Mask off

Bonsoir, bonsoir, comment allez-vous ? Et oui après des mois d'absence encore, je me pointe à nouveau sur la plateforme comme si de rien n'était. Je sais, ça craint, mais bon on ne se refait pas. Je profite des vacances et de cette motivation soudaine pour écrire un maximum, car elle est souvent hélas, de courte durée. Non sincèrement je suis désolée ):

Anyway, pour les p'tits nouveaux, ne faites pas attention et bienvenue ! J'avais posté le prologue et le premier chapitre, l'année dernière du coup. Sauf qu'en fait, au cours de l'année, j'ai eu pleins de nouvelles idées pour cette histoire. Il fallait juste, que je trouve la force, le temps et le courage pour mettre ça sur papier. Et me revoilà enfin ! Du coup en voici, la nouvelle version, en espérant qu'elle vous plaira.

Juste une rapide présentation pour éviter de piéger, ceux qui préféraient lire autre choses. Ce type de fanfic semble s'apparenter au genre UA, si je ne me trompe pas, cela se passe à notre époque, mais que j'ai bien remodelée à ma sauce, avec l'animé et d'autres référence. Bref ! Passons au prologue, je posterai la nouvelle version du premier chapitre demain, où pour le coup le changement sera plus notable.

Voilà en espérant que cela vous plaira, merci aux premières reviews, c'était très en encourageant.

Sur ce, bonne lecture ;)

Prologue :

Le 31 août 2018, 08h31. Knightsbridge, Londres.

Tout le monde porte un masque… Refouler nos désirs les plus profonds… Mentir nuit et jour... Jamais le faire tomber en public… Donner une image de soi, socialement acceptable. Jouer un rôle… Être acteur, de chacun des personnages… Classer dans un groupe, une catégorie... Le fonctionnement, se basant sur ce qui est jugé comme qualité ou comme défaut… Ce qui est toléré et intolérable. Beau, laid… Justifier chacune de vos actions, chacun de vos choix…

Trouver une explication, même lorsqu'elle est inexistante...

Attendre patiemment jusqu'au soir où enfin seul, la nuit sombre éclairera ce véritable visage… Cherchant son reflet dans le miroir, il restera flou, parce qu'on a soi-même oublié, notre véritable identité, notre histoire. Simple rôle choisi par la société. C'est tellement simple, de se perdre dans le script… Devenir plus que l'ombre de soi-même…

Pourtant chaque nuit, j'ôte ce masque avec toujours moins de méfiance… Ce goût du risque, du danger, de violence… Si humain et tant nié... Ce doux liquide, illuminant mon teint pâle ... Celui qui te fait vivre, réduisant la mienne en échange... Mais jamais, je ne me ferai attraper... Je suis un de ces privilégiés, béni par la société. Ceux qui oublient, leur humanité pour devenir Dieu. Mais c'est juste mental… Car une seule erreur fatale, suffira à causer ma fin. Finalement, on ne peut me reprocher qu'une seule chose :

Avoir l'apparence d'un prince...


Le 5 septembre 2018, 06h10. Vol de Barcelone à Paris.

Même procédure… Même rite… Un passage obligé, depuis des années maintenant… Mais pas une habitude… Nommer cela ainsi reviendrait à dire que c'est acquis. Et c'était tous sauf le cas.

« Ne jamais baisser sa garde, pas avec lui. »

Toujours ces légers frissons, parcourant le long de mon échine. Les mains moites et tremblantes. Ma jambe droite, incontrôlable bougeant frénétiquement. Je me mordais nerveusement la lèvre, passant une main agitée dans mes cheveux. Fixant un point neutre dans l'horizon, je pris une grande inspiration. Enfin ce que je croyais être point, n'était d'autre qu'une femme, qui pris ces signes pour des appels de phares. Lourde erreur… Pas le temps pour ces pitreries, surtout pas ce matin. Fichu tic...

Ma tête me surpris presque, en partant en arrière contre le siège. Douce fatigue… Tenterais-tu de reprendre le dessus... ? Non, mon esprit était bien trop préoccupé, pour lui laisser ce bénéfice. Tant d'émotions contradictoires, défilaient les unes après les autres. Mes nerfs étaient à vif, de la nervosité, du stress, de l'angoisse, de l'excitation, de la peur… ? Un mélange de tous ça... Sensible au moindre mouvement, même dans ce vol endormi. Les tic-tac de ma montre me berçaient presque...

« 57…58…59… 60.

C'est l'heure… »

Quand elle sonna la demie, je me levai immédiatement tel un robot, prenant un sac à la main, je me dirigeais vers les toilettes. Je sentis le regard de la femme, me détaillant de haute en bas, que j'ignorai et m'engouffrai dans les toilettes. Fermant la porte à clé devant moi, j'ôtai mes vêtements de ville pour ma tenue habituelle. Chemise à manches courtes noires, pantalon bleu clair à tâches noirs, long manteau noir, chaussures sombres et pointues, pairs de boucles d'oreilles de chaque côté. J'ébouriffais mes cheveux pour y glisser ce fameux chapeau…

15 mins écoulés…

13 mins avant l'atterrissage…

Dernière vérification :

Faux billets : prêt

Seconde tenue : mise

Faux bagages : prêt

Souvenirs d'Allemagne : achetés

Faux papiers d'identité : prêt.

30 mins en taxi.

Passer par la porte de gauche.

Brûler les preuves, cacher le reste.

Retour à cette réalité, cette mascarade... Ce qui me servait de famille, de tuteur. Nous échangerons une dernière fois ces sourires, ces regards, ces paroles et poignées de mains hypocrites. Nous connaissons tous deux, la vérité sur chacun.

Tu as les mains sales… Je mène un double jeu, une double vie.

C'est un couteau à double tranchant…

Mais en l'absence de preuves. Nous attendons patiemment, qu'une erreur fatale survienne. Une erreur qui signerait notre fin. Celle d'un jeu pour toi, une vengeance pour moi. Depuis ce jour, je ne respirais que pour cet instant. Mon existence était devenue rien d'autre, que cette attente interminable, de ce moment...

Celui où enfin...

Je planterai ce couteau, dans ce qui te servais de cœur…

Comme tu l'avais si bien fait avec ton propre frère…

« Ne laisse pas cette vengeance, prendre le dessus sur ta vie… Un jour, tu rencontreras quelqu'un qui rendra cette vengeance et cette haine éphémère. Et qui te donneras envie de vivre à nouveau. »

Un léger rire amer, s'échappa de mes lèvres

Cette haine, si bien masquée dans cette froide indifférence.

Je rêve du jour, où tu la verras refléter sur mon visage.

Et ce jour-là, j'aurais les mains sales à mon tour...


31 août 2018. 06h26. Paris Xe, France.

L'approche des 18 ans est toujours angoissante… Finalement cette majorité, qui semblait si loin, nous tombe déjà presque sous le nez. Mais pour ma part, c'était différent.

Finir le lycée, signait la fin de cette vie illusoire.

Et remettre les pieds en ce lieu, symbolisera un retour définitif, dans cette réalité dangereuse et angoissante.

Ce cauchemar tragique, réapparaissant seulement la nuit, bercée par la solitude et l'insomnie. Désormais deviendra pleinement mon existence, dont je ne pourrais m'évader cette fois-ci. Et je ne fuirai plus.

Je t'avais fait une promesse et je ne pouvais cesser de culpabiliser, de t'avoir mise de côté pendant tout ce temps. C'était une trahison car au fond de moi, je désirais que cette vie perdure à jamais. Je m'en veux d'avoir été heureuse, alors qu'on t'a enlevé lâchement à ce monde.

Je t'ai promis de me battre, pour que justice soit faite. Dès l'aube, de mes 18 ans, voici à quoi se résulteront mes prochaines actions.

La réalité finit toujours par reprendre de ces droits néanmoins… J'espère toujours que ta mort n'était qu'un horrible cauchemar...


31 août 2018. 01h31. XVème Paris. France.

Les notes défilaient en rythme sur le piano

Une douce voix pour les accompagner

Berçant une adorable créature

Tandis que l'artiste, paradait avec aisance, d'un instrument à l'autre

Une paix illusoire régnait

Mais, soudainement la pièce perdit de ses couleurs

Tapie dans la pénombre, envahie d'une aura sombre

L'ambiance joyeuse de ce studio de musique, devint pareil à celle d'une morgue

Froide et morte

Balançant sa tête avec passion,

Comme à la recherche d'air

La musique s'était brusquement arrêtée

L'homme s'était écroulé

Et son esprit s'en était allé.

Ce sentiment inexplicable

Mais qui, aussi loin qu'il s'en souvenait, avait toujours été présent

Le rongeant lentement de l'intérieur

Faisant rougir cette peau pâle

Ce vide,

Cette absence,

Ce manque

Il avait tout essayer pour le combler

Le faire disparaître,

Le dompter,

L'oublier

Pour enfin, l'apaiser

Parmi ces liqueurs rouges de l'ivresse

Bloquer dans ce monde parallèle

Cet entre-deux

Où l'histoire se racontait à la troisième personne

Telle une marionnette, se déplaçant sur une trame déjà composée à l'avance

Mais dont la fin avait oublié

Rampant sur ce sol froid, se cognant contre les bouteilles vides

Dont les bouts de verres éparpillés,

Réveillaient ses plaies ensanglantées

Il buvait parce qu'il était trop…

Il voulait être moins…

Il se regardait tituber, tel un zombie à travers ce bordel

A la recherche du moindre reflet, sur ce miroir brisé

Mais bientôt cette haine s'atténuerait

De la dépression reviendrait cette euphorie extrême

Et la musique reprendrait

Accords après accords

Gammes après gammes

Ces vibrations feraient revivre la pièce

La voix ramènerait les couleurs

De ce monde bipolaire

Un éternel recommencent

Où l'âme attendait indéfiniment

Que la malédiction se lève

Pour que ce morceau

Soit enfin achevé.

Voilà, voilà pour le prologue ! En espérant qu'il vous a plu. Je fais tout pour revenir demain avec le premier chapitre !

En attendant, n'hésitez pas à laisser des reviews, ça encourage vraiment !

Des bises !