieutenant Katherine Beckett aussi connu pour avoir été la muse du romancier Richard Castle, est le témoin principal dans cette affaire. Mr Abott encours la prison à perpétuité »

-Tu vas bien?

-Oui, ne t'inquiète pas, je suis content que mère et Alexis ne soient pas là pendant le temps du procès.

-Elle revient quand à New-York? Je n'en ai aucune idée.

-On ne s'est pas parlé depuis plus d'un an.

-Tu devrais appeler Esposito ou Ryan, ils auront peut-être des nouvelles? me suggéra ma petite-amie

-Non, elle me fera signe quand elle le toute manière, on sera bien obligé de se croiser pour le procès, je suis témoin aussi, je te rappelle.

L'affaire Kyle Abott avait remué le pays. Les médias avaient étalé l'affaire sous-tout ses angles. La presse avait donc appris que les sept victimes avaient été torturées, violées et tuées. Le fait qu'Esposito, Ryan et moi-même avions découvert Kate les premiers, faisions de nous, des témoins oculaires à ce cauchemar. Heureusement pour moi, personne n'avait jamais rien su de la relation que Beckett et moi entretenions à l'époque.

Kate était partie pour Washington, il y a maintenant 14 mois. De temps en temps, elle m'envoyait des messages pour me faire savoir qu'elle allait bien et que ce nouveau job était parfait.

J'étais heureux pour elle, elle avait semble-t-il, trouver un nouvel équilibre. je répondais à la plupart de ses messages en lui disant que j'étais content pour elle.

Elle me manquait terriblement, nous avions convenu implicitement de communiquer que par texto afin de lui laisser le temps dont elle avait besoin.

Il y a environ six mois soit 9 mois après son départ, j'avais surpris une conversation entre Lanie et Kate au téléphone.

-Honey, je suis tellement contente pour toi.

-….

-Je ne connais pas ce gars, mais il fait des miracles, tu as l'air radieuse, Kate

-….

-Oui je sais ,mais dans quelque temps tu pourras peut-être supporter qu'on te touche.

-….

-Il n'y a pas de Lanie qui tienne! Tu as des besoins comme tout le monde. … oui, moi aussi, à bientôt sweety.

Elle avait rencontré quelqu'un qui la rendait heureuse. J'étais mortifié sur place, au fond de moi, je pensais que je la retrouverais un jour, quand elle sera prête et qu'on pourrait recommencer où nous nous étions arrêtés.

Les mois qui suivirent furent une descente aux enfers pour moi, je ne m'habillais plus, je n'écrivais plus et surtout je ne répondais plus à Beckett. Elle m'avait laissé des messages, m'avait même appelé et puis un jour elle s'était arrêté.

Cela faisait deux mois je sortais avec Jessica, une avocate en pénal, nous nous étions rencontrés autour d'un verre un soir. Elle était gentille, sympa et pas compliquée tout ce dont j'avais besoin à ce moment-là. La une des journaux avait posté :

« Richard Castle et la belle avocate »

« Richard Castle a-t-il oublié sa muse dans les bras de la belle Jessica. »

Quelques jours après, j'avais reçu le dernier message de Kate.

« Vous faites un très joli couple, je te souhaite beaucoup de bonheurs, tu le mérites. KB »

Je n'avais pas répondu à son texto, car oui, moi aussi je souhaitais qu'elle soit heureuse mais j'aurais préféré que ce soit avec moi.

La revoir pour le procès m'angoissait au plus au point, serait-elle seule? accompagnée?. Me sortant de mes songes, Alexis me dit.

-Papa, on est prête, tu nous amènes? Bien sûr mon coeur, allez on y va.

Arriver à l'aéroport, j'aidais ma mère à enregistrer ses bagages pendant qu'Alexis , allait nous chercher des cafés.

-Richard, tu devrais l'appeler.

-Qui? Katherine…elle a surement besoin de toi avec le procès dans deux semaines.

-Son petit-ami se chargera d'elle.

-Richard! je t'ai connu plus compréhensif

-oui et on a vu ou cela m'a mené. Je ne peux pas lui parler, la réconforter en sachant que je l'ai perdu.

-Si tu l'aimes tellement pourquoi être avec Jessica?

-Je dois refaire ma vie mère, oui , je sais, ce n'est pas juste pour elle mais j'ai des sentiments pour Jess c'est juste que…que…., j'en perdais mes mots

-Ce n'est pas Katherine Beckett

-non tu as raison, soufflais-je, mais elle me rend heureux. Avec Beckett notre relation a toujours été compliqué, Jess m'apporte l'équilibre dont j'ai besoin et une certaine sécurité aussi.

-J'aime beaucoup Jessica, tout ce que je souhaite c'est ton bonheur Richard.

Ma mère me regarda d'un air désolé puis se retourna pour faire signe à Alexis. Après plusieurs accolades, je vis l'avion décollé avec mes deux tornades rousses à bord. Buvant mon café, je déambulais dans cet aéroport, sans regarder ou j'allais lorsque je perchais quelqu'un de pleins fouets.

-Désolé, dis-je en relevant la tête Castle?

-Lanie? que fais-tu ici?

-Je…

-Je ne t'ai pas brûlée au moins avec le café, la coupais-je

-Non,non, ne t'inquiète pas.

Elle m'avait répondu en regardant attentivement derrière mon épaule, trouvant son attitude étrange , je fis volte-face pour trouver à quelques mètres : Kate.

Nos regards se retrouvaient comme au premier jour, elle était sublime, ses cheveux avaient poussé depuis la dernière fois, ils ondulaient jusqu'à mi-dos. Elle portait un un chemisier ceinturé à carreaux violet et blanc et un jean près du corps noir. Je n'arrivais plus à respirer face à la vision qu'elle me renvoyait, elle semblait en paix avec elle-même. On aurait dit que ce cauchemar n'était jamais arrivé, doucement elle s'approcha de nous. Lanie s'avança la première et la prit dans ses bras. Au moment de cet échange, Kate n'avait pas reculé ou grimacé…elle avait changé. Serrant Lanie dans ces bras, elle ne me quittait pas du regard.

-Je suis contente de te voir Honey, tu m'as manqué

-Toi aussi , Lanie.

La légiste desserra son étreinte et Kate s'avança vers moi. Elle lâcha sa valise et dans un geste rempli de surprise, elle me prit dans ses bras. Ses mains étaient enlacées autour de ma nuque et sa tête nichée dans mon cou, je pouvais l'entendre humer mon odeur. Doucement et avec appréhension, j'encerclais de mes bras à sa taille. Mon action n'eut aucun effet de rejet. Mon Dieu, je n'avais plus ressenti cette sensation de plénitude depuis 15 mois. Elle relâcha ensuite notre étreinte et me dis :

-Je ne savais pas que tu serais là?

-Ce n'étais pas prévu….disons que c'est une jolie coïncidence.

-Coïncidence? Alexis et ma mère viennent juste de décoller pour Paris.

-Oh, dit-elle déçue

-Mais je serais venue, si j'avais été au courant, répliquais-je

-je ne souhaitais pas t'embêter.

-Tu ne m'embêtes jamais, tu devrais le savoir.

-Dis celui , qui ne répond pas à mes messages ou à mes appels.

-Kate…

-Ce n'est pas grave, je comprends Castle. Je suis contente de t'avoir vu tout de même, tu as l'air en forme.

-Toi aussi.

-merci. Bon on va te laisser, j'ai promis à mon père d'être à leur pour le déjeuner.

-Tu vas loger chez ton père ?

-Non, chez Lanie

-Tu restes longtemps sur New-York?

-Le temps du procès…bon à bientôt Rick

-A bientôt Kate

-Castle,au revoir

-au revoir Lanie.

Et sur cette dernière tirade, je la vis partir au bras de Lanie, sa démarche était détendue . Au loin un bruit que je n'avais plus entendu depuis des mois me parvint…elle riait.


POV Beckett

Les premiers mois sur Washington avaient été plus que difficile, j'étais seul dans cette ville que je ne connaissais pas. Jordan avait été d'une grande aide cependant, elle m'avait faits rentrer dans son univers sans réserve. J'avais rencontré son mari ainsi que sa fille Lily. Les deux premiers mois, je n'avais pas été autoriser à aller sur le terrain. Je devais parfaire ma formation de « profiler ». A l'issue de ses deux mois, Jordan m'avait mise sur une affaire de tueur en série ou elle me secondait avec mon nouvel co-équipier.

Il s'appelait Andrew Bell, c'était un homme d'1m85, brun aux yeux verts, il était très bel homme et il le savait, c'était un dragueur né. Andrew était au sein de l'équipe depuis 9 mois. Nous nous entendions plutôt bien tous les deux.

J'avais continué ma thérapie auprès d'un nouveau psy sur les conseils de Jordan. On avait beaucoup discuté sur mes peurs et mes angoisses au début. Au bout de trois mois, il avait décidé de mettre en place la thérapie du toucher. A chaque séance, il me faisait bander les yeux et me prenait la main, me touchait le visage ou me prenait dans ses bras. Il m'a fallu 4 mois, pour que j'arrête de pleurer sous son toucher. A chaque fois, je fermais les yeux et j'imaginais Rick à sa place.

Rick….il me manquait plus que de raisons, je lui envoyais régulièrement de mes nouvelles pour ne pas couper le contact avec lui. On ne s'appelait pas…pourtant entendre sa voix m'aurait fait du bien.

Six mois après mon départ, il avait arrêté de me répondre, j'avais donc essayé l'appeler mais sans résultat. J'en étais venu à la conclusion, qu'il m'avait oublié.

Quelques mois après, un café à la main, je déambulais dans DC auprès de Jordan. Elle souhaitait faire quelques achats pour l'anniversaire de Lily.

-Pourquoi ne pas lui prendre une poupée, toutes les filles adorent les poupées?

-Kate, sérieusement ? Lily passe plus de temps avec des menottes à la main qu'avec des barbies.

-Que veux-tu la pomme n'est pas tombée bien loin du pommier, souriais-je.

-On verra quand ça sera ton tour!

A sa phrase, je tiquais. Je ne connaitrais jamais le bonheur d'être mère, de porter un enfant ou même de voir Rick jouer avec eux. Castle, tout me ramenait à Castle.

-Tu connaitras ça un jour, me dit Jordan Comment ?

-tu lis dans mes pensées maintenant ?

-Je suis « profiler », tu m'insultes la! rigola Jordan. Et pour en revenir à notre conversation, tu connaîtra ça un jour, crois-moi.

-Le seul avec qui je me vois avoir des enfants, ne répond plus à mes messages..

-Va le voir a New-York

-Pour dire quoi? et Castle, alors on joue à silence radio? où… tiens Castle ça te dit de reprendre où on en étais , mais sans sexe!

- il y a neuf mois, on ne pouvait pas t'approcher, maintenant tu acceptes sans crainte d'être toucher, laisse-toi du temps pour le sexe.

-Et si c'est trop long, soupirais-je.J'ai le sentiment de l'avoir perdu.

-On ne perd pas l'homme de sa vie , Kate, crois-moi, Castle t'aime plus que sa propre vie.

-je l'espère.

Au détour d'un croisement, je vis un marchand de journaux mettre à l'affiche le dernier « closer ». On y voyait Rick embrassé une jolie brune. Il y avait plein d'autres photos d'eux souriants main dans la main. En bas de page, on pouvait lire à gros titre.

« L'écrivain Richard Castle file le parfait amour avec Jessica une jeune avocate »

Lâchant mon café face à cette vision, je me figeais devant cette affiche .

-Un magazine petite dame?

J'en avais la preuve sous les yeux, il avait tourné la page, il nous avait oubliés et le pire s'est que je ne pouvais pas lui en vouloir.

-Kate, ça ne veut rien dire

-Laisse tomber Jordan, soufflais-je, c'est mieux ainsi

-Kate

-Non de toute manière, je n'aurais jamais pu le rendre heureux.

J'avais ensuite passé ma semaine à travailler sans relâche, refusant d'en parler, je ne répondais pas à Lanie, ni aux gars ou même à mon père. Je ne voulais pas de leur pitié. Chaque soir, je pleurais ma perte en relisant la lettre qu'il m'avait laissée. Je lui avais envoyé un SMS pour lui souhaiter beaucoup de bonheurs avec cette Jessica, j'avais espéré qu'il me répondrait que je me faisais des idées, mais son message n'était jamais arrivé.

Les saisons se succédèrent jusqu'à mon retour à New-York. J'avais pris un mois de vacances pour pouvoir prendre le temps avec mes proches et assister au procès de mon tortionnaire. 15 mois après, j'étais en paix avec moi même. La thérapie du toucher avait été plus que bénéfique pour moi, j'excellais dans mon job et je me retournais enfin vers l'avenir. Je souhaitais enfin avancer, je n'avais plus eu de cauchemar depuis des mois et j'arrivais enfin à penser à Rick sans pleurer. Castle, je voulais le contacter pour l'avertir de mon arrivée, 15 jours avant le procès, mais à quoi bon, de toute manière, il ne me répondrait surement pas.

J'avais hâte de revoir Lanie, elle et Esposito était fiancé et devait se marier dans un mois, j'étais son témoin.

Ryan avait eu une petite fille Sarah Grace.

Arriver dans la zone de débarquement, quel ne fut pas mon étonnement de trouver Rick avec Lanie. Il était venu et il était incroyablement plus beau que dans tous mes souvenirs. Sa chemise bleue mettait ses yeux en valeur. Ses yeux le reflet de son âme me montraient un tourbillon d'émotion quand il me vit : étonnement, la joie, émerveillement et une profonde tendresse.

Après avoir pris Lanie dans mes bras, je me dirigeais vers Castle pour faire de même. Mon Dieu, l'avoir dans mes bras, sentir son odeur m'avait tellement manqué, mais quand il m'encercla dans ses bras, un sentiment de plénitude et de sécurité avait traversé mon corps.

Nous avions échangé quelques banalités, puis j'avais continué mon chemin avec Lanie.

-Dieu, New-York pourrait subir une attaque nucléaire, vous pourriez rallumer tous les foyers avec autant d'électricité dans l'air.

-Lanie, riais-je aux éclats

-J'adore ça

-Quoi?

-Ton rire miss Beckett, il m'avait manqué.

-Il m'avait manqué aussi

-Quoi ? ton rire ou Castle, dit-elle sournoisement.

-Comment les préparatifs avancent? dis-je innocemment

-Oh tu détournes la question, s'exclama-t-elle, tout est sous contrôle.

-Très bien, dis-moi si tu as besoin d'aide, dis-je en montant dans le taxi près d'elle

-Tu comptes le revoir avant le procès?

-Pour quoi faire Lanie, soupirais-je, il est en couple maintenant.

-Et alors ! Bats-toi pour lui.

-Parlons d'autre choses s'il te plaît.


POV?

Tapis dans l'ombre, je regardais la charmante détective faire ses premiers pas dans l'aéroport de JFK. Son écrivain était toujours là et elle riait. Sa joie de vivre était jouissive pour moi, savoir que j'avais le pouvoir de la briser me rendait euphorique.

La voyant monter dans un taxi, je murmurais :

-Que le jeu commence détective…