Titre : Le Pouvoir de l'Amitié et autres fadaises
Auteur : ylg/malurette
Base : Donjon
Personnages : le Maître, Herbert, Marvin
Genre : amer
Gradation : PG~ / K-max
Légalité : propriété du collectif Donjon, je ne cherche ni à tirer profit ni à manquer de respect.
Thème : « valeur intemporelle » pour 31 jours (24 mai '15)
Prompt : jour du canard (5 de prairial)
Continuité/Spoil éventuel : début de Zénith, des soupçons de Potron-Minet et de la suite de la série
Nombre de mots : 450
oOo
Qu'est-ce que c'est que ce canard qui déboule dans mon donjon et qui m'en bousille l'organisation ?
Ah oui. Le nouvel employé de ménage. Pas très efficace, mais c'est déjà arrivé avant et ils finissent par apprendre, ou se retrouvent rapidement à être la tâche de leur propre successeur.
Une tache, oui…
Contre toute attente, Herbert ne finit pas étalé sur un mur. Il cause des catastrophes, oui, mais ensuite les répare de façon… créative. Et Marvin s'attache à lui. Et il n'est pas le seul. Il apprivoise un Berbouche. Il prétend régler le problème du géant à l'amiable. Il essaie d'éviter de se battre. Il arrive même à se mettre un vampire dans la poche. Par ruse ou par bêtise ? Difficile à dire…
Ce blanc-bec semble avancer dans la vie par le Pouvoir de l'Amitié ! Et sans doute beaucoup de chance, aussi. Même le Maître du Donjon finit par s'attacher à lui. Allons. Il devrait pourtant être prévenu. L'amitié ne dure pas, il faut des buts communs. Un projet. Des intérêts. Il est un patron agréable pour ses employés, il les traite bien et ils le respectent, il y a une entente cordiale entre eux, mais ce ne sont pas ses amis. Les seniors sont ses associés de longue date et les juniors ses employés. Ça compte aussi pour cet Herbert. Marvin est son homme de main, à la base ! Il est donc censé être le supérieur de Herbert avant tout, son collègue à la rigueur, mais pas devenir comme ça son meilleur pote.
Et lui-même, Hyacinthe de Cavallère, Maître du Donjon, n'est pas censé commencer à le voir comme un fils de substitution ou quelque chose dans ce genre…
Le Pouvoir de l'Amitié. Bah ! Les Objets du Destin, à la limite, et pourquoi pas le charisme d'un prince en exil, un descendant lointain d'un grand héros, un petit-cousin d'une branche éloignée mais sa famille quand même, voire tout ça à la fois tant qu'on y est ?
Non. Ça ne durera pas. S'il reconnaît un peu de son propre passé en lui, de l'époque lointaine où il était idéaliste et croyait lui aussi au Pouvoir de l'Amitié et à bien d'autres fadaises, Hyacinthe ne le sait que trop bien : une dure chute attend fatalement ce pauvre Herbert au tournant. Il ne sait pas laquelle et il ne tient pas à savoir. Pourvu que ça soit le plus tard possible et que ça épargne le reste de son Donjon. Mais le jour où il commencera à perdre ses illusions il lui faudra beaucoup d'amis pour amortir le choc, et le jour il s'apercevra qu'il n'a pas d'ami qui tienne… il faudra beaucoup plus.
