Disclaimer: Les personnages appartiennent à Stephenie Meyer, et l'histoire à Jocelyn Torrent, qui a un talent incroyable que j'ai voulu partager avec vous. Traduction de l'anglais.

N/A: C'est ma première traduction, j'espère que vous allez apprécier. Désolée pour les fautes qui pourraient s'être glissées dans l'histoire, j'ai un peu de misère avec le passé simple à la première personne. J'apprécie les commentaires, négatifs ou positifs, en autant qu'ils soient constructifs. Bonne lecture =)

Chapitre 1: Pour toujours

Je n'avais jamais été une fan de l'avion. C'était toujours trop étroit, trop impersonnel. Je me sentais comme un inconvénient pour tout le monde, pour les agents de bord, les autres passagers, l'avion. Ça me faisait sentir morte, comme si je volais vers mes propres limbes. Nous sommes tous un tas de drones morts, se tolérant les uns les autres en l'espoir que l'avion ne tomberait pas. C'était assez déprimant. Mais le travail fut fait. Il m'a conduite à ma destination plus rapidement, qui était Forks, Washington. Jamais entendu parler? Ce n'est pas surprenant. Il n'y a rien à savoir de Forks. C'est la ville typique que vous découvrez dans les romans pourris. Peu de population, nombre de crimes minimal, voisins silencieux, le tout quoi. Ça m'ennuie juste d'y penser. Mais, néanmoins, c'était où j'allais. Et c'est pourquoi j'étais dans cet avion. Forks était là où habitait mon père, Charlie. Mes parents étaient divorcés depuis des années et pendant qu'elle décidait de partir pour la ville ensoleillée de Phœnix, mon père ne pouvait pas supporter l'idée de partir de la ville dont il était tombé amoureux. Lorsqu'ils se sont séparés, je suis allée vivre avec ma mère en Arizona. Et nous avons vécu heureusement ensemble pendant des années. Puis elle a rencontré son mari, Phil. Longue histoire courte, elle voulait voyager avec lui. Et j'avais pris suffisamment de son temps. Donc, pour ma chère mère, j'ai décidé de venir vivre à Forks. Et me voilà.

L'avion atterrit plutôt doucement. Je regardai par la fenêtre et ne vis que le ciel gris et des gouttes de pluie. Je soupirai. Je ne pensais pas que le soleil me manquerait si tôt. Charlie m'attendait à la réclamation des bagages et je ne pouvais que sourire en le voyant. Il était pareil à mes souvenirs. Moustache sombre qui grisaillait un peu, expression sévère mais regard doux. C'était... réconfortant, à tout le moins, dans ce lieu étranger. J'étais déjà venue à Forks avant, mais c'était il y a des années. Je m'en rappelais à peine. Il me sourit maladroitement avant de me serrer avec un bras.

''Hey, Bells, comment ça va?'' Demanda-t-il d'un ton bourru avant de me laisser partir.

''Bien. Quoi de neuf?'' Répondai-je comme nous nous dirigions vers le stationnement.

''Oh, tu sais, résolution de crimes, distribution de tickets d'excès de vitesse.'' Il pointa son badge de police et je secouai ma tête légèrement. Puis, il toussa un peu fortement et il n'y eut plus de conversation. Ça me convenait bien. Charlie n'avait jamais été un parleur. Moi non plus d'ailleurs, alors tout allait bien. Puisque Forks était plutôt une petite ville, j'avais atterri à Port Angeles et il y avait quand même un bout de chemin à faire. Alors que Charlie conduisait lentement et prudemment sur les routes trempées de pluie, je regardai le paysage autour de moi. C'était si sombre, négatif, dépressif. Pendant un bref instant je me suis demandé quels étaient les taux de suicide ici. Non pas que je tenterais quelque chose d'aussi stupide.

Après ce qui me sembla un long moment, la voiture de patrouille de Charlie s'engagea dans l'allée. Je regardai la vieille maison et souris doucement. Elle n'avait pas changé d'un poil. C'était juste trop dommage que moi oui. Après que Charlie m'ait aidée à monter mes bagages à l'étage, il me dit encore une fois à quel point il était heureux que je sois ici et se retira au rez-de-chaussée. Je lui étais reconnaissante pour ça. J'avais définitivement besoin de temps seule. Du temps pour tenter de comprendre à quelle merde je pensais en décidant de venir vivre ici. Je jetai un coup d'œil à l'horloge sur ma table de chevet. Huit heures. Une heure de plus et je pourrai au moins essayer d'aller au lit. Je grognai tranquillement et m'assis sur le matelas. Bien, au moins c'était quelque chose de nouveau. Ce n'était peut-être pas bon, mais c'était nouveau. C'était un nouveau commencement de la vie terne que je vivais jusqu'à maintenant. Qui sait, peut-être que cette ville serait sympa. Ou peut-être serait-elle remplie d'adolescents bruyants et stupides. Je jetai un nouveau coup d'œil à l'horloge. Trois minutes étaient passées. Décidant que c'était bien, je me changeai et grimpai dans mon lit. Demain était mon départ officiel à l'école et je ne voulais pas avoir de cercles sombres sous les yeux. Je n'étais peut-être pas une fashionista mais je n'étais pas complètement désespérée au point de me foutre de ce que j'avais l'air. Le plus tôt demain commencerait, le plus tôt il finirait, alors je fermai mes yeux et essayai de m'endormir.

Ooooooooooo

Un léger frappement me sortit du sommeil. J'avais toujours eu le sommeil fragile, alors me réveiller en sursaut ne me surprenait plus. La porte s'entrouvrit comme je levais mes yeux vers elle et la tête de Charlie apparut. Il sembla nerveux un instant, mais après avoir vu que j'étais complètement vêtue, il poussa un peu plus la porte et se tint dans le cadre. La lumière derrière lui me fit mal aux yeux et je grimaçai en le regardant. Il sourit maladroitement et s'appuya sur la porte.

''Bon matin, Bells. J'ai pensé te faire savoir que je partais au boulot. Je voulais être sûr que tu étais réveillée avant de partir.''

''Ouais, merci 'pa. Je le suis.'' Charlie me sourit et je lui renvoyai. Il acquiesça une fois et regarda par dessus son épaule.

''Um, alors, ton transport est dans l'allée. Je n'attendrai pas que tu le voies juste au cas où tu le détesterais, mais il te conduira à l'école. Les clés sont près de la porte. Et les papiers dont tu as besoin pour l'école sont sur le comptoir de la cuisine. Tu … uh, as besoin d'autre chose?''

''Je … eh, je ne pense pas. Merci, papa, et je te verrai après le travail.'' Il avait dit tout trop rapidement pour que je puisse vraiment lui demander les questions que je voulais, comme ce qui était dans cette foutue allée. Mais Charlie semblait assez déconfit donc je décidai de ne pas l'ennuyer. Je verrai bien assez tôt de toute façon.

Charlie ouvrit sa bouche comme s'il allait dire quelque chose, mais changea d'idée et me donna un autre petit sourire avant de descendre les escaliers. J'écoutai les escaliers craquer à chaque pas et soupirai comme la porte d'entrée s'ouvrit et se referma avec fracas. En écoutant attentivement, je pouvais entendre le son de son auto de patrouille se diriger vers la rue. Puis, je fus enfin seule. Je fis finalement un contact visuel avec l'horloge et vis qu'il était six heures. Un peu trop tôt, mais pas assez pour me rendormir. Grognant, je me tournai lentement et mis mes pieds sur le tapis. Il était un peu froid et je relevai mes pieds pendant un instant. Cependant, ils s'habituèrent rapidement à la sensation et je fis vite mon chemin vers ma valise pour sortir ma trousse de toilette avant d'aller à la salle de bains.

Bien, je ne ressemblais pas à un échec total, mais le matin n'était définitivement pas mon ami. Toutefois, merci à mon sommeil rapide, il n'y avait pas de sacs sous mes yeux. Paresseusement, je passai une brosse dans mes cheveux et décidai qu'une queue de cheval serait le mieux. Je tolérerai simplement cette mèche stupide qui tombait toujours sur ma joue droite. Un simple correcteur et du brillant à lèvres furent ajoutés et j'eus fini. La partie facile étant faite, maintenant venait la chose importante: quoi porter. Je me fis un sourire dans le miroir. Ouais, comme si j'avais autant de choix. T-shirts et pantalons, ce n'était pas si difficile de décider. Souriant toujours à ma propre bonne humeur, je me dirigeai vers ma chambre et sortis mes vêtements. Je décidai que ce serait les deux premières choses qui allaient ensemble, ce qui se révéla être un chandail jaune avec des écritures bleues et des jeans. Le tonnerre grondait à l'extérieur comme je mettais le t-shirt en grognant. J'avais oublié la pluie constante ici. Peu importe, j'étais venue préparée, alors je saisis un coupe-vent léger avec un capuchon. Bien contente de mon look, je regardai l'horloge et vis qu'il me restait encore quinze minutes d'avance. C'était bien. Si j'arrivais à l'école plus tôt et que je remplissais les démarches rapidement, je pourrais ne pas arriver en retard pour la première période et éviter le malaise du moment 'regardez la nouvelle'.

Je me dirigeai vers l'escalier, notant combien j'appréciais le bruit de mes pieds sur les marches, et entrai dans la cuisine. Cette bonne humeur devait sans doute avoir supprimé mes nerfs, mais je ne m'en plaignis pas. Je trouvai rapidement les papiers que Charlie avait mentionnés et les regardai brièvement avant de les mettre dans mon sac. Ensuite, je fouillai la cuisine à la recherche d'un petit-déjeuner, choisissant finalement des Raisin Bran et du lait non-expiré. J'avais en quelque sorte oublié que je vivais avec un homme célibataire. Rien dans le réfrigérateur excepté du lait, de la bière et des petits gâteaux. Je devinai que c'était à moi de faire les courses maintenant. Je pris une bouchée des céréales et grimaçai au goût fade. Peut-être que faire les courses ne serait pas une mauvaise idée.

Comme je mangeais, je fis attention de ne pas jeter un regard dans le couloir vers l'allée. Je n'imaginais pas vraiment ce qui m'attendait comme véhicule et je ne voulais pas le savoir jusqu'à mon départ. De cette façon, si je le détestais, je n'aurais pas le temps de m'y attarder vraiment. Des voitures de rêve traversèrent mon esprit; une Mercedes, une Ducati ou encore une Mustang. Peut-être que c'était un cheval. Peut-être que cette ville était assez peu technologique qu'on se rendait à l'école à cheval. Je m'étranglai presque avec mes céréales à cette pensée et je secouai la tête face à mon cynisme tout en rinçant mon bol. Puis, je me retrouvai dans l'entrée, le sac à l'épaule, tentant de voir au travers de la fenêtre. Ce n'était pas le bon angle pour voir et comme je faisais mon premier pas vers la porte, mon cœur commença à battre plus rapidement. J'étais excitée, excitée à l'idée de ce qui m'attendait. La clé sur le table ne donnait aucun indice, car il n'y avait aucune marque sur elle. Haussant les épaules, j'ouvris la porte, jetai un regard à ma gauche et eus le souffle coupé.

Un vieux Chevrolet rouge. Je n'en savais pas beaucoup sur les voitures, mais c'était définitivement ce que c'était, et je l'adorais. Je souris en pressant mes mains contre le porte moustiquaire, obtenant une meilleure vision. C'était vieux, laid, et à moi. Et je l'adorais pour ces raisons. Charlie ferait vraiment tout pour moi. Il faudrait me souvenir de le remercier en rentrant ce soir. Fermant la porte derrière moi, je bondis dans l'escalier et sautai pratiquement vers la porte du côté conducteur. Elle craquait en s'ouvrant, et je notai les ailes rouillées et usées. La ceinture n'allait qu'au dessus de mes cuisses, et la voiture était manuelle, avec des cadrans et un intérieur nostalgiques.''Génial,''murmurai-je en mettant la clef dans le contact. Dieu merci, ma mère pensait que savoir conduire avec une transmission manuelle était quelque chose que toutes les femmes devaient savoir. Le camion résista un moment avant de rugir bruyamment. En fait, je sursautai au son tellement il était assourdissant. Ensuite, je caressai le tableau de bord avant de me mettre en marche arrière pour sortir de l'allée. Une autre bonne raison d'arriver à l'école plus tôt... personne ne serait là pour rire de mon camion pendant que je serai à l'intérieur.

Il était sept heures lorsque j'arrivai à l'école. Je me dirigeai vers les portes, seulement pour découvrir que l'école n'ouvrait pas ses portes avant sept heures trente. Donc, en poussant un grognement, je retournai dans mon camion pour m'asseoir et attendre. La pluie crépitait légèrement sur mon pare-brise et je regardait les dessins obscures qu'elle faisait sur le verre. J'avais toujours aimé secrètement la pluie. C'était très... pur pour moi. Certes, je serai toujours une fille du soleil dans mon cœur, en étant née et élevée à Phoenix, mais j'aurai toujours un faible pour la pluie aussi. Je laissai mon esprit vagabonder comme je regardais arriver de plus en plus d'adolescents dans le stationnement. Je pensais à ma mère, à Charlie, à l'école et à mon camion, et je débattais avec moi-même pour savoir quoi en faire. Comme j'étais certaine d'enfin arriver à une conclusion, quelque chose attira mon attention. C'était une petite Volvo argentée et elle dérapait pratiquement (mais avec expertise) dans le stationnement. Je la suivis des yeux comme elle me dépassait pour aller s'arrêter quelques rangs derrière moi. Les occupants de la voiture restèrent assis pendant un moment avant que la porte ne s'ouvre enfin. Quelqu'un sortit du côté passager et juste quand ils allaient se retourner, quelqu'un vint frapper à ma porte. En dépit de moi-même, je poussai un léger cri et volai presque de l'autre côté de mon camion. Le garçon de l'autre côté de la fenêtre, un Asiatique avec de beaux cheveux mais une peau douteuse, me sourit largement et me fit signe d'ouvrir la porte.

''Désolée, tu m'as fait peur,'' murmurai-je en acceptant sa demande pour sortir de la voiture.

''Oh, je suis désolé de t'avoir effrayée,'' répondit-il, essayant d'être cool. ''Je suis Eric, rédacteur en chef du journal de Forks High. Tu es Isabella Swan, non?'' J'étais sur le point de répondre quand il hocha la tête, répondant pour moi, en écrivant quelque chose sur un de ces blocs-notes cliché. Il avait tout pour être journaliste, ça c'était sûr. ''Je me demandais si tu avais besoin d'un guide pour ta première journée?'' Il sourit de nouveau, un sourire qui m'inspirait à peine confiance, et sortit un appareil pour prendre mon visage en photo.

''C'est Bella. Je suis désolée, est-ce que je suis une info spéciale ou quelque chose?'' Demandai-je un peu trop rudement en frottant mes yeux à cause du flash.

''Ouep,'' répondit Eric en remballant sa caméra. ''Une nouvelle élève est quelque chose d'énorme à Forks. Je veux dire, honnêtement, qui choisirait de venir ici.'' Il se mit à rire et je décidai que j'aimais la façon que ça sonnait. Cependant, je n'aimais pas le son d'être à la une. Je voulais simplement m'intégrer. C'est ce que j'ai fait.

''Euh,en fait … Eric, pourrais-tu ne pas faire un reportage sur moi? Je préfère en quelque sorte me faufiler, si tu vois ce que je veux dire?''

''Euh … bien sûr, pas de reportage,'' répondit-il tristement, mais je ne pouvais me résoudre à m'en faire pour lui. ''Donc, je peux t'emmener à ta classe?'' Je jetai un regard à la pendule, notant qu'il était tout juste sept heures trente, et soupirai.

''Merci, Eric. Mais je vais juste au secrétariat et l'école est assez petite. Je ne veux pas t'ennuyer.''

''Ce ne serait pas un fardeau, honnêtement.'' Il me refit un sourire et je commençai à le sentir un peu trop charmeur. J'avais besoin de m'éloigner de ce gars-là rapidement. Non pas qu'il semblait si mal que ça, je n'étais simplement pas collante comme ça.

''Non, merci. Mais je vais certainement te chercher à la cafétéria, d'accord?'' Promis-je, forçant ce que je croyais être un faible sourire. S'il fut faible, Eric ne sembla pas en tenir compte et rit encore avant de me faire jurer et de s'enfuir vers une vieille van. Je secouai la tête et suivis les petites troupes d'étudiants dans le bâtiment. Quelques-uns d'entre eux me fixaient, mais pas assez longtemps pour que je le prenne pour autre chose qu'une observation. Peut-être que je ne donnais pas à cette ville assez de crédit. Le secrétariat était juste à l'intérieur des portes et les femmes étaient gentilles et pas incompétentes. Mes documents furent terminés et déposés rapidement et je sortis avec mon horaire à la main. Anglais avancé, physique, mathématiques, déjeuner, économie et une dernière période libre … pas si mal. Au moins tous les sujets difficiles étaient terminés de bonne heure. Comme je regardais mon horaire, je heurtai accidentellement quelqu'un. J'eus plutôt mal. En fait, la chose que j'avais heurté était si dure que je m'inquiétais presque d'avoir foncé dans un poteau. Cependant, en levant mes yeux, je pus confirmer mon idée initiale.

La fille était plus grande que moi de quelques pouces, pâle comme la neige avec des yeux bruns intenses. Ses cheveux blonds tombaient en boucles autour de son visage magnifique et ses lèvres charnues formaient une grimace qui était tout de même belle. Je venais de tomber sur la plus belle, la plus effrayante chose que j'aie jamais vue. Et elle me fixait. En fait, elle ne me fixait pas vraiment. C'était juste la façon dont son visage tombait. Elle me regarda pendant une bonne minute avant que mon cerveau ne produise des mots. ''Dé-Désolée.''

Ses yeux me scannèrent pendant un moment et je la regardai comme elle respirait profondément. Puis ses yeux se fermèrent un instant et elle me dépassa, me faisant presque perdre l'équilibre. Je me retournai et la suivis faire irruption dans le hall, bousculant deux étudiants de première année dans son chemin. Note à moi-même, rester hors de sa route. Décidant de ne pas m'en faire ( les belles lycéennes étaient rudes, c'était de notoriété publique), je me dirigeai vers un petit hall et entrai dans ma classe d'anglais. Heureusement, l'enseignant ne fit pas d'histoire au sujet de mon arrivée et je me suis assise rapidement, griffonnant mon nom dans le livre d'Hamlet qu'elle m'avait donné.

''Hey,'' me roucoula une voix semi-rauque. Résistant à l'envie de gémir à haute voix, je levai les yeux sur le visage d'un garçon. Il avait un visage rond et prépubère avec des cheveux blonds sales et des yeux bleus qui n'avaient rien de particulier. Dans l'ensemble il était mignon, mis je pouvais dire par sa voix qu'il allait être un parasite lui aussi. ''Tu es Bella Swan, non?'' Il sourit de nouveau, puis remarque mon expression perplexe car il parla rapidement de nouveau. ''E-Eric m'a dit que c'était comme ça que tu voulais être appelée.''

''Oh, hey...''

''Mike. Mike Newton.''

''Hey ...Mike Newton.''

''Juste Mike.''

Je soupirai sans pouvoir m'en empêcher. ''Hey Mike.''

''Hey,''

La conversation tournait comme je l'avais imaginé, alors je me mis vaguement à l'écoute, hochant la tête et faisant des 'Mmm' quand le moment semblait approprié. Mike, comme Eric, semblait un garçon sympa. Mais … ils en faisaient trop trop rapidement. C'était mon premier jour... un peu d'air aurait été bien. Je n'étais pas si timide, je ne savais juste pas quoi faire avec toute cette attention. Je veux dire, juste en tenant compte de l'attention des deux personnes, cela montrait bien le peu d'expérience que j'avais dans ce domaine. Mike sembla comprendre ma dérive subtile après quelques minutes et, tout en continuant d'espérer, il se retourna pour faire face à l'enseignant. Grandement soulagée, je souris à l'arrière de sa tête et pris mon livre pour tout découvrir à propos de l'énigmatique Hamlet.

Après le cours, Mike m'offrit de me reconduire à ma prochaine classe. Au début, je ne pouvais pas penser à une bonne excuse pour me laisser tomber, mais nous avons vite découvert que ma classe était loin d'être près de la sienne et qu'il serait en retard s'il m'accompagnait. Avec des promesses de parler plus tard, il courut dans le couloir en vérifiant les livres d'un première année. Je roulai les yeux et me dirigeai vers ce que je supposais être le hall de droite. Cependant, il apparut que ce n'était pas le bon. Je finis par demander à quelqu'un par où aller et au moment où je trouvai le bon, la cloche avait sonné depuis deux minutes. Heureusement, j'avais l'excuse de la nouvelle élève. Malheureusement, j'allais être l'objet de l'attention de tout le monde pour au moins quatre minutes, le temps de m'installer. La porte était verrouillée alors je frappai deux fois. Je pus entendre la salle devenir silencieuse comme tout le monde se tourna vers la porte. Mes joues étaient déjà rouges. Super. Le professeur, Mr. Ibarra, vint finalement m'ouvrir et me sourit comme je m'identifiais en offrant mon horaire comme preuve que j'étais supposée être ici. Il acquiesça, relevant ses lunettes sur son nez et me conduisant dans la classe, où quatorze élèves me fixaient depuis leurs tables de laboratoire.

''Classe, voici Isabella Swan. Elle est nouvelle, donc mettez-la à l'aise et tout,'' grogna-t-il avant de s'asseoir à son bureau et fouiller dans un tiroir. Je le corrigeai rapidement sur mon nom et il m'assura qu'il avait compris en utilisant mon nom de nouveau dans sa phrase suivante. ''Bella, asseyez-vous à côté d'Alice. Alice, levez votre main.'' Une main délicate se leva avec confiance à ma droite et je la regardai immédiatement. La jeune fille connue sous le nom d'Alice était assise à une table de laboratoire et elle me donna un sourire grimaçant lorsque je rencontrai son regard. Je ne pouvais pas bouger. J'avais cru que la fille que j'avais heurtée ce matin était magnifique, mais cette fille... était impressionnante. Sa peau était tout aussi blanche mais ses yeux étaient brun topaze. Ses cheveux noirs étaient coupés courts et stylés, arrangés en épis autour de son mince visage. Je ne m'étais jamais sentie aussi laide de toute ma vie.

''Bella?'' Mr. Ibarra interrompit mes pensées. ''Bella, vous pouvez vous asseoir maintenant. Alice ne vous mordra pas.'' La classe rigola un peu comme Alice bougeait sur son siège, mal à l'aise, comme si elle était offensée par le commentaire. Je fis un pas en avant et remarqua à quel point la fille regardait mes mouvements avec alerte. Je me sentais presque comme une proie face à son prédateur. Mes joues rougirent de nouveau et comme je sentais la chaleur, Alice secoua la tête. Je me rendis à a table et pris place tandis que Mr. Ibarra commençait à écrire des formules au tableau. Je le regardai tout en gardant Alice en vue du coin de l'œil. Sa tête était tournée vers le mur. Je pouvais voir ses mains agripper son sac à main sur ses cuisses. Je me mordis la lèvre et renifla mon chandail subtilement. Je ne sentais rien. Peut-être qu'elle était juste asociale? Non, ça n'avait pas de sens parce qu'elle avait semblé très accueillante au début. Mr. Ibarra nous chargea de prendre des notes et Alice et moi sortîmes nos cahiers en même temps. Je regardai Alice tourner les pages jusqu'à la plus récente et vit à quel point son écriture était magnifique. Presque archaïque, mais avec la douceur de l'écriture moderne. Mes pattes de mouche criaient pratiquement leur embarras de mon cahier et je secouai la tête en tendant la main vers un crayon dans l'étui au milieu de la table.

Je n'avais pas remarqué qu'Alice faisait de même, et nos mains se touchèrent brièvement avant que nous les retirions rapidement. Instinctivement, j'enveloppai ma main autour de l'autre pour la réchauffer. La main d'Alice était glacée, inhumainement glacée. Je la regardai et elle me retourna mon regard, affichant un demi-sourire gêné avant d'attraper un crayon et de me le tendre. Je le pris, en prenant soin de ne pas la toucher, et lui sourit, sentant le rouge revenir sur mes joues. Alice se raidit et exhala très lentement comme elle tournait tout son corps loin de moi et commençait à prendre des notes. Je la regardai encore quelques instants. Elle était polie, mais tendue dans son étiquette. C'était comme si elle essayait d'être amicale mais que quelque chose la retenait. Peut-être qu'elle était possédée. Une idée intéressante. Sachant que c'était impoli de fixer, je pris mon crayon et me mis à griffonner des formules comme tout le monde. J'en découvrirai plus à propos de cette Alice un peu plus tard.