/ ! \\ Présence d'un OC (Other Character). Peut-être que ce serait mieux si je faisais sa présentation alors, voilà :
Nom réel : Jessica Jeevas.
Pseudonyme : Shini Jez.
Age : 18 ans.
Famille : Mail Jeevas {Matt} : frère [de deux ans son ainé.]
Profession : Agent spécial : travaille pour le gouvernement français.
Enfance : élevée dans divers orphelinats, avant d'arriver avec Matt à la Wammy's house.
Les autres personnages importants :
Mihael Keehl {Mello || 19 ans || mafieux || choco-man}
Mail Jeevas {Matt || 20 ans || ? || l'accro aux jeux}
Nate River {Near || 18 ans || chef du SPK || le gosse}
~x~
A : Agent spécial J.
De : Quartier général. [WK2]
La cible immatriculée 1206M a été interceptée. Nous vous remercions d'avoir mené à bien cette mission. Aussi, nous vous demandons, si vous l'acceptez, de vous rendre au Q.G 60G, afin d'y prendre le récapitulatif de votre prochaine mission. Celle-ci sera de la plus haute importance, et bien plus dangereuse que les dernières. Le nom de code de cette mission sera 'E-K'. Vous pourrez collaborer, si besoin est, avec l'unité d'élite surnommée SPK, créée par les Etats-Unis. A sa tête, se trouve N, aussi appelé N. Vous trouverez plus d'informations sur la mission, une fois que vous vous serez rendu dans le quartier général cité précédemment. Lorsque vous serez là-bas, dirigez-vous vers le guichet d'accueil. Un agent vous y attendra. Il vous laissera passer, et vous donnera une carte. Rendez-vous dans la pièce 15b. Là-bas, vous trouverez l'ordre de mission dans une boîte.
Bonne chance.
Une pensée s'imposa dans l'esprit de la femme : C'était tout simplement de l'esclavagisme. A peine rentrée de Russie, où elle avait dut, à l'aide d'une équipe spéciale, intercepter un convoi de drogue en provenance d'un pays voisin, puis, se faire passer pour une des livreuses, et chef d'une mafia Japonaise. Heureusement pour elle, une fois les cibles arrêtées, aucune autre complication n'était survenue, et elle avait ainsi put garder sa couverture intacte, pour pouvoir l'utiliser si besoin est. Et la voilà de nouveaux affublée d'une mission, remise à l'aéroport de Paris, alors qu'elle n'avait eu qu'un seul petit jour de repos. Soupirant, exaspérée, elle plia la feuille de papier, qu'elle rangea dans une poche intérieur de sa veste de cuir marron. Elle se dirigea vers le guichet, afin d'y prendre un billet d'avion, en direction du Japon. Le prix exorbitant du vol, et les quatre heures d'attentes n'arrangèrent rien à l'humeur, désormais meurtrière de la fille. Sac sur l'épaule, valise à la main, 'l'agent spécial J', partit enregistrer le plus gros des deux bagages, puis elle se dirigea vers l'un des bars, où elle s'assit, commanda un café noir, et un sandwich, afin de calmer son estomac grondant, et d'être capable de garder les yeux ouverts. Après deux nuits blanches, il était toujours dur de rester éveillé. Et elle n'avait pas pu dormir dans l'avion à cause des deux gosses braillards à côté d'elle. Se levant, elle espéra que le vol vers l'archipel lui permettrait de se reposer un peu, avant de récupérer son ordre de mission, et de se renseigner sur la position de 'N'. Near… la jeune femme secoua la tête. Quelles seraient les chances que ça soit lui ? Environ 98% analysa-t-elle. Déjà, il n'y avait pas beaucoup de monde utilisant ce surnom. De plus, l'agent à la tête du SPK ne pouvait être doté que d'une intelligence vive, par conséquent, son ami correspondait à la description. Elle ne savait pas si elle devait s'en réjouir ou non. Elle était certes contente de le revoir, si néanmoins elle ne se trompait pas sur son identité, mais l'idée que sa mission et celle de N ai des points communs la déstabilisaient. La France avait-elle, elle aussi, décidée d'envoyer des agents pour enquêter sur l'affaire Kira ? Ce qui signifierait que le nom de l'opération à savoir 'E-K' voudrait dire 'Extermination de Kira', ou quelque chose qui aurait un sens proche. Elle se massa ses tempes noueuses, sentant la migraine arriver. L'espionne avala deux aspirines, qui passèrent avec le café. Après avoir payé une addition salée, malgré la simplicité de sa commande, elle pénétra dans la franchise de la FNAC, présente à quelques mètres du café, et feuilleta quelques ouvrages, principalement de la science-fiction, peuplée de vampires, et d'autres créatures, avant d'échouer sur l'étagère de mangas. Attrapant le dernier tome de Bleach qu'elle n'avait pas encore eut l'occasion de lire, elle se rendit dans le rayon des livres anglais, attrapa deux ouvrages, et partit payer. Puis, elle s'assit un peu plus loin, livres dans son sac, profitant de l'accès internet, en grignotant des macarons, acheté dans la boutique Ladurée un peu plus loin. Désespérée par le nombre de personnes qui l'empêchaient clairement de chercher des informations sur Near, étant donné que ce genre de recherches n'étaient pas accessible à beaucoup de personnes, elle se rabattit sur un vulgaire jeu d'échec contre l'ordinateur. Une dizaine de coups plus tard, elle gagna sa cinquante et unième partie en mode difficile. Elle n'en avait pas perdu une. Après quatre heures que la jeune femme qualifia comme un calvaire, l'embarquement eut lieu. Peu après, elle dormait à point fermé.
~x~
Jez sortit du gratte-ciel et mit des lunettes de soleil, avant de disparaitre au milieu de la foule de Tokyo. La mégapole était sans aucuns doutes le meilleur endroit pour un criminel de se cacher. Le nombre d'habitants décourageraient n'importe quel policier devant étudier les casiers de toutes personnes ayant commis ne serait-ce qu'un acte mineur, alors ne parlons même pas de ceux qui, pour une raison ou une autre, devait étudier chaque personne présente dans la ville. Arrivée dans sa chambre d'hôtel, l'agent spécial se laissa tomber sur le lit, et s'allongea, en sortant les dizaines de pages constituant le dossier de sa mission. Après les avoir épluchées, sans omettre un seul petit détail, une seule note, elle s'accorda un soupir. Cette mission serait peut-être sa dernière, Kira la tuerait peut-être, et elle le savait parfaitement. Mais c'était aussi la mission la plus importante, et la plus dangereuse qu'on ne lui avait jamais confié, car malgré son rang, du haut de ses dix-huit ans, on ne la prenait pas vraiment au sérieux. Evidemment, pointer un pistolet sur la tempe de quelqu'un ou l'immobilier avec une seule main avait tendance à prouver qu'elle était plus dangereuse qu'elle ne le prétendait. Un coup d'œil à sa montre lui apprit que la nuit était déjà bien entamée. Devait-elle aller, à minuit passé, rendre visite à N, en espérant que les pistes de sa présence à Tokyo ne soient pas fausses ? Oui. Non. Elle soupira finalement et partit sous la douche, afin de se détendre. Après ça, elle ne tarda pas à s'endormir, remettant à demain sa visite peut-être pas si surprise que ça.
Réveillée en sursaut par un cauchemar oppressant, la jeune femme se roula en boule, haletante. Les yeux dans le vide, les pensées embrouillées, engourdie, mais les sens en alerte, elle tenta de se calmer. Reprenant une respiration calme, et un visage impassible, elle jeta un coup d'œil à son portable qui vibrait. Elle l'attrapa, et posa le combiné contre son oreille. Elle savait que l'appel était important, c'était son portable professionnel, une ligne sécurisée, à laquelle un nombre infime de personne avait accès.
-Agent spécial J ?
La voix était retouchée. C'était une évidence. Le timbre était étrangement aigu, alors que derrière, les paroles sonnaient d'une intonation forte et caverneuse.
-A qui ai-je l'honneur ?
-Je suis N.
-Near ? Je peux vous aider ?
Elle s'assit en tailleur, attentive au moindre son qu'elle puisse percevoir. Le léger bruit de dès qu'on empile augmentèrent ses soupesons concernant l'identité du détective à 99,99%. En considérant qu'elle réservait toujours 0,01% en tant que marge d'erreur possible.
-Oui. J'ai étudié votre dossier, et on m'a mis au courant qu'on vous a attribué l'enquête de Kira.
-C'est exact.
-Par conséquent, j'aimerais que vous rejoigniez l'équipe du SPK. Bien que nous sommes nombreux, nous avons besoin de toute l'aide disponible.
-Je suis surprise que vous me le proposiez aussi tôt. Bien que j'accepte la proposition, permettez-moi de vous dire que c'est des plus étranges.
-Je m'en doute, Jez. Seulement, j'espère pouvoir compter sur toi.
-Comme toujours Near.
Un léger sourire effleura les lèvres de la jeune adulte. La marge d'erreur n'avait plus sa place, elle parlait bien à l'un de ses meilleurs amis. Quelqu'un en qui elle avait toute confiance, et que jamais elle ne trahirait. Même dans le pire des scénarios. L'amitié qui unissait les orphelins de la Wammy's house n'avaient été que renforcée, depuis le jour funeste où ils avaient appris la mort de celui qu'ils avaient toujours tous considéré comme un grand-frère, un protecteur et un idole. La seule personne que ces jeunes génies, n'avaient jamais respectée, la seule qui était capable de les rassurer en une phrase. L, le seul et unique modèle pour ces jeunes au passé douloureux.
-Je suis au Japon, où est le SPK, en ce moment.
-Aux Etats-Unis.
-C'est pas vrai…
Une longue plainte s'échappa des fines lèvres de la fille, alors qu'elle se laissa tomber sur le matelas.
-Que se passe-t-il ?
-Vois-tu, j'ai beaucoup trop pris l'avion ces derniers jours.
-Tant pis. Prends des billets pour le vol ES859, le vol part dans trois heures, il t'emmènera directement à Manhattan. Le vol devrait durer environ cinq heures. Une fois arrivée, un taxi immatriculé CO59D44 NY attendra devant la sortie Est n°3. Prends-le, on te cachera les yeux, mais on te conduira au quartier général. Ça te va ?
-Je ne suis pas chaude pour le bandeau, et encore moins, pour les cinq heures d'avions, mais je suppose que je ne peux pas refuser, n'est-ce-pas.
-Compte tenu du fait que tu es désormais un agent du SPK, il serait stupide de me désobéir.
-Et je ne suis absolument pas chaude pour être sous tes ordres. Je ne suis pas agent du SPK, mais c'est une alliance, probablement temporelle. Cela te convient-il ?
-Je n'omettrais aucunes objections.
-Parfait. A tout à l'heure. Je suppose qu'on verra plus tard pour qu'on ait un moyen de se contacter.
-Exactement. A plus tard.
Elle soupira. Tout meilleur ami qu'il soit, Jez n'avait nullement envie d'être sous son commandement. En plus, elle préférait être libre de ses actions. L'idée d'être surveillée l'horripilait. Elle passa une main sur son visage, et partit se laver. L'estomac grondant, elle jeta un coup d'œil à l'horloge, et s'horrifia en voyant les aiguilles pointant toutes deux sur le onze. L'avion partait donc vers 13 heures 30. Elle avait donc une heure et demi pour se préparer, aller manger, et faire un peu de shopping, car elle ne pouvait décemment pas quitter la ville la plus active du monde sans avoir acheté quelque chose, si ?
~x~
L'albinos attrapa une pièce et la plaça sur le puzzle. Encore deux morceaux, et celui-ci sera fini. Entièrement blanc, à l'exception d'un 'L' calligraphié en gris dans le coin supérieur gauche, le puzzle paraissait d'une facilité enfantine. Mais ne dit-on pas que les apparences sont trompeuses ? En effet, la moindre erreur de placement, et le puzzle devenait une énigme impossible à résoudre. C'était l'une des deux raisons faisant que c'était le jouet préféré de Near. La seconde raison étant qu'il le tenait de L. Le détective lui avait donné, alors qu'il était un orphelin, perdu dans la Wammy's. Un génie précoce, dans la grande bâtisse. Ses doigts fins attrapèrent la dernière pièce, et le puzzle fut fini. L'adolescent prit la peine de l'admirer quelques secondes, puis le détruisit, et se remit à assembler les pièces. Néanmoins, ses pensées n'étaient pas portées sur le jeu, mais sur l'énigme la plus compliquée qu'il n'avait jamais eue résoudre. Le jeune garçon avait déjà des doutes. Mais entre le second L, Kira, ses soupçons, l'enlèvement de la cadette Yagami, la death note et surtout, oui, surtout, l'apparition de Mello. Pourtant N avait espéré. Oui, il avait espéré, pendant quatre longues années, que le blond accro au chocolat ne se mêle pas de ça. Ou au moins, qu'il ne fasse pas de conneries qui lui compliqueraient la vie, ou en l'occurrence, les esquisses d'un plan ingénieux pour trouver Kira. Or, tout cela était partit en fumé lorsque Yagami Sayu avait été enlevé. Ça ne remontait certes, qu'à quelques heures, mais le génie ne doutait pas de l'implication de son rival dans l'affaire. Ça aurait été bien trop beau si Mello était resté gentiment sur le côté, attendant patiemment la capture du meurtrier de leur 'grand-frère'. Oui, ça aurait été bien trop beau. C'était en partit pour ça qu'il avait demandé à Jez de rejoindre son équipe. C'était un coup de tête, et de surcroit, c'était un acte stupide, il en était parfaitement conscient, mais avoir l'épaule de sa meilleure amie sur laquelle s'appuyer lui serait favorable, car sous son air impassible, l'albinos n'en pouvait plus. Il lui avait aussi accordé son entière confiance pour la capture de Kira pour plusieurs raisons : elle était d'une diplomatie, et d'un calme remarquable. Toujours maîtresse de ses émotions, elle était d'une incroyable vivacité d'esprit, qui lui avait valu la troisième place du podium pour la succession de L. De plus, il était toujours pratique d'avoir des femmes dans une équipe, surtout lorsqu'elles étaient aussi belles que dangereuses, et Hall Ridner et Shini Jez correspondaient parfaitement aux deux critères. Néanmoins, une troisième chose l'avait poussé à la prendre comme alliée : sa relation avec Mello. Une complicité les liait, bien que les deux se haïssent : le passe-temps de l'un étant d'enrager la seconde, alors que celle-ci tentait vainement de garder son calme et le semblant de dignité qui lui restait devant le blond. Car il était sans aucuns doutes la seule personne capable de déstabiliser et d'énerver la femme. C'était indescriptible, une sorte de 'aime moi je te haïrais, haïs moi et je t'aimerais'. Au sens amical, bien évidemment. Néanmoins, il espérait que cela pourrait jouer en sa faveur, et que Jez pourrait calmer les ardeurs du choco-man. Evidemment, l'albinos savait pertinemment que le jeune chef de la mafia lui donnerait du fil à retordre, mais au moins, l'espionne l'occuperait peut-être assez longtemps pour que Near n'ai pas à s'occuper des actes impulsifs de Mello.
La porte blanche du Q .G du SPK s'ouvrit sur un homme et une femme. L'agent Lester et l'agent J'. Celle-ci sonda la pièce d'un regard, celui-ci se posa rapidement sur le jeune garçon accroupit devant des petites voitures, de police, des motos et des camions noirs, ainsi que des lego's, customisés par ses soins, dont certains étaient décoré d'une inscription.
-Near.
Elle ponctua le nom par un signe de tête en guise de salutation. Mais aussi professionnel que la jeune femme était, elle ne put s'empêcher de sourire devant ce spectacle qui lui était familier. Combien de fois avait-elle glissé sur un jouet de Near ? Combien de fois l'avait-elle aidé à ranger ce qu'elle qualifiait de 'pagaille enfantine et monumentale' ? Bien trop de fois pour que le tableau ne lui rappelle pas tous ses bons souvenirs à la Wammy's. Dont une bonne partit avec L. L… son cœur se sera. Néanmoins, l'esquisse de sourire renvoyé par son meilleur ami lui effaça. Elle n'avait qu'une envie : celle de se jeter dans ses bras. Mais ça ferait un peu tache au milieu d'agents de la CIA et du FBI.
-L… collabore avec la police Japonaise, annonça l'albinos.
-L est mort.
La voix de Jez était tranchante, et elle martelait ses mots. Tous comprirent que ce n'était pas un sujet à vraiment aborder, mais Near ne s'en satisfaisait pas.
-Tu dois bien te douter que 'L' n'est pas notre L.
-Ouais, notre L aurait bouclé l'affaire. En fait, je pense qu'il est mort par-ce-qu'il savait qui était Kira.
-C'est probable. Bref, le 'hic' est que le directeur de la police japonaise a été enlevé. Et il est mort. Du coup, les kidnappeurs ont pris un nouvel otage, la fille du vice-directeur. Elle se nomme Yagami Sayu.
-La mort du dirlo, c'est un coup de Kira, hein ?
-Je le pense aussi.
-Ils ont demandé une rançon ?
-… pas vraiment, mais les kidnappeurs veulent en effet quelque chose.
-Et ce quelque chose est ?
-Une death note.
-Death note? Je peux me permettre de le traduire par 'cahier de la mort'?
-Au sens propre du terme.
- Explique-toi.
C'est ainsi qu'elle apprit l'existence des shinigamis, de la death note, et d'un sacré paquet de chose qui, séparément sont difficiles à avaler, mais qui, ensembles, donnent un sacré mal de crâne. Après avoir avalé trois cachets d'aspirine, elle récapitula :
-Donc, en gros, tu es entrain de me dire que les Dieux de la mort existent, que Kira tue à l'aide d'un cahier, et qu'il suffit d'avoir le nom et le visage de quelqu'un pour le tuer. Et que de surcroit, le cahier en question a des règles strictes. Mais surtout, que les kidnappeurs sont au courant de l'existence de ce cahier, et qu'ils le veulent.
-Exactement.
-'Exactement' ? T'aurais pas pu trouver quelque chose d'autre. Je te signale que c'est quand même gros à avaler, tu crois pas ?
-Nous n'avons pas de temps à perdre, Jez. Je tiens à ce que notre collaboration reste secrète.
-Je comprends, mais encore ?
-J'aurais besoin de ton aide.
-Mais encore ?
-Le kidnappeur, tu as une idée…
Elle réfléchit quelques secondes, en se mordillant la lèvre inferieur, un de ses tics, mais peu après, ses yeux s'écarquillèrent, alors qu'elle se retourna vers le jeune génie.
-Non, il n'est quand même pas assez stupide pour faire ça, quand même… souffla-t-elle.
-Il est le chef d'un groupe de la mafia.
-Mello… quel abrutit fini ce type ! Quel est le rapport avec moi ?
-Tu viens de finir une mission, où ta couverture est celle d'une chef de la mafia.
-Oh, non. Je refuse. Mello va me griller en moins de temps qu'il n'en faut pour que je me retrouve avec une balle dans la cervelle.
~x~
'Mais qu'est-ce-que je fous ici ?' C'était bien la millième fois en moins d'un quart d'heure que la jeune femme se posait la question. Etrangement, elle était persuadée que la réponse qu'elle avait donnée à Near était un non catégorique. Pourtant, elle était bien cachée dans une soute à bagage. Oui, une soute à bagage. Cherchez l'erreur, n'est-ce-pas ? Le plan était simple, dès que l'avion serait arrêté, elle se demerderait pour en sortir, en priant tous les Dieux qu'elle connaisse qu'on ne la repère pas. Et, bien qu'elle soit espionne, elle ne se faisait pas d'illusions : elle allait se faire chopper. Mais bizarrement, Near était sûr qu'elle ne serait pas tuée. Et si Near le disait, ça devait être vrai, hein ? Maigre consolation. N'empêche, elle regrettait déjà de ne pas pouvoir, selon toute probabilité, la tête que Mello tirerait en la reconnaissant, si du moins il la reconnaissait. C'était vrai que quatre longues années étaient passées, depuis qu'il avait quitté l'orphelinat, et que la gosse de là-bas s'était changée en une femme majeure, et dangereuse. M'enfin.
Lorsque l'appareil s'arrêta, sa tête se heurta douloureusement contre l'une des parois. Une fois que la porte eut coulissée, elle attendit cinq secondes, et jaillit de la soute. Et se ramassa en beauté, accessoirement. Et bien oui, elle était humaine, et généralement, il n'est pas aisé de sortir d'une soute. Elle courut, et sauta lorsque la porte se referma, elle fit un roulé-boulé sur le sol, mais cette fois-ci, préparée, elle se releva en une seconde, et fondit sur l'agent de police. S'en suivit d'une lutte au sol, alors qu'elle remarqua une oreillette dans l'oreille de l'homme, elle attrapa, l'enfonça dans la sienne, et attrapa la mallette de Yagami. Une voix raisonna dans le petit appareil. Elle ne sut ce qu'il disait, et ne voulut pas le savoir, car les injures dans la langue étrangère lui parurent, peu engageantes. Après avoir vidé la mallette, alors que Soichiro essayait de la reprendre, elle en conclut que la death note n'y était pas. Elle s'arrêta et se planta devant lui. Tout avait été soigneusement calculé par N, vêtue d'une veste de cuir noir, d'un bustier de la même couleur et d'un slim déchiré, et avec ses grosses boots noires, ses cheveux en bataille, ses yeux cernées de noir, et le chewing-gum sur lequel elle s'acharnait, elle avait tout l'air d'un voyou.
-Ecoutez, il serait con d'avoir à vous buter de suite, alors soyez un gentil p'tit vieux et donnez-moi la death note.
Elle compléta ses dires en lui pointant un pistolet sur le front.
-Bordel de merde, retire ce pistolet de la tête de ma cible. Ordonna froidement une voix dans son oreillette.
-Et bien, Mel', tu as déjà oublié tes bonnes manières ?
Elle prit des mains de l'homme le cahier, alors que l'ouverture d'un bunker sous-terrain apparut à côté d'elle.
-Rentres-y. commanda la voix de Mello.
-Je vais faire la transaction : la death note contre la fille. Seulement, je veux entrer dans le QG et te voir.
-Entre dans le bunker, point.
Yagami la dévisagea avec des yeux ronds : qui était cette fille aux allures de voyous qui venaient de lui voler le cahier pour sauver sa fille ? Et qu'elles étaient ses motivations pour agir aussi étrangement.
-Vous, vous bougez pas. J'vous envoie votre gosse, et on devrait plus avoir à se recroiser. Allez mener votre vie pépère, et faite gaffe à vos enfants.
Sa voix dégoulinait d'amertume et de moquerie, alors qu'elle s'enfonça dans les entrailles de la terre, autrement appelé le bunker sous-terrain. A peine quelques mètres plus long, se trouvaient des portes tournantes, une fille était enfermée entre deux d'entre elles, alors qu'un homme tenant un pistolet et étant masqué se tenait derrière.
-C'est moi qui vient faire l'échange. A la différence qu'après qu'elle soit partit… je veux voir votre patron. Je lui emmène le carnet en personne.
-Qui êtes-vous !
-Appelez-moi… J'.
Un sourire espiègle prit place sur son visage. Son but était de cacher sa peur. Elle avait dans ses mains le cahier qui pouvait tuer n'importe qui, n'importe quand. De plus, elle devait utiliser le nom qu'elle avait toujours eut, dans sa vie réelle. Autant dire que la protection était mince. Mais Mello l'aurait grillé. Et s'il ne l'avait pas reconnu… et bien elle lui aurait facilité la tâche en disant directement le prénom qu'on lui avait attribué à la Wammy's. Non, s'il ne la reconnaissait qu'à l'aide de son nom, elle se tirait une balle, au sens littéral. Par ce que se griller et mettre sa vie en danger toute seule, c'est… ça craint quoi. Après avoir testé le carnet, elle entra entre deux battants, et la porte coulissa, la fille put passer, et elle, et bien, elle se trouva bloquée entre deux.
-Pars. Ordonna-t-elle à la brune. Ton père est dehors. Dépêche.
Il ne lui en fallut pas plus, elle se rua vers la sortie, où furent entendus des cris de joies. Les battants coulissèrent à nouveau et l'espionne reconvertit en chef de la mafia Japonaise se retrouva avec le canon d'un flingue sur la tête. Quelques secondes plus tard, elle eut les yeux bandés. L'arme étant passé de sa tête à son dos, elle dut suivre l'homme sa protester, chose qu'elle n'aimait pas le moins du monde. Néanmoins, lorsque le chiffon lui fut enlevé des yeux, elle se trouvait devant un canapé. Un jeune homme était nonchalamment assit devant elle, et croquait une tablette de chocolat. Ses yeux d'un bleu vert la fixèrent, et un rictus amusé se dessina sur ses fines lèvres. Elle ne put s'empêcher de le détailler. Il n'avait pas changé, les mêmes cheveux assez longs, et d'un blond soyeux, et son style d'habits, une sorte de mélange gothique et punk.
-Te jeter dans la gueule du loup ? Ca ne te ressemble pas.
-Tu n'es pas le seul à être capable de foutre ta vie en l'air en trempant dans des affaires louches. Railla-t-elle.
Il se mit à rire. D'un rire sadique, et d'un amusement malsain.
- Fous-toi de ma gueule et j'le brûle.
Elle accentua ses paroles en sortant un briquet, et en en allumant la flamme, la plaçant près du cahier. Il s'arrêta de ricaner, mais le rictus qui était resté sur son visage montrait clairement qu'il n'en croyait pas un mot. Et Jez détestait ça. Non, elle le détestait, point.
-Bien, vu que tu es apparemment décidé à me gonfler, je suppose que je peux y aller. Avec le carnet, évidemment.
-Y'a un échange, on a libéré la fille, le carnet est à nous. Je me suis renseigné. Alors, comme ça tu serais devenue mafieuse 'J'.
-Ouais. Toi aussi à ce que je vois.
-Maintenant donne la death note.
-Je sais pas, je n'en ai pas très envie. Minauda la jeune femme.
Elle ricana, et se retourna. Et pâlit, mais dans le genre, devenu fantomatique.
-C'est… c'est quoi ça !
Ce n'était qu'un murmure, mais tous l'avaient entendu.
-Tu parles seule, Jez ? Ricana le blond.
Elle ne répondit pas, observant avec une horreur mêlée d'intérêt la créature devant elle.
- Si tu veux qu'ils me voient, demande-leur de toucher le carnet.
-T'es quoi au juste ?
-Un shinigami.
-Shini… gami ? Dieu de la mort ? Mello, touche.
Elle lui lança le carnet que le garçon réceptionna d'une main, la seconde tenant encore sa légendaire tablette de cacao sucré.
-Ne me donne pas d'ordre. Ralla-t-il.
Néanmoins, lorsqu'il voulut fusiller sa rivale du regard, et bien… ses yeux furent accrochés par la chose derrière elle. Oui, une chose. Un monstre qui faisait bien trois têtes de plus qu'elle, donc deux de plus que lui. Qui ressemblait à une momie vivante. Et qui, et bien… qui n'était clairement pas humain.
-Les autres, touchez le cahier.
Tous s'exécutèrent. Les réactions variaient à partir de ce moment-là. Certains poussèrent des cris d'horreur, d'autre tombèrent par terre et se reculèrent, horrifiés, et un homme tomba dans les pommes. Mello et Jez étaient figés, mais chacun le contemplait avec beaucoup d'intérêt.
-Shinigami tu as dit, hein ?
Le sourire que fit Mello réussi à filer la chair de poule à la jeune femme et au dieu de la mort présent.
-Kowaï… souffla d'ailleurs celui-ci. Ce n'est qu'un humain, pourtant… pourtant j'ai peur.
Aussi courageuse soit-elle, Jez eut la furieuse envie de prendre ses jambes à son cou. Permettez-moi de rappeler que la jeune fille avait un Dieu de la mort à côté d'elle, et que son ami rival tenait un cahier permettant de tuer, et avait un sourire qui aurait fait pâlir un psychopathe en fuite. Précisons aussi qu'elle était sous terre, entourée de la mafia de Los-Angeles. Enfin bref, la jeune femme était dépassée, et l'idée de se faire une crise de nerfs était de plus en plus tentante pour elle. Mais elle se contenta de sourire mystérieusement.
Une fois que Mello eut terminé la lecture des règles du cahier, il sourit. Mais cette expression fut vite remplacée par l'exaspération, à cause des cheveux de jais de Jez, penchée derrière lui afin de pouvoir lire les règles, elle aussi.
-Shinigami, qui est l'actuel possesseur de cette death note ?
-Cette fille, là.
D'un signe du menton, il désigna Jez. Celle-ci, surprise se recula.
-Bien, Jez tu vas faire le marché des yeux.
-Mello ? Va te faire voir. Demande, à… au binoclard là-bas !
-Je ne peux faire le marché qu'avec le propriétaire de la death note.
-En l'occurrence moi. Mais comme il est hors de question que je le fasse…
-Donne la possession de la death note à quelqu'un. Proposa le shinigami.
-Mello, je t'abandonne la death note. Fais le marché des yeux. Sourit méchamment la femme.
-Jack, la death note est à toi, fais le marché.
Les sourires de deux rivalisaient, alors qu'ils se lançaient des éclairs. L'arme de demain n'est pas la death note, un regard de la part d'un des deux suffirait à vous tuer.
-Qu-quoi ? Balbutia le concerné, pour qui l'idée de sacrifier la moitié de son espérance de vie n'était pas si tentante.
-Fais-le.
Mello n'avait pas haussé le ton, mais c'était sans appel. A moins bien sûr que l'homme veuille mourir immédiatement. Ce qui, en l'occurrence, n'était pas le cas.
-Je... je vois ! S'exclama-t-il finalement.
La jeune femme le regarda, et resta interdite devant la couleur rouge de ses pupilles. Apercevant un casque dans un coin de la pièce, elle calcula mentalement le temps qu'il lui faudrait pour l'attraper. Peu de temps, et sa priorité était qu'il n'énonce pas son nom à voix haute.
-Jack, tu vas me dire le nom et l'espérance de vie de chaque personne présente dans la pièce, sauf celle de Mello et la mienne.
-Il dit un mot sur moi et je le tue. La death note n'est pas la seule arme qui permette de tuer, vous savez ? Trancha mielleusement la jeune femme.
Le 'boss' plissa les yeux en l'observant. Il ne lui faisait pas confiance, mais Mello était le grand chef, et si c'était une proche de Mello, il valait mieux ne pas lui faire de mal, après tout, le jeune homme de dix-neuf ans l'abattrait froidement s'il faisait quelque chose qui lui déplaisait. Ou disait, d'ailleurs. Alors à la place, se retenant de tirer une balle dans le cœur de cette petite prétentieuse, il hocha la tête. Jack se mit donc à réciter tous les noms qu'il voyait, accompagné du jour qu'il restait à vivre à chacun d'eux, sauf en cas de l'intervention d'une death note. Certains, effrayés du faible nombre eurent une plainte désespérée, que Mello jugea pitoyable. Le garçon croqua dans sa tablette de chocolat noire, et un carré se détacha avec un 'crac' habituel pour tous, mais que beaucoup présents dans cette pièce redoutaient. L'interrogatoire commença alors : le blond interrogea le shinigami pendant une bonne heure, jusqu'à ce qu'il sache tout ce qu'il voulait savoir, ou presque sur le cahier.
Dans un coin, Jez observait, et enregistrait mentalement tout ce qui pouvait lui être utile : les informations du monstre, le fonctionnement des yeux, le nom de chaque gangster, bien qu'elle abandonna ça, à cause d'une migraine prouvant que son cerveau était plein. Elle devrait contacter Near au plus vite. Comment, ça restait une bonne question. Elle avait enlevé tous ses émetteurs, micros et caméras, et elle savait que si elle passait le moindre appel, Mello lui mettrait la main dessus. Et pour avoir vu ses colères étant enfants, elle n'avait pas envie de les tester, maintenant alors qu'il était devenu bien plus fort. Elle savait que le jeune adulte avait toujours le même caractère impulsif, mais surtout un caractère de chien de l'enfant qu'elle avait connue. Elle ne put empêcher certains souvenirs qui d'affluer. Le flash-back commença alors.
~x~
Voilà pour le premier chapitre. J'espère que vous avez aimé ! :D
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-Jez-