Titre : Bloody Beach

Auteur : ChocolateShadow

Pairing : Charles/Erik

Rating : G

Résumé : "Un hurlement mourut au fond de sa gorge. Sa bouche, grande ouverte, voulu laisser passer un cri. Un cri qui resta muet. Tout n'était que douleur." J'ai repris la scène finale de la plage (qui nous as tous choqués, je crois), pour la raconter à ma façon. Normalement ma fic sera en deux parties. La première est du point de vue de Charles, la seconde sera du point de vue d'Erik (enfin si j'arrive à décrire ses pensées).

Disclaimer : Aucun des personnages ne m'appartient, tout est à Marvel et à celui qui a eu la brillante idée de faire ce film.

Note : L'idée m'est venu hier après midi alors que je poireautais à Renaud pour trouver un puta** de fusible pour ma voiture (fusible que je n'ai toujours pas trouver d'ailleurs). Enfin bref, tout ça pour dire que je ne suis pas certaine du résultat. J'espère que c'est pas trop déprimant, en tout cas et que surtout que c'est pas trop confus. C'est l'impression que j'en ai mais je peux pas être vraiment objective et comme la personne qui me reli d'habitude ne peux pas le faire, je m'en remet à vous. Voilou ! Bonne lecture et oubliez pas les reviews, hein ?

OoOoO

Bloody Beach

Part One : Pain or Grief ?

Douleur.

Les déflagrations de l'arme de Moïra retentissaient encore à ses oreilles. Menaçantes. Elles résonnaient en lui comme des ondes de choc qui le traversait tout entier.

Douleur.

Un hurlement mourut au fond de sa gorge. Ses yeux révulsés étaient braqués sur un ciel qu'il ne voyait pas. Qu'il ne verrait sans doute plus jamais. Sa bouche, grande ouverte, voulu laisser passer un cri. Un cri qui resta muet. Il ne vit pas le visage de Moïra se teindre de culpabilité, pas plus qu'il ne vit Raven amener ses mains devant sa bouche en un sursaut horrifié. Ses yeux ne lui offraient plus que le spectacle envoutant des couleurs qui dansaient devant lui.

Douleur.

De la souffrance naquit des petites perles salées au coin de ses yeux, toutefois, il ne pouvait les sentir. Il ne sentait même plus son corps. Seule la douleur lui prouvait qu'il était encore en vie. De son dos jusqu'au bout de ses orteils. Partout. Il avait mal. Il allait mourir. Il le savait. Personne ne pouvait survivre à une telle douleur. Humain, mutant. Personne. Pas lui en tout cas.

Douleur.

Elle le transperçait, comme des millions d'aiguilles plantées dans son épiderme. Elle fluait et refluait, vague terrible balançant sans ménagement son corps déjà brisé contre les rochers. Il lui sembla que les secondes se transformaient en éternité. Mais dans l'immensité qui l'étreignait désormais il n'y avait plus que la douleur. Lentement, il perdait le peu de lucidité qui lui restait pour s'enfoncer irrévocablement dans le puis que sa souffrance avait creusé pour lui.

Douleur.

Il sentit ses jambes plier sous son poids et ne put rien faire pour se rattraper. Il pensa un instant à se raccrocher à la vie, mais la futilité de son existence s'imposa, énorme, barrant ainsi le passage qui le mènerait à la réalité. Il n'avait pu le sauver de lui- même, tous ses espoirs s'envolaient. Avec sa vie. Il se laissa tomber.

Douleur.

Elle avait presque disparue. Presque. Il se sentait s'enfoncer, de plus en plus profondément, abandonnant tout derrière lui. Enfin. Plus de souffrances, plus de peine, plus de déception. Il voulait mourir. Il allait mourir, ce n'était plus qu'une question de secondes. Il était déjà loin, à moitié parti. La douleur était devenue douce. Plus rien n'avait de sens. La raison était déraison.

Il était mort. Il le cru pendant une seconde ou une heure. Mais sans qu'il n'ait rien demandé, la douleur se réappropria son corps. Il déglutit avec difficulté, reprenant peu à peu conscience de son corps. De lui. Il s'appelait Charles Xavier. Il était télépathe. Les informations revenaient au compte-goutte, une par une. Il n'avait pas récupéré le contrôle de ses sens. Sa vue était brouillée, il ne voyait que des ombres sur fond de lumière aveuglante. Il ferma les yeux. Il avait mal. Il n'entendait pas non plus. Seuls les battements effrénés de son cœur lui parvenaient. Ça tapait dans sa tête, tel un tambour. Assourdissant. Il sentit une présence près de lui alors qu'une main se posait sur son corps meurtri. C'était à la fois apaisant et effrayant et il ne savait plus très bien s'il devait être soulagé ou bien avoir peur. De toute façon, ça n'avait plus d'importance. Quelque chose bougea en lui, accentuant la douleur. Sans qu'il ne s'en rende compte, son visage se tordit sous la souffrance. Il ne tarda pas à sentir des bras à la fois puissants et doux soutenir sa tête. Le contact lui était familier, toutefois il n'arrivait pas à reprendre totalement pied. La douleur l'assommait, le replongeant dans une léthargie proche de la mort. Cette fois, il tenta de lutter. Quelque chose d'important était en train de se produire, il devait être là. A travers le voile qui recouvrait ses yeux, il aperçut un visage, flou. Mais il ne pouvait dire s'il le connaissait. S'il était ami ou ennemi.

« Pardonnes moi. »

Les deux mots, pourtant chuchotés, arrivèrent comme un cri de détresse jusqu'à ses oreilles. La peine, la culpabilité et la tendresse qu'il y perçu lui fendirent le cœur. Douloureusement, la réalité le rattrapait. Il savait comment il était arrivé là, et pourquoi. Des visages, encore si jeunes ! défilèrent devant ses yeux. Ses enfants. Il étouffa un grognement, tentant ainsi de refouler la douleur. En vain. Elle était là, plus présente que jamais. Elle se tordait au creux de son ventre comme un animal pris au piège, menaçant de lui faire perdre pied une nouvelle fois. Il se fit violence pour ne pas sombrer. Pas maintenant.

Il devait à tout prix retrouver toute sa lucidité. Tellement de choses en dépendait. Il flotta un moment entre son désir d'abandonner et celui de s'accrocher. Paix ou douleur. Le choix paraissait simple. Il n'avait qu'à se laisser aller, se laisser tomber … et mourir.

« J'ai dit foutez le camp ! »

La phrase, pourtant crier, lui parut comme étouffée. Cependant la violence qui s'en dégageait arriva intacte jusqu'à ses oreilles. Il connaissait cette voix, il connaissait ce visage, penché au-dessus de lui. Mais la douleur l'empêchait de penser convenablement, l'empêchait de mettre un nom sur ces traits qu'il connaissait si bien.

Il l'avait compris, son esprit fuyait la douleur, pour se protéger. Mais il n'était pas lâche. Il se concentra. Il était son propre maitre. Pendant des semaines il avait aidé ses enfants à parfaire leur mutation, pour ne pas en être esclave. Aujourd'hui c'était son tour. Il était son propre maitre.

« Vous ! C'est vous qui avez fait ça ! »

La rage qui suintait de ces simples mots lui fit l'effet d'un coup de fouet. Brusquement, et presque brutalement tout lui revint en mémoire. Shaw. Shaw et la façon dont il était mort. Les humains qui les avaient attaqués. Son échec à sauver Erik. Ce visage. Les coups de feu. Et la douleur. Bizarrement, il ne put s'empêcher de penser que recevoir une balle perdue était une expérience beaucoup plus complexe qu'il ne l'avait imaginé. Il venait de découvrir (d'une manière pour le moins brutale) que la douleur pouvait pousser un esprit à tout occulter pour tenter d'y échapper. En se traitant mentalement d'idiot, il s'efforça de faire l'inventaire de ses capacités.

Il avait toujours mal, mais au moins était-il en pleine possession de ses facultés mentales. Il pouvait réfléchir convenablement (à peu près) et il avait conscience de ce qu'il se passait autour de lui. Et même si il ne pouvait pas bouger, il pouvait ressentir tout ce qui se passait sur la plage. A travers l'inquiétude ambiante, il perçu la présence de mutants. Ses enfants, ils étaient tous là. Avec soulagement, il tendit son esprit vers Moïra. Alors qu'il frôlait l'esprit de l'humaine, son souffle se bloqua. Elle suffoquait. Il tourna les yeux vers le visage au-dessus de lui, dont les traits étaient déformés par la haine.

« Erik. »

Prononcer ce simple nom lui sembla être une action titanesque. Et pourtant, il l'avait dit tant de fois ! Simple appel ou murmure étouffé. Pensé. Il prit une nouvelle fois sur lui, ignorant tant qu'il pouvait la douleur.

« Je t'en prie … Ce n'est pas elle … qui a fait ça … »

Il s'arrêta. Il sentait son esprit replonger sous l'effort. Il devait s'accrocher, tenir bon. Sauver Moïra à défaut de sauver Erik.

« C'est toi. »

Il vit une lueur douloureuse passer dans le regard de son ami alors qu'il sentait l'humaine près de lui reprendre de grandes goulées d'air. Il ficha ses yeux dans ceux d'Erik à la recherche de la moindre trace d'espoir.

« Nous dresser l'un contre l'autre, ils ne veulent que ça. J'ai tenté de te prévenir Charles. »

Il voulut répliquer mais sa gorge serrée l'en empêcha. Il savait qu'il avait perdu. Qu'il l'avait perdu. Il sentit les larmes, menaçant de couler, mais il parvint à les retenir. Une nouvelle fois, il se prit à espérer. Peut-être que la peur de perdre Charles ramènerait Erik à la raison. Peut-être qu'ils pourraient rester ensemble, comme avant. Retrouver les mutants. Vivre en paix avec les humains. Certainement pas. Les derniers évènements n'avaient fait que conforter Erik dans son idée que mutants et humains n'étaient pas fait pour vivre ensemble.

« J'ai besoin de toi à mes côtés. »

Moi, j'ai besoin de toi.

Cela ne dépassa jamais le stade de la pensée. C'étaient des mots qu'il s'interdisait de prononcer.

« Toi et moi, nous sommes frères. Nous pourrions tous être ensemble, nous protéger l'un l'autre. Nous voulons tous la même chose. »

En effet, ils voulaient la même chose. Jusqu'à un certain point. Si leurs idées et opinions n'avaient divergés que sur un détail, tout aurait pu être possible. Malheureusement, ce n'était pas le cas.

Une nouvelle douleur s'ajouta à la souffrance physique. L'étau qui enserrait son cœur depuis qu'Erik avait tué Shaw se resserra. Jamais Erik ne saurait qu'il ressentait pour lui. Et il n'était plus temps de le lui avouer. Ils serraient frères. Rien de plus. Il ravala ses larmes une nouvelle fois et mit ses sentiments de côté. Il aurait la vie pour pleurer son amour inavoué.

« Non mon ami. Excuse-moi, mais tu as tort. »

Il avait choisi chacun de ses mots avec soin. Le message devait être clair. Il ne pourrait jamais en vouloir à Erik, encore moins le détester. Mais leurs chemins s'étaient séparés, leurs idées étaient désormais diamétralement opposées. Comme eux même l'avaient toujours été sans toutefois accepter de se rendre à l'évidence.

Une dernière fois, il s'autorisa à se perdre dans les yeux d'Erik. Il n'y avait jamais eu besoin de mots entre eux. Même leurs premières paroles n'avaient pas été prononcées. Leurs dernières en tant que Charles et Erik ne le seraient pas non plus. Il n'essaya pas de chercher dans ces yeux le moindre espoir. Il n'y en avait plus. De même qu'il n'essaya pas de pénétrer l'esprit de son ami. Il se contenta de le fixer, lui transmettant d'un regard tout l'amour qu'il avait pour lui. Il ne reçut que culpabilité et tendresse en retour.

Alors que Moïra s'approchait de lui et se confondait en excuse, Charles accepta enfin la vérité. Erik était mort. Tué par Magnéto.

OoOoO

C'est un peu court (voire même très court), mais pour le moment, je peux pas faire plus. J'essaierais de faire plus long pour la deuxième partie. Ah oui et aussi, d'avance désolée pour les fautes d'orthographe, j'en ai pas vu, mais il est fort possible qu'il y en ai.