Disclaimer: Hidekazu Himaruya
Persos: OC!Pays de Galles/Carwyn, Angleterre/Arthur et France/Francis. Mention d'OC!Ecosse/Alister.
Paring: Fruk, et il y en aura d'autre plus tard (surprise).
Genre: Alternate History, Romance, Humour, un peu de Angst, de la Family à venir.
Note: J'ai décidé de faire des changements dans Destiny. C'est pourquoi je l'ai enlevé du site tout à l'heure, pour la remettre en version éditée. J'ai fait cela afin de juste corriger de nombreuses choses, rajouter des chapitres ici et là peut-être, faire en sorte qu'elle soit mieux qu'avant. Je reposterais vite les premiers chapitres, qui pour certains auront complétements changés, et y en aura de nouveaux avant de revenir à ceux couvrant l'arrivée de canon!Alfred...J'ai fait trop de flash back, ça tuait l'avancée de l'action. De plus j'ai loupé certains évenements. Et certaines reactions des personnages, à certains moments, ne me semblaient plus crédibles.
Prologue: Défaite
La pluie tombait à verse, transformant le sol en une boue glaciale, le vent soufflait. La nuit n'était pas encore tombée, mais il commençait à faire sombre. Des voix lui parvenait malgré le bruit du temps, malgré tout. Appuyé à un arbre, main crispée sur sa blessure, il tentait de ne pas s'écrouler, de ne pas pleurer.
Il ne ressentait presque plus rien, comme assommé par le choc. Un poids énorme lui était tombé sur les épaules, sur le coeur, sur l'esprit. Il avait perdu, il avait échoué à défendre ses propres terres contre un envahisseur contre qui il avait pourtant résisté si longtemps. Il avait résisté pendant près d'un siècle mais avait échoué, n'avait rien pu faire contre les anglais. Son dauphin n'avait même pas pu arriver jusqu'à Reims, n'avait même pas pu se faire couronner, sacré Roi.
Ne restait désormais que le roi d'Angleterre, fils du précédent et de la sœur du dauphin, donc le petit-fils des rois des deux pays. Sa légitimé était totale aux yeux de l'Angleterre. A leurs yeux oui, mais pas à ceux des français. La loi Salique ne permettait pas cela. Mais elle serait sans doute vite aboli, d'ailleurs n'avait pas déjà été fait, lors de la signature du traité dix ans auparavant? Il ne voulait pas y penser, y réfléchir, ça faisait trop mal.
Il ne ressentait plus rien d'autre que la douleur, rien d'autre. Chaque parcelle de son corps, ainsi que son esprit lui faisait mal, terriblement mal. Il ne savait pas ce qui allait lui arriver. Il ne pouvait que se cacher maintenant, qu'attendre. Parce que c'était terminé. Il était fichu. Il allait être capturé s'il ne parvenait pas à se cacher, à fuir. Et même s'il fuyait...pour aller où? Pour devenir quoi? Une larme coula sur sa joue, tandis qu'il se mordait la lèvre inférieure pour empêcher un sanglot. D'ailleurs vu ses blessures, il ne pouvait même pas fuir, et ce n'était qu'une question de temps avant qu'on ne le trouve.
Qu'allait-il devenir maintenant? Allait-il...Allait-il disparaître?
Changer? Perdre la mémoire et devenir quelqu'un d'autre?
Il avait même trop mal pour avoir peur, pour réfléchir. Il se sentait faible, faible...et luttait pour rester éveiller. Il ne voulait pas perdre conscience, pas maintenant. Pas alors qu'il était recherché, même si cela ne changerait rien au final. Malgré son état de plus en plus faible, malgré l'inconscience qui le menaçait, de douloureuses pensées l'assaillaient. Des images de ses souvenirs récents, de cette guerre essentiellement, se profilaient dans son esprit brumeux, toutes douloureuses, désespérées. Il ne pouvait plus rien faire maintenant, son peuple et son dauphin, avaient perdu, et désormais rien ne pourrait changer ça, il n'y avait plus qu'un seul héritier possible pour la couronne maintenant.
Tout ça pour rien...
116 ans de conflits, de lutte désespérée pour en arriver là.
Plus d'un siècle à lutter pour sa liberté...pour perdre.
Tout ça, tous ces morts, pour rien...
Ils avaient perdu. Son roi avait été capturé. Alister avait été capturé. Et lui...était recherché. Carwyn était parmi eux, une nation pour trouver une autre nation. Francis reprit difficilement son souffle, aussi brisé par la douleur que par la conscience de ce qui lui arrivait. Il était si faible qu'il allait sombrer à coup sûr s'il fermait les yeux. Il avait de plus en plus de mal à lutter contre la douleur qui n'était pas uniquement du à ses blessures mais aussi à sa situation actuelle. Il était le pays vaincu. Il était le pays conquis par l'ennemi. Il appartenait à Arthur en conséquence. Et il était probable que le pays d'Alister subisse sous peu le même sort puisqu'il avait été capturer lui aussi. Et qu'il était son allié. L'anglais avait mal digéré cette alliance et allait surement le faire payer à son frère.
Quand est-ce que ça avait mal tourné? Quand? Comment?
Et qu'allait-il arriver maintenant?
Comment Arthur avait-il pu gagner cette guerre?
Ce n'était pas possible, quelque chose avait du aller de travers...mais quand?
Les voix se faisaient de plus en plus proches, il distinguait des formes plus loin, entendait des hérissements, des bruits d'armes. Il ferma les yeux, épuisé, ses jambes tremblantes le portant à peine. Il ne pouvait même pas fuir, n'en percevant même pas l'utilité vu la situation. Tout était contre lui, il ne pouvait rien faire. C'était trop tard, son dauphin avait été capturé quelques jours auparavant, sans doute était-il déjà à la Tour de Londres, ou pire, déjà mort. Et cette ultime bataille, qui avait eu lieu quelques heures avant, avait été son dernier espoir.
Il aurait pu fuir jusqu'en Espagne, mais après tout, Antonio l'aiderait-il? Ou y chercherait-il son intérêt? Il n'arrivait même pas à imaginer faire confiance à une autre nation pour son destin pour le moment.
«Francis?»
Il leva les yeux, déglutissant avec difficulté en voyant la nation devant lui. Deux yeux verts, surmontés d'épais sourcils, le fixaient avec pitié au milieu d'une cascade de cheveux auburn en bataille. Pays de Galles. Arthur n'avait apparemment pas prit la peine de venir le capturer lui-même. Quelque part c'était à la fois humiliant d'être traité ainsi mais il était aussi rassuré de ne pas avoir à lui faire face maintenant.
Quand le gallois parla, ce fut pour dire d'une voix douce: «Désolé Francis...Je n'ai pas le choix!»
Il ne semblait pas ravi de la tournure des évènements. Ses doux yeux étaient emplis de tristesse tandis qu'il s'approchait du français blessé. La défaite de ce dernier était inévitable maintenant, elle avait même déjà eu lieu. Sa capture n'avait été qu'une formalité pour son frère depuis la grande victoire des anglais. Arthur n'avait pas été inquiet, il savait que son rival lui serrait livré sous peu.
Francis grimaça tandis que des soldats s'emparaient de lui, et tenta se lutter, sans succès. Puis il y eut une douleur derrière la tête et tout devint noir.
Ou étaient-ce ses forces qui avaient choisi de l'abandonner maintenant?
Arthur releva les yeux du parchemin sur lequel il écrivait et regarda la porte s'ouvrir, et posa sa plume dans l'encrier. Son frère venait d'entrer dans la pièce, regardant d'une air neutre les rouleaux empilés dans le meuble derrière son cadet, regardant le bureau devant lequel était assis celui-ci, sans avoir l'air de le considérer comme vraiment important.
Un silence s'installa, le gallois n'ayant visiblement aucune envie de parler le premier. Son cadet fronça les sourcils et murmura, d'un ton qui se voulait calme, bien qu'on sentait l'impatience dans sa voix.
«Alors? Vous l'avez?»
L'auburn eut un haussement d'épaules, quelque peu indifférent. Il aurait aimé que son frère fasse ça lui-même, il se sentait terriblement coupable, même si le résultat était inévitable, tristement.
«Oui...»
Néanmoins on sentait sa colère sous son calme apparent. Il n'appréciait vraiment pas la tournure qu'avaient prises les choses. Au fond de lui, il avait toujours été fondamentalement du côté de l'écossais et du français, bien qu'il fut obligé d'être l'allié de l'anglais.
Et cette situation ne lui avait jamais plût. Après tout, son petit frère semblait plus tenir de son côté germanique et avait quelque peu renié son côté celtique, ce qu'était leur mère, ce qu'ils étaient, eux, ses frères.
Dire qu'il avait failli faire interdire, supprimer la culture et la langue galloise...avant de se rétracter en voyant l'effet néfaste que cela avait eu sur son frère.
L'autre eut un sourire satisfait. «Bien...il ne s'est pas trop débattu? Alister a causé pas mal de problèmes lui!»
Il en savait quelque chose puisque c'était lui qui l'avait capturé. Il était bien placé pour savoir que le brun devait se débattre et hurler dans sa cellule à cette instant. L'écossais l'avait mordu, frappé, lui avait tiré les cheveux et fait quelques bleus, ainsi qu'un œil au beurre noire.
Le gallois eut un rictus indéfinissable tant il s'effaça vite. «Non...il était blessé et s'est évanoui dès que mes hommes se sont emparés de lui. J'ai envoyé quérir quelqu'un pour le soigner.»
Arthur appuya ses mains contre son bureau et se releva, doucement, avant de dire, tranquillement et dans un sourire satisfait: «Tu as bien fait mon frère!»
Carwyn ne dit rien, cachant les insultes qui ne demandaient qu'à franchir ses lèvres devant la joie de son cadet. Francis allait mal et lui était ravi de la situation. ''Profite de ta victoire...qui te dit que tu garderas longtemps ces territoires?'' C'était ce qu'il avait envie de dire mais il n'avait aucune envie que l'autre passe sa colère sur lui. C'était qu'il frappait fort ce sale garnement. Il se contenta de dire d'une voix tranquille: «Et maintenant?»
L'anglais ricana, amusé et répondit «Simple...j'envoie des troupes pour occuper l'Écosse. Avec leur nation captive, jamais ils n'oseront résister.
- Et pour Francis?»
Arthur plissa les yeux et eut un petit rire amusé «Pourquoi tu poses la question Carwyn? Tu connais très bien la réponse non? La seule différence avec Alister et toi, c'est qu'il n'est pas mon frère lui. Tout est déjà prêt. Dès qu'il sera guérit de ses blessures...» Un silence plana entre les deux avant que quatre mots ne fussent murmurer «He will be mine.» Une étrange lueurs s'alluma dans son regard lorsqu'il prononça ces mots et le gallois ne put retenir le frisson d'angoisse qui remonta le long de sa colonne vertébrale.
A suivre
Prochain Chapitre: "Mise au Point"
