Disclamer: Gundam Wing ne m'appartient pas, je fais juste mumuse avec les personnages avant de les rendre à leur propriétaire, en faisant attention avec le colissimo, envoyer de la France au Japon, j'ai un peu peur pour la casse.

Note dont personne n'en à rien à faire : Cela fait littéralement des années que je n'ai plus écrit pour ce fandom, que je n'ai pourtant jamais cessé d'aimer. Ma première fanfic sur ce site, je l'ai postée alors que je venais d'entrer au lycée et c'était sur Gundam Wing. Mais très honnêtement, je ne vous souhaite pas de la retrouver ou de la lire, car je l'avoue franchement: c'était de la merde pondue par une ado rêveuse qui se tapait un délire toute seule alors qu'elle venait de fêter ses 14 ans. Le deuxième OS GW que j'ai pondu aussi d'ailleurs. J'ai désormais 22 ans et j'espère avoir évolué un minimum depuis, sinon ça serait malheureux.

Résumé: Il devait le tuer, c'était nécessaire, pour le bien de leur mission. Alors pourquoi n'y arrivait-il pas? ( Basé sur l'épisode 19 )

Tu ne tueras point

La cellule de Duo était en vue. Heero n'eut aucun mal à se débarrasser du garde.

Tout cela était facile.

Infiltrer la base, se frayer un chemin jusqu'au pilote déchu, l'exécuter avant qu'Oz ne puisse en tirer quoi que se soit, s'échapper. Rien de plus clair pour le pilote du Wing Gundam.

Il ouvrit la porte, faisant un léger bruit alors qu'elle coulissait pour le laisser découvrir sa cible:

Duo Maxwell, pilote du Gundam Deathscythe, capturé par Oz alors qu'il rejoignait les colonies.

Le jeune homme était adossé au mur froid et gris de sa minuscule cellule. Il semblait mal en point. Le voyage de Singapour jusqu'à l'espace avait été éreintant, tant sur le plan physique que psychologique. Après tout, les colonies venaient de les déshériter et les voyaient désormais comme des pestiférés, des adolescents rebelles qui faisaient honte à leurs familles et que l'on dénigrait afin de ne plus subir une possible opprobre. D'après ses recherches, Duo avait également combattu avant d'avoir été capturé et il était certain que les soldats d'Oz stationnés sur cette colonie l'ait passé à tabac. Il devait souffrir dans tout son être et mettre fin à son existence serait plus une faveur qu'autre chose.

- Heero ! Quelle surprise ! Tu es vraiment un surhomme, n'est-ce pas ? Plaisanta le prisonnier

Sans aucun mot, il sortit son arme et le visa.

- Pile à temps. Ils étaient sur le point de m'utiliser, moi et mon Gundam, pour leurs plans machiavéliques.

La cible se leva et resta adossée au mur.

- Si je dois mourir, cela me semble approprié que cela soit toi qui le fasse. Allez, vas-y ! Fonce et tue-moi.

Il semblait retenir sa respiration, il était droit, la tête légèrement penchée en arrière, attendant sa fin avec fierté. C'était facile. Il n'avait qu'à appuyer sur la détente et tout serait fini. Mais quelque chose retenait Heero. Le fait que Duo semble accueillir sa fin prochaine comme une amie l'avait déstabilisé. Il devait le tuer, c'était nécessaire, pour le bien de leur mission. Alors pourquoi n'y arrivait-il pas? Au fond de lui, il le savait. Ôter la vie d'un collègue, ôter la vie d'un ami, était un fardeau qu'il ne voulait plus porter. Oui, Duo était pénible. Il parlait trop, ses blagues étaient très souvent ratées, il était son opposé complet. Mais Duo n'était pas idiot. Duo le comprenait. A sa manière certes, mais il le comprenait. Au fond, ils étaient assez semblables. Ils ne voulaient qu'une chose :

Sauver les colonies, les protéger d'Oz, leur rendre leur liberté, leur apporter la paix qu'elles méritaient.

Duo faisait passer les colonies avant tout le reste et il était prêt à sacrifier sa propre vie pour elles. Tout comme lui jadis, en Sibérie.

- Il n'y a aucun mal à vivre en suivant ses sentiments et ses émotions.

Cette phrase, son adage, qu'il avait dit à Trowa alors qu'ils quittaient le cirque ambulant de Catherine Bloom, résonnait dans son esprit.

Il devait tuer Duo.

Mais il n'en avait aucune envie.

Car Duo était un frère d'armes.

Et aussi pénible fusse-t-il, Duo était son ami.

- Eh, tu vas vraiment me tirer dessus, n'est-ce pas ? Demanda le jeune homme, incrédule face à l'attente

- Si c'est ce que tu veux. Répliqua l'asiatique

Il détourna son regard et fixa la sortie.

- Ta main droite fonctionne encore, n'est-ce pas ? Le questionna-t-il en lui lançant son pistolet avant de prendre la mitraillette du garde qu'il avait mis hors d'état de nuire.

Soutenant Duo pour l'aider à marcher, il entama alors leur fuite.

Cela aurait été sans doute plus aisé s'il avait été seul, le cadavre de Duo encore chaud, gisant derrière lui.

Mais un ami n'abandonnait pas un ami. Pas quand celui-ci avait les mêmes motivations, les mêmes intérêts que vous.

Pas quand votre ami, dans le fond, était ce que vous auriez pu être si vous n'aviez pas été formé pour être le soldat parfait.

FIN