Note : Fanfic écrite durant la nuit du FOF sur le thème « Veine »
Note 2 : Et en plus j'ai écrit une idée qui me trottait dans la tête depuis longtemps, j'ai écris sur la chanson « Riche » de Claudio Capéo qui m'a extrèmement fait penser à Tony.
Note 3 : Du coup Tony & Peter, relation père / fils, tout ça tout ça :D

Oh, ce n'était pas le premier qu'il voulait adopter. C'était tout juste le second, ce gamin qui était un si bon garçon. Qui le regardait avec tant d'admiration, chez qui il créait beaucoup trop de fascination.
Tony n'avait pas fait exprès que ça se passe comme ça. Il avait juste eut besoin de lui, avait vu ses vidéos, avait dit "lui, a les bonnes capacités, je vais lui demander".
Il ne pensait pas tomber sur une chambre similaire à la sienne à son âge. Il ne pensait pas découvrir un enfant derrière un costume trop grand. Il ne pensait pas découvrir ce garçon si gentil. Il savait que Peter Parker aurait l'âge d'être au lycée, bien sûr, mais il ne pensait pas à ça quand même. Ce fut la surprise.
Pourtant, Tony rencontra Peter, et comprit qu'il ne pourrait plus se séparer de lui, et qu'il lui donnerait sa chance, et ferait tout ce qui serait en son pouvoir pour l'aider.

Tony prit soin de Peter. Hormis le costume, il lui offrit même Happy comme son agent référent. Happy, qui ne l'était pas tant (heureux) d'apprendre qu'il allait devoir baby-sitter un enfant. Enfant harceleur avec ça : qui lui envoyait sans cesse une multitude de messages.
Mais si Tony confia Peter à Happy, c'était bien qu'il pensait que Peter le méritait. Parce que Happy était l'un des meilleurs, si ce n'était le meilleur de tous ses agents. Celui à qui il faisait suffisamment confiance pour conduire une voiture.
Peter méritait le meilleur.

Tony prit soin de Peter. Ce fils qui ne partageait pas son sang dans ses veines, mais qui était tout de même son fils.
Il en prit un peu trop soin peut-être, devenant protecteur. Presque trop, sûrement.
Mais ce n'était pas sa faute. Il refusait que Peter découvre la vraie face du monde, celle où tes propres missiles pouvaient t'exploser la figure. Celle où même la personne à qui tu faisais le plus confiance pouvait te trahir. Celle où parce que tu existais et que tu étais le fils de ton père, tu étais le coupable de tous les crimes.
Il voulait que Peter reste... Reste quoi au final ? Un adolescent innocent. Un innocent. Voilà. Un innocent, pas une victime.
Lui épargner le syndrome post traumatique, les crises d'angoisse, l'alcoolisme, les réflexes de douleur.

Alors oui, Tony le priva de son costume. Oui il avait agi avec autorité et colère. Oui, il avait eu l'air de passer pour le méchant. Mais peut-être, qu'il avait simplement réagit comme ce qu'il connaissait.
Parce que les deux seules figures paternelles auquel il avait eu le droit se contaient sous un alcoolique qu'il avait perdu dans un accident, mais avec qui il avait déjà du mal et un parrain mégalomane, digne de la mère Gothel dans Raiponce. Ne voulant de lui que ses capacités, rien d'autre.
Prendre modèle sur ça pour être un bon père, c'était un peu compliqué. Ça ne donnait pas quelque chose de merveilleux.
Tony regretta ce qu'il avait fait. Il regretta d'avoir agi comme ça, de prendre le costume de Peter avec plus d'hypocrisie que jamais, quand lui-même n'était pas grand-chose sans son armure.
Encore plus quand il apprit qu'à cause de lui, Peter avait manqué de mourir.

Ne savait-il rien faire de bien ? Ne savait-il donc même pas éduquer un enfant - du moins un adolescent - comme il se le devait ? Désespéré, et réfléchissant sans cesse, un jour, a deux heures du matin, il demanda même à Friday :

- Friday, tu crois que le gamin a perdu l'admiration qu'il avait pour moi ?

Mais Friday n'était plus Jarvis, qui lui-même n'avait jamais été ce majordome qui était la seule figure décente qui avait su prendre soin de lui quand il en avait eu l'âge. Il était juste une voix artificielle. Et bien que ce fût une voix très intelligente, il n'eut pas la réponse adéquate à sa question. Il en eut une, mais elle ne convenait pas.
Peut-être aurait-il dû demander à Vision ? C'était Jarvis... Mais en différent.

A trois heures du matin, insatisfait, Tony appela Pepper. Elle, était faite de chair et d'os, et du moins, possédait une humanité surtout.

- Pepper, tu crois que le gamin...
- "Me déteste" ? Sûrement que non. La dernière fois, Happy l'a encore entendu faire ton éloge. Il me l'a dit en ces termes "Si je n'avais pas raccroché, il aurait inventé en direct, un poème complet en alexandrin à sa gloire".

Tony avait eu la réponse à sa question, il se sentit mieux. C'est bon, Peter l'aimait toujours. Malgré ce qu'il avait pu lui faire.

Mais à quatre heures du matin, un cauchemar l'avait éveillé, où Peter le rejetait et le détestait. Où il lui disait qu'il fallait qu'il arrête de se faire des films, que ça ne servait à rien, que Peter le haïssait de toute façon.

A cinq heures, il avait fini par se lever de son lit, une idée en tête.
Et de toute évidence, ce n'était même plus la peine d'essayer de dormir. Alors il travailla là-dessus, accompagné de son ami de toujours : le fidèle Dum-ee qui, lui, ne dormait jamais.

A sept heures, Peter reçu un message l'invitant à passer un peu de temps au QG des Avengers.
Après que Tony eut envoyé ce message, il s'était sentit heureux. Il espérait que le gamin se dise qu'il en avait de la veine d'avoir un père...Du moins un mentor comme lui.
Il comptait bien se rattraper.

Ce fut comme ça que Peter passa une journée chez les Avengers. A rencontrer ceux qui étaient là, à pouvoir découvrir la salle d'entraînement, la cuisine aussi. Peter semblait si heureux que Tony se sentait fier. Et de son "fils" et de lui-même. C'était si rare de se sentir fier de lui-même, que cela le rendit encore plus heureux.
Tout allait bien dans le meilleur des mondes, et Tony fut persuadé que Peter allait noter cette journée comme la meilleure journée du monde. Après tout, il avait même aidé le grand Tony Stark dans ces travaux et projets dans son atelier personnel !

A dix-huit heures, Peter repartait.
Les yeux en étoile.
Et Tony, qui s'en rendit compte, fut plus heureux que jamais.

Il n'était peut-être pas le meilleur père du monde. Et certains pourraient trouver aberrant que quelqu'un comme lui se prenne d'affection d'un gamin qui venait d'une tante qui ne gagnait pas assez pour être compté comme "aisée".
Mais pour lui, ce n'était pas la richesse qui comptait, et il l'avait bien compris.
La richesse la plus précieuse, ce n'était pas non plus de savoir que le sang qui coulait dans les veines de Peter Parker était le sien. Déjà, c'était de savoir que le sang qui coulait dans les veines de Peter Parker, continuait de couler dans ses veines, justement.
Ensuite, ce n'était pas de savoir de qui son sang provenait. Mais de le savoir vivant, en bonne santé. Épanoui.

La richesse la plus précieuse, c'était de savoir Peter, heureux. C'était de se savoir encore modèle pour lui. C'était de savoir que quelque part, là où Tony se haïssait, Peter voyait en lui tout ce qu'il y avait de plus important.
C'était lui montrer ses meilleurs aspects pour qu'il s'en serve comme d'une force et d'un modèle pour le jeune homme qu'il deviendrait.
C'était ça d'être un père.

Et Tony, même s'il rechignait à ce que Peter ne devienne un Avengers, pour le protéger, se dit que si c'était son devoir de père, si ça lui permettait de savoir son fils non officiel, heureux...
Pourquoi pas ?

Après tout, il était fier de lui. Peter était réellement fort. Que ça soit mentalement ou physiquement. Et même si l'idée même qu'il pourrait se blesser, ou devenir comme lui, le terrifiait, ça ne changeait rien, Tony était fier de lui.
De ce petit adolescent, qui sûrement, un jour, deviendrait un grand homme.

Un grand homme, ou un homme grand, plus grand que lui, et qui, comme un fils à son père, le taquinerait peut-être de leur différence de taille.

Fin.