ECLIPSE
Avant tout, Eclipse est la suite de Mi Amore, soleil de mon âme. Je ferai certainement des rappels concernant la première partie de l'histoire. Donc, ça va spoiler à mort sur Mi Amore, soleil de mon âme. Et ce, dès le résumé ! Si vous n'avez pas envie de lire la première partie, ce sera tout de même compréhensible (mais lisez la première partie et mettez des commentaires ;)).
Comme pour Mi Amore, soleil de mon âme, il existera deux versions : une ici et une sur AO3. Sur AO3, c'est plus épicé, comme d'habitude.
Disclaimers : APH appartient à Hidekaz Himaruya (et je rendrai les personnages dans un état lamentable. Pardon. Pardon. Pardon.).
Avertissement aux plagieurs : Cette fanfiction est disponible gratuitement sur le net sur fanfictionpointnet (remplacer le point par un vrai .) et Archive Of Our Own (AO3). Si vous payez, c'est une arnaque.
Résumé : XXème siècle, Arthur ignore encore l'identité de l'amant de Francis durant l'époque napoléonienne. Les années passées lui ont permis de tester la fidélité de Francis et l'ont rendu assez serein pour qu'il n'enquête pas sur sa dernière aventure extra-conjugale. Alors que la barbarie menace de submerger l'Europe, Arthur se met à considérer Italie comme une nation digne de respect et se demande la raison du désaccord profond entre Francis et Feliciano.
Petit point sur l'écriture : Je vais essayer de vous faire une correction plus élaborée avant de poster. Je m'améliore lors de mes premiers jets, ce qui me donne l'opportunité d'éliminer les répétitions proches et de corriger des erreurs de syntaxe, en plus des erreurs d'orthographe. Petits chanceux, va ! Pour les répétitions éloignées, c'est énormément de travail (et vous souhaiteriez ma mort dans d'atroces tortures créées par les dictionnaires de synonymes).
Nombre de chapitres : Estimés à 20... Donc, on part sur un truc aussi énorme que la première partie...
Epilogue :
Le côté sombre du soleil italien
Angleterre affectionnait peu de nations sur Terre et il en estimait encore moins comme ses égales.
Cet élitisme réduisait la liste de ses rivaux de manière drastique ainsi que celle de ses proches.
Arthur considérait que la sympathie se renforçait avec le respect mutuel. Raison pour laquelle il aimait Francis et pas un autre. Seule la France affrontait dignement l'Angleterre… En des époques révolues… À présent, leurs pays s'étaient alliés, ce qui n'avait heureusement rien changé à leur relation. Angleterre découvrait la joie de se fier à une nation de confiance et de parole en des temps difficiles. Francis l'avait toujours séduit avec ses idées originales et ses plans improvisés à la dernière minute. L'homme derrière la nation se comportait également ainsi dans la vie de tous les jours, le surprenant et l'égayant de ses taquineries, de son amour et de ses désirs. La chaleur de leurs corps côte à côte, quand les combats faisaient rage, les apaisait. Chose inédite, ils comptaient l'un sur l'autre pour tenir face à leurs ennemis. Ils survivraient encore aux pulsions de haine de leur espèce meurtrière. Cette fois-ci, ce serait ensemble.
Dans cette terrible épreuve de guerre mondiale, leurs enfants les soutenaient de toutes leurs forces. Arthur les aimait comme un père. Ayant forgé leurs caractères, Arthur les considérait comme des nations accomplies. La fierté l'emplissait en pensant à Alfred, Matthew et Marianne.
Évidemment, sa famille proche ne constituait pas les seules nations qu'il respectait énormément.
Bien qu'il détestât Espagne de tout son être, Angleterre reconnaissait que cet idiot, incapable de dénombrer les tomates qu'il ingurgitait et ainsi de se réfréner, se révélait utile pour sa tendre moitié et demeurait une nation à surveiller en raison de sa gloire passée. Ceci n'empêchait pas qu'il le haïsse pour avoir dévergondé Francis peu de temps après leur mise en couple. Certains actes restaient en travers de la gorge pour une personne aussi jalouse qu'Arthur.
Japon lui apparaissait comme une nation sensible, calme et pleine de ressources. Ils conversaient souvent sur des sujets littéraires, parlaient d'environnement ou appréciaient un bon thé avec sagesse. Malheureusement, ils se retrouvaient dans des camps opposés.
Angleterre se méfiait des tendances expansionnistes et arrivistes de Russie. Une alarme clignotait dans son esprit constamment concernant cette nation, alors qu'elle avait toujours été réservée à France avant la conclusion de leur accord durable.
Angleterre avait fréquemment l'œil sur l'Empire ottoman ou Turquie, car il possédait énormément de terre comme Russie. Il pourrait se révéler dangereux.
Sa liste de rivaux et alliés de hautes voltiges s'arrêtait là jusqu'à ce jour fatidique où il découvrit la véritable nature de l'un de ses ennemis dans cette guerre.
Ludwig attaquait vite et par surprise, selon la même stratégie militaire que Gilbert, en son temps. Du réchauffé. Il s'agissait juste d'un grand bosseur avec la chance de son côté. Cette qualité indéniable n'impressionnait pas vraiment Arthur. Un bosseur, on le noyait en travaillant plus dur que lui.
Non. Arthur aimait les nations plus retorses ou inventives, celles capables de le divertir de son ennui de génie tactique. Même s'il était en mauvaise posture dans cette guerre, il connaissait déjà un moyen de s'en sortir sur le long terme et d'aider Francis par la même occasion. Son île n'avait pas été envahie par des ennemis depuis des millénaires grâce à son intelligence pratique. Il pouvait se passer de cette opportunité. Seulement, ce serait trop jouissif d'achever Ludwig par trahison de son plus proche allié.
« Il me semble que j'ai mal entendu ta proposition, Italie.
- Je me range de votre côté contre un allègement de peine. La guerre s'éternise. C'est mauvais pour les affaires. »
Arthur savoura à nouveau ses mots. Tous ses plans se construisaient autrement dans son cerveau. La victoire se rapprochait de plusieurs années. Feliciano lui adressa un sourire de façade :
« Nous savons que votre camp sortira vainqueur.
- Très bonne analyse de la situation, Italie.
- J'aimerais qu'on croie que ce revers de situation provient de Romano.
- Pour quelle raison ? »
Arthur s'impatientait à connaître la réponse. Lors de ses précédents accords avec Feliciano, il avait remarqué son adresse particulière dans la diplomatie et dans le commerce. Feliciano avait même réussi à le piéger sur des détails importants. Il arrivait qu'il manque d'attention, en particulier quand il rencontrait de jeunes nations. L'Italie lui avait déjà fait bonne impression. Rien ne l'enthousiasmait plus qu'un adversaire intelligent.
« Ludwig me fera encore confiance. »
Arthur adorait qu'on lui parle entre les lignes. La rumeur d'une autre guerre succédant à celle-ci commençait à se répandre. Arthur n'en doutait pas. L'Homme se complaisait à se battre.
« Ai-je vraiment intérêt à ce que vous vous entendiez toujours aussi bien ?
- Voyons ! Je peux trahir deux fois. »
Voilà. Le cœur sombre du soleil italien se révélait enfin à lui. Tout sourire lumineux de sortie, Feliciano était habité par un dédale mental obscur, calculateur et froid. Les apparences sont toujours trompeuses.
Il comprenait à présent pourquoi Francis et Feliciano ne s'entendaient pas.*
Francis détestait ce genre de manipulation sentimentale. Trahir son meilleur ami et allié ne ressemblait pas à Francis. Feliciano ne possédait aucun état d'âme pour agir de la sorte.
« Tu as envie que le commerce reprenne ?
- Je suis un marchand avant tout.
- Marché conclu. Seulement, Romano devra venir séjourner ici pour que ce soit crédible.
- Tu le rencontreras demain. Il est soi-disant venu incognito. »
Arthur se demanda jusqu'à quel point les jumeaux se ressemblaient. Romano avait obtenu son Indépendance en ruinant Espagne durant son absence. Un coup de maître. Angleterre estimait beaucoup les nations à plusieurs têtes. Arriver à composer avec sa famille dans un même pays relevait d'une grande agilité mentale. Ses propres frères se révélaient idiots, mais à plusieurs, ils lui pimentaient le quotidien.
« Si on passait au réel sujet de ta visite, proposa Arthur.
- Je suis venu contracter un prêt…
- … que je vais te refuser !
- Exactement. Je pleurerai auprès de Ludwig mon incompréhension face à ta décision. Il me traitera d'imbécile et me jugera inoffensif.
- Tu es diabolique, le taquina Arthur.
- Je dirais pragmatique. J'ai vraiment envie que les combats cessent. »
Arthur lut de la détresse dans les yeux mordorés de Feliciano. Combien de masques portait cet Italien de malheur ?
« Pourquoi ? »
Feliciano hésita, puis décida de lui répondre honnêtement.
« J'ai de la fièvre… Espagne et Italie du Sud aussi. Je me doute que France aussi. C'est forcément passé par chez lui pour que ça m'atteigne. Il faut que la guerre se termine très vite, sinon Allemagne va s'emparer de tous nos territoires. »
Arthur frémit. La dernière fois qu'une telle propagation avait secoué l'Europe, il s'agissait de la peste. Pourtant, elle avait été éradiquée. Tout ceci contrariait ses plans. Pourquoi Francis ne l'avait-il pas averti ? Peut-être niait-il la situation ? Comme il était envahi, il avait ressenti sa fièvre comme un symptôme des combats.
« Tu pressens que ce sera grave.
- Très grave.
- Bien. Je vais établir une victoire aussi rapide que possible avec ton soutien. Nous n'avons aucun temps à perdre, alors on s'y met immédiatement. »
Arthur établit alors un plan d'attaque sur la partie italienne sans consulter ses autres alliés. Il ne donnait que des directives à Italie et profitait de ses renseignements pour construire une stratégie très offensive. Une fois Feliciano parti, il sonnerait les cloches à America pour qu'il intervienne. Alfred attendait le moment idéal pour apporter son soutien militaire, histoire de se rendre redevable. Si Arthur lui expliquait la situation dramatique, il volerait forcément à leur secours.
Il s'inquiétait évidemment pour Francis qui avait déjà perdu la jeunesse de sa population masculine durant cette guerre. Si les femmes étaient touchées lors d'une épidémie, Francis se retrouverait sans force vive sur son territoire. Espagne n'avait pas participé à la guerre. Italie avait été assez préservé en se positionnant comme attaquant.
En ne songeant qu'à Francis, Arthur ne prêta pas attention au malaise de Feliciano et encore moins à sa stature. S'il s'était plus intéressé à l'Italien, il aurait remarqué une griffure au niveau de sa gorge, un œil au beurre noir mal maquillé, une tendance à incliner le corps sur la droite et une difficulté à marcher.
Arthur aurait vraiment dû prendre garde à cette maltraitance préoccupante au lieu de se focaliser sur la victoire et la joie de rencontrer un égal.
Vraiment. Se coltiner un boulet, en plein maquis avec les S.S. aux trousses, ne s'appelait pas avoir du génie prédictif.
Note de fin : Et c'est parti ! Dès le prochain chapitre, on part en pleine seconde guerre mondiale !
Je préfère battre le fer tant qu'il est encore chaud. Je viens de m'apercevoir que reprendre les projets laissés en cours de route, ça ne fonctionne pas des masses. Je n'ai pas envie qu'Eclipse refroidisse de trop. J'y tiens beaucoup à cette bête.
Commentaires :
Il comprenait à présent pourquoi Francis et Feliciano ne s'entendaient pas.*(*Mais bien sûr, Arthur !). J'avais trop envie de placer ce commentaire.
L'épidémie évoquée dans ce chapitre est la grippe espagnole, donc la grippe de 1918, qui décima une grande partie de la population mondiale. Elle a fait plus de morts que la guerre et plus de morts que la peste en très peu de temps. On dit grippe espagnole, parce que les espagnols ont été assez sympas pour faire croire que ça venait de chez eux et ainsi protéger la France d'une nouvelle invasion allemande. En fait, la propagation en Europe s'est fait à partir de la France qui l'a chopé des USA qui l'ont chopé de l'Asie. La France a pris très cher (c'est pour ça qu'on s'affole dès qu'une épidémie mondiale de grippe pointe le bout de son nez, faut nous comprendre.). Cette hécatombe mondiale a permis la création de l'OMS, ce qui a permis d'empêcher la propagation d'autres maladies.
Feliciano et Arthur parlent du retournement de veste de l'Italie lors de la première guerre mondiale.
N'hésitez pas à mettre des reviews !
