Salut! J'espère que ça va bien pour tout le monde!

Je vous présente cette fic, seulement, je ne suis pas sure de l'aimer puisqu'elle est entièrement en Pov… Bon, vous me direz vos impressions!

Genre : Romantique/Dramatique

Classement : M

Couple : Reno x Yazoo

Disclaimer : FF7 ne m'appartient pas et je ne touche aucun profit pour l'écriture de cette fic.

Résumé : Yazoo est seul, il a vu un homme quelques jours plus tôt dont il ne connait même pas le nom et ressent pour lui d'étranges sentiments inconnus. Trahison envers ses frères?

Reno pour sa part, a également croisé le regard de «ce mec trop sexy en cuir» et ne peut plus se le sortir de la tête. La mission de les retrouver, lui et ses frères, lui est confiée avec Rude, seul problème, la tâche de les tuer fait aussi parti de la besogne.


PoV

Yazoo

Depuis combien de temps est-ce que je marche ici dans cette forêt endormie? Quelques minutes? Des heures? Je n'en sais rien… Mes frères vont sans doute s'inquiéter de ne pas me voir rentrer… Le ciel s'assombrit peu à peu. Pourtant je n'ai pas envi de retourner à la maison. Mais je prends malgré moi cette direction, je ne veux pas alerter mes frères, je les aime trop pour leur imposer l'inquiétude.

Lentement donc, je marche vers l'étang. La maison y est juste à côté et il n'y a pas de danger car ici, dans la forêt des anciens, personne ne viendras nous quérir. Je sais que cette grosse compagnie nous cherche pour nous empêcher de retrouver mère, elle a envoyé ces hommes en uniforme bleu nuits pour nous espionner, seulement, ils ne nous trouverons pas, pas ici. Pourtant, si je pouvais le revoir, peut-être pourrais-je comprendre cette douce mélancolie dans laquelle est tombée mon âme cet autre jour, quand je l'ai vu pour la première fois…

-Il est là Kadaj!

C'est la voix de Loz, je le vois devant la porte à crier vers l'intérieur. Il se précipite vers moi maintenant. J'affiche désormais un sourire, naturel, comme celui que j'ai toujours.

-Mais où étais-tu? On commençait à s'inquiéter, me dit-il en apposant sa main sur mon épaule.

-J'ai perdu la notion du temps… La forêt est très calme et reposante, j'ai dû marcher plus longtemps que cela m'a semblé, répondis-je en posant ma main dans son dos pour le ramener avec moi vers la maison.

Reno

J'étais avec Rude et nous avions reçu l'ordre de trouver les trois albinos. Ouais, bon, une mission comme une autre quoi! Enfin… Pas comme n'importe quelle parce qu'il y avait… Lui… Je ne sais même pas son nom mais je pense souvent à sa longue chevelure argentée depuis l'autre jour, quand je l'ai vu la première fois… Le problème, c'est qu'on devait le… les trouver et les espionner et… peut-être les tuer. Ça c'est la partie pas marrante de ma job…

-Alors t'a une idée d'où ils sont?

Je demandais cela à mon pote à toutes les cinq minutes au moins… Je devrais arrêter de penser à mon super inconnu un peu, sinon Rude va se poser des questions… ça serait pas la première fois que je me trahirais de la sorte, je n'ai qu'à me rappeler Elena. Le savon que Tseng m'avais passé…

-Toujours pas…

Je suis si chanceux d'avoir un pote comme ça qui ne pose pas de question et parle pratiquement jamais! Merci Rude de ne pas relever que c'est la quatorzième fois! Seulement, je ne peux pas m'en empêcher j'y pense toujours…

À ce moment, mon putain de téléphone me fait sursauter violement, au point où je tombe de ma chaise. Merde, je pensais encore à son corps moulé dans ses habits de cuir! Je décroche le cellulaire, toujours assis au sol. C'est Tseng.

-Un homme du village près de la forêt des anciens dit qu'il a entendu des choses inhabituelles dans le bois. Il était allé assez loin pour chasser et s'était perdu. Il ne peut donc pas vous conduire à l'endroit où il était quand il a entendu les bruits mais c'est déjà une piste. Allez vérifier.

Je raccroche mon portable le cœur gonflé d'espoir. La forêt est grande, certes, mais il s'agit déjà d'une piste. Une piste vers lui. Je veux comprendre d'où provient cette attirance que j'ai pour lui. Je fais donc le message à Rude et nous partons prendre l'hélico.

Yazoo

-Tu es sur que ça va grand frère? Tu n'a presque rien mangé, me dit Kadaj avec sa moue adorable.

-Oui, très bien, je n'ai seulement pas faim. J'ai dû manger trop de baies durant ma promenade.

En appuyant mes paroles d'un sourire, mes frères ne semblèrent pas s'inquiéter d'avantage et retournèrent à leur assiette. J'ai un peu honte, je viens de leurs mentir. Je n'ai plus faim mais je n'ai rien mangé dans la forêt. Mère, me pardonneras-tu? Ça n'est que pour leur épargner de l'inquiétude inutile, j'ai honte de l'avouer mais, seulement parce que je pense à lui

-Tu es sur que ça va? Tu es tout rouge. Ferais-tu de la fièvre Yazoo? Me demanda Loz.

Alors voilà, la gêne et ma honte que cet homme a fait naître en moi paraît aux yeux de mes frères… J'ai soudainement peur. Il s'agit de notre ennemi non? Si mes frères venaient à l'apprendre… J'ai peur de leur réaction de ce qu'ils pourraient faire. Me renier? Me tuer? Le tuer? Ainsi je ne pourrais jamais comprendre ce sentiment nouveau… Submergé par cette crainte, je me lève de table.

-Sans doute suis-je resté à l'extérieur trop longtemps… je vais me coucher, tout ira mieux demain.

Je me surpris moi-même du calme rassurant de ma voix. Cela semble m'apaiser autant que mes frères, fait curieux. Je monte donc les escaliers et vais au lit. Je m'étends sur le dos et regarde le ciel par la fenêtre. Si sombre et pourtant si éclairé par des milliers d'étoiles. Y en a-t-il une qui veuille bien m'éclairer? Ô déesses de la nuit et du ciel, aidez moi je vous en pris. Dictez moi ma conduite, éclairez mes troubles pour que je comprenne enfin pourquoi depuis hier je ne peux m'empêcher de penser à cet homme en uniforme. Déesses de beauté, pardonnez ma faiblesse, mais conduisez ses pas vers les miens.

Je ne dormis que très peu, un instant pensant à mes fautes, l'autre m'abandonnant à ses doux bras que je ne cessais d'imaginer. Je ne m'endormis que bien plus tard, quand ma tête refusa de penser face à la fatigue, et mon cœur cessa de rêver devant l'épuisement, séchant mes larmes d'incompréhension et de solitude.

Reno

Je prends le contrôle de l'hélico. Il commence à faire noir, le soleil est couché, mais m'en fiche. Plus tôt on part, plus tôt on arrive. Pi un vol de nuit, c'est rien pour moi! Je suis un expert!

La Shinra est toute petite et je la vois presque plus. C'est un sentiment si libérateur d'être ici, dans les airs. Je me sens bien le vent frais de la nuit entre par ma porte ouverte et fait voler mes cheveux. Je me demande si ce type en cuir a déjà ressenti un tel bien-être. Bon! Voilà! Je me remets à y penser! Faut que j'arrête ça! C'est ridicule! Je vais dire quelque chose à Rude pour me changer les idées.

-T'a une idée d'où ils peuvent être dans la forêt?

Et merde! Je me renfonce! C'est pire que ça, je me tire vers le bas par exprès! C'est impossible de penser toujours à lui comme ça! C'est l'ennemi! C'est le mec que je dois attraper! C'est… c'est…

-Non…

Je soupire bruyamment de soulagement : il n'a pas relevé la question! Mais ce que je peux être stupide! Je n'ai aucune raison de soupirer moi! Là c'est sur qu'il va me passer un commentaire! Ce que je peux être con! Je fais pire que me tirer vers le fond là, je m'y propulse presque avec un canon! Dit rien Rude, je t'en pris, dit rien!

-…

Bien! Saleté de roux! Ce que tu peux être con! Il faut que t'arrête ça mon vieux! Tu risque ta vie si tu te fais découvrir! Pas seulement ton emplois mais ta vie! Et en plus tu te parle à la troisième personne, ce que je peux être idiot…

La Shinra, les autres Turks, lui, ses frères, tout le monde voudraient me tuer si on découvrait je j'y pense toujours! Allez, concentre-toi Reno!

Je regarde à l'extérieur. À présent c'est la nuit, des milliards d'étoiles son visibles sur un ciel d'encre. D'où je suis, j'en vois probablement plus que ceux au sol. C'est tellement magnifique. Je les observe pour me repérer à la place de mes outils de vol. Guidez mes pas jusqu'à lui. J'ai cette petite voix au fond de moi qui me dit que je recommence, mais je n'ai pas envi de l'écouter. Je ne veux pas penser à tout ces imbéciles qui m'empêcheraient de le voir, ni aux conséquences d'une telle rencontre. J'ai envi de penser à lui. Cet homme mystérieux vêtu de noir. Oui, guidez mes pas jusqu'à lui, jolies demoiselles de la nuit.

Yazoo

Je croyais dormir mais je me réveil au beau milieu de la nuit. J'ignore pourquoi mais je me lève. Je regarde le ciel par la fenêtre close. Sans bruit, je sors et passe devant les chambres de mes frères. Ils dorment, paisibles, et sans doute depuis longtemps, bien avant que moi je ne me sois enfin assoupi.

Je descends sans bruit et sort à l'extérieur. L'air frais me donne des frissons. Mes pieds nus sur le chemin de grandes roches plates qui mène à la porte de la maison me hurlent de les cacher à ce contact glacé mais je continu. Lentement, je marche droit devant, vers le lac. Mon pyjama laisse passer le vent frisquet de la nuit et mes mains se retrouvent bien vite aussi froides que la pierre sous mes pieds, tout aussi frigorifiés. Mes longs cheveux caressent doucement mon visage.

J'arrive enfin au bord du lac, je me laisse tomber à genoux sur le dernier pavé et penche mon visage au dessus de la surface de miroir. Que suis-je venu faire ici? Es-ce vous, dames majestueuses du ciel qui m'avez appelé ainsi à cet endroit?

Elles se reflètent tel des milliers de diamants chatoyant dans l'eau claire de l'étang, faisant de moi leur esclave, ne pouvant détacher mes yeux de ce magnifique spectacle.

Soudain, l'une d'elle attire mon regard. Elle semble bouger. Je l'observe un moment, ignorant le froid se rependant à présent dans mes genoux et montant graduellement dans mon corps. Une étoile filante? Non, trop lente… Ma main effleure la surface miroitante de l'eau à l'endroit où bouge lentement cette étoile, provoquant de petites perturbations sur toute sa surface. Une si faible action et pourtant avec de si grandes répercutions… tout comme la vision de son visage. Cet homme si intriguant à qui je pense encore depuis que je suis réveillé.

Je lève les yeux. Cet homme? Il était dans un engin volant la dernière fois. Se pourrait-il…? Cette chose volante avait plusieurs lumières, des phares. Comment Loz avait-il dit déjà? Un hélicoptère? J'observe le point. Se pourrait-il que… Merci à vous, doux iris de lumière, merci.

Mes yeux se posent de nouveau à la surface du lac. Ces étoiles semblent plus près que celles dans le ciel… J'effleure de nouveau l'eau tremblotante de mes doigts. J'en suis sûr, c'est lui, je le sens, cet homme qui m'a plongé dans un tel émoi… je le sens, je…

Froid intense, manque d'oxygène, bruit d'éclaboussure et mon cri qui résonne. Je suis dans l'eau. J'y suis tombé et je la trouve beaucoup moins accueillante tout à coup. Je ne sais pas nager. Je tente tant bien que mal de rester à la surface mais je sens mes membres déjà affectés par le froid de l'air s'engourdir. De plus en plus. Je vois indistinctement des lumières. Elles viennent de la maison ou du ciel? J'ai les yeux à demi fermés à présent, je ne vois plus, je ne ressens plus le froid, je n'entends plus. Je sens des bras me tirer de l'eau, forts et musclés. Les siens? Ah, source de mes fièvres, es-tu finalement venu me sauver? Je ne ressens plus rien, je ne suis plus… où suis-je?

Reno

Bon, je viens de poser l'hélico, il… cet homme lui… ce que je suis pourrit dans mes descriptions… Si seulement je connaissais son nom, je pourrais cesser d'y penser comme un tabou avec mes il et mes lui... Les seuls qualificatifs que je lui trouve c'est… Le type aux belles fesses, avec les cheveux argents long, avec un corps sexy, maigrichon, sexy, avec des vêtements en cuir… sexy… qui moule trop bien son corps… sexy… sexy… Mais décroche! Va falloir que je m'y mette, je ne suis pas trop sur qu'il apprécierait que ça soit tout ce que je puisse dire sur lui.

Et puis, ce n'est pas comme si j'allais lui dire! Il me trouverait vraiment trop stupide! Et il pourrait me tuer, je l'ai vu combattre de loin… pas si mal… Malgré tout, j'ai envi qu'il le sache, ça serait tellement libérateur et… enfin bon, c'est un mec Reno! Je dois me reprendre et arrêter de penser à… ses fesses et sa peau douce et…

-Reno?

C'est Rude, il est derrière et il m'appelle, ouais, c'est le matin mais encore trop tôt et trop sombre pour aller dans la forêt. C'est encore la nuit en fait… Alors on a convenu de faire un somme dans l'hélico avant d'y aller… Je vais le rejoindre et grimpe habillement sur le lit du haut, tout en souplesse. J'aime bien cette agilité que j'ai, c'est toujours plus joli et gracieux que ce que pourrait faire Rude! Et puis ça me donne un air sexy, j'ai une certaine fierté à l'avouer, quand je descends de l'hélico, l'air cool que ça me donne! Bon il y a ces autres fois où je tombe sans raison mais c'est de la maladresse, c'est comme si je m'enfargeais dans mes mouvements cool… Je ne sais pas si mon bel inconnu aimerait cela… ou s'il en est capable… J'y pense encore, me dit la petite voix dans ma tête. Et alors? Je ne m'endormis que bien plus tard, après me l'être imaginé sous tout ses angles.

-Reno! … … … … Hé! … … … … T'es un boulet…

-Hein? C'esttoimonamour? Je réussis à articuler difficilement, encore à demi dans mes pensées de la veille. Avais-je dormis seulement?

-…

-RUDE! Je, je…! Salut! Je ne parlais pas de toi, je… enfin je…

-…

-C'est pas ce que tu crois, je rêvais heu… je… Pas à toi là!

-Tu t'enfonce Reno.

Vraiment? Je sais, je suis doué pour ça! Je suis gêné mais il se détourne et s'en va. Sa dernière phrase, elle était accompagnée d'un petit rire. Ça veux dire qu'on oubli hein? Ça doit, il est déjà parti… Et il m'a déjà entendu parler dans mon sommeil de… choses qu'on ne dit pas! C'est mon pote, il s'en fiche! Ce que j'ai eu peur. À présent, je suis plus frustré de moi-même.

Mais je n'ai pas le temps, d'y penser, il est déjà au sol et m'attend. Je me dépêche donc de le rejoindre en prenant un air naturel et détaché. Je descends en beauté au sol et on se met en marche vers la forêt.

On est dans la forêt et je sais qu'il est là… Je le sens… c'est étrange après tout, je ne l'ai vu qu'une fois et on ne s'est même pas parlé, on s'est seulement regardé… C'est étrange comme un rien pour changer bien des trucs…

Rude

Ce qu'il peut être con parfois… Comme si j'en avais quelque chose à foutre de ses rêves! Je sais qu'il ne parle pas de moi! Il a dit qu'elle avait des longs cheveux dans son sommeil… pff… pourquoi il est si stressé tout à coup? Peu importe, ça a beau être mon pote, il n'est pas toujours brillant… Et puis il a déjà fait pire que ça! Quand ça lui prend…

Yazoo

Je n'ai plus froid, je ne sens plus la pierre ou l'eau sous moi. Suis-je mort? Tout me semble si doux et confortable, chaud. J'ouvre une paupière doucement pour que la faible lumière ne m'aveugle pas. Je suis dans ma chambre, sur mon lit, au moins trois oreillers sous la nuque pour bien dégager mes voies respiratoires et une dizaine de couvertures recouvrent mon corps.

Aussitôt, une petite chose avec des cheveux mi-longs me saute au cou.

-Tu es réveillé grand frère! On a eu tellement peur!

Je sors lentement ma main de sous l'amas de couettes et je lui caresse tendrement les cheveux pour le réconforter. Alors ça n'était pas ce rouquin qui était venu me chercher hier… dommage. Mon regard croise celui de Loz. J'y vois plusieurs choses. Du soulagement, des interrogations, de l'incompréhension et peut-être un peu de frustration aussi… Je suis tellement désolé… Seulement je devais vérifier s'il s'agissait bel et bien de l'appel que j'attendais…

-Que s'est-il passé? Me demande alors Loz alors que Kadaj se recule et me laisse respirer.

Voilà. Le moment que je redoutais… Je n'en n'ai aucune idée moi-même… enfin, oui je sais, je suis tombé, engourdi par le froid et les espoirs. Seulement que puis-je lui répondre? Que j'ai voulu parler aux étoiles pour leur demander de porter les pas d'un homme, celui qui veut notre mort, jusqu'à moi? Non… Notre mort? Maintenant que j'y pensais, c'est vrai, ils étaient là pour nous tuer…

-J'ai entendu un bruit dehors et j'ai été vérifié, je réponds évasivement, encore dans les brumes du sommeil.

Je me rappelle l'étoile qui bougeait. La panique s'empare de moi malgré mon visage calme. Je ne veux pas qu'ils tuent mes frères. Ils sont probablement ici pour cela. Je dois les prévenir sans les alerter, rester prudent mais qu'ils me laissent partir prendre une marche pour retrouver celui qui a semé l'effarement en moi. Doucement.

-Et tu a faillit te noyer à cause d'un bruit? Continue Loz.

-C'est que j'ai entendu un hélicoptère dans le ciel et j'ai voulu voir s'il s'agissait de celui de ses hommes en bleu. Je ne crois pas qu'ils se soient arrêtés mais vous devriez rester prudent.

Un autre mensonge, je sais pertinemment qu'ils ont atterris, je le sens dans mon cœur. Pourquoi me mettais-je soudainement à être ainsi? Cacher à mes frères des choses, je ne l'aurais jamais imaginé. Quelle emprise cet homme avait-il sur moi pour me faire devenir à ce point différent? Certes, la différence semblait infime mais je me sens changé, au plus profond de mon être… Différent.

Reno

Ils y a maintenant plusieurs heures que nous marchons ici, dans cette forêt. Rude a proposé de se séparer plus tôt mais j'ai refusé, je ne veux pas qu'il se retrouve face à face à mon argenté, seul. Hey! Je lui ai trouvé un autre nom! Je ne veux pas qu'il meurt et s'il le doit absolument, je veux le faire moi-même.

Des pas. Des traces de pas au sol. On suit la piste un moment mais elle s'efface bien vite dans une flaque d'eau puis dans des fougères hautes. Dommage…

De plus en plus loin, nous marchons sans arrêt dans la forêt de plus en plus dense, un peu à l'aveuglette, ne sachant pas où aller, mais chaque pas, je le sens, me rapproche de mon but. Ce mec que j'avais appelé «mon amour» plus tôt à mon réveil. Si étrange, si magnétique.

Yazoo

Je n'ai rien, même pas un petit rhume. La chance! Mes frères ne me questionnent pas non plus, encore plus grosse chance!

-Je vais prendre une marche!

J'annonce cela comme s'il n'y avait rien de spécial, laissant mes frères quelque peu réticent à me laisser partir seul.

-Mais les hommes en bleu? Fait Kadaj d'une petite voix enfantine.

-Je serai prudent, de plus, cela pourra nous fixer à savoir si j'ai vu juste ou non.

J'embrasse doucement mon petit frère sur la tête et fait un signe de la main à Loz.

-On va venir aussi, fit-il en se levant, inquiet de me laisser m'isoler.

Comment refuser? Aucune possibilité ne me passe par la tête, je ne peux donc qu'accepter leur offre. Dommage.

Nous partons donc dans cette magnifique œuvre de la nature que nous offre cette verdure traversée de petits ruisseaux turquoises, troublée que par le bourdonnement des insectes, l'activité des animaux joueurs et le doux vent qui agite les branches hautes.

Nous avons marché longtemps, nous reposant de temps en temps, s'arrêtant pour caresser un lapin ou jouer dans l'eau avec les poissons. Les rires contagieux de Kadaj, qui réclamait sans cesse de faire tel ou tel chose, réussissaient presque à me faire oublier mon pilote d'hélicoptère. Presque.

Reno

Voilà, c'est presque le midi, on s'arrête pour manger un morceau. Pas longtemps parce que les putain de mouches nous collent! Saletés! On continu donc à marcher. J'ai toujours l'espoir de retrouver mon mec en cuir mais Rude semble douter de plus en plus. La forêt est vraiment grande…

-Je vais grimper dans un arbre pour voir, on ne sait jamais…

Puis, je m'élance et arrive à la cime d'un grand chêne. Ça n'est pas le plus haut de la forêt mais je vois quand même assez loin. Je me retourne sur ma branche pour voir partout. Il me semble entendre des rires seulement, peut-être est-ce mon imagination, je vent souffle fort ici et brouille les sons.

Je me retourne à nouveau. Là, je le vois. Les cheveux argentés dans le vent, à cheval sur une branche, il me dévisage. Il ne semble pas avoir peur ou vouloir attaquer. Sa tête est légèrement penchée sur le côté et il semble me regarder avec une grande curiosité.

Sans me quitter des yeux, il se tourne un peu et semble parler à quelqu'un. Les autres albinos sont là aussi? Ils font un plan d'attaque? Ça n'y ressemble pas.

-RENO!!! TU VOIS QUELQUE CHOSE? Me hurle Rude d'en bas.

-NON, CONTINU PAR LÀ, JE TE SUIS D'EN HAUT.

Je lui pointais la direction opposé de l'argenté. Je me lève sur ma branche et fais quelques pas vers lui. Il semble avoir peur et commence à descendre. J'accélère ma progression entre les branches vers lui mais il semble agile et rapide aussi.

Au moment où son pied touche le sol, il veut partir à courir mais semble hésiter. Je me poste sur la dernière branche la plus basse, je peux le toucher en tendant le bras d'où je suis.

-Attend, je lui demande d'une voix plus tendre que je ne le voulais. Il s'arrête. Quel est ton nom?

-Yazoo.

À ma surprise, sa voix est douce et calme, tendre aussi?

-Reno, fis-je.

-Allez viens, j'ai faim grand frère! Fait une petite voix plus loin.

-J'arrive, répond Yazoo, toujours au même endroit.

Il me jette un dernier regard comme pour se souvenir de moi, mais pas en tant qu'un ennemi. Il y avait quelque chose dans ses yeux, quelque chose de spécial, pas seulement la couleur mais les émotions qui paraissaient. Il se retourne et se met à courir. Je le regarde partir et se mêler à la forêt.

-Yazoo… je ne peux m'empêcher de murmurer.

Yazoo

-Reno…

Son nom me brule les lèvres chaque fois qu'il les franchit. Mon cœur se réchauffe juste d'y penser. Je cours pour rattraper mes frères mais sans réelle intention d'arriver à leur hauteur. Je me sens bien. Il n'a pas voulu me tuer, j'ai eu peur en le voyant s'approcher. Pas de sa force, je crois pouvoir bien m'en tirer contre lui, mais peur qu'il ne découvre mes sentiments et les écrasent de ses poings.

Seulement, en me remémorant la scène, je me rends compte, qu'il n'avait aucune hostilité à mon égare. Je m'étais reconnu dans ses yeux. Si désespéré et à la recherche de l'autre… Est-ce que je me fais un scénario? L'ai-je imaginé me demander si doucement, voir tendrement mon nom? Pourquoi suis-je si inquiet et heureux à la fois? Si léger et apeuré de ce nouveau sentiment?

Je suis rendu à la maison, je cesse de courir et rejoint mes frères à l'intérieur. Ils s'affèrent déjà à préparer le souper. Ils me disent à la blague qu'ils m'ont battus, que je ralenti. Je ris de bon cœur, l'allégeant encore d'avantage.

Nous mangeons en parlant joyeusement, Loz a glissé un mot à propos des hommes en bleu que nous n'avons pas vu. Je leur ai dis de rester prudent malgré tout mais on ne s'attarde pas sur le sujet.

On bavarde assez tard jusqu'à ce que je monte prendre ma douche. Je me sens si bien. Mon cœur menace d'exploser. Est-ce à cause… de Reno? Ça me fait si étrange de connaître son nom, d'y penser, de le prononcer… Je me sens si bien avec… son nom? Son image dans ma tête de lui, accroupi sur cette branche, ses yeux dans les miens, si expressif, si chaleureux, rieurs. Son doux visage et ses cheveux rouges, sans lesquels je ne l'aurais peut-être pas vu sur cette haute branche. Sa chemise largement ouverte, n'ayant pas sa veste bleue comme la première fois que je l'ai vu… Et sa position, assit sur ses talons, les jambes écartées laissant deviner d'après la forme dans son pantalon son…

-YAZOO! NE PRENDS PAS TOUTE L'EAU CHAUDE!

C'est la voix de Loz. Je lui dis que j'ai terminé, sortant de ma bulle, je constate que je pense à lui depuis plusieurs minutes, je baisse les yeux et reste surprit. Mon membre pointe fièrement, dressé par mes pensées. Serrant les dents, je ferme l'eau chaude et laisse la froide ouverte. Une fois refroidit, je sors de la petite salle de bain, une serviette autour des hanches, et vais à ma chambre pour laisser la place au prochain. Je mets mon pyjama et me glisse sous la couette. Sourire aux lèvres, je m'endors en pensant toujours à mon homme à la chemise ouverte… Reno.

Reno

Yazoo…

La nuit est tombée, on arrive à l'hélico, une chance d'être toujours entiers! Marcher dans une forêt le soir dans le noir, ridicule… Demain, il faudra mieux prévoir le temps pour que ça ne se reproduise pas. La forêt des anciens est tout sauf apprivoisé et très dangereuse, même pour un Turks. Enfin…

Yazoo…

Je repars et dis à Rude que je vais me laver dans la rivière à côté. Arrivé, je m'y plonge en un coup. L'eau est froide. J'ai déjà vu pire mais ça n'est tout de même pas très agréable. Je ressors ma tête pour respirer et contemple la forêt non loin de moi.

Yazoo…

J'y pense sans arrêt, mais pourquoi donc lui? Même une femme ne m'avait jamais obsédée à ce point. Juste d'y penser, l'eau était moins froide. Yazoo. Mon sentiment de crainte a disparut aussi. Comme si j'étais invincible. Mais ce n'est pas possible, je deviens fou? Et pourtant, je voudrais le rester éternellement si c'est pour me sentir si bien. Et quand je l'ai vu, quand je lui ai parlé… Je veux le revoir, rester avec lui un peu et aussi…

Yazoo…

Je fini de me laver en vitesse en voyant Rude qui arrive pour se laver lui aussi. Il entre dans l'eau. Je l'éclabousse un peu pour le taquiner puis je sors de l'eau, restant bien dos à lui. Je n'ai rien à lui caché sauf que… Je ne crois pas qu'il apprécierait de voir mon érection provoquée par mes précédentes pensées sur… Yazoo… Je vais m'habiller en vitesse, faisant redescendre mon sexe par le seul moyen que j'ai trouvé, faut dire que je n'ai pas envi de chercher, cette solution me conviens parfaitement, c'est-à-dire, comme n'importe quel adolescent qui se respecte, en me soulageant moi-même.

Dieu que c'est bon! Il faut que je fasse connaître ça à Yazoo! J'étouffe mon cris dans mon oreiller quand je me libère pour ne pas alerter Rude et me rend compte de ce que je viens de faire. J'ai fais ça en pensant à un mec! Que je connais à peine, que je suis venu pour tuer et… quand j'y repense, il n'avait vraiment pas l'air hostile… se pourrait-il qu'en fait il ressente la même chose que…

Rude m'interrompt dans mes pensés en m'appelant pour le feu. Je sors de l'hélico en pantalon, torse nu et vais au feu. Je mange un peu de viande que Rude a fait cuire. On mange en silence. Je regarde les étoiles, elles sont si brillantes d'ici. Je m'y repère inconsciemment et détermine avec précision où est l'endroit où j'ai vu Yazoo aujourd'hui.

Je secoue la tête, fini de manger et vais me coucher. Il faudra se lever tôt le lendemain pour profiter de la clarté du jour longtemps. J'espère le revoir… avec ces magnifiques cheveux qui volent au vent. Je m'endors en pensant à ses yeux, ses bras, sa bouche… Le revoir, c'est tout ce qui compte.

Yazoo

Il fait soleil encore ce matin, les dernières traces des brumes de la nuit disparaissent et la nature semble se réveiller. Je marche au bord du lac. Je suis réveillé depuis longtemps, pourtant, il est encore très tôt. Je souris stupidement pour rien… en fait non, pas pour rien. Reno… J'y pense de plus en plus fort et je le sens ratisser la forêt déjà à cette heure matinale, je peux presque sentir son odeur, je veux le revoir, je vais le revoir.

J'entends du bruit dans la cuisine, je rentre, et vois mes frères qui mettent la table pour le déjeuner.

-Déjà debout? Me bâille Loz.

-Oui, c'est une belle journée et j'avais oublié de fermé mes rideaux, le soleil m'a réveillé.

Encore un mensonge mais cela m'importe peu à présent… Ces petits mensonges, un de plus ou de moins…?

-J'ai promit à Kadaj de l'entrainer aujourd'hui… Reprit Loz dans un nouveau bâillement, faisant craquer sa mâchoire tant il l'ouvrait grande.

C'est vrai? Génial, je serais seul pour ma promenade aujourd'hui! Pas que leur compagnie me déplaise mais moins il y aura de personnes pouvant me surprendre à suivre mon rouquin, mieux je m'en porterai.

On déjeune en taquinant Kadaj. Bien sur, c'est Loz le plus fort, donc c'est lui qui l'entraîne, ça ne me dérange pas, Kadaj deviendra fort aussi.

Ensuite je pars pour ma promenade quotidienne. Sourire aux lèvres, je m'éloigne dans la forêt sauvage et dès que je suis assez loin, je me mets à courir. Je retrouve cet endroit où il m'avait demandé mon nom assez facilement et grimpe dans l'arbre. Je refais le chemin de la veille à l'envers et m'arrête sur la branche où il se trouvait.

Il n'y est pas. C'est évident, à quoi je m'attendais? À ce qu'il soit là avec un bouquet de roses? Non, bien sur… Mais je veux le revoir même si ce sentiment nouveau n'est pas partagé. Je veux le revoir. Je reste dans les arbres. D'ici j'ai une meilleure vue sans être vu, et la dernière fois, il était bien perché au sommet d'un végétal! La meilleure stratégie est sans doute de le chercher et de le suivre jusqu'à ce qu'il me remarque. Son coéquipier est sans doute moins doux et n'hésitait pas à m'abattre. Lui, il était différent, et je me souviendrai toujours de son visage, sa voix, son aura.

Reno

Putain de bestioles! Je ne suis pas une pièce de viande, fichez-moi la paix! Je trébuche et me sens atterrir dans quelque chose d'humide. Sale flaque de boue! De quoi j'ai l'air maintenant!? Je tente de me relever mais m'enfonce jusqu'à la moitié du bras dans la boue. Ce n'est pas vrai!

Rude

Il est con. C'est tout. Il est con… Et mauvais. Rien d'autre à ajouter. Il est juste con…

Reno

Je réussis enfin à me relever et essuie la terre humide qui se trouve sur moi. Ce n'est pas marrant… quoique…

-J'en ai marre, je monte! Je dis sur un air frustré avant de m'accrocher à l'arbre le plus près et d'en arriver au sommet en moins d'une minute.

Voilà. Je suis en haut. C'était une superbe occasion en plus! Je suis sur que c'est passé inaperçu! Bon maintenant, retrouver Yazoo, en espérant qu'il soit sortit lui aussi. Je dis à Rude de continuer dans un sens, l'éloignant du point de rencontre de la veille.

-JE VAIS VOIR PAR LÀÀÀÀÀ!

Je hurle vraiment fort et part rapidement tel un singe. Très habile, je suis bien en hauteur et vraiment agile, souple avec un équilibre impeccable (lors de ce genre d'action je veux dire… hum…) et rapide. Je parcoure les arbres un après l'autre, me tirant, poussant, courant, rampant, sautant, suspendant. Tout pour arriver rapidement. Je veux le revoir, juste le voir. M'envoler à nouveau.

Yazoo

Par là? Je tourne sur ma branche. Ou par là? Je me hisse sur celle au dessus. Non plus. Je me déplace le plus rapidement possible entre les branches. Certes je suis vif et flexible en combat, mais en escalade, tout est différent. Je me débrouille plutôt bien mais si je me faisais repérer, l'ennemi n'aurait aucun mal à m'avoir. Il était près de midi à présent et je me rappelle Reno qui était si rapide, tellement gracieux dans ses mouvements quand il me suivait hier…

Je passe à l'arbre à côté, puis à l'autre. Je cherche des yeux un point rouge dans cette immense forêt. Porté par l'énergie de mon sentiment nouveau, porté par ce bienêtre que je n'atteins qu'en sa présence, par cette soif de lui, par…rouge! Il est là! Loin mais… Non, ça s'envole, c'était un oiseau… comme l'étoile l'autre jour… dommage.

-Continu, tu vas finir par me trouver.

Je perdis mon précieux équilibre, voyant la terrible chute de plusieurs mètres plus bas de près mais un bras puissant me retint. Cette voix… Sa voix…

Je cesse de bouger et de respirer. Je suis assis à cheval sur une branche colossale et il est là, derrière moi, son bras toujours autour de mon torse. Je fixe un point devant moi, terrorisé. De quoi avais-je peur tout à coup? Je souhaite le revoir depuis une éternité, pourquoi étais-je soudainement si apeuré?

-Calme-toi…

Me dit-il se sa voix sensuelle. Il a sans doute ressenti mon trouble. Je veux me retourner sur ma branche et lui faire face mais je ne peux pas. Premièrement, j'ai peur de tomber, et ensuite, j'ai toujours peur de lui, de me retourner et qu'il me tue, qu'il me rit au nez, ou qu'il ne soit pas là mais seulement dans mon imagination (du moins grave au pire des cas).

Mais pourtant, son bras est toujours là, bien réel. Je recommence à respirer et passe doucement le bout de mes doigts sur son avant bras, lui donnant des frissons, bien visibles sur sa peau nue, ses manches sans doute remontées. Je continu ma douce caresse, m'amusant des petites bulles de chair qu'elle provoquait.

Nous restons ainsi longtemps. Juste à apprécier le moment. Enfin, je tente de me retourner, m'aidant de son équilibre et me rassurant par ses bras qui ne me laisseraient pas tomber. Je me mets finalement face à lui.

Je suis plus près que ce que j'avais prévu mais je ne tente pas de me reculer. D'ici, je peux voir tout les détails de son merveilleux visage, le moindre pic de ses cheveux, ses longs cils se fermant de temps en temps sur ses magnifiques yeux bleus pâles, tirant légèrement sur le verts, si magnifiques, sa peau lisse légèrement couverte de terre par endroit, ses lèvres invitantes, sa boucle d'oreille en or, sa chemise sale et ouverte avec les manches roulées, ses pantalons bleu cobalt, sales aussi…

Je tends lentement un bras tremblant vers son visage et essuie la terre qu'il a sur le côté de la mâchoire. Tendrement, mon pouce frôle sa joue, comme sa peau est douce, même après que la terre soit partie, je laisse ma mais dans son cou et mon pouce sur sa joue, légèrement, n'étant qu'un frôlement. Je suis incapable de bouger mon bras. Il penche doucement sa tête pour coincer ma main sur son épaule et appuis. Il… il veut que j'accentue la pression? Est-ce possible? J'accède à se demande et maintient ma main contre sa joue plus fermement. Il ferme les yeux.

Reno

Toute peur s'est envolée quand il a posé sa main et maintenant, je resserre mon bras autour de sa taille, tentant de lui communiquer mon confort en sa présence.

Je relève ma tête et sa main reste soudée à ma joue. J'ouvre lentement les yeux, je lis la tendresse dans les siens. Je la lui renvoie. Je passe mon autre bras autour de son corps, il ne le repousse pas, au contraire. Lentement, guettant le moindre signe de refus, de peur, d'avertissement, j'avance mon visage vers le sien. Doucement, sans rien brusquer, ne pouvant m'empêcher d'adorer le moment, je ferme les yeux comme lui viens de le faire. Ce moment précisément, juste avant le premier baiser, c'était celui que je préférais. Avec Yazoo c'était encore plus merveilleux.

Doucement, nos lèvres se touchent, se frôlent. Je penche légèrement la tète de côté et entre-ouvre mes lèvres. Je caresse doucement les siennes dans l'espoir qu'il les ouvre pour laisser ma langue les franchir.

Hésitant, c'était sans doute nouveau pour lui, je m'en rendais bien compte, il les décolla légèrement l'une de l'autre. Sans attendre, j'y engouffre ma langue et y cherche la sienne. Timidement, elle vient caresser la mienne. Je fais de même avec le sienne et semble dissiper sa gêne un peu. Le baiser devient langoureux et passionné. Comme j'aurais aimé qu'il ne s'arrête jamais. Je l'aurai poursuivit ainsi, sur cette branche, toute ma vie.

Puis, nos lèvres se décollent, nous ramenant à la réalité et à la douleur qui pointe peu à peu à l'endroit où je suis assis sur la branche. Pas très confortable…

Je ramène Yazoo près du tronc où elle est plus large et où nous pouvons mettre nos jambes du même côté. Il se colle à moi. Il a peur de tomber ou c'est un prétexte? Je ne sais pas mais je ne le repousse certainement pas.

-Tu es venu nous tuer mes frères et moi? Me demande-t-il après un long silence, sans préambule.

-C'est ma mission mais je n'ai pas l'intention de la mener à bien, je lui réponds, appuyant mon menton sur sa tête qui est elle-même sur mon épaule.

Il soupire. Je le serre plus fort dans mes bras.

-Pouvons-nous réellement faire cela? Je veux dire, nous sommes ennemis non?

Que répondre à cela? Il semble si inquiet, je ne veux pas le perdre, j'en suis sur maintenant, je l'aime, c'est l'amour qui m'a poussé à lui tel un aimant.

-Non, nous ne sommes pas ennemis, la compagnie pour laquelle je travaille est ennemi de Jenova, mais nous, nous ne sommes que deux hommes, deux pions, deux guerriers. Nous ne sommes pas ennemis.

J'avais presque dis «deux amoureux», mais je me suis retenu à temps. Un homme ne doit pas dire de telles choses à un autre homme… Même si c'est ce qu'il ressent?

-Et c'est bien de trahir ainsi notre clan? Continu-t-il.

-Ça n'est pas une trahison s'ils n'en savent rien, répondis-je.

-Mais est-ce mal? Ce sentiment, cette attirance, c'est normale? Il semble inquiet mais confortable dans mes bras.

-Non, c'est une chose merveilleuse, c'est l'amour.

Je n'ai pu m'en empêcher. Voilà, je me sens encore plus léger.

Yazoo

L'amour? C'est cela, l'amour? J'en ai entendu parler mais je ne savais pas qu'il pouvait s'imposer ainsi, telle une maladie. Je suis heureux, encore. Je sais désormais que cette impression porte un nom, qu'elle est normale, et par-dessus tout, réciproque. J'étais rassuré par la sincérité de ses paroles, il ne pouvait que dire la vérité. Reno…

Je ne parlais plus, je me blottis contre lui au possible, j'étais si bien. Je veux y rester toute ma vie, dans cet arbre, sur cette branche inconfortable, dans ses bras. Toujours. Mais je veux plus aussi. J'adore être ainsi dans ses bras mais j'aurais voulu plus, toucher sa peau et découvrir son corps, qu'il ne puisse rien me cacher et me donner à lui en retour, j'aurais tellement aimé lui donner plus qu'un simple baiser comme je l'ai fais, seulement, je ne sais pas comment le lui montrer. Doucement, je relève ma tête dans l'intention de l'embrasser à nouveau, mieux que la première fois.

Reno semble comprendre et penche doucement la tête vers moi. Sa montre sonne, il s'arrête dans son geste et la regarde. Il se retourne vers moi avec un air déçu et souffrant.

-Je suis désolé, je dois y aller sinon je vais me retrouver dans le noir comme hier et c'est dangereux. Tu devrais rentrer aussi, me dit-il.

Déjà? Dommage. Ça avait donc été si long de se trouver? Je baisse la tête. J'aurais tant aimé avoir plus de temps… Je sens ses doigts sous mon menton. Il le relève avec douceur et pose ses lèvres sur les miennes. C'est si bon…

Nous descendons de l'arbre, lui en prenant son temps pour m'accompagner. Il faut dire que je ne me presse pas non plus… Nous discutons pendant la descente, jusqu'à ce que nous arrivions au sol. Il est si félin, tellement beau. Je m'approche de lui un peu et passe mes bras autour de son cou. Je l'embrasse passionnément, je commence à comprendre comment ça fonctionne, ses bras se son noués autour de mes hanches. Ah, Reno…

-Demain, à cet endroit, me murmure-t-il à l'oreille.

J'acquiesce en hochant doucement la tête, incapable de me séparer de lui. C'est si nouveau, si confortable, je refuse de déjà devoir le laisser. Demain me parait si loin…

Finalement, c'est lui qui se sépare de moi, je vois la réticence dans ses magnifiques iris cyan. Il me dit de rentrer, qu'il ne veut pas que je me perde dans le noir. Je me retins de lui demander de m'y accompagner en pensant à mes frères mais je vois qu'il aurait accepté si ça n'avait pas été d'eux.

On se met à marcher dans la même direction. Tien, son campement est de ce côté de la forêt? Il me le confirme alors que je lui demande. Nous faisons donc la moitié du chemin ensemble, puis il fait un virage à 90 degrés. Je lui fais un dernier signe de la main et repart vers ma maison en repensant à tout ce qu'on avait pu se dire en marchant.

J'ai un drôle de pressentiment, je me retourne et vois une éclaire rouge qui disparait aussitôt. Sans doute un oiseau, quel idiot je fais! J'ai tellement envi de le revoir, déjà.

Je suis arrivé. Mes frères me regardent avec réprobation mais ne me questionnent pas. Je suis soudain saisit d'un fort sentiment : la honte. J'ai embrassé l'ennemi. Reno. Et puis mère, depuis combien de temps je n'y pense plus? Je fais preuve de tant de bassesse, j'en suis si triste. Comment puis-je éprouver tant de choses en compagnie de cet homme? C'est une trahison, un déshonneur.

Tête basse, je monte les escaliers et vais prendre une douche. Ma journée à le chercher m'a sali. Je me lave donc tristement, ressentant une telle honte envers mes frères que je me demande si je pourrai les regarder en face. J'aime Ren… l'ennemi.

Je me lave, me souvenant du contact de ses lèvres, déchiré entre mes frères et R… lui. Je sors de la douche, m'enveloppant dans une ample serviette et m'assois au sol. Je replie mes jambes et les entourent de mes bras en déposant mon front sur mes genoux. Mais à quoi ai-je pensé?

Soudainement, je sens un effleurement sur ma nuque nue, mes cheveux tombant de chaque côté de mon visage. Si doux. Je ferme les yeux. Voilà que j'hallucine ses lèvres maintenant… Je suis tellement désolé… mais pour qui? Lui? Enfin, Reno? Jenova? Loz? Kadaj? Peut-être pour moi...

Reno

Mais qu'est-ce que je fou ici moi? Je dois être fou! Le suivre comme ça jusque dans sa maison… Je n'ai même pas téléphoné à Rude! Mais je ne peux pas m'en empêcher. Il est là, devant moi, au sol, il a l'air si malheureux. Je ne le supporte pas, je veux seulement le réconforter, voir son sourire, l'embrasser à nouveau.

Il ne semble pas réagir… je me penche à nouveau et redépose mes lèvres sur sa nuque, l'embrassant doucement mais en appuyant plus que la première fois, m'autorisant même à gouter sa peau du bout de la langue.

Je me recule un peu et il relève la tête en regardant droit devant lui. Il se lève et continu à fixer le mur devant ses yeux. Je m'approche et l'enserre de mes bras, il a un léger sursaut. Je ne veux pas le voir triste, je ne l'ai pas suivi pour le voir pleurer. Je vais te consoler mon amour… Ne pleur plus, je suis là.

-Comment es-tu entré? Me demande-t-il.

-Je suis un Turks, je lui réponds. C'est ma job d'être discret et d'infiltrer.

-Et de tuer…

-Jamais je ne te ferai de mal.

-Alors part, si mes frères te trouvent, on est mort tout les deux. Et puis que fais-tu ici d'ailleurs?

Il me parle toujours sans me regarder, face au mur.

-Tu es triste, cela vaut bien que je cours tous les dangers pour te réconforter non?

Je dis cela avec une teinte d'humour.

À mon grand étonnement, il se retourne et m'embrasse férocement, surprit, je me laisse faire. Il laisse tomber sa serviette, utilisant ses mains pour détacher ma chemise. Je caresse son corps frêle et musclé à la fois de mes mains, je le sens trembler.

-Reno… Merci… mais… part… sinon…

Il m'embrassait entre chacun de ses mots et continuait de détacher ma chemise. Il me demande de partir mais veux me déshabiller avant? Je ne sus jamais ce qui arriverait si je restais car des coups retentirent à la porte ainsi qu'une voix.

-Yazoo! Dépêche-toi, j'entre à trois! Menace une petite voix. Un…

Yazoo me donne des petits coups sur le bras.

-Vite, part!

-Deux…

-Soit prudent!

Un dernier baiser rapide.

-Trois!

La porte de la salle de bain s'ouvrit mais j'étais caché juste sous la fenêtre, à l'extérieur, m'accrochant à des prises minuscules qu'un être humain normal n'aurait pas pu voir. Je disparais dans la nuit déjà tombée, dans les arbres, je suis invisible mais on entend clairement mes jurons étouffés, je me retrouvais à nouveau dans le noir! Saleté!

Tout en marchant, je repense à Yazoo qui était assit au sol quand j'étais entré par la fenêtre. Je comprends sa tristesse et son désarroi… Déjà, moi c'est à la Shinra que je mens, lui c'est à sa famille, la seule chose en laquelle il croit… Et puis il ne peut pas me dire non, non plus, je suis trop un beau mec.

Je continu de marcher jusqu'à enfin atteindre le campement. Le feu brulait et Rude était assoupit à côté. Je regarde ma montre : il est passé minuit. Marcher dans un bois ainsi peu visité par les humains, et la nuit en plus, était impraticable et m'en revenir avait été beaucoup plus long que je ne l'aurais pensé.

-Rude… Il ne bouge pas. Rude! RUUUUUDE!!

Il se réveille en sursaut et me regarde… enfin, je présume parce qu'il a toujours ses foutues lunettes de soleil, même la nuit. Il m'envoie un coup de matraque dans le ventre qui me coupa le souffle. Aïe! Ça fait mal et je ne peux retenir un petit cri de surprise et de douleur.

-On s'était mit une heure pour faire sonner nos montres pour éviter ça, enfoiré!

-Je sais, désolé, je croyais tenir quelque chose quand ma montre a sonné mais finalement, c'était rien et il faisait déjà noir…

Je sais qu'il a eu peur, je suis probablement le seul à pouvoir le voir sur cet homme mais, eh oui, il a des émotions.

-Désolé mon pote! Allez, je vais au dodo…

Puis je pars me coucher. Je rêve de ses bras, de ce qui serait arrivé si son frère n'avait pas cogné à la porte. Tant de suppositions…

Yazoo

Je suis des les bras de Reno, il m'embrasse furieusement, il dévore mes lèvres, caresse sensuellement mon corps. Sa peau chaude est nue contre la mienne et y semble soudée. Une de ses mains caresse fiévreusement mes fesses, finalement, un doigt se glisse… TOC TOC TOC!

-Yazoo, c'est moi!

Je me réveille en sueur. Ça n'était qu'un rêve? Dommage… enfin, non, si jamais Kadaj nous avait surpris… je me laisse retomber sur mes oreillers.

Kadaj… Il avait grandit ses derniers jours et devenait de moins en moins enfantin. Sa croissance accélérée était surprenante. Jenova nous l'avait dit… Enfin, pas réellement dit mais elle avait parlé à Kadaj et il nous avait répété ses paroles télépathiques. Il avait grandit ses dernier jours… trop…

Demain, Loz l'emmenait hors de la forêt pour lui montrer des êtres humains et mieux le préparer à la mission. Je me calme un peu de mon rêve. Si excitant, si tentant et si terrifiant avec l'arrivée de mon cadet. Je me rendors.

Je me réveille quelques heures plus tard. Je me lève lentement et descend. Mes frères sont déjà partis, ils m'ont laissé une note. Je comprends, ils reviendront sans doute tard, le prochain village était quand même à un petit bout, la forêt étant très grande.

Je me prépare donc en prenant mon temps, il est encore tôt. Je chante un peu, je suis heureux. Tous mes doutes de la veille s'étaient envolés. Je me sentais différent aussi, moins contrôlé. Je partis donc en souriant vers notre point de rencontre, à moi et Reno. Je m'assois au pied de l'arbre et l'attend. Je n'ai pas envi de monter, je veux avoir tout mon équilibre pour lui sauter au cou et l'embrasser.

Comme je m'y attendais, il arrive du ciel une quinzaine de minutes plus tard. Il se laisse tomber devant moi, je suis déjà debout et accroché à son cou. Je me sens léger. Encore plus que ces derniers jours quand je le voyais. Plus que je ne l'ai jamais été. Libre. Comme libéré de l'emprise d'un mauvais sort. Mè… Jeno… Elle? Est-ce possible qu'elle ait eu une emprise sur moi? Qu'elle nous contrôle? Contrôlait dans mon cas… Qu'elle ait été dans mes pensées sans que je ne le sache et dans celles de mes frères? Je…

-Je t'ai drôlement manqué dis-donc! Me fait Reno avec un sourire charmeur après que je l'ai finalement libéré de mes lèvres pour qu'il respire. Il fait un drôle de bruit, comme un ronronnement. Toi aussi tu m'as manqué, me dit-il en reprenant mes lèvres, prenant le contrôle du baiser.

Reno

Comme il a l'air joyeux aujourd'hui! Comme si hier n'avait pas existé. Ou peut-être que si finalement, il avait l'air décidé à faire… des choses… hier… Je pourrai… tenter quelque chose maintenant?

Je glisse une main sous ses cheveux sur sa nuque pour approfondir le délicieux baiser. De l'autre, je passe de son torse à son ventre, sa taille, ses fesses. Il a un corps si magnifique et sexy dans ses habits de cuir… si… désirable… Je le veux! Maintenant! Je l'aime et il me rend si… serré dans mon pantalon!

-Yazoo, je lui murmure à l'oreille en embrassant son cou.

-Je t'aime Reno, je l'entends répondre.

Je commence doucement à passer mes mains sous ses vêtements mais il me saisit les poignets fermement. Il semble si fragile mais est pourtant très fort. Il ne veut pas? Dommage… Je tente de ne rien montrer mais la déception doit être plutôt visible sur mon visage. Il me regarde dans les yeux et sourit.

-Tu sais, il y a un meilleur endroit pour faire ça qu'ici… me dit-il, coquin.

Aussitôt mon sourire revient et je dépose un autre baiser sur ses lèvres.

-La maison est vide aujourd'hui… viens!

Il me prend par la main et se met à courir. Il se déplaçait avec aisance entre les obstacles de la forêt et ne trébucha pas une fois. Moi par contre, je ne cessais de m'enfarger ici et là. Je décide finalement de grimper dans les arbres. J'y étais sans conteste plus à l'aise et plus rapide. Je vis soudain Yazoo s'arrêter sous moi et regarder tout autour. Il leva les yeux et me vit. Un sourire se dessina sur ses lèvres et il se remet à courir encore plus vite. Un défi? J'adore!

Il atteint finalement sa maison. Il est devant moi et entre en refermant la porte. Très bien. Il est le premier à la maison mais je serai le premier dans sa chambre! Je saute sur le mur et l'escalade en moins de deux et pénètre par la fenêtre à côté de celle de la salle de bain. Une chambre, la sienne? Je sors dans le couloir et me place de façon à lui bloquer le chemin. Je n'ai aucune idée de laquelle de ces pièces est sa chambre!

Il a un petit air surprit quand il me voit, nullement essoufflé, il m'embrasse fébrilement et me pousse vers la chambre du fond en détachant ma chemise. Dès que je suis à l'intérieur, je le retourne sur le mur et l'y plaque, dévorant son cou. Je suis torse nu et ses mains son plutôt baladeuses. Je lui arrache presque son haut de cuir moulant. Oui, c'est sexy, mais après un temps, je veux en voir plus, en toucher plus, en gouter plus.

Yazoo

Ses mains bataillent avec mon pantalon, je fais tomber le sien. Il descend, passe de mon cou à mon épaule, ma clavicule et descend encore. Il s'arrête sur ma poitrine et lèche mon mamelon. Je soupire bruyamment son nom, j'en veux plus. Enfin, mon pantalon cède! C'est un soulagement, il était devenu vraiment inconfortable! Je suis nu et lui, il laisse mon petit point de chair pour descendre encore plus bas, fait une halte dans mon nombril et descend, encore et toujours.

Il est à genoux devant moi et mes doigts son enfouit dans ses cheveux éclatant. Ses lèvres… ses lèvres sont sur mon sexe, je rejette la tête en arrière et laisse un long râle franchir mes lèvres. C'est la première fois que je ressens cela et c'est si… tellement…

Il fait des vas-et-viens rapides avec sa bouche et prend appui en s'agrippant à mes cuisses. C'est tellement bon! Je resserre mes doigts dans ses cheveux, l'incitant à accélérer et je sens une des ses mains aventureuse remonter sur mes fesses et y faire pénétrer un doigt. Je me peux m'en empêcher, je cri, ça tire, beaucoup! Ça fait mal! Je suis déterminé pourtant et je veux qu'il continu, je serre les dents. Il bouge lentement son doigt. Un moment passe et la douleur est moins intense. Je sens son doigt quitter mon antre pour y revenir, accompagné de son semblable. Là, ça fait vraiment mal! Je cri à nouveau et une larme s'échappe de mon œil.

Reno se remet sur ses pieds, délaissant mon sexe de sa bouche à mon grand dam, surtout à cet instant! Il saisit néanmoins mon membre durcit dans sa main libre et continu ses vas et viens en me murmurant de douces paroles à l'oreille pour me rassurer, m'aider à me détendre. Je l'aime tant!

Reno

Je le sens, il est crispé et à mal.

-Détend-toi mon amour, tu vas voir que c'est plaisant, laisse-toi aller, fait moi confiance.

Je prends son lobe d'oreille et le suce en tirant un peu dessus avec mes dents, c'est si dur de résister à le prendre, là, tout de suite! Mais je ne veux pas lui faire mal, alors doucement, je le prépare.

Je glisse doucement un troisième doigt, étouffant le cri de Yazoo contre mes lèvres. Je bouge doucement mes doigts en lui, c'est si chaud!

-Ça va? Je lui demande après un petit moment.

-Oui, halte-t-il.

Je l'emmène jusqu'au lit et l'étend sur le dos hâtivement mais amoureusement malgré tout. Je relève son bassin et plante mes yeux dans les siens. Désolé mon amour, ça va faire mal, mais c'est qu'une mauvaise passe! Après…

J'entre doucement en lui, à genoux devant son orifice, tenant ses cuisses relevées. Je lâche bien vite une cuisse pour caresser son sexe, tentant d'atténuer sa douleur… et son cri.

-Vas-y, bouge, me demande-t-il.

Je commence doucement, savourant son étroitesse et sa chaleur. Nos peaux se couvrent bien vite de sueur et des sons bestiaux sortent de nos bouches. Je laisse son entre-jambe pour m'accrocher à l'une de ses cuisses à deux mains. Encore…

-Yazoo…

Yazoo

-Reno…

La douleur est partie, maintenant, le plaisir prend le dessus de façon si… Argh… Reno, ne t'arrête pas surtout… Tes mains sur mon corps, sur ma cuisse. Ah… Reno, tu es en moi, je te veux toujours, te sentir ainsi, m'abandonner à toi, je t'appartiens… Toujours, je… Reno… Je me perds, je ne peux plus… je… Reno…

Il cri, moi aussi. Je sens en moi le liquide qu'il y a laissé. C'est si bon. Il est couché sur moi et je sens ma propre semence sur le bout de mon sexe, humide. Il tente de reprendre son souffle, je le sens dans mon cou et l'entend. Son cœur bat vite. Je perçois son battement contre mon abdomen. Ses cheveux chatouillent mon visage, ses mains chatouillent agréablement ses flanc… J'aime tout de cet homme, tout… Je ferme les yeux

Sa montre sonne.

-Fait chier, murmure-t-il.

J'ouvre difficilement les yeux, je suis dans ses bras. Je me suis assoupi? Je le regarde éteindre sa montre et l'embrasse.

-Je dois y aller sinon je vais me retrouver avec des côtes cassées, mon pote aime pas trop quand je suis en retard… S'excuse-t-il.

Il frotte doucement son nez au mien et m'embrasse finalement. Il se lève à regret et s'habille.

-Je ne suis pas aussi agile que toi en forêt et c'est dangereux. Hier, j'ai dû me fier aux étoiles pour retrouver mon chemin, tout comme elles m'ont conduites à toi la nuit où nous sommes arrivés ici.

-C'était donc vraiment toi, mon étoile filante pour laquelle je me suis presque noyé… Ma voix porte les vestiges du sommeil et mes paupières sont alourdit.

-Te noyer? Je ne l'aurais pas supporté. Tes habits de cuirs ont beau être sexys, si tu n'es pas dedans, ce n'est pas pareil. Remarque que si tu ne les as plus parce que c'est moi qui te les ai enlevés, c'est correct, fait-il finalement avec un sourire entendu et assez pervers. Allez, j'y vais.

Il m'embrassa et sortit par la fenêtre. Je reste couché à savourer son odeur restée dans mes draps, sa chaleur bouillante… J'ai déjà hâte à demain… Le revoir.

Reno

Je suis si heureux, je pourrai voler sans même mon hélico… si heureux… Je, mon téléphone sonne.

-Yo!

-…

-Rude! Qu'y a-t-il? Je fais sans perdre ma bonne humeur.

-Téléphone du patron, on n'a rien trouvé encore alors on rentre, c'est qu'ils y sont pas. On part alors dépêche, je suis tombé dans un nid de guêpes.

Je raccroche, soudainement triste et abattu. Je n'ai pas le temps de retourner et les ordres sont des ordres… Je trouve un papier et un crayon dans ma poche, je griffonne quelque chose et fais un petit détour pour aller le piquer sur une branche basse de l'arbre où j'ai goûté aux délicieuses lèvres de Yazoo la première fois, notre point de rencontre.

Je continu et arrive à l'hélico les yeux gonflé. Rude me le fait remarquer mais je passe cela sur le dos de la nuit presque blanche de la veille. Je ne vais tout de même pas lui dire que j'ai pleuré.

Finalement, nous décollons dans le ciel déjà étoilé. Je regarde à l'extérieur, ma porte ouverte comme à l'habitude. Je ne peux m'en empêcher et laisse rouler une larme sur ma joue, qui est emportée par la brise à l'extérieur. Yazoo…

Rude ne me demande pas si j'ai trouvé quelqu'un, je me garde donc bien de le lui dire. Même chose quand Tseng nous posera la question… je laisserai Rude répondre, ça n'est pas un mensonge, c'est… un oubli. Bien que je n'oublierai jamais.

Yazoo

Kadaj et Loz dorment. Je sors prendre l'air, je ne trouve pas le sommeil. Je suis les pierres jusqu'à l'étang et observe le ciel sur sa surface miroitante. Merci à vous, étoiles, vous êtes mes seules déesses maintenant. Je continuerai de suivre mes frères même si je ne crois plus en elle, mais vous resterez mes seules guides. Merci. Merci…

Je lève les yeux. Une étoile bouge. Je l'observe un instant sans comprendre. Puis je baise les yeux vers son reflet. Est-ce lui? Reno part-il réellement? Comme une réponse à ma question, une goute d'eau tombe dans l'eau devant moi et trouble toute la surface du lac. Il n'y a aucun nuage dans le ciel. Seulement cette étoile en mouvement existe. Une larme coule sur ma joue.

Je me mets à marcher vers la forêt et mes pas me guident à cet endroit. Notre point de rendez-vous. Un papier est enfoncé sur une branche basse d'un buisson. Aucune pollution humaine ne peut atteindre cet endroit reculé. Remplis de désarroi, je le saisis. Un message y est écrit à la hâte.

Yazoo, je suis désolé mais ma mission est terminée ici et pour ne pas éveiller de soupçons, pour que tu continu ta vie avec tes frères, je dois partir. Je te promets que nous nous reverrons bientôt, je rêverai de toi jusqu'à ce jour. Ne cesse jamais de croire en moi, je ne t'oublierai pas, je te le promets.

Je t'aime mon amour,

Reno.

Je lève les yeux au ciel et distingue malgré les larmes qui abondent mes yeux le petit point lumineux en mouvement.

-Je t'attendrai mon étoile, je le jure.


Voilà! Je n'ai aucune idée de ce à quoi ça ressemble mais j'ai une idée pour la suite (séchez vos larmes, il y aura un «Mon étoile, le retour (Chapitre 2 en fait…)»! ;P) Seulement, je ne sais pas si c'était bon alors je vous demande : Je continu? Je garde la formule en pov ou je la fait en narration? Vous voulez qu'ils se fassent prendre :K? XD Mais bon, la question importante : je garde le pov ou non? Merci d'avoir lu jusqu'au bout!

Je ne sais pas quand je sortirai la suite, j'ai pris beaucoup de retard dans la Fic «Tout pour tes bras» et je ne veux pas recevoir de lettre d'insulte da la part de mes lectrices accros… (Et je veux des reviews avant pour savoir comment vous l'avez trouvé et comment je continue :P)

Shoku