Bonjour ! Cette histoire n'est pas terminée, mais tout de même avancée. Je la publierais chapitre par chapitre dans l'espoir de recevoir des reviews qui me motiverons à la terminer ! Oh, aussi... Je vous offre le chapitre 1 et 2 pour bien débuter ! Voili voulou.


Ses bottes de cuir et de métal frappaient durement le sol. L'écho résonnait dans la place ouverte, donnant l'illusion qu'il était bien plus important que toutes les conversations qui pouvaient bien avoir lieu aux alentours. Les longs pans de son manteau de minuit flottaient, suivant chacun de ses mouvements gracieusement, retombant presque aussitôt le long de son maigre corps, comme si ils étaient faits de plomb.

Deux filles riaient, dans un coin. Leurs jupes courtes dévoilaient leur jambes avec désinvolture, leurs cheveux lissés étaient maintenus par des épingles abordant un design d'étoile rose. L'une d'entre elle avait une glace dans la main. Ils semblaient passer un bon moment. À en juger par leur visage, elles devaient à peine avoir son âge. Elles goûtaient tout juste à la liberté, et pourtant.

Les tables de la zone de restauration étaient bondés, comme c'était très souvent le cas dans les centres commerciaux. Les gens, trop occupés à gaspiller leur agent dans des marques presque aussi inutiles que chères, en profitaient pour acheter leur nourriture infecte pleine d'agents de conservation. Ils se faisaient empoisonner par les restaurants, et aucun ne bronchait. Ils étaient vraiment tous rebutants.

Une vieille femme grisée par le temps était assise sur un banc. Elle ne semblait rien faire, observant simplement le monde défiler devant ses yeux, constatant à quel point il avait rendu ses mains faibles et fragiles. Elle ne pouvait plus s'agripper à quoi que ce soit, et même la vie lui filait à présent entre les doigts. Malgré tout, un sourire illuminait son visage tiré par les rides. Le garçon se dit que l'idée de la mort la soulageait probablement.

Les pas du gothique se faisaient de plus en plus rapides. De plus en plus insistant. Il martelait le sol, si bien que peu à peu alors qu'il se positionnait devant la masse de gens, les conversations se stoppèrent. Tous le fixaient à présent, lui, qui se tenait avec désinvolture. Ses cheveux noirs en bataille retombant sur son visage, masquant partiellement ses yeux cernés d'eye-liner. Son teint pâle contrastait avec tout le noir qu'il portait, et la fumée de sa cigarette semblait imprégner son corps plus que l'air.

Alors que tous rivaient leurs regards sur lui à la manière de vulgaires poissons hors de l'eau, Michael sourit. Il prit une dernière inspiration sur sa cigarette avant de la jeter au sol. Elle s'écrasa misérablement sur le planché souillé de toute la poussière accumulée par les clients. Le grand gothique Lâcha finalement le stéréo qu'il transportait dans sa main droite. Un bruit fracassant retentit, comme si tous les organes de la machine s'étaient brisés, ce qui acheva les dernières conversations. Michael regarda la foule de gauche à droite, ils étaient sidérés par tant de nonchalance. Une femme pris son garçon par la main, voulant le tirer vers la sortie. Mais Michael s'interposa en élevant la voix, d'un ton moqueur et tranchant:

- Ne partez pas tout de suite, Madame. Le spectacle... Va commencer. son regard s'assombrit à ces derniers mots.

Soudainement, le haut-parleur se mit à cracher une musique rythmée, accompagnée d'une voix grave et semi-robotique. Michael fourra sa main droite sous son manteau et en ressortit sauvagement un semi-automatique imposant. La panique commençait à gagner la foule, quelques cris éperdus retentissaient à gauche et à droite. Des cris faibles. Des cris de conformistes. Le grand se positionna avant d'utiliser l'arme. Les premiers coups de feu retentirent, projetant des giclées de sang sur la table la plus près de lui. L'affolement général s'était déclaré de lui-même et tout le monde s'agglutinait désormais vers l'unique sortie.

« Ils s'entassent comme du bétail attendant la mort. » Songea Michael en dégoupillant une grenade qu'il projeta dans la masse. À peine avait-elle touché le sol qu'une explosion infernale retenti, envoyant des vagues de sang, d'organes et de chair voler très haut pour atterrir sans aucune délicatesse sur les survivants qui se retrouvaient souillés, couverts de leurs amis, de leurs voisins, d'inconnus. L'odeur légèrement métallique du sang emplit rapidement l'endroit, le liquide rouge, chaud et visqueux était absolument partout, sur chaque table, chaque mur, chaque client, chaque vêtement.

Le stéréo crachait sa musique de plus en plus fort, enterré par les hurlements d'horreur des misérables victimes, tentant de fuir pour protéger leur misérable vies sans importance. Le jeune adulte s'écria hystériquement, les yeux exorbités par tant d'excitation.

- Alors ? Pourquoi courrez-vous ! POURQUOI COURREZ-VOUS ? APPROCHEZ, QUE LE PLUS BRAVE APPROCHE ! C'est bien ce que je pensais !

Un bourdonnement dérangeant chatouilla l'oreille gauche de Michael. Il tourna la tête pour voir un garde de sécurité, l'arme au poing. Il était un peu gros, une barbe de trois jours sur le visage, et en calvitie. Les sourcils froncés, il n'avait pas l'air d'être préparé à ce qu'il voyait.

« Il doit surement me demander de lâcher mon arme. » En conclut Michael le plus calmement du monde. Il braqua son fusil sur l'agent, et fixa les yeux de son homologue tout en tapant du pied au rythme de la musique. Ses bottes étaient couvertes de sang. Le garçon mima des lèvres les mots que répétait le chanteur en arrière plan.

« One, two, three, run...»

Soudainement, Il se mit à courir dans la direction de son opposant, transportant tout le poids de son armement comme si il en était fait de papier. Son arme se balançait de droite à gauche, l'adrénaline parcourait son sang avec tellement d'ardeur que le garde eut à peine le temps de se protéger avant qu'il ne reçoive un coup de crosse violent au visage. Son nez se brisa alors que sa tête heurta le sol violemment, faisant un bond de presque vingt centimètres dans les airs. Du sang maculait toute sa tête, et il avait tiré un coup de feu involontaire lors de sa chute. Le tir avait atteint une lucarne éclairant l'intérieur du bâtiment.

Une zone d'ombre se berçait désormais sur lui, la seule de toute la pièce. L'homme observait cette unique lucarne éteinte, la vue floutée, les yeux remplis de larmes, tout son être était souffrant. Le corps de Michael se pencha sur lui, obstruant sa vision. Son regard froid accompagna ses seuls mots plats:

- Fumier.

Il plaça le canon de son arme dans la bouche du gardien, étira son bras libre le plus près possible de son visage afin de lui tendre un majeur agressif. Il se mordit les lèvres fortement et appuya sur la détente. L'homme tenta de crier jusqu'à ce que la balle ne le transperce.

Un violon électrique s'additionna alors au rythme musical, apportant une touche plus dramatique à l'œuvre. Michael se redressa et avança vers le banc où se trouvait la vieille dame, quelques instants plus tôt. Elle reposait à présent au sol, quelques mètres plus loin. Il mis un pied sur le banc, puis l'autre. Se retourna pour faire face au carnage qu'il avait causé, non pas peu fier. C'était une très belle journée pour faire un massacre. La mort et le chaos avait régné ici. Et tous ces conformistes avaient enfin payer. Tous ces idiots avaient été éradiqués. Ce n'était pas suffisant pour atteindre un idéal, mais il avait contribué à un monde nouveau. Il laissait ainsi le reste du travail aux autres. Michael positionna son arme en respirant rapidement. Toute cette action avait atteint ses nerfs. Il prit une grande inspiration et appuya sur la détente une dernière fois.

La musique joua jusqu'à ce que tous les corps furent évacués et l'endroit nettoyé.