Hello, voici une nouvelle fiction, j'espère qu'elle vous plaira.
CHAPITRE 1
Harry cessa momentanément de respirer.
Il évalua la situation le plus objectivement possible : l'Ordre et les Aurors avaient perdu.
Les mangemorts étaient bien plus nombreux, mieux organisés et surtout très entrainés.
Ils avaient tué et écrasé sans pitié tous ceux qui se dressaient sur leur chemin.
Harry avait vu de nombreux proches mourir au fur et à mesure des attaques.
L'Ordre avait décidé d'un commun accord de provoquer la bataille finale le plus tôt possible, Voldemort gagnant en puissance et en adeptes de jour en jour.
Malheureusement, rien ne s'était déroulé comme prévu. Ils avaient été littéralement terrassés.
Maintenant, Harry se tenait seul face à un Voldemort qui affichait un sourire satisfait.
La plupart des membres de l'Ordre étaient vivants bien que blessés et étaient retenus en otage par des Mangemorts. Les Aurors en revanche étaient presque tous morts.
- Harry, Harry, Harry. Quel prétentieux tu as été... Croire que tu pourrais me vaincre! Quelle drôle d'idée, déclara Voldemort avec suffisance.
Harry ne répondit pas, se contentant de le fusiller du regard.
- Ne me regarde pas comme ça, je n'ai même pas encore eu le plaisir de te confier les projets que j'ai pour toi. Vois-tu, j'ai remarqué que, quelque soit l'ardeur que j'y mettais, je n'arrivais malheureusement pas à te tuer. Et pourtant! Je ne comprenais pas comment un sorcier de 17 ans pouvait me tenir tête. Tu n'as ni mon expérience, ni mes connaissances, ni même ma puissance! C'était incompréhensible. J'ai donc supposé que la Prophétie pouvait être contournée. Une des seules solutions qui me semblait raisonnable pour assurer ma tranquilité était de te capturer et de t'enfermer dans un lieu secret, quelques tortures, peu de nourriture, un peu de chance et tu finirais bien par mourir sans que je ne me fatigue à te régler ton compte, expliqua Voldemort de façon nonchalante.
Le coeur de Harry battait à tout rompre. Il ne savait pas ce que Voldemort avait prévu mais dans tous les cas ça ne sentait pas bon pour lui.
- J'ai continué à réfléchir, et une autre option est apparue. Une option bien plus profitable pour nous deux. Tu pourrais continuer à vivre, plus ou moins librement selon ta bonne volonté, et je serais débarassé de cette Prophétie idiote tout en acquérant un nouvel alié, poursuivit Voldemort.
- Jamais je ne serai à vos côtés. Je préfère crever dans un cachot, s'écria Harry avec hargne.
- Voyons voyons Harry. Tu es si naif! Comme si tu avais le choix. Crois-tu que j'ai pris la peine de prendre des otages uniquement pour mon plaisir personnel? Non non non! Je les ai choisis avec soin parmis tes amis les plus proches de façon à ce que tu ne puisses pas refuser mon offre, expliqua Voldemort.
Harry resta muet ; il était coincé. Jamais il ne laisserai ses amis mourir ou être blessés si il pouvait l'éviter. Même si pour cela il devait donner son âme au diable...
- Je te trouve bien ingrat malgré tout. Ma proposition était plus qu'honnête tu ne trouves pas? Mais je suis sûr que tu vas accepter. Tu es tellement Gryffondor..., déclara l'homme serpent.
- En effet, capitula Harry, la gorge serrée.
- Parfait! Alors, voilà comment nous allons procéder. J'ai huit otages. Sept d'entre eux pourront rentrer chez eux et vivre le plus normalement possible tant qu'ils se soumettent au nouveau régime que je vais mettre en place. Et tant que tu seras sage également... Car, comme tu peux t'en douter, leur survie dépendra de ton comportement. J'ai créé un nouveau sort très intéressant qui me permet, à distance, d'arrêter les battements de leurs coeurs, au cas par cas. Cet arrêt est définitif et irrémédiable. Le huitième otage restera avec nous, il vivra au chateau et sera bien traité. Il pourra se promener librement dans le domaine et pourra même devenir un de mes fidèles serviteurs. En revanche, si tu as disons... un moment d'égarement, c'est lui qui en payera le prix sous tes yeux. Si tu es très gentil, il ne sera jamais torturé. Si tu es trop insolent ou désobéissant, ce qui risque d'être le cas parce que tu es très impulsif, il sera souvent mal au point. Mais je suppose qu'un ami qui paye le prix de tes erreurs à ta place risque de t'aider à être disons... plus réfléchi. J'utiliserai le sort placé sur tes autres amis uniquement si tes actes sont trop graves pour être punis de cette façon. Maintenait que tu es au courant de tout, choisi qui aura l'honneur et le privilège de rester à nos côtés, dit Voldemort avec un sourire mesquin.
Harry s'était raidi de plus en plus au fur et à mesure de l'explication. Le "choix" que Voldemort lui proposait était inhumain. Il devait décider qui de Ron, Hermione, Fred, Ginny, Tonks, Rémus, Luna et Molly gacherait sa vie à ses côtés.
Il se mordit les lèvres nerveusement et essaya de choisir le plus logiquement possible. Tonks et Rémus devaient rentrer chez eux s'occuper de leur fils. Ginny et Luna étaient jeunes et trop fragiles. Molly avait de grandes responsabilités familiales. Ron et Hermione venaient de se mettre en couple... Harry ne voulait pas gâcher leur bonheur tout neuf.
Restait Fred... Fred qui avait perdu son jumeau lors d'une attaque qui avait mal tourné quelques semaines auparavant. Il semblait le choix le plus logique. Cependant, il était très déprimé depuis la mort de Georges. Harry avait-il le droit de lui infliger le poids de ses erreurs?
- Je veux venir avec toi, Harry, déclara Fred faiblement, coupant court au monologue intérieur d'Harry. Une large blessure ouverte barrait son torse. Il était livide et semblait au bord de l'évanouissement.
Harry plongea son regard dans les yeux clairs de Fred. Ceux-ci étaient assombris par la douleur mais néanmoins déterminés.
- Je... Fred Weasley viendra au chateau, annonca Harry dans un murmure contraint.
- Parfait, s'exclama Voldemort d'une voix presque joyeuse, ses yeux rouges brillants d'excitation. Soignez les otages blessés et ramenez-les chez eux. Sauf Fred, bien évidemment... Amenez-le dans la chambre bleue du troisième étage et attribuez-lui un elfe de maison. Ah, et lancez-lui aussi un sortilège de traçage, au cas ou monsieur aurait la mauvaise idée de vouloir nous fausser compagnie, ajouta-t-il avec un sourire mauvais. Harry, tu viens avec moi. Certains détails sont disons... privés.
Harry observa un instant la main longue, osseuse et blafarde que Voldemort lui tendait dans une invitation silencieuse.
Pendant une fraction de seconde, l'idée de transplaner et de partir très loin lui traversa l'esprit, mais un coup d'oeil à ses amis le poussa à poser sa main tremblante dans celle du Seigneur des Ténèbres.
Celle-ci se referma comme une serre sur la sienne et un instant plus tard, il sentit la sensation désagréable mais familière du transplanage d'escorte.
