Yop ! Ça faisait un bail que je n'avais plus rien posté sur FF, mais dieu ce que j'ai lu... bref, j'avais aujourd'hui envie de vous partager mon petit dernier, un Dramione, que je publie à la base sur Wattpad. Il se place donc à la fin du tome 4, ne prend pas en compte la suite (of course, parce que sinon j'aurais beaucoup trop de contraintes) et zappe probablement beaucoup d'éléments qui pourraient le rendre crédibles. Enfin, dans le sens où un Dramione peut être crédible... JE PLAISANTE.

Je tiens à préciser que pour le nom de notre serpent favori, j'ai mélangé les deux versions pour l'appeler Draco (VO) Malefoy (VF).

Bref, j'espère que ça vous plaira, je suis actuellement en train d'écrire le quatrième chapitre et je publierai un peu n'importe quand et comment, donc désolée pour ma grande irrégularité.

Bises.


Disclaimer — image de couverture par Heartless001 sur DeviantArt. L'univers créé par J.K. Rowling ne m'appartient évidemment pas mais le scénario de cette fanfiction oui.


0 — le Lord est de retour et beurre des petits pains


Draco se prit la tête entre les mains, retenant un gémissement bien peu aristocratique. Autour de lui, des dizaines et des dizaines de sorciers tournoyaient, accablés par les préparatifs. D'ici quelques heures, le noble manoir Malfoy deviendrait le nouveau bastion du Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom. Un vrai cauchemar, de l'avis du blond. Surtout quand sa tante Bellatrix dirigeait les opérations, les sortilèges fusant de sa baguette plus vite que ses reproches et ses ordres. Et lui, il tentait de prendre son petit déjeuner au milieu de tout ce bordel, même s'il fallait avouer que l'idée d'avoir bientôt le mage noir et ses adeptes comme colocataires lui coupait quelque peu l'appétit. Heureusement, sa chambre se trouvait dans l'aile opposée à celle où logeraient leurs indésirables invités. Il se consola en se disant que, de toute façon, trois semaines plus tard, il serait de retour à Poudlard, loin de tout ça.

Tout en mordant férocement dans son croissant, il maudit pour le centième fois Potter, qui n'avait pas été foutu de tuer le Lord pour la deuxième fois mais avait, en prime, été celui qui avait aidé à faire revivre l'homme à tronche de serpent. Non mais quel incapable, celui-là ! Même Granger, cette sale Sang-de-Bourbe, aurait certainement été plus capable que lui.

— Draco, fit Lucius d'une voix fatiguée en entrant dans la grande salle à manger. Bella est intraitable, il va te falloir déplacer tes affaires.

— Je ne laisserai pas Voldemort prendre ma chambre sous prétexte que c'est la plus grande, tempêta le blond en recrachant subitement son morceau de viennoiserie.

— Ce n'est pas pour le Maître mais pour son invitée, fit la voix irritante de Bellatrix. Allons, obéis Draco ! Veux-tu donc irriter le Maître avec tes enfantillages ?

Le jeune Serpentard serra les poings. Des enfantillages ? Par le caleçon de Merlin, on parlait de sa chambre, là, pas d'une paire de chaussettes. SA chambre. SON sanctuaire. Le garçon n'en démordait pas et sa tante abandonna finalement la lutte. Et puis, pour son invitée ? Il pouvait pas la loger dans sa propre sa chambre, sa pouffiasse ?

— Tu t'expliqueras avec le Maître tout seul ! avait-elle lancé avant de quitter la pièce en claquant la porte.

— Père, qui voulait donc installer tante Bella dans ma chambre ?

Lucius haussa les épaules. À vrai dire, il n'était certain de rien. Le Maître n'avait rien certifié et il avait peur de se faire de faux espoirs. Il était certain que le mage noir était actuellement occupé à rire en s'imaginant le pauvre Lucius Malefoy occupé à se torturer les méninges pour savoir si, oui ou non, l'invitée de marque qu'il prétendait amener était bien celle à laquelle il pensait.


La salle à manger fut réaménagée en un simulacre de salle du trône. La table avait été agrandie et une estrade avait été construite, sur laquelle une autre table avait été installée, dominant le reste de la salle. Une sorte de trône occupait l'espace central. Les minutes s'égrenaient lentement et Draco commençait à avoir sérieusement mal aux pieds, à force de piétiner sur place, derrière la chaise qui lui avait été attribuée. Tous les Mangemorts étaient réunis et attendaient en silence l'arrivée du Maître, sous la houlette d'une Bellatrix encore plus hystérique que d'habitude. Près de lui, Lucius et Narcissa échangeaient des regards où se mêlaient impatience et peur. Son père avait été agité toute la journée, comme s'il attendait quelque chose d'important.

Un grand silence tomba sur la salle, les rares chuchotements s'étant étranglés dans les gorges des adeptes. Le Mage venait de transplaner, directement sur ce qui lui tenait lieu de trône. Du coin de l'œil, le blond vit le visage de son père se décomposer. Le mage attendit quelques instants, promenant son regard glacé sur l'assemblée.

— Lucius, Bellatrix, approchez.

Sa voix légèrement sifflante résonna dans la grande salle. Les deux interpelés ne se firent pas prier et s'approchèrent du lord, qui se pencha vers eux et leur murmura quelque chose. Une joie intense illumina brièvement les traits des deux Mangemorts puis ils s'inclinèrent légèrement et regagnèrent leurs places. Draco vit sa mère serrer la main de son père, un air ravi illuminant ses traits. Le blond plissa les yeux. Qu'avait donc bien pu dire Tronche de Serpent à son père et à sa tante pour qu'ils semblent si... heureux ?

Cette question tarauda Draco pendant toute la durée du repas. Il toucha à peine à son assiette mais ne se priva pas de se resservir à de nombreuses reprises en vin, sous le regard désapprobateur de ses géniteurs. Certes, il n'avait que quinze ans, mais ce soir il ressentait le besoin de se déconnecter de la réalité, d'une manière ou d'une autre. Et puis, zut, in vino veritas, hein.


Draco était épuisé. Les Mangemorts n'avaient décidément qu'un seul sujet de discussion : les Né-Moldus, les traîtres à leur sang et autres Cracmols. Des sorciers issus de nobles et anciennes lignées, ça ? Des bons à rien, oui ! Quand enfin le repas s'acheva, Draco se leva avec empressement à la suite de ses parents, qu'il suivit dans les couloirs menant à leurs appartements respectifs.

— Père, demanda le blond d'un air désintéressé. De quoi vous a entretenu le Maître ?

Les yeux de son père s'illuminèrent comme jamais. Et c'était encore plus flippant que quand Lucius s'apprêtait à lui hurler dessus.

— Demain est un grand jour, Draco ! Après toutes ces années, enfin elle sera de retour !

Sur ces paroles quelque peu nébuleuses, le patriarche de la famille Malefoy s'éloigna d'un pas guilleret. À côté d'un Draco resté bouche-bée, Narcissa gloussa. Elle caressa doucement la tempe de son fils unique.

— Il va être intenable ! Pauvre petite. Avec Lucius d'un côté et Bellatrix de l'autre, elle n'a pas été gâtée. Enfin, nous verrons bien demain.

Et voilà qu'elle aussi plantait le blond au beau milieu du couloir, avec en tête plus de questions que de réponses. Grognant, Draco finit par ouvrir la porte de sa chambre. Intrigué, il peina à trouver le sommeil.


Le lendemain matin, Draco se réveilla avec des cernes sous les yeux aussi grandes que si on lui avait poché les deux yeux. Devant son grand miroir en pied, il grogna et siffla pratiquement son elfe de maison.

— Arrange-ça, lança-t-il hargneusement à l'elfe qui s'inclinait si bas que son nez pointu touchait le parquet parfaitement ciré de sa chambre.

La créature couina et s'exécuta. D'un sortilège exécuté de main de maître, le blond retrouva mine humaine. Congédiant sèchement l'elfe, il consentit à enfin sortir de sa chambre. Dans les couloirs, une odeur de café et de sucre flottait. Il était relativement tard et le jeune Malefoy espérait donc que la plupart de ses indésirables hôtes seraient déjà partis remplir leurs diverses fonctions. Enfin, peu lui importait où ils étaient, tant que c'était loin de chez lui. Merlin devait être à l'écoute car, quand il arriva dans la grande salle à manger, seuls ses parents, sa tante Bellatrix et -horreur!- Voldemort étaient attablés autour d'un grand panier plein de viennoiseries et de petits pains. Lucius et Bellatrix rayonnaient toujours autant, tels deux petits soleils, tandis que le mage noir -miséricorde!- sifflotait en beurrant des petits pains. Comme si ça lui avait terriblement manqué.

— Bonjour Draco, le saluèrent ses parents tandis qu'il s'installait à sa place.

Il marmonna une réponse tout en se servant une tasse de café noir, qu'il avala d'une traite pour se réveiller. Il remarqua alors qu'un couvert était encore dressé.

— Qui fait donc la grasse matinée ? questionna-t-il en mordant dans son sempiternel croissant au beurre.

— Non, nous attendons une invitée spéciale, répondit Lucius avec des airs de conspirateurs. Elle ne saurait tarder, d'ailleurs.

Comme pour confirmer ses dires, la porte s'ouvrit et deux Mangemorts habillés en civils entrèrent, suivis par une troisième personne. Plus petite, assurément plus féminine, plus jeune.

— GRANGER ! gronda le jeune Malefoy en se redressant d'un bond, baguette à la main.

Elle se contenta de lui lancer un regard courroucé, plantée sur le seuil. Ses yeux noisette balayèrent la pièce et elle frémit à peine lorsque Bellatrix s'approcha d'elle. En sautillant. Par la barbe de Merlin, ça sentait le roussi pour la née-Moldu. Mais enfin, qu'est-ce qu'elle foutait ici ? Il n'avait pas le souvenir que le lord ait prévu une rafle de Sang-de-Bourbes. D'ailleurs, pourquoi souriait-il niaisement, Tronche de Serpent ? Elle avait probablement dû croiser un Mangemort dans une ruelle isolée et celui-ci avait du en profiter. Après tout, tous savaient qu'elle était amie avec Saint Potter, celui-qui-a-survécu. Amen.

— Approche, fit le nouveau maître des lieux.

La brune hésita un instant, puis s'avança vers la table, avant de s'asseoir devant le dernier couvert. Draco, lui, était aussi figé que si on lui avait balancé un Stupéfix en pleine poire. Son poing toujours serré autour de sa baguette, les yeux exorbités, il ne pouvait qu'observer la sorcière qu'il méprisait plus que tout s'installer tranquillement à table. Première de classe et sans une seule goutte de sang sorcier ? Peuh ! Incompatible !

— Rassied-toi, Draco, souffla Narcissa doucement. Et surtout, pas un mot.

Toujours sous le choc de voir Hermione assise à sa table, il obéit presque machinalement à l'ordre de sa mère. Le silence qui régnait dans la vaste salle était lourd, presque gênant.

— Hermione, fit le Lord. Confiture ?

— Oui, merci, répondit-elle en se saisissant du petit pain beurré par ses soins quelques minutes plus tôt qu'il lui tendait.

— Tatatata. On ne dit pas merci, la réprimanda Narcissa en souriant. Jamais.

— NON MAIS C'EST QUOI CE DÉLIRE ?! finit par exploser le blond.

— Draco, du calme ! Ne vois-tu pas que cet instant est sacré ? s'étrangla Lucius.

— Mais père, c'est Granger ! GRANGER ! La Miss-je-sais-tout de Poudlard, la Sang-de-bourbe !

— Silence, Draco ! fit Bellatrix d'une voix lourde de menace.

— Mais enfin ! Avez-vous tous perdu l'esprit ?!

— Ta gueule, sale fouine, grommela alors la brunette en avalant sa bouchée, sous l'œil du Lord qui semblait bien s'amuser de tout cela. Tes bêlements hystériques me dérangent.

Une étincelle de fierté illumina les yeux de Voldemort.

— Que... QUOI ?

— Draco, assieds-toi et mange. Nous t'expliquerons tout plus tard, lâcha finalement Lucius en sirotant son café.

Le petit déjeuner continua dans une ambiance très étrange. D'un côté, le Lord encore et toujours occupé à tartiner de beurre et de confiture des petits pains qu'il empilait ensuite dans l'assiette d'Hermione, qui évitait soigneusement de croiser les regards des autres. Draco, lui, la fixait avec hargne de ses yeux gris orage. Dès que tout le monde eut fini, il reporta son attention sur le nouveau maître du manoir Malefoy et la jeune sorcière assise à côté de lui.

— Alors, c'est quoi l'embrouille ? Qu'est-ce que tu fous ici, Granger ? Ou bien c'est un Mangemort qui s'éclate avec le Polynectar ?

— Granger n'a jamais existé, ma pauvre fouine, lâcha la brune dans un petit sourire sarcastique. Dorénavant, tu retiendras que mon nom est Jedusor.

Le blond la fixa quelques minutes sans comprendre. Dans sa tête, les mots refusaient de trouver un sens.

— Jedusor, répéta-t-il avec incertitude. Mais donc...

— Mais oui, Draco ! s'exclama Bellatrix avec une joie non contenue. La fille du Maître est enfin de retour parmi nous !

La QUOI ?!


Taille — 1874 mots


On se voit au prochain chapitre, avec les réponses aux reviews s'il y en a ;)