Auteur : Vive les Unas
Genre Song fics, deathfics et pas deathfics.
Résumé : Deux song fics McBeck en rapport aux rumeurs de disparitions de Carson dans la saison 3, deux scénarios expliquant l'absence de Paul McGillion dans la saison 4…
Disclaimer : Rien ne m'appartient, malheureusement. Mais c'est Saschka qui m'a donné l'idée de la première song fic sur le forum de GSO !
Notes de l'auteur : La première chanson, c'est « How To Save A Life » de The Fray. C'est une chanson magnifique à laquelle je suis devenue complètement accro, je vous la conseille !
Spoilers des épisodes jusque Misbegotten… Mais la fic se passe dans la deuxième partie de la saison 3, puisqu'il y a une méchante rumeur qui stipule que Carson va mourir… Ca me fait faire des cauchemars cette histoire ! Bon, et je réponds déjà aux multiples questions : oui, je pense que Carson est complètement dépressif
Bon, ce n'est pas NC17, donc Pride peut les lires ces petites histoires…n'est ce pas ? (Non, ce n'est pas vrai, je ne me moque pas. Je respecte les gens qui respectent les warnings sur les fics .Même si je n'en fais absolument pas partie…)
Step one you say we need to talk
He walks you say sit down it's just a talk
Il t'as donné rendez vous sur un des balcons de la cité, vers 20h, au moment du coucher du soleil. Vous vous disputiez plus souvent ces temps cis, il était différent depuis qu'il avait appris la mort de sa mère, comme s'il s'était vidé de toute énergie, de toute passion…
Il était tout le temps sur la défensive, il avait peur que tu t'apitoies sur son sort, alors que tu voulais juste l'aider, lui monter que tu étais là pour lui, mais devant ce mur qu'il avait érigé autours de lui tu avais eu peur. Parce que tu le connaissais depuis longtemps, parce que tu savais qu'il n'était pas comme ça.
Alors quand tu es arrivé au lieu convenu, tu t'es inquiété, s'il voulait te parler ça devait être grave. Peut être voulait il quitter Atlantis ?
Il t'as dit que c'était une discussion, juste ça. Donc tu t'es accroupi à coté de lui et tu as essayé de capter son regard.
He smiles politely back at you
You stay politely right on through
Rodney t'avais souris. Ses sourires étaient déjà rares, mais alors quand ils t'étaient destinés…
Tu ne lui avais jamais dit à quel point tu tenais à lui. Maintenant que ta mère était partie, il était l'être humain le plus proche de toi, plus proche que tes frères et sœurs, plus proche que n'importe quel ami.
Mais tu ne te laisses pas attendrir, tu as quelque chose d'important à lui annoncer. Tu dois tout lui dire, tout ce que tu penses de lui, tout lui dire avant que tu n'en ai plus le courage.
Tu lui dis qu'il devrait ôter sa carapace de mépris pour que les gens l'aiment, tu lui dis qu'il va craquer s'il continue à ce rythme, tu lui dis qu'il devrait arrêter d'accorder autant d'importance à son travail, tu lui dis de vivre, de faire attention à lui, et surtout de ne jamais abandonner. De ne pas t'oublier.
Il te demande ce qui te prend, pourquoi tu fais cette tête, pourquoi tu lui parles de ça maintenant. Il te dit que tu l'inquiètes, tu lui réponds qu'il n'a rien à craindre, que tout sera bientôt finit pour toi. Il te demande si tu as un cancer, tu ricanes, le SIDA alors ? Non Rodney, tout les gays ne meurent pas forcément de ça.
Tu lui demande si tu vas lui manquer en regardant la mer, il là il comprend. Il t'engueule, te dis que tu es fou, que c'est complètement idiot et inutile…
Some sort of window to your right
As he goes left and you stay right
Between the lines of fear and blame
And you begin to wonder why you came
Si c'est pour te sortir ses considérations suicidaires, merci bien, ce n'était pas la peine ! Tu le trouves dingue de vouloir faire ça, tu lui hurles dessus, tu lui dis qu'il est vraiment con de vouloir faire une chose pareille. Tu hurles pour couvrir les battements de ton cœur, tu es terrifié, tu as peur comme jamais. Tu voudrais n'avoir jamais entendu ces mots là de sa bouche…
Where did I go wrong, I lost a friend
Somewhere along in the biterness
And I would have stayed up with you all night
Had I know how to save a life...
« Je me suis enfui en courant au bout d'un moment, en courant à reculons en lui hurlant qu'il n'avait pas le droit de faire ça, que notre amitié était terminée. Je croyais que ça allait le convaincre de ne rien faire, qu'il allait tout remettre en question. J'aurais du rester avec lui, tout le temps. Si je l'avais fait, il serait encore là aujourd'hui. »
Let him know that you know best
Cause after all you do know best
Try to slip past his defence
Without granting innocence
Tu lui avais démontré que ça ne servait à rien, qu'il n'y avait aucune façon pour qu'il rejoigne sa mère, que tu le savais parce que c'était scientifique, que tu étais scientifique, et que sa décision n'était si rationnelle ni raisonnable. Tu as essayé de percer ce mur autour de lui, de le convaincre qu'il n'était comme ça qu'à cause de sa mère, qu'à cause de ses expériences ratées avec les Wraith. Tu avais essayé de le convaincre que tout pouvait redevenir comme avant, qu'il pouvait redevenir comme avant. Et tu croyais avoir réussi…
Lay down a list of what is wrong
The things you told him all along
And pray to God he hears you
And pray to God he hears you
Ta décision était prise, ça allait être pour ce soir. Rodney s'était enfui sans que tu puisses tout lui dire, alors tu allais lui écrire. Et tu lui à écrit, tu lui as écrit une longue lettre sur ses défauts, ses qualités, ce qu'il devait améliorer, ce qu'il devait modifier, ce qu'il devait garder. Sur ce que tu ressentait pour lui.
Tu as songé à poser la lettre sur ton bureau, à coté de celle marqué « A tous », mais tu as préféré la cacher dans le vase de roses que Laura Cadman t'avait offert. Tu t'étais délecté de la réaction de Rodney quand il l'avait vu, on aurait presque dit qu'il était jaloux. Il était chanceux, il allait avoir une lettre d'adieux rien que pour lui. Ca allait peut être le retourner, mais tu avais confiance en lui, il tiendrais le coup. En espérant qu'il trouverait la lettre…
Puis tu as regardé une fois de plus la photo de ta mère, tu as mis en ordre tes affaires, tu as jeté un dernier regard à tes quartiers et tu es partit.
Where did I go wrong, I lost a friend
Somewhere along in the biterness
And I would have stayed up with you all night
Had I know how to save a life...
« Je n'arrivais pas à dormir, j'ai commencé à douter. Alors je me suis rué vers la salle de contrôle et j'ai activé le détecteur de signaux de vie. Il n'était pas dans les parties centrales de la cité, j'ai étalé la recherche aux zones plus périphériques plus éloignées. Et j'ai vu un point lumineux qui se dirigeait vers l'un des balcons les plus au nord de la cité.
J'ai couru comme un dératé pour le rejoindre. Mon cœur battait dans mes tempes, et intérieurement je priais pour ne pas arriver trop tard. Je sentais mes yeux piquer en pensant à ce que je deviendrais sans Carson. Je devais l'en empêcher.
Je suis arrivé alors qu'il se tenait à la rambarde du balcon, déjà au-delà de la barrière, le corps penché en direction de l'océan. Il avait fait comme le Petit Prince, il avait voulu mourir à l'endroit précis où il était venu auparavant. Et tout au début de l'expédition, alors qu'on exploraient encore les zones inconnues de la cité, nous nous étions perdus sur ce balcon, lui et moi. On avait passé la moitié de la nuit à parler en attendant que Sheppard ne vienne nous chercher…
J'ai réalisé que c'était lui mon étoile, ma rose, mon renard et ma fontaine. Il était mon monde et je ne pouvais pas le laisser s'en aller, piqué par un serpent fin comme un doigt.
Je lui ai hurlé d'arrêter, je lui ai dit de revenir du bon coté, de ne pas faire cette bêtise.»
As he begins to raise his voice
You lower yours and grant him one last choice
Drive until you lose the road
Or break with the ones you've followed
Quand il a commencé à hausser le ton, tu t'es dit que c'était peut être quelque chose que vous pourriez faire tout les deux. Sur un ton presque inaudible, tu lui as murmuré un « viens avec moi », le regrettant presque tout de suite. Tu ne voulais pas sa mort, tu voulais son bonheur.
Il s'est approché, t'as dit que si tu tenais vraiment à lui, tu devais enjamber cette bannière et revenir au chaud, dans Atlantis, dans la vie réelle, pas dans cette mauvaise parodie de suicide.
He will do one of two things
Il t'a tendu la main, et tu l'as attrapé. Tout en restant du mauvais coté de la rambarde, tu l'as attiré contre toi. Tu voulais sentir sa chaleur une dernière fois, lui dire au revoir, lui dire la seule chose qui te tenait vraiment à cœur et que tu avais cachée depuis le jour où tu avais posé les yeux sur lui.
He will admit to everything
Il admet qu'il t'aime, tu lui réponds les larmes aux yeux que toi aussi. Tu le serres dans tes bras, tu ne veux pas être séparé de lui…
Or he'll say he's just not the same
And you'll begin to wonder why you came
Mais tu lui dis que c'est trop tard, que vivre est devenu trop dur, que tu n'es plus le médecin gentil et plein de principes qu'il a connu. Tu n'es qu'un salaud. Perna, Ford, Michael, tu aurais pu tous les sauver, et à cause de tes manigances ils sont tous perdus. Tu ne mérites pas de vivre, tu en es persuadé.
Il te dit qu'il ne peut pas vivre sans toi, tu lui dis que toi tu ne peux plus vivre tout court. Il te sert plus fort comme pour t'empêcher de partir, alors tu tourne légèrement la tête et pose tes lèvres sur les siennes.
Tu entends des pas, la porte du balcon s'ouvre et deux soldats arrivent. Ils sont surpris de votre baisé et de votre position plus où moins dangereuse, mais tu t'en fiches, tu n'as plus rien à perdre.
Alors tu murmures à l'oreille de Rodney que tu es désolé, que tu l'aimes, qu'il faut qu'il soit fort. Tu desserres ses bras autours de ton torse, il résiste mais tu lâches tout. Il crie et t'attrape le bras, mais tu es plus lourd et tu ne te tiens à rien. A bout de forces, la seule personne qui te retenait au monde te lâche, et tu te sens tomber, tu te sens voler, comme si toute ta vie on t'avait privé de tes ailes. Tu fermes les yeux et essaie de garder comme dernière pensée la sensation des lèvres de Rodney sur les tiennes…
Where did I go wrong, I lost a friend
Somewhere along in the biterness
And I would have stayed up with you all night
Had I know how to save a life...
Après la cérémonie à la mémoire de Carson, j'ai éprouvé le besoin d'aller dans ses quartiers, qui n'avaient pas encore étés déménagés. Je voulais emporter un peu de son odeur avec moi, toucher ses affaires, voir si sa chaleur demeurait, peut être vérifier si son fantôme hantait la chambre. Je ne croyais plus en rien, même pas en la réalité et la science, que j'affectionnais tant.
Il avait parfaitement rangé ses affaires, je reconnaissais bien là sa maniaquerie. Elizabeth m'avait dit qu'ils avaient trouvés une lettre sur son bureau, expliquant son geste. Ils croient tous qu'il a pété les plombs, alors que ça faisait longtemps qu'il avait commencé à perdre pied.
Mes yeux se sont tout suite remplis de larmes à l'ouverture de la porte. J'avais eu raison, son odeur était encore dans la pièce.
Emu, j'effleurais du bout des doigts le couvre lit bleu, les oreillers, le dossier de la chaise de bureau et les pots à crayons…Mon regard se posa sur le vase de terre cuite à présent vide que Cadman avait offert –rempli de roses jaunes- à Carson à l'occasion de leur rupture. Cela m'avait fait sourire, parce Carson n'était sortit avec Laura que pour faire bonne figure, à cause des rumeurs qui circulaient dans la cité. Même si ces rumeurs étaient véridiques –Carson était homosexuel mais ne voulais pas que ça se sache-, il avait jugé bon de les démentir, en sortant avec Cadman, non sans lui avoir expliqué qu'elle n'était là que pour la façade. Quand Laura était repartie sur terre, ils avaient rompus amicalement, avec des roses.
Quand je les avais vues pour la premières fois et que Carson m'avait expliqué qu'elles venaient de la militaire, j'avais vu rouge, il y avait eu comme un élan de haine et de jalousie qui était monté en moi et j'étais partie si je puis dire en claquant la porte. Cette tête de mule d'écossais m'avait bien fait marcher…
Une vague de désespoir me submergea. Pourquoi n'était-il plus là ? Il n'avait pas le droit de m'abandonner comme ça… Je l'aimais et je l'aime toujours, mais il a préféré tout arrêter parce qu'il avait jugé ne pas mériter la vie et le bonheur. Mais qu'est ce qu'il lui a pris !!
Effondré et colérique, j'agrippais le vase et le lançait contre le mur, évacuant ainsi la rage et l'impuissance qui m'étouffaient depuis que j'avais vu le corps de Carson s'enfoncer dans l'océan.
Quand je remarquais la lettre au milieu des débris de poterie, quand je vis mon nom écrit sur le rabat, mon cœur manqua un battement et je manquais de m'évanouir.
Il m'aimait.
How to save a life...
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