Tout a été créé par Victor Hugo.

Ceci était censé être une fic slash sur la première rencontre de Grantaire et Enjolras, et comment Grantaire est tombé amoureux (en supposant que ce n'est pas un coup de foudre).
Mais la fic a assez vite échappé à mon contrôle quand, au lieu de les résumer ou de donner des extraits, je me suis mis à écrire toutes les discussions politiques dans les détails, où Grantaire fait de la provocation et Enjolras répond avec son idéalisme habituel. Au total, cela prend plus de place que le slash, qui reste presque subtextuel. Et aussi, c'est long (quatre chapitres).


Où tout est de la faute de Courfeyrac

Si Grantaire avait dû placer le blâme, ou au moins la responsabilité, sur quelque chose, il aurait rappelé que Courfeyrac est un bon ami - toujours prêt à boire un verre ou à rire à une plaisanterie. Donc bien sûr quand il avait suggéré que Grantaire connaissait peut-être quelqu'un qui connaissait un endroit où l'on pouvait s'entraîner au tir sans éveiller de soupçons, Grantaire avait largement préféré fanfaronner sur ses connexions - spécialisées en alcools exotiques et choses inutiles - plutôt que de laisser une apathie naturelle prendre le dessus.

"Toi et tes amis révolutionnaires, vous allez prendre des leçons de renverser le gouvernement. Je pourrais dire que c'est touchant, mais le sang ne me va pas bien au teint."

"Bah." mentionna Courfeyrac nonchalant. "Bien sûr, que nous allons le renverser. Si ça t'ennuie d'y avoir une part, tu peux encore te désister et te comporter en bon sujet de Charles X le déplorable."

Il sourit, Grantaire avec lui. Il s'en souciait peu d'une façon ou d'une autre. Ce n'était pas important. C'était l'idée. "Comment pourrais-je, alors que je suis si curieux de voir à quoi vous ressemblez en bande ? Voilà qui doit être terrifiant. Une nuée d'oiseaux armés de slogans révolutionnaires, de petites serres et de petits becs, et bien sûr des fusils qui sont le but poursuivi. Ont-ils tous les mêmes chapeaux que toi ?"

"Ha, je ne vais pas gacher ta surprise."

"Est-ce que vous chantez la Marseillaise, ou le Chant du Départ, ou quoi qui soit à la mode ces temps-ci ? Les sons seront étouffés, c'est le principe, mais je crois que je préfèrerais les détonations. A part si vous avez des jolies filles qui chantent bien ?"

"Pas de filles."

"Une honte. Aux dernières nouvelles, une de vos histoires édifiantes concernait une armée de femmes qui sont allées saccager les cuisines de Marie-Antoinette. Cela ne sera-t-il pas revisité pour mon bénéfice ?"

"Non, et probablement pas de chansons, même si la poésie est une possibilité. Il sera certainement possible de couvrir tes oreilles sensibles avec le bruit de quelques détonations."