Titre : Le goût de l'amour

Auteur : Shinigami

Genre : OOC, UA, légèrement angst, romance

Couples : 06x02, 01x02

Merci à Gayana qui a la gentillesse de me corriger mes histoires.

Petit cadeau pour ce nouvel an !! J'espère qu'il vous plaira !!


Note de l'auteur : Cette histoire comportera deux chapitres.

Les différents chapitres :

1. Ma déchéance

2. Ma rédemption.

Le deuxième et dernier chapitre sera posté dans deux semaines.


Je vous souhaite une bonne lecture !


Chapitre 1 : Ma déchéance

POV Duo

Certaines personnes naissent sous une bonne étoile, et d'autres n'ont pas cette chance. Certains d'entre vous diront sûrement que j'appartiens à la seconde catégorie. Pour ma part, cela n'a aucune importance.

Je m'appelle Devlynn, dit Duo, Maxwell, je vais sur mes vingt-deux ans. Depuis toujours, je vis dans l'ombre de Solo, mon frère aîné. Mes parents ont toujours souhaité avoir une petite fille comme deuxième enfant. Malheureusement pour eux, je suis né garçon.

Auplus loin que je m'en souvienne, je n'ai toujours connu que les coups et les insultes. Mes parents n'avaient d'yeux que pour mon frère aîné, et lui m'ignorait comme si j'étais une chose insignifiante. Il faut dire qu'il était brillant. C'était le premier de sa classe et tout le monde l'adulait. A Noël, je m'asseyais dans un coin de la pièce, et je regardais mon frère ouvrir ses cadeaux. Cela a toujours été ainsi, je ne m'en suis jamais plains car pour moi c'était normal.

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Le jour de mes dix-huit ans, mon père m'a mit à la porte. Je me souviendrais toujours des derniers mots qu'il m'a dit : "bon vent !"

Je suis parti, une valise dans chaque main et avec mes maigres économies, j'ai pu me payer un billet de train jusqu'à New York, où je vis toujours. A mon arrivée, j'ai eu la chance de trouver un petit emploi grâce à mon diplôme de langues.

Je travaille du lundi au vendredi jusqu'à dix-neuf heures et j'ai tout juste le temps de me rendre à mon second travail où je fais du ménage jusqu'à vingt-deux heures trente, ce qui me permet de gagner suffisamment pour me nourrir un minimum.

Mon salaire me permet tout juste de payer mon loyer, il a donc fallut que je trouve une solution si je ne voulais pas finir à la rue.

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Il y a un mois, j'ai fait la connaissance de Zechs. Un homme de vingt-sept ans, avec de longs cheveux blonds et des yeux bleus. Il est très beau dans son genre. Je ne comprend pas ce qui l'a poussé à vouloir sortir avec moi. Je suis ce qu'il y a de plus banal hormis mes yeux violets et ma natte qui m'arrive au milieu des cuisses. Je ne suis pas ce que l'on peut qualifier de bel homme. J'ai une peau extrêmement pâle, limite maladive et un visage androgyne qui m'a plusieurs fois valut le qualificatif de "mademoiselle".

Avec Zechs je pensais avoir trouvé le grand amour. Il était gentil, tendre et attentionné, mais depuis quelques temps je ne le reconnais plus. Il a tellement changé. Il ne me sourit plus comme il le faisait au début, je ne comprend pas ce soudain changement de comportement.

Ce soir, il vient me chercher pour sortir, je ne sais pas où il veut m'emmener, il m'a juste dit qu'il voulait me présenter ses amis.

En attendant, je suis à mon travail et il faut vraiment que je me mette à travailler si je ne veux pas subir les foudres de mon patron.

- Je ne vous paie pas à regarder les mouches voler Mr Maxwell !

Je sursaute brusquement et je relève vivement la tête pour justement apercevoir mon patron debout devant moi. Il n'a pas l'air de bonne humeur.

- Je... pardon... je m'excuse... cela ne se reproduira plus Mr Yuy.

Je suis lamentable. Oh non ! il lève les sourcils... Je vais encore me faire engueuler...

- J'espère bien ! déclare t-il froidement. Je commence à regretter de vous avoir employé.

Il part sans un regard de plus en ma direction. Et moi, j'ai les larmes aux yeux.

Je me sens tellement minable. Les rares fois où il m'adresse la parole je suis incapable d'aligner plus de trois mots sans bégayer. Ça en est pathétique. Son regard d'un bleu profond m'hypnotise tellement il semble me sonder et lire en moi.

Il est tellement beau... une beauté froide, presque effrayante.

Parfois je me dis que la vie est injuste...

Ça y est, j'ai enfin terminé ma semaine de travail. J'aperçois Zechs qui m'attend un peu plus loin. Je m'avance rapidement et arrivé devant lui, je lui souris et il m'embrasse tendrement. C'est tellement rare quand cela arrive.

Il me prend par la main et m'entraîne à sa suite, si bien que je ne m'aperçois pas que mon patron nous observe depuis le haut des escaliers.

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La soirée était plutôt sympa et durant toute celle-ci, Zechs a été adorable et attentionné envers moi. J'ai passé une semaine merveilleuse. Malheureusement, cela n'a pas duré. Un soir, il est passé chez moi à l'improviste mais je n'étais pas là. Il m'a donc attendu et quand je suis rentré, il s'est mit à me crier dessus et m'a frappé avec une telle violence que je me suis retrouvé au sol. C'était la première fois qu'il levait la main sur moi. Quand je me suis relevé, il semblait totalement perdu, il m'a prit dans ses bras et m'a supplié de le pardonner. Ce que j'ai fais, je sais qu'il ne m'a pas frappé volontairement.

Pourtant, depuis ce jour, il devient de plus en plus violent envers moi. La moindre petite erreur de ma part me vaut un coup ou une insulte. Cela dure depuis plus de trois semaines à présent.

Ce matin quand je suis arrivé au bureau, Hilde, la secrétaire, m'a demandé si j'allais bien. Elle disait me trouver plus fatigué et semblait étonnée de me voir avec un pull à col roulé alors qu'on était en plein mois de Juillet.

A vrai dire, je n'ai trouvé que ça pour masquer le bleu sur ma clavicule et les traces de mains sur mon cou.

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Cela fait une semaine et les traces n'ont toujours pas disparues. Je m'apprête à quitter mon lieu de travail quand j'entend une voix que je ne connais que trop bien m'appeler.

- Mr Maxwell !

Je m'arrête et me retourne précipitamment. Qu'est-ce qu'il va me reprocher ? Qu'est ce que j'ai oublié ? J'ai pourtant fais attention à ne rien faire qui pourrait le contrarier.

- Monsieur ?

- Est-ce que vous allez bien ?

Je sursaute. Pourquoi me demande-t-il une telle chose ? Depuis quand se soucie-t-il de moi ?

- Oui ! je... je vais bien... pourquoi me posez vous une telle question ?

- Je ne sais pas... Je trouve simplement étrange de vous voir avec un col roulé par une telle chaleur... Vous n'êtes pas malade au moins ?

- Non... je... écoutez, je vais bien je vous assure...

Sur ces mots, je m'apprêtais à m'en aller quand j'ai senti ses mains attraper mon col. C'est à ce moment que choisi Zechs pour arriver. Il me lance un regard que je ne connais que trop bien et me dit d'une voix emplie de rage contenue :

- Qu'est-ce que tu fais, je t'attend depuis cinq minutes.

Il m'attrape la main et la serre tellement fort que j'en ai les larmes aux yeux.

- Rien... je... je t'assures... je...

Des sanglots se coincent dans ma gorge tandis qu'il raffermit sa prise sur mes doigts. J'ai l'impression qu'ils sont sur le point de se briser.

J'ai juste le temps d'apercevoir une lueur d'interrogation dans les yeux de mon patron que Zechs me tire si brusquement vers l'extérieur que j'ai faillit perdre l'équilibre. Alors qu'on s'éloigne, sa colère éclate et après m'avoir mit une gifle monumentale, il me dit :

- Je te laisse seul un moment que déjà t'en profite pour aguicher le premier venu !

- Zechs... s'il te plait... tu me fais mal...

- TA GUEULE SALOPE !

A ce moment j'ai tellement honte... Tous les regards sont posés sur nous... j'ai mal... j'essaye de lui expliquer son erreur :

- Ce n'est pas ce que tu crois... Aiiiiiie... Zechs... tu me fais mal... s'il te plait... lâches mes cheveux...

- Montes dans la voiture...

J'obéis... je ne veux pas me recevoir de coup inutilement...

Une fois à la maison, il laisse exploser sa colère, je tente vainement de le raisonner, même si je sais que c'est complètement inutile.

- ARRETE ! AAAAH... TU ME FAIS MAAAAL... C'EST... AIE... PAS CE QUE TU CROIS...

- TA GUEULE ! SALE PUTE ! ESPECE DE TRAINEE...

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Je suis allongé sur le sol... je n'arrive plus à bouger... Zechs est parti après m'avoir battu une fois de plus... Quand à moi, je suis épuisé, je n'ai pas la force de me lever et m'endors à même le sol.

Quand je me réveille le lendemain, je suis toujours allongé sur le sol. Je me relève avec beaucoup de difficultés et me dirige vers la salle de bain. Je prend une douche et me lave les cheveux, frottant avec le gant afin de décoller le sang séché qui maculait mon cuir chevelu.

Quand j'arrive au bureau, tous les regards sont tournés vers moi. J'entends les secrétaires murmurer sur mon passage en me montrant du doigt.

Cela continue ainsi toute la matinée.

Là, ça en est trop, je ne supporte plus tous ces regards empli de pitié que l'on m'adresse. Je m'enferme dans les toilettes et me passe de l'eau sur le visage. C'est vrai que j'ai une tête à faire peur. Ma peau est encore plus pâle que d'habitude et j'ai des cernes sous mes yeux rougis par le manque de sommeil et la fatigue. Je retourne à mon bureau et me concentre sur le travail que j'ai à faire.

J'ai de la chance, je n'ai pas croisé mon patron aujourd'hui. Alors que je m'apprête à sortir, je l'entend qui m'appelle, mais je ne me retourne pas. Je rentre chez moi sans lui adresser un seul regard.

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Deux semaines se sont écoulées depuis que Zechs m'a surprit en train de parler avec mon patron. Ce soir, il veut m'emmener en boite de nuit avec ses amis. Pour être honnête, je n'ai pas envie, mais c'est pas comme si j'avais le choix.

Depuis deux heures que je suis là, je n'ai pas bougé de mon fauteuil. De ma place, j'observe avec une boule à l'estomac, Zechs et ses amis, draguer un groupe d'hommes sur la piste de danse.

J'ai mal au coeur de voir qu'il préfère des inconnus à moi. Je sens le regard de Zechs se poser sur moi. Je lève les yeux pour le voir embrasser un des garçons. Ça en est trop pour moi.

Je me lève et commence à partir. Je suis dehors depuis deux minutes qu'une main se referme violemment sur mon poignet.

- Où crois-tu aller ?

- Je rentre chez moi !

C'est la première fois que j'ose tenir tête à Zechs et je sais que cela va m'attirer des ennuis, mais je trouve le courage de continuer.

- Je ne suis pas une call girl et encore moins ta pute !

- Tu n'es même pas capable de faire ça pour moi, t'es aussi frigide que ma grand-mère !

Ces mots me font mal, les larmes aux yeux, je lui dis d'une voix enrouée :

- Tu connais pourtant mon passé...

Zechs ne me répond rien mais il s'avance dangereusement vers moi en me lançant un regard meurtrier :

- Je te préviens Devlynn, si tu pars maintenant tu vas le regretter. Je te ferais payer ton insolence...

Je l'observe un long moment, puis lentement, je recule d'un pas après l'autre, avant de me retourner et de m'enfuir en courant.

Pourtant, ce que je ne sais pas, c'est que mon employeur a assisté à la scène, caché par la pénombre.

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Le lendemain, je me suis rendu à mon bureau, comme si rien ne s'était passé. A ma pause de midi, j'ai vu Monsieur Yuy se diriger vers moi. J'ai fais comme si je ne l'avais pas vu et je suis parti. Pourtant, il ne semblait pas vouloir me lâcher car il m'a suivit dans les couloirs.

- Devlynn...

Sur le coup, je me suis arrêter subitement. C'est la première fois qu'il s'adresse à moi par mon prénom... Je commence à paniquer... Que me veut-il ? Je me retourne lentement et lui fait face, sans pour autant le regarder.

- Ou... oui Monsieur Yuy ?

- Vous allez bien ?

- Oui je... je vais bien... pourquoi me demandez vous cela ?

- Je vous ai vu hier...

Je blêmit d'un coup. Que veut-il dire ? Il semble déceler mon interrogation car il ajoute :

- Hier soir, au Club...

Je rougis violement de gêne et de honte. Je me suis jamais senti aussi humilié...

- Devlynn, cet homme... est-ce qu'il vous a frappé ?

Je le regarde dans les yeux, et ma bouche forme un mot mais aucun son ne s'échappe de ma gorge nouée.

- J'ai vu les marques sur votre cou la dernière fois... Devlynn, vous ne pouvez pas rester ainsi...

- Non... je... laissez moi... ne m'approchez pas...

Sur ces mots, je m'enfuis en courant à mon bureau.

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La même scène se déroula tout au long de la semaine. Mon employeur tentait désespérément de me parler et je le fuyait comme la peste. Le lundi soir suivant, alors que je quittais le hall d'entrée, il m'a attrapé la main et a murmuré :

- Ne me fuyez plus Devlynn...

Alors que j'allais lui répondre, j'ai aperçus Zechs qui venait vers moi. Précipitamment, j'ai retiré ma main de la sienne et Zechs m'a prit dans ses bras.

- Pardonne moi Duo... Je suis désolé... si tu savais comme je m'en veux... je t'en supplie... je t'aime Duo...

"Je t'aime"... c'est la première fois qu'il me le dit... Je suis tellement heureux...

Je vois Monsieur Yuy me supplier du regard... Mais pourquoi est-il si inquiet ? N'a-t-il pas entendu Zechs me dire qu'il m'aimait ?

- Rentre avec moi Duo...

Il me prend la main et je n'esquisse aucun geste pour la retirer. Il m'entraîne à sa suite, et docilement, je le suis. Je ne vois pas le regard anxieux que me lance mon employeur. Je suis heureux...

Cependant, mon bonheur s'efface aussi vite qu'il est arrivé... A peine arrivé dans mon studio, Zechs me jette au sol et me hurle dessus :

- TU CROYAIS QUE JE T'AVAIS OUBLIE ? NE T'AVAIS-JE PAS DIT QUE TU LE REGRETTERAIS ??

- Zechs... a... arrête... s'il te plait... non... aie... je t'en prie...

- TU M'APPARTIENS DUO !! ET PUIS C'EST QUI CE JAP' QUI TE COURT APRES ?

Il me donne un coup de pied dans le ventre, et sous la douleur, je me plie en deux. Les coups pleuvent sur moi, et j'essaye tant bien que mal de me protéger.

C'est peine perdue, la fureur décuple ses forces.

- NON C'EST PAS CE QUE... AIE... C'EST PAS CE QUE TU CROIS... C'EST... ARRETE... TU ME FAIS MAL... C'EST MON PATRON...

- SALE PUTAIN ! TU TE FAIS LE PATRON PENDANT MON ABSENCE ?

- NON... AIE... JE T'EN SUPPLIE... AAAAAHHHH

Je sens quelque chose s'enfoncer dans ma chair, encore et encore, tandis qu'un liquide chaud et visqueux s'échappe de mes plaies... Après un coup plus violent que les autres, ma tête heurte violement le sol et je perd connaissance.

A suivre...


Et oui encore une nouvelle fic

N'hésitez pas à me dire comment vous avez trouvé cette première partie ! Ca fait toujours plaisir !

'ros bisous à tous et merci d'avoir prit le temps de lire.

A dans deux semaines pour le prochain chapitre.

bye bye

- shini -

Je vous souhaite à tous une très bonne année 2008