Ceci est une fic originale librement adaptée du premier chapitre du jeu NeverWinter Nights,

Bonne lecture et merci à Nowae, j'ai révisé toute la fic et continue dans cette voie désormais.


Les nuits aux bûchers

Oraison funèbre


C'était une grande pièce toute blanche, faiblement éclairée par des lanternes par-ci par-là allumées.

Les premiers cris des tous premiers malades venaient d'êtres poussés et déjà dans certains coins de la grande salle du sanatorium – toute blanche et toute lustrée – des corps gisaient sur des bancs et des paillasses éparpillées au sol.

Des cris, des sursauts, des froissements de tissus ou bien des lèvres se poser sur des bols des murmures, des appels à l'aide discrets et surtout, des mots, des chuchotements inquiets de quelques personnes cachées, dans l'ombre des lits superposés ou des lourds rideaux.

L'air était chaud, humide, il tenaillait les gorges et les têtes, pressait contre les poitrines et se lestait de tout une batterie de toux et de crachats que les patients exultaient par intermittences.

Un grand personnage a l'allure fragile et au visage pâle entra par un porte sur le côté, avant de faire quelques pas peu assurés et de regarder avec gêne toute l'agitation autour. Une agitation morte, morte-vivante presque, sur une marge indistincte entre le royaume des vivants et celui des trépassés.

Il était richement vêtu cela dit, il devait s'agir d'un personnage d'une haute fonction. Aussi, à mesure qu'il s'approchait d'un premier corps au sol, il prit une teinte verdâtre et manque de se détourner, révulsé par la vision.

Bien vite, un petit prêtre tout habillé en blanc s'avança vers lui et parla à voix basse et cependant très claire :

"Fentick… Nos pouvoirs de font toujours rien sur les malades… Et il semblerait que d'autres présentent encore les symptômes…"

"Qu'on les amène au sanatorium, nous devons tenter de soigner un maximum de personnes si nous voulons calmer l'épidémie." Répondit le prêtre.

"J'aimerais vous dire que cela n'est pas sans risques, mais… Il semblerait que des familles entières soient aussi trouvées malades… A vrai dire, nous n'avons aucune idée de comment la maladie se transmet encore, si elle est grandement ou faiblement contagieuse… Les gens qui la contractent ne semblent pas avoir de liens particuliers entre eux, même si pour l'instant, la majorité a résidé au nid des mandants…"

"Oui, c'est là que le problème doit se nicher… Mais tu sais bien comment il nous est impossible de fermer les portes de ce quartier. Ça serait les mettre à mort vu la situation là-bas… Toute personne qui se rend au nid finit par attraper le virus n'est-ce pas ?"

"Aucune idée, nous ne pouvons pas encore affirmer une telle chose… Et nous ne savons pas encore de quel type de maladie il s'agit… Les ouvrages de médecine ne font correspondirent aucune pandémie aussi virulente avec les symptômes rencontrés. Ce n'est ni la peste noire, ni la lèpre… et cela tue en un temps record. Tout ce que nous pouvons avancer, c'est que ce n'e…"

Mais quelqu'un interrompit leur dialogue : la voix enrouée et salit d'une personne qui se trouvait à quelques pas :

Cito, longe, tarde.

Le prêtre se tut et fit une mine triste, frottant un peu ses mains moites.

"Ce n'est pas la peine de désespérer… Et non, nous ne fuirons pas… Neverwinter a déjà connu bien des crises, ce n'est pas une maladie qui va venir troubler la perle du nord ! Je crois en elle ! Je crois en Aribeth pour sûr ! Personne pas même une vermine inconnue de pourra décimer tout un peuple…"

Un cri de femme résonne alors dans l'imposante pièce, calmant les ardeurs de Fentick :

"Ma sœur va mourir ! Aidez-là bon sang ! Faites quelque chose !"

Deux ou trois médecins s'attroupent alors autour d'un lit mais il semble qu'il soit déjà trop tard puisque bientôt, les gens s'écartent et le frère pleure sur le corps livide que l'on a laissé.

Le petit homme murmura alors ces mots à l'oreille de Fentick :

Nous devons récupérer les créatures aquafondiennes… Aribeth a eut raison de garder un œil sur ces hommes… Ils avaient bien l'intention de les prendre et de les éloigner le plus possible du château. S'ils les enlèvent, c'est qu'ils ont bien un rapport avec cette maladie…

"Je t'ai déjà dis que je ne croyais pas ç cette histoire de complot… Cela ma paraît dangereux de l'affirmer dès maintenant et surtout… Cette histoire nous fait tous perdre la tête. Comment penses-tu que des gens peuvent survivre s'ils décident de contaminer tout le monde et de laisser les gens sans antidote ?"

"En prenant pour eux le remède pardi ! Je reste persuadé comme la prêtresse que ces créatures sont l'unique façon de soigner la maladie…"

"Aribeth a bien des idées… Je serais tenter de la croire si ce qu'elle affirmait n'était aussi grave… Non… Non ! C'est impossible… Pas Neverwinter… Pas nos propres amis…"

Une nouvelle fois, la vois enrouée s'éleva dans l'air :

Cito, longe, tarde.

J'avais observé la scène depuis le départ et ne put m'empêcher de me redresser pour aller vers Fentick et le petit prêtre.

A ce moment, Fentick se retourna vers moi et eut un sourire peiné :

"C'est du latin… et cela veut dire que qu'il faut partir, loin, et y rester…"

"Le genre de choses que les gens criaient pendant la grande peste noire… Celle qui a fait des millions de morts…" Ajouta le petit prêtre.

Je fronçai les sourcils avant de serrer mon épée fermement, comme soudain décidé.