- Bien joué, Yuuri !

L'entrainement de Yuuri touchait à sa fin. Viktor était fier de lui et ravis de ce précieux temps passé ensemble, dans leur petite bulle.

- Et maintenant, au vestiaire !

- pas si vite, Vit-chan.

Yakov rattrapa Viktor par l'épaule, perçant leur précieuse bulle.

- Tu oublies que nous avons ton entrainement à voir.

Viktor sourit et dit à Yuuri de partir sans l'attendre. Les habitudes avaient la vie dure : après des mois à travailler en tant que coach de Yuuri, il était lui était difficile de se réhabituer à travailler sous Yakov.

[...]

Lorsque Yakov en eu finit avec Viktor, il put enfin quitter la patinoire. La nuit était déjà tombée, et Viktor se réchauffait les mains à travers ses gants. Maintenant qu'il était revenu en Russie, passé et présent se mélangeait, au point qu'il avait du mal à croire que l'année dernière était arrivée. Qu'est-ce qui lui disait qu'il n'allait pas rentrer chez lui et être accueilli par Makkachin, qu'il ira promener et qu'il chouchoutera toute la soirée pour se faire pardonner de sa longue absence toute la journée ?

Mais lorsqu'il arriva devant son appartement, il remarqua qu'il y avait de la lumière. Il fut presque ébloui lorsqu'il ouvrit la porte. Makkachin aboya gaiement et se précipita sur lui, mais pas avec le désespoir qu'il entendait d'ordinaire, lorsqu'il revenait trop tard de son entrainement.

- Bonsoir Viktor !, fit Yuuri, qui se trouvait devant les plaques de cuisson de la cuisine. J'ai promené Makkachin et lui ai donné à manger. Je ne savais pas dans combien de temps tu allais rentrer, alors j'avais commencé à regarder ce que je pouvais nous préparer pour le dîner. Ce sera bientôt prêt.

Viktor resta quelques instants silencieux, enregistrant de son mieux tous les détails de la scène : Yuuri avec son tablier de cuisine, Makkachin qui courrait de l'un à l'autre en agitant la queue, et la chaleur qui se dégageait de cet appartement qui jusqu'à présent lui avait paru trop grand. Il était du genre à oublier, mais s'il y avait bien un moment qu'il souhaitait immortaliser dans son esprit, c'était bien celui-ci. Puis, la bouche en cœur, il s'écria :

- Je suis rentré !