Auteur : Beshimie.
Titre : So lonely : j'ai peur du noir.
Serie : X-men evolution.
Genre : Yaoi.
E-mail : Amyshinomori@aol.com.
Notes : c'étais ma période cucul.
So Lonely.
. j'ai peur du noir.
Chapitre 1 :
Si seul. j'ai beau crier, hurler mon désespoir. personne n'écoute. personne ne veut m'entendre. et j'ai peur. j'ai peur du noir. j'ai peur tout seul. ridicule. pitoyable. j'ai une peur panique de la solitude. je ne supporte pas de n'avoir personne au près de moi. je ne supporte pas de parler dans le vide, de pleurer en silence, sans que personne ne s'en soucis. croyez-le ou non mais j'ai besoin qu'on s'occupe de moi, qu'on me montre de l'intérêt.
Pourquoi n'y a-t-il personne pour comprendre ça ? Pourquoi m'ont-ils laissé seul ? Pourquoi la solitude est-elle de plus en plus mordante. ? Personne pour me contredire. personne pour essuyer les larmes qui roulent sur mes joues.
Ils m'ont laissé. parcequ'ils me croient malade. je suis malade oui. mais pas comme ils pensent.et j'ai peur tout seul. moi, le vantard, le vaniteux. je suis malade de solitude. et j'ai peur du noir.
Replié sur moi-même sur le canapé, j'attrape la télécommande et allume la télé. un peu de bruit ne peut faire de mal à personne. ces voix, ces images. comme une présence. d'habitude ça suffit, mais là. je ramène rapidement mes genoux contre ma poitrine et vais me blottir dans un coin de la couchette. j'espère qu'ils vont rentrer bientôt. ahhhh ! Ils riraient bien de me voir pleurer ainsi. les imbéciles. je les déteste.
Jelesdetestejelesdetestejelesdeteste !
J'essuie rageusement les larmes qui baignent mon visage et me dirige vers la cuisine. j'ouvre rapidement la porte de frigo et sort une brique de jus d'orange. sur le chemin du retour vers le salon, je passe devant le petit miroir pendu au mûr.
J'ai toujours adoré me regarder dans la glace. mais là, et pour la première fois sans doute, je me sens réellement affreux. mes yeux sont gonflés et cernés de noir, mon regard est fixe. le teint pâle, lèvres gercées et mes cheveux d'habitude si clairs et brillants sont aussi gras que si je ne les avais pas lavés depuis plusieurs semaines. j'attrape le miroir et le décolle du mûr.
Je me sens vraiment minable. et cette rage qui boue dans mes veines, cette déception. j'ai toujours eut l'impression d'être le plus fort, le plus brillant. et je me rends compte à présent que c'est faux. tout est faux. tous ce à quoi que croyais. je me sentais si fort, prêt à tout affronter. et il ne faut pas plus qu'une simple soirée pour tout briser. tout ruiner.
Tête basse, sourcils froncés, je commence à sangloter silencieusement. sans même m'en rendre compte, je glisse lentement au sol et me retrouve à genoux, les mains crispées sur mes genoux. je laisse le miroir tomber au sol. il ne se brise pas. je me penche lentement au dessus, retenant difficilement mes tremblements.
Et toi aussi je te déteste.
Je lève mon poing tremblant et l'enfonce rageusement dans la glace, brisant le reflet qu'elle me renvoyait. les dents serrés sous l'effet de la colère je ne sens même pas les bris de verre s'enfoncer dans la chaire pâle de ma main.
Je ferme lentement les yeux, tentant désespérément de me calmer. quelques secondes, quelques minutes passent. si vite, comme si j'étais dans un autre monde. je ne veux plus penser, j'aimerais rester là. et cette impression de présence. je me sens si bien tout d'un coup. comme dans un rêve. comme si j'étais.
Et cette idée qui trotte dans ma tête depuis quelques minutes déjà. ce serait si facile. j'ouvre lentement les yeux et attrape un bris de verre déjà souillé de sang. je le porte à mes yeux. ce que j'y vois n'est pas moi. même pas l'ombre de moi-même. je n'y vois rien d'autre que cette blessure tout au fonds de ces yeux qui me fixent.ces grands yeux bleus.
J'empoigne lentement le bout de verre et le presse contre mon poignet, comme par automatisme. comme si. comme si ce n'était pas la première fois. c'est peut-être le cas.
Et cette voix lointaine derrière moi.
Hey Pietry ! T'es où ? J't'ai ramené des pastilles pour ton mal de. PIETRO !
Cette main qui m'arrache violemment le bout de verre des mains. mes yeux sont si embués de larmes que je n'arrive même pas à identifier la petite silhouette devant moi. et la voix est si lointaine. comme si j'étais déjà partis pour le pays des songes éternels.
Un bout de tissu est brusquement pressé sur ma plaie, me ramenant lentement à la réalité.
Laissez-moi, soufflai-je à mi-voix écartant violemment l'autre me moi.
J'essuie lentement mes yeux. les formes se font plus nettes autour de moi. la silhouette qui je viens de projeter violemment contre un mûr se dévoile alors à mes yeux.
Todd laisse-moi. Pietro. Laisse-moi laisse-moi laisse-moi.
Ma voix est si plate. si suppliante. deux bras viennent lentement s'enrouler autour de mes épaules. j'n'ai plus la force, je me laisse tirer à lui. j'enfouis doucement mon visage dans son cou, le corps secoué de sanglots, de faibles râles s'échappent de mes lèvres entrouvertes. les mots se pressent sur mes lèvres dans un ordre complètement illogique. mon discourt est totalement incohérent. je supplie, je blâme, je pleurniche. plus rien n'a de sens. et cette main qui caresse calmement la naissance de ma nuque pour me calmer, ce c?ur qui bat contre le mien. je sens la chaleur de ce petit corps se rependre autour de moi.
Je tends l'oreille et perçoit les faibles murmures qui s'échappent de ses lèvres. quelques paroles, toutes simples, prononcé avec tant de douceur. les larmes s'arrêtent, mon corps se détend, les mots s'effacent de mon esprit et laissent mon étreinte s'adoucir autour de sa poitrine.
Là.calme-toi. shhhhh. doucement, ça va aller. là. détend-toi, ça va aller, je suis là. aller, calme-toi.
Rassuré, je m'abandonne lentement dans ses bras. mon corps entier se relâche.
Pietro qu'est-ce que tu nous fais là, me reproche-t-il gentiment. J'ai peur.Ne me laisse pas. Pourquoi je te laisserai.
Je me sens si fatigué tout d'un coups. je prend une lente respiration et viens me coller un peu plus contre lui. sa main relâche lentement mon poignet.
Allez, viens. tu vas aller te coucher et on reparlera de tout ça demain.
J'acquiesce lentement et le laisse m'aider à me redresser. à peine debout me voilà déjà en train de trébucher. mes jambes me lâche, je me sens faible.
Doucement, sourit-il en m'aidant à grimper les escaliers.
Il me traîne lentement jusqu'à ma chambre, m'allonge délicatement sur mon lit et me retire mon sweet-shirt.il écarte rapidement les couvertures et m'aide gentiment à me glisser entre elles. je n'arrive pas à détacher mes yeux de ses mains. je ne sais pas pourquoi. peut-être que j'attendais plus de tendresse de leur part. ridicule. il est déjà bien gentil de faire tout ça après tout ce que je lui ai fait subir. mon regard remonte lentement jusqu'à ses yeux. il a l'air triste. il a toujours l'air triste. ça ne doit pas être facile de vivre ce qu'il vit au quotidien. au vu de ce que nous lui faisons endurer, nous ses supposés amis, j'ose à peine imaginer ce que les autres lui font.
C'est bizarre, mais c'est la première fois que je fais réellement attention à lui. je ne m'étais jamais demandé pourquoi il avait l'air triste avant. je me sens terriblement égoïste tout d'un coups. en fait, je crois que personne d'ici ou d'ailleurs ne s'est jamais posé la question. pauvre Todd. je me sens bête de me plaindre de cette façon alors que lui reste silencieux.
Je suis vraiment fatigué aujourd'hui. moi, me soucier du sort de ce pauvre crétin ? C'est le monde à l'envers. et pourtant, lui, il s'est occupé de moi contrairement à certaines personnes auxquelles je porte plus d'attention. je ne sais plus quoi penser.
Ca va aller, me demande-t-il en finissant de désinfecter ma main.
Un faible râle franchis mes lèvres. ma gorge est sèche. je voudrais.
Je vais aller te chercher un verre d'eau, souffle-t-il en prenant la direction de la porte. Non !
Il se retourne lentement vers moi, étonné. je me sens stupide. aller, Pietro, un peu de courage. tu dois bien être capable de rester seul une petite minutes.
Je. euh. non rien. merci Il y a un problème, me demande-t-il en revenant s'asseoir près de moi.
Ca l'intéresse peut-être ? Ca doit apparemment.
Pietro ? Non, c'est rien. tu peux y aller. Sur ? Sursur, soufflai-je, forçant légèrement un sourire. Je me dépêche okay ? Humhum.
Il n'est pas sortis depuis 5 secondes que je commence déjà à trembloter. je me sens mal. très mal. j'étais bien dans ses bras. aussi petit et chétif qu'il puisse être, c'est tout de même réconfortant de pouvoir s'abandonner contre lui. j'aurais dus lui dire de rester. j'n'ai pas si soif que ça. et même si c'était le cas, c'est toujours mieux que de rester seul.dans le noir.
Je frissonne. je suis sur que quelque chose a bougé devant ma porte. Oh ! Pour l'amour de toi Pietro ! Tu es pitoyable. trembler ainsi parce que tu as peur du noir.
Mais il se passe tant de chose dans le noir. ma mâchoire se crispe. souvenirs. douleur. peur. solitude. noir. abandon.
Je serre mes poings de toutes mes forces, les larmes se remettent à rouler sur mes joues. je ferme les yeux. je ne peux rien voir bouger, je ne vois rien, je n'ai pas peur, c'est fini. tout est fini...
Les tremblements se font de plus en plus violents au fil de douloureux souvenirs qui traversent ma mémoire. quelque chose de chaud se pose sur mon bras. j'ouvre brusquement les yeux et sans même essayer de scanner l'inconnu à travers mes larmes je le repousse violemment pour aller me blottir dans un coin de mon lit.
Pietro, Pietro calme-toi ! C'est moi, me rassure Todd en essayant de m'immobiliser. Oww. Déso. excuse-moi. je, bafouillai-je entre deux tremblement, tentant tant bien que mal de ravaler mes larmes. Heyy.calme calme, c'est okay, sourit-il en me prenant contre lui.
Epuisé je glisse lentement hors de mes draps et vient me coller contre lui. je n'aurais jamais pensé que ça arriverai un jour.
Tu veux parler de tout ça ? Je dois dire que je suis légèrement perdu là. qu'est-ce qui t'a pris de faire ça. je comprends pas. Pietro tu m'entends ?
Je.
J'avale lentement ma salive. je vais vraiment passer pour un imbécile. j'espère qu'il ne va pas se moquer.
J'ai. je n'aime pas être seul. J'ai. peur tout seul.
Il me regarde, les yeux ronds.
Et c'est pour CA que tu a essayé de mettre fin à tes jours ??? Je. j'essayais pas vraiment. mais quand je me suis retrouvé devant ce miroir. j'ai eut l'impression. je me sentais mal. j'étais seul. et quand j'ai pris ce bout de verre, je pensais même pas à ce que je faisais. j'avais l'impression que tout s'effondrait autours de moi. et, râlai-je en me remettant à sangloter. Shhhh. calme-toi, ça va aller. si j'avais sus que ça te mettait dans cet état, je t'aurais pas laissé seul. pourquoi tu n'as pas dis que tu voulais pas qu'on parte ? Je voulais pas. avoir l'air stupide.
Il soupire. je suis vraiment *vraiment* stupide. Todd pose lentement ma tête sur son épaule et se remet à caresser ma nuque. je me sens. bizarre. bizarrement bien en fait. c'est agréable. qui aurait crus que le petit crapaud me procurerai autant de réconfort. Dieu ! on est atrocement bien dans ces fichus bras. je n'aurais jamais pensé qu'un sac d'os pareil puisse être aussi confortable. et la chaleur de son souffle contre ma tempe.
Todd ? Hum ? Tu sais qu'on est bien dans tes bras.
Idiot ! Tu te sentais vraiment obligé de dire ça ? Il va prendre ça pour des avances. arf. qu'il croit ce qu'il veut. du moment qu'il me garde contre lui.
Non mais écoute-toi Pietro ! Tu es complètement out ! Ca doit être la perte de sang. ça ne peut être que ça. Dieu, faites que la chaleur dans mes reins soit aussi due à la perte de sang.
Ca va aller ? Hum. je. crois, gémis-je, sans déterrer mon visage de son cou. Tu devrais dormir un peu. on reparlera demain, 'kay ? Todd. ? Oui. Tu peux rester là jusqu'à ce que je sois endormis. Euh. J'ai peur du noir. Okay okay, souffle-t-il en me ramenant dans mon lit.
Epuisé, je me laisse border tranquillement. je suis si fatiguée.
Pietro ? Hum Tu m'as fouttu une de ces trouille quand je t'ai vu dans le hall. me refais plus jamais un truc pareil. 'kay. Todd. Tu veux ton verre d'eau ? Non. mais merci pour. enfin pour ce soir. Je suis là pour ça. bonne nuit Piet. A demain. Hum.
Ses yeux. je n'avais jamais vu qu'ils étaient verts. je ne l'avais jamais regardé d'aussi près. c'est effrayant à dire, mais il est plutôt mignon. pour un crapaud.
Je suis vraiment très fatigué ce soir. c'est grave.
***
La première chose que j'ai vu quand j'ai émergé, ce sont ces grands yeux verts, braqués sur moi. ce regard.
Bonjour, sourit-il, assis au bord du lit.
Les ténèbres sont si épaisses autours de nous. autour de lui. j'ai peur qu'elle me l'enlève.
Mjour, répliquai-je faiblement.
Un bref coup d'?il à sa montre et il se penche un peu vers moi.
Tu peux dormir tu sais, il n'est pas encore 4h du matin.
4 heures. ? il. il est resté là tout ce temps ?
Je crois que tu ne devrais pas aller en cours aujourd'hui. Mais je. Shhh. tu reste là, 'kay ? Tu es fatigué.. Todd je. Je reste avec toi si tu veux. Hum. les autres sont. ? Dans leurs chambres. non, je ne leur ai rien dit et ils n'ont pas vu le miroir brisé dans le hall, j'ai tout nettoyé, sourit-il en ramenant les couverture sous mon menton. Tu leur parleras en temps voulut.
Je ferme les yeux une minutes. je ne comprend pas. il a vraiment l'air d'en avoir quelques chose à faire. je n'aurais jamais levé ne serai- ce que le petit doigt pour l'aider. et il le sait. et il reste près de moi. c'est peut-être le seul parmi nous à avoir saisi le sens du terme 'confrérie'.
Je réouvre lentement les yeux. il passe lentement un gant imbibé d'eau tiède sur mon front.
Tu as eut de mauvais rêves ? Hum. non. pourquoi ? Non rien, sourit-il.tu as un peu gigoté, c'est tout. Ah.
Je secoue lentement la tête et me redresse en m'étirant. il me regarde, un peu étonné.
Tu n'as plus envie de dormir ? Si, baillai-je. Ah, et pourquoi tu t' lève ? Très bonne question.
Je passe lentement une main sur mon visage. écartant légèrement les doigts, je lance un regard ensommeillé à Todd qui me tend gentiment un verre d'eau.
Tu as soif peut-être. Peut-être, gémit-je en attrapant le verre avant de l'avaler d'une traite. Bois pas si vite ! Si tu t'étouffe je vais me sentir coupable après, se moque-t-il.
Je souris. je retourne cette idée qui me trotte dans la tête depuis mon réveil. je le regarde et pousse un soupire. je sort lentement de me draps et viens poser mon front sur son épaule
Ca va pas, demande-t-il d'un air inquiet.
Je passe lentement mes bras autour de sa poitrine et il me plaque gentiment contre lui. mes mains s'agrippent légèrement dans son dos.
Piet'. tu es sur que ça va ? Là ça va.
Je me sens bien comme ça.cette chaleur qui se dégage de lui, cette impression de bien-être. je pourrais passer des heures comme ça. je me laisse doucement bercer au fil de cette légère respiration qui soulève sa poitrine, son c?ur résonne comme une douce mélodie à mon oreille.
Todd. Oui ? Nah. reste là c'est tout. Si c'est un ordre.
Il sourit, sa main glisse le long de mon dos et m'arrache un long frisson. Seigneur, il a les mains douces. je rougis, une douce chaleur se repend jusqu'à mes reins. Seigneur. Todd, c'est Todd. c'est le crapaud, lecrapaudlecrapaudlecrapaud. mon Dieu. ma mâchoire se resserre violemment sur ma lèvres inférieure. c'est pas vrai.
Pietro ? Un problème ?
Oh oui, très gros, très dur. mon Dieu. je m'écarte lentement, tête basse. Ca doit être à cause de la perte de sang. ou peut-être les nerfs. oui, ça doit être ça. les nerfs.
Ca va pas, s'inquiète-t-il en posant une main sur ma joue.
Il est si près. nonnonnonnonnonnon ! Oh Seigneur. ses lèvres, elles ont l'air si douces, si chaudes. ma respiration s'alourdis, les yeux mi- clos, j'incline lentement mon visage sur le coté. mes lèvres tremblent, je fronce les sourcils.
Il me regarde. ces grands yeux verts. l'espace entre nos lèvres s'est considérablement réduit. il n'a pas l'air de comprendre. pas plus que moi. mes lèvres effleurent timidement les siennes, mes yeux se ferment. j'entrouvre lentement la bouche et laisse glisser ma langue sur ses lèvres. c'est. grisant. j'ai l'impression qu'une pluie de langues de feux vient prendre possession de reins. mes mains se crispent dans son dos.
Une seconde, juste une seconde et tout s'écroule. Todd a posé ses mains à plat sur ma poitrine. j'ai mal, j'ai mal au c?ur. je serre les dents.
J'ai peur. si peur. Pourquoi me regarde-t-il comme ça. ? Cette expression sur son visage. de la déception ? Du. dégoût ?
Imbécile ! Tu pensais vraiment qu'il allait se laisser faire ?
Oh mon Dieu. je ferme lentement les yeux. j'ai peur. je ne veux pas le regarder. j'ai honte. mes mains se crispent sur mes genoux. qu'est-ce qui m'a pris.?
J'avais enfin trouvé quelqu'un. quelqu'un pour essuyer mes larmes. Et il a fallut que je gâche tout ! Imbécile.
J'ai mal. mes yeux me brûlent. je sens les larmes qui roulent sur mes joues. mon dos commence lentement à se secouer, ma respiration s'affole, je sens mon c?ur pulser contre mes tempes.
Quel. quelque chose ne va pas. je. je me sens. mal. j'ai peur. mon c?ur. mon Dieu.
Je.
Je sens les battements de mon c?ur partout dans mon corps, dans ma gorge, dans ma tête, jusque dans le bout de mes doigts. j'ouvre brusquement les yeux, affolé.
Je. Todd. je.
Il me passe lentement ses bras autour du cou, son souffle chaud s'égare lentement sur ma joue. Mon rythme cardiaque accélère, mon estomac se noue. Il parle. je vois ses lèvres bouger, je l'entend à peine.
Piet'. je. je sais pas ce que tu as en ce moment. je sais pas si c'est juste une mauvaise passe ou si ta vie prend réellement un tournent radical. mais écoute. enfin. tu sais que je suis prêt à t'aider, je ferais tout c'qu'il faudra pour ça. mais s'il te plait, ne fais plus de trucs de ce style. je. c'est pas vraiment que j'aime pas ça, si ça peut t'aider, mais je veux pas que tu regrette. je veux pas que tu te réveil un matin et que tu refuse de m'adresser la parole juste à cause de ça. je tiens beaucoup à toi, tu sais. mais. Todd. Tooddd.Je. ahhh...
J'ai du mal à respirer, j'ai chaud. mon c?ur bat si vite.
Piet'.. Piet' ?
Mon regard se fixe, mes larmes roulent librement sur mes joues, mes paupières battent si vite, je n'arrive plus à contrôler ma vitesse.
J'ai mal. partout. mon corps se convulse.
J'ai. J'ai mal. Todd. Aide-moij'aimal. Pietro, calme-toi. doucement, qu'est-ce qui se passe ?
Ses lèvres bougent si lentement. ou est-ce mon cerveau qui travail trop vite. mes tempes pulsent. de plus en plus vite..
Cette. douleur. pourquoi il ne bouge pas ? Pourquoi il ne fait rien. ? Ou peut-être qu'il bouge en fait. je ne sais plus. tout est trop lent, beaucoup trop lent autour de moi.
Je me redresse à une vitesse que je ne me pensais pas capable d'atteindre. Je panic. je ne comprends pas.
Todd parle, mais les informations arrivent si vite à mon cerveau que je ne suis même plus capable de les analyser.
Une violente douleur me frappe en plein ventre. le me plie en deux, le souffle court, les mains pressées sur mon estomac.
Je tombe. mon cerveau a cessé d'enregistrer les données. je vois distinctement les choses autours de moi. mais plus rien n'a de sens. je ne comprend plus. je ne sens plus rien, juste la douleur. Todd m'appelle.
Mes yeux sont grands ouverts, me je ne vois plus rien à présent.
J'ai mal.
Tout ralentis.
Mon c?ur.
Ma respiration.
Tout.
Les choses sont si claires. Todd. je suis désolé si ça t'a choqué. jamais je n'aurais pensé dire ça, surtout à toi, mais je. tout ce temps passé avec toi sans m'en rendre compte, tout ce temps. tout ces mots, tout ces coups. je ne comprenais pas. je ne comprenais rien. je n'ai jamais rien compris. Toddy. je t'aime. même si je sais que tu ne m'entendra pas prononcer ces mots, il fallait absolument que je me l'avoue à moi-même. Je t'aime.
Pietro ! Nonnonnon ! Me lâche pas, aller tiens le coups ! Aller calme-toi. je vais appeler quelqu'un.
Je ne comprends pas. pourquoi ces lèvres semblent-elles si loin déjà ?.
Oh Tody, si tu savais comme je t'aime.
Tout est noir. lentement, mon c?ur s'arrête. j'ai peur.
***
Où suis-je ? Je suis mort ? Non. cette aiguille dans mon bras, ce bip derrière moi. j'entrouvre légèrement les yeux. je suis couché.
Putain Todd ! T'as fini de ramener le tors sur toi ! C'est pas ta faute si il a des problèmes de c?ur ! Mais j'aurais du. Que dal ! T'aurais du que dal ! Il a déjà de la chance que t'ai été là ! J'ai mal à la tête. Ouais, je comprends.
Ces voix. c'est de moi qu'elles parlent ? Je ne vois pas.
T'as pas dormis cette nuit ?
Pas de réponse.
Aller rentre. va te coucher. on ira le voir ce soir. nous il faut qu'on aille en cours. Vous. vous voulez pas être là quand il va se réveiller. Il a fait un arrêt cardiaque Todd. il va pas se réveiller tout de suite. et de toutes façon, on a pas que ça à faire.Tu devrais rentrer.
Ma gorge est sèche. mes yeux me brûlent. il n'en ont rien à faire. j'aurais aussi bien put crever, personne s'en serait soucié.
Aller, on se voit ce soir 'kay ? Hum.
Des bruits de pas. une porte qui claque.
Conard.
Je sens une présence à coté de moi, juste au bord du lit dans lequel je suis couché. une main attrape doucement la mienne. cette chaleur.
Mon pauvre, murmure la voix.
Todd. j'ai une folle envie de me jeter dans ses bras. mais je veux savoir. ce qu'il a à dire.
T'inquiète pas. je reste là. j'espère qu'il ne fait pas trop noir là où tu es.
Une de ses mains glisse délicatement sur ma joue et va masser tendrement la naissance de ma nuque. j'aime ça. cette douceur, cette chaleur.
Mes yeux s'ouvre plus grand. je veux le voir. je veux voir ses mains, ces yeux fixés sur moi. si tu savais comme je t'aime.
Tu es. réveillé ? Todd.
Ma voix est si faible. seigneur, ces grands yeux verts. sa main caresse toujours ma nuque.si chaude. Il se penche légèrement au dessus de moi et me sourit.
Je vais aller chercher un médecin, 'kay ?
Je secoue faiblement la tête.
Reste-là. j'ai. ne. ne me laisse pas.
Sa main glisse lentement de ma nuque à mon cou. mes lèvres tremblent, je ferme les yeux. juste amical, c'est juste amical Pietro. tu sais ça. tu le sais.
Seigneur. j'ouvre les yeux. ses lèvres bougent lentement. si douces. si fines. je veux les sentir encore contre les miennes.
Tu veux boire, sourit-il un peu gêné de me voir fixer ses lèvres.
Je souris. ma main glisse lentement hors des draps et attrape timidement son poignet. je le tire délicatement à moi. il se laisse faire sans broncher.
Ce petit corps fragile vient lentement recouvrir le mien. ses jambes se replient au coté des miennes et un de ses bras se glisse sous ma tête, tandis que son autre main se glisse sous mes reins. mon souffle est court. mes paupières se plissent. j'ai. ahhh. sa main est chaude.
Je jette un coup d'?il à Todd. il a l'air vraiment gêné. c'est adorable.
Tu. euh Piet'. je. tu te sens. Très bien.
Il se tait.
Todd. Hum ? J'ai. je voulais juste te dire. que. que. euh.ahhhrrr.
J'arrive pas à le dire ! J'y arrive pas. grraaaaaaa !
Non rien. Ah, sourit Todd.
Il a l'air plus détendu. je le regarde. il ne me faut même pas une seconde pour attraper son visage entre mes mains. mon sourire s'élargis, mes lèvres se rapprochent. à ma grande surprise, il tend lentement la mâchoire, comme pour m'inviter à l'embrasser.
Je prend lentement possession du petit être à présent blottis dans mes bras, du bout des lèvres, je l'embrasse. ses yeux sont clos, sa main tremble légèrement dans le creux de mes reins. il ouvre lentement la bouche. ma langue s'y glisse, mon corps se raidit. de bout en bouts.
Oh père ! Si tu savais ! Je suis le déshonneur de la famille ! . et je suis si heureux de l'être. j'ai vraiment carton plein ! Un mutant albinos cardiaque et homosexuel. ça ferait bien sur un Cv.
Mon sourire manque me faire trois fois le tour du visage. je suis heureux. et cette main qui se glisse timidement sous les draps pour caresser ma cuisse me laisse présager de bien meilleures choses encore.
Je crois que tout va aller de mieux en mieux, maintenant.
ZE HAN DEUX (extinctions de toutes les lumières)
Une voix dans l'obscurité : Todd. owwww.. Toddy. ta main.
Une autre voix : Quoi ? Elle est là ma main.
Voix 1 : nooon. l'autre main.
Voix 2 : Ben. elle est sous ta nuque.
Voix 1 : .
Voix 2 : .
Voix 3 : Oh kitty.
Voix 2 : .
Voix 1 : .
Voix 3 : mmhm.
Voix 1 : .Lance. ?
Voix 3 : mhmmm ?
Voix 1 : . bouge un peu ta main vers la droite. owww. Oui, làà. mhmm.
Titre : So lonely : j'ai peur du noir.
Serie : X-men evolution.
Genre : Yaoi.
E-mail : Amyshinomori@aol.com.
Notes : c'étais ma période cucul.
So Lonely.
. j'ai peur du noir.
Chapitre 1 :
Si seul. j'ai beau crier, hurler mon désespoir. personne n'écoute. personne ne veut m'entendre. et j'ai peur. j'ai peur du noir. j'ai peur tout seul. ridicule. pitoyable. j'ai une peur panique de la solitude. je ne supporte pas de n'avoir personne au près de moi. je ne supporte pas de parler dans le vide, de pleurer en silence, sans que personne ne s'en soucis. croyez-le ou non mais j'ai besoin qu'on s'occupe de moi, qu'on me montre de l'intérêt.
Pourquoi n'y a-t-il personne pour comprendre ça ? Pourquoi m'ont-ils laissé seul ? Pourquoi la solitude est-elle de plus en plus mordante. ? Personne pour me contredire. personne pour essuyer les larmes qui roulent sur mes joues.
Ils m'ont laissé. parcequ'ils me croient malade. je suis malade oui. mais pas comme ils pensent.et j'ai peur tout seul. moi, le vantard, le vaniteux. je suis malade de solitude. et j'ai peur du noir.
Replié sur moi-même sur le canapé, j'attrape la télécommande et allume la télé. un peu de bruit ne peut faire de mal à personne. ces voix, ces images. comme une présence. d'habitude ça suffit, mais là. je ramène rapidement mes genoux contre ma poitrine et vais me blottir dans un coin de la couchette. j'espère qu'ils vont rentrer bientôt. ahhhh ! Ils riraient bien de me voir pleurer ainsi. les imbéciles. je les déteste.
Jelesdetestejelesdetestejelesdeteste !
J'essuie rageusement les larmes qui baignent mon visage et me dirige vers la cuisine. j'ouvre rapidement la porte de frigo et sort une brique de jus d'orange. sur le chemin du retour vers le salon, je passe devant le petit miroir pendu au mûr.
J'ai toujours adoré me regarder dans la glace. mais là, et pour la première fois sans doute, je me sens réellement affreux. mes yeux sont gonflés et cernés de noir, mon regard est fixe. le teint pâle, lèvres gercées et mes cheveux d'habitude si clairs et brillants sont aussi gras que si je ne les avais pas lavés depuis plusieurs semaines. j'attrape le miroir et le décolle du mûr.
Je me sens vraiment minable. et cette rage qui boue dans mes veines, cette déception. j'ai toujours eut l'impression d'être le plus fort, le plus brillant. et je me rends compte à présent que c'est faux. tout est faux. tous ce à quoi que croyais. je me sentais si fort, prêt à tout affronter. et il ne faut pas plus qu'une simple soirée pour tout briser. tout ruiner.
Tête basse, sourcils froncés, je commence à sangloter silencieusement. sans même m'en rendre compte, je glisse lentement au sol et me retrouve à genoux, les mains crispées sur mes genoux. je laisse le miroir tomber au sol. il ne se brise pas. je me penche lentement au dessus, retenant difficilement mes tremblements.
Et toi aussi je te déteste.
Je lève mon poing tremblant et l'enfonce rageusement dans la glace, brisant le reflet qu'elle me renvoyait. les dents serrés sous l'effet de la colère je ne sens même pas les bris de verre s'enfoncer dans la chaire pâle de ma main.
Je ferme lentement les yeux, tentant désespérément de me calmer. quelques secondes, quelques minutes passent. si vite, comme si j'étais dans un autre monde. je ne veux plus penser, j'aimerais rester là. et cette impression de présence. je me sens si bien tout d'un coup. comme dans un rêve. comme si j'étais.
Et cette idée qui trotte dans ma tête depuis quelques minutes déjà. ce serait si facile. j'ouvre lentement les yeux et attrape un bris de verre déjà souillé de sang. je le porte à mes yeux. ce que j'y vois n'est pas moi. même pas l'ombre de moi-même. je n'y vois rien d'autre que cette blessure tout au fonds de ces yeux qui me fixent.ces grands yeux bleus.
J'empoigne lentement le bout de verre et le presse contre mon poignet, comme par automatisme. comme si. comme si ce n'était pas la première fois. c'est peut-être le cas.
Et cette voix lointaine derrière moi.
Hey Pietry ! T'es où ? J't'ai ramené des pastilles pour ton mal de. PIETRO !
Cette main qui m'arrache violemment le bout de verre des mains. mes yeux sont si embués de larmes que je n'arrive même pas à identifier la petite silhouette devant moi. et la voix est si lointaine. comme si j'étais déjà partis pour le pays des songes éternels.
Un bout de tissu est brusquement pressé sur ma plaie, me ramenant lentement à la réalité.
Laissez-moi, soufflai-je à mi-voix écartant violemment l'autre me moi.
J'essuie lentement mes yeux. les formes se font plus nettes autour de moi. la silhouette qui je viens de projeter violemment contre un mûr se dévoile alors à mes yeux.
Todd laisse-moi. Pietro. Laisse-moi laisse-moi laisse-moi.
Ma voix est si plate. si suppliante. deux bras viennent lentement s'enrouler autour de mes épaules. j'n'ai plus la force, je me laisse tirer à lui. j'enfouis doucement mon visage dans son cou, le corps secoué de sanglots, de faibles râles s'échappent de mes lèvres entrouvertes. les mots se pressent sur mes lèvres dans un ordre complètement illogique. mon discourt est totalement incohérent. je supplie, je blâme, je pleurniche. plus rien n'a de sens. et cette main qui caresse calmement la naissance de ma nuque pour me calmer, ce c?ur qui bat contre le mien. je sens la chaleur de ce petit corps se rependre autour de moi.
Je tends l'oreille et perçoit les faibles murmures qui s'échappent de ses lèvres. quelques paroles, toutes simples, prononcé avec tant de douceur. les larmes s'arrêtent, mon corps se détend, les mots s'effacent de mon esprit et laissent mon étreinte s'adoucir autour de sa poitrine.
Là.calme-toi. shhhhh. doucement, ça va aller. là. détend-toi, ça va aller, je suis là. aller, calme-toi.
Rassuré, je m'abandonne lentement dans ses bras. mon corps entier se relâche.
Pietro qu'est-ce que tu nous fais là, me reproche-t-il gentiment. J'ai peur.Ne me laisse pas. Pourquoi je te laisserai.
Je me sens si fatigué tout d'un coups. je prend une lente respiration et viens me coller un peu plus contre lui. sa main relâche lentement mon poignet.
Allez, viens. tu vas aller te coucher et on reparlera de tout ça demain.
J'acquiesce lentement et le laisse m'aider à me redresser. à peine debout me voilà déjà en train de trébucher. mes jambes me lâche, je me sens faible.
Doucement, sourit-il en m'aidant à grimper les escaliers.
Il me traîne lentement jusqu'à ma chambre, m'allonge délicatement sur mon lit et me retire mon sweet-shirt.il écarte rapidement les couvertures et m'aide gentiment à me glisser entre elles. je n'arrive pas à détacher mes yeux de ses mains. je ne sais pas pourquoi. peut-être que j'attendais plus de tendresse de leur part. ridicule. il est déjà bien gentil de faire tout ça après tout ce que je lui ai fait subir. mon regard remonte lentement jusqu'à ses yeux. il a l'air triste. il a toujours l'air triste. ça ne doit pas être facile de vivre ce qu'il vit au quotidien. au vu de ce que nous lui faisons endurer, nous ses supposés amis, j'ose à peine imaginer ce que les autres lui font.
C'est bizarre, mais c'est la première fois que je fais réellement attention à lui. je ne m'étais jamais demandé pourquoi il avait l'air triste avant. je me sens terriblement égoïste tout d'un coups. en fait, je crois que personne d'ici ou d'ailleurs ne s'est jamais posé la question. pauvre Todd. je me sens bête de me plaindre de cette façon alors que lui reste silencieux.
Je suis vraiment fatigué aujourd'hui. moi, me soucier du sort de ce pauvre crétin ? C'est le monde à l'envers. et pourtant, lui, il s'est occupé de moi contrairement à certaines personnes auxquelles je porte plus d'attention. je ne sais plus quoi penser.
Ca va aller, me demande-t-il en finissant de désinfecter ma main.
Un faible râle franchis mes lèvres. ma gorge est sèche. je voudrais.
Je vais aller te chercher un verre d'eau, souffle-t-il en prenant la direction de la porte. Non !
Il se retourne lentement vers moi, étonné. je me sens stupide. aller, Pietro, un peu de courage. tu dois bien être capable de rester seul une petite minutes.
Je. euh. non rien. merci Il y a un problème, me demande-t-il en revenant s'asseoir près de moi.
Ca l'intéresse peut-être ? Ca doit apparemment.
Pietro ? Non, c'est rien. tu peux y aller. Sur ? Sursur, soufflai-je, forçant légèrement un sourire. Je me dépêche okay ? Humhum.
Il n'est pas sortis depuis 5 secondes que je commence déjà à trembloter. je me sens mal. très mal. j'étais bien dans ses bras. aussi petit et chétif qu'il puisse être, c'est tout de même réconfortant de pouvoir s'abandonner contre lui. j'aurais dus lui dire de rester. j'n'ai pas si soif que ça. et même si c'était le cas, c'est toujours mieux que de rester seul.dans le noir.
Je frissonne. je suis sur que quelque chose a bougé devant ma porte. Oh ! Pour l'amour de toi Pietro ! Tu es pitoyable. trembler ainsi parce que tu as peur du noir.
Mais il se passe tant de chose dans le noir. ma mâchoire se crispe. souvenirs. douleur. peur. solitude. noir. abandon.
Je serre mes poings de toutes mes forces, les larmes se remettent à rouler sur mes joues. je ferme les yeux. je ne peux rien voir bouger, je ne vois rien, je n'ai pas peur, c'est fini. tout est fini...
Les tremblements se font de plus en plus violents au fil de douloureux souvenirs qui traversent ma mémoire. quelque chose de chaud se pose sur mon bras. j'ouvre brusquement les yeux et sans même essayer de scanner l'inconnu à travers mes larmes je le repousse violemment pour aller me blottir dans un coin de mon lit.
Pietro, Pietro calme-toi ! C'est moi, me rassure Todd en essayant de m'immobiliser. Oww. Déso. excuse-moi. je, bafouillai-je entre deux tremblement, tentant tant bien que mal de ravaler mes larmes. Heyy.calme calme, c'est okay, sourit-il en me prenant contre lui.
Epuisé je glisse lentement hors de mes draps et vient me coller contre lui. je n'aurais jamais pensé que ça arriverai un jour.
Tu veux parler de tout ça ? Je dois dire que je suis légèrement perdu là. qu'est-ce qui t'a pris de faire ça. je comprends pas. Pietro tu m'entends ?
Je.
J'avale lentement ma salive. je vais vraiment passer pour un imbécile. j'espère qu'il ne va pas se moquer.
J'ai. je n'aime pas être seul. J'ai. peur tout seul.
Il me regarde, les yeux ronds.
Et c'est pour CA que tu a essayé de mettre fin à tes jours ??? Je. j'essayais pas vraiment. mais quand je me suis retrouvé devant ce miroir. j'ai eut l'impression. je me sentais mal. j'étais seul. et quand j'ai pris ce bout de verre, je pensais même pas à ce que je faisais. j'avais l'impression que tout s'effondrait autours de moi. et, râlai-je en me remettant à sangloter. Shhhh. calme-toi, ça va aller. si j'avais sus que ça te mettait dans cet état, je t'aurais pas laissé seul. pourquoi tu n'as pas dis que tu voulais pas qu'on parte ? Je voulais pas. avoir l'air stupide.
Il soupire. je suis vraiment *vraiment* stupide. Todd pose lentement ma tête sur son épaule et se remet à caresser ma nuque. je me sens. bizarre. bizarrement bien en fait. c'est agréable. qui aurait crus que le petit crapaud me procurerai autant de réconfort. Dieu ! on est atrocement bien dans ces fichus bras. je n'aurais jamais pensé qu'un sac d'os pareil puisse être aussi confortable. et la chaleur de son souffle contre ma tempe.
Todd ? Hum ? Tu sais qu'on est bien dans tes bras.
Idiot ! Tu te sentais vraiment obligé de dire ça ? Il va prendre ça pour des avances. arf. qu'il croit ce qu'il veut. du moment qu'il me garde contre lui.
Non mais écoute-toi Pietro ! Tu es complètement out ! Ca doit être la perte de sang. ça ne peut être que ça. Dieu, faites que la chaleur dans mes reins soit aussi due à la perte de sang.
Ca va aller ? Hum. je. crois, gémis-je, sans déterrer mon visage de son cou. Tu devrais dormir un peu. on reparlera demain, 'kay ? Todd. ? Oui. Tu peux rester là jusqu'à ce que je sois endormis. Euh. J'ai peur du noir. Okay okay, souffle-t-il en me ramenant dans mon lit.
Epuisé, je me laisse border tranquillement. je suis si fatiguée.
Pietro ? Hum Tu m'as fouttu une de ces trouille quand je t'ai vu dans le hall. me refais plus jamais un truc pareil. 'kay. Todd. Tu veux ton verre d'eau ? Non. mais merci pour. enfin pour ce soir. Je suis là pour ça. bonne nuit Piet. A demain. Hum.
Ses yeux. je n'avais jamais vu qu'ils étaient verts. je ne l'avais jamais regardé d'aussi près. c'est effrayant à dire, mais il est plutôt mignon. pour un crapaud.
Je suis vraiment très fatigué ce soir. c'est grave.
***
La première chose que j'ai vu quand j'ai émergé, ce sont ces grands yeux verts, braqués sur moi. ce regard.
Bonjour, sourit-il, assis au bord du lit.
Les ténèbres sont si épaisses autours de nous. autour de lui. j'ai peur qu'elle me l'enlève.
Mjour, répliquai-je faiblement.
Un bref coup d'?il à sa montre et il se penche un peu vers moi.
Tu peux dormir tu sais, il n'est pas encore 4h du matin.
4 heures. ? il. il est resté là tout ce temps ?
Je crois que tu ne devrais pas aller en cours aujourd'hui. Mais je. Shhh. tu reste là, 'kay ? Tu es fatigué.. Todd je. Je reste avec toi si tu veux. Hum. les autres sont. ? Dans leurs chambres. non, je ne leur ai rien dit et ils n'ont pas vu le miroir brisé dans le hall, j'ai tout nettoyé, sourit-il en ramenant les couverture sous mon menton. Tu leur parleras en temps voulut.
Je ferme les yeux une minutes. je ne comprend pas. il a vraiment l'air d'en avoir quelques chose à faire. je n'aurais jamais levé ne serai- ce que le petit doigt pour l'aider. et il le sait. et il reste près de moi. c'est peut-être le seul parmi nous à avoir saisi le sens du terme 'confrérie'.
Je réouvre lentement les yeux. il passe lentement un gant imbibé d'eau tiède sur mon front.
Tu as eut de mauvais rêves ? Hum. non. pourquoi ? Non rien, sourit-il.tu as un peu gigoté, c'est tout. Ah.
Je secoue lentement la tête et me redresse en m'étirant. il me regarde, un peu étonné.
Tu n'as plus envie de dormir ? Si, baillai-je. Ah, et pourquoi tu t' lève ? Très bonne question.
Je passe lentement une main sur mon visage. écartant légèrement les doigts, je lance un regard ensommeillé à Todd qui me tend gentiment un verre d'eau.
Tu as soif peut-être. Peut-être, gémit-je en attrapant le verre avant de l'avaler d'une traite. Bois pas si vite ! Si tu t'étouffe je vais me sentir coupable après, se moque-t-il.
Je souris. je retourne cette idée qui me trotte dans la tête depuis mon réveil. je le regarde et pousse un soupire. je sort lentement de me draps et viens poser mon front sur son épaule
Ca va pas, demande-t-il d'un air inquiet.
Je passe lentement mes bras autour de sa poitrine et il me plaque gentiment contre lui. mes mains s'agrippent légèrement dans son dos.
Piet'. tu es sur que ça va ? Là ça va.
Je me sens bien comme ça.cette chaleur qui se dégage de lui, cette impression de bien-être. je pourrais passer des heures comme ça. je me laisse doucement bercer au fil de cette légère respiration qui soulève sa poitrine, son c?ur résonne comme une douce mélodie à mon oreille.
Todd. Oui ? Nah. reste là c'est tout. Si c'est un ordre.
Il sourit, sa main glisse le long de mon dos et m'arrache un long frisson. Seigneur, il a les mains douces. je rougis, une douce chaleur se repend jusqu'à mes reins. Seigneur. Todd, c'est Todd. c'est le crapaud, lecrapaudlecrapaudlecrapaud. mon Dieu. ma mâchoire se resserre violemment sur ma lèvres inférieure. c'est pas vrai.
Pietro ? Un problème ?
Oh oui, très gros, très dur. mon Dieu. je m'écarte lentement, tête basse. Ca doit être à cause de la perte de sang. ou peut-être les nerfs. oui, ça doit être ça. les nerfs.
Ca va pas, s'inquiète-t-il en posant une main sur ma joue.
Il est si près. nonnonnonnonnonnon ! Oh Seigneur. ses lèvres, elles ont l'air si douces, si chaudes. ma respiration s'alourdis, les yeux mi- clos, j'incline lentement mon visage sur le coté. mes lèvres tremblent, je fronce les sourcils.
Il me regarde. ces grands yeux verts. l'espace entre nos lèvres s'est considérablement réduit. il n'a pas l'air de comprendre. pas plus que moi. mes lèvres effleurent timidement les siennes, mes yeux se ferment. j'entrouvre lentement la bouche et laisse glisser ma langue sur ses lèvres. c'est. grisant. j'ai l'impression qu'une pluie de langues de feux vient prendre possession de reins. mes mains se crispent dans son dos.
Une seconde, juste une seconde et tout s'écroule. Todd a posé ses mains à plat sur ma poitrine. j'ai mal, j'ai mal au c?ur. je serre les dents.
J'ai peur. si peur. Pourquoi me regarde-t-il comme ça. ? Cette expression sur son visage. de la déception ? Du. dégoût ?
Imbécile ! Tu pensais vraiment qu'il allait se laisser faire ?
Oh mon Dieu. je ferme lentement les yeux. j'ai peur. je ne veux pas le regarder. j'ai honte. mes mains se crispent sur mes genoux. qu'est-ce qui m'a pris.?
J'avais enfin trouvé quelqu'un. quelqu'un pour essuyer mes larmes. Et il a fallut que je gâche tout ! Imbécile.
J'ai mal. mes yeux me brûlent. je sens les larmes qui roulent sur mes joues. mon dos commence lentement à se secouer, ma respiration s'affole, je sens mon c?ur pulser contre mes tempes.
Quel. quelque chose ne va pas. je. je me sens. mal. j'ai peur. mon c?ur. mon Dieu.
Je.
Je sens les battements de mon c?ur partout dans mon corps, dans ma gorge, dans ma tête, jusque dans le bout de mes doigts. j'ouvre brusquement les yeux, affolé.
Je. Todd. je.
Il me passe lentement ses bras autour du cou, son souffle chaud s'égare lentement sur ma joue. Mon rythme cardiaque accélère, mon estomac se noue. Il parle. je vois ses lèvres bouger, je l'entend à peine.
Piet'. je. je sais pas ce que tu as en ce moment. je sais pas si c'est juste une mauvaise passe ou si ta vie prend réellement un tournent radical. mais écoute. enfin. tu sais que je suis prêt à t'aider, je ferais tout c'qu'il faudra pour ça. mais s'il te plait, ne fais plus de trucs de ce style. je. c'est pas vraiment que j'aime pas ça, si ça peut t'aider, mais je veux pas que tu regrette. je veux pas que tu te réveil un matin et que tu refuse de m'adresser la parole juste à cause de ça. je tiens beaucoup à toi, tu sais. mais. Todd. Tooddd.Je. ahhh...
J'ai du mal à respirer, j'ai chaud. mon c?ur bat si vite.
Piet'.. Piet' ?
Mon regard se fixe, mes larmes roulent librement sur mes joues, mes paupières battent si vite, je n'arrive plus à contrôler ma vitesse.
J'ai mal. partout. mon corps se convulse.
J'ai. J'ai mal. Todd. Aide-moij'aimal. Pietro, calme-toi. doucement, qu'est-ce qui se passe ?
Ses lèvres bougent si lentement. ou est-ce mon cerveau qui travail trop vite. mes tempes pulsent. de plus en plus vite..
Cette. douleur. pourquoi il ne bouge pas ? Pourquoi il ne fait rien. ? Ou peut-être qu'il bouge en fait. je ne sais plus. tout est trop lent, beaucoup trop lent autour de moi.
Je me redresse à une vitesse que je ne me pensais pas capable d'atteindre. Je panic. je ne comprends pas.
Todd parle, mais les informations arrivent si vite à mon cerveau que je ne suis même plus capable de les analyser.
Une violente douleur me frappe en plein ventre. le me plie en deux, le souffle court, les mains pressées sur mon estomac.
Je tombe. mon cerveau a cessé d'enregistrer les données. je vois distinctement les choses autours de moi. mais plus rien n'a de sens. je ne comprend plus. je ne sens plus rien, juste la douleur. Todd m'appelle.
Mes yeux sont grands ouverts, me je ne vois plus rien à présent.
J'ai mal.
Tout ralentis.
Mon c?ur.
Ma respiration.
Tout.
Les choses sont si claires. Todd. je suis désolé si ça t'a choqué. jamais je n'aurais pensé dire ça, surtout à toi, mais je. tout ce temps passé avec toi sans m'en rendre compte, tout ce temps. tout ces mots, tout ces coups. je ne comprenais pas. je ne comprenais rien. je n'ai jamais rien compris. Toddy. je t'aime. même si je sais que tu ne m'entendra pas prononcer ces mots, il fallait absolument que je me l'avoue à moi-même. Je t'aime.
Pietro ! Nonnonnon ! Me lâche pas, aller tiens le coups ! Aller calme-toi. je vais appeler quelqu'un.
Je ne comprends pas. pourquoi ces lèvres semblent-elles si loin déjà ?.
Oh Tody, si tu savais comme je t'aime.
Tout est noir. lentement, mon c?ur s'arrête. j'ai peur.
***
Où suis-je ? Je suis mort ? Non. cette aiguille dans mon bras, ce bip derrière moi. j'entrouvre légèrement les yeux. je suis couché.
Putain Todd ! T'as fini de ramener le tors sur toi ! C'est pas ta faute si il a des problèmes de c?ur ! Mais j'aurais du. Que dal ! T'aurais du que dal ! Il a déjà de la chance que t'ai été là ! J'ai mal à la tête. Ouais, je comprends.
Ces voix. c'est de moi qu'elles parlent ? Je ne vois pas.
T'as pas dormis cette nuit ?
Pas de réponse.
Aller rentre. va te coucher. on ira le voir ce soir. nous il faut qu'on aille en cours. Vous. vous voulez pas être là quand il va se réveiller. Il a fait un arrêt cardiaque Todd. il va pas se réveiller tout de suite. et de toutes façon, on a pas que ça à faire.Tu devrais rentrer.
Ma gorge est sèche. mes yeux me brûlent. il n'en ont rien à faire. j'aurais aussi bien put crever, personne s'en serait soucié.
Aller, on se voit ce soir 'kay ? Hum.
Des bruits de pas. une porte qui claque.
Conard.
Je sens une présence à coté de moi, juste au bord du lit dans lequel je suis couché. une main attrape doucement la mienne. cette chaleur.
Mon pauvre, murmure la voix.
Todd. j'ai une folle envie de me jeter dans ses bras. mais je veux savoir. ce qu'il a à dire.
T'inquiète pas. je reste là. j'espère qu'il ne fait pas trop noir là où tu es.
Une de ses mains glisse délicatement sur ma joue et va masser tendrement la naissance de ma nuque. j'aime ça. cette douceur, cette chaleur.
Mes yeux s'ouvre plus grand. je veux le voir. je veux voir ses mains, ces yeux fixés sur moi. si tu savais comme je t'aime.
Tu es. réveillé ? Todd.
Ma voix est si faible. seigneur, ces grands yeux verts. sa main caresse toujours ma nuque.si chaude. Il se penche légèrement au dessus de moi et me sourit.
Je vais aller chercher un médecin, 'kay ?
Je secoue faiblement la tête.
Reste-là. j'ai. ne. ne me laisse pas.
Sa main glisse lentement de ma nuque à mon cou. mes lèvres tremblent, je ferme les yeux. juste amical, c'est juste amical Pietro. tu sais ça. tu le sais.
Seigneur. j'ouvre les yeux. ses lèvres bougent lentement. si douces. si fines. je veux les sentir encore contre les miennes.
Tu veux boire, sourit-il un peu gêné de me voir fixer ses lèvres.
Je souris. ma main glisse lentement hors des draps et attrape timidement son poignet. je le tire délicatement à moi. il se laisse faire sans broncher.
Ce petit corps fragile vient lentement recouvrir le mien. ses jambes se replient au coté des miennes et un de ses bras se glisse sous ma tête, tandis que son autre main se glisse sous mes reins. mon souffle est court. mes paupières se plissent. j'ai. ahhh. sa main est chaude.
Je jette un coup d'?il à Todd. il a l'air vraiment gêné. c'est adorable.
Tu. euh Piet'. je. tu te sens. Très bien.
Il se tait.
Todd. Hum ? J'ai. je voulais juste te dire. que. que. euh.ahhhrrr.
J'arrive pas à le dire ! J'y arrive pas. grraaaaaaa !
Non rien. Ah, sourit Todd.
Il a l'air plus détendu. je le regarde. il ne me faut même pas une seconde pour attraper son visage entre mes mains. mon sourire s'élargis, mes lèvres se rapprochent. à ma grande surprise, il tend lentement la mâchoire, comme pour m'inviter à l'embrasser.
Je prend lentement possession du petit être à présent blottis dans mes bras, du bout des lèvres, je l'embrasse. ses yeux sont clos, sa main tremble légèrement dans le creux de mes reins. il ouvre lentement la bouche. ma langue s'y glisse, mon corps se raidit. de bout en bouts.
Oh père ! Si tu savais ! Je suis le déshonneur de la famille ! . et je suis si heureux de l'être. j'ai vraiment carton plein ! Un mutant albinos cardiaque et homosexuel. ça ferait bien sur un Cv.
Mon sourire manque me faire trois fois le tour du visage. je suis heureux. et cette main qui se glisse timidement sous les draps pour caresser ma cuisse me laisse présager de bien meilleures choses encore.
Je crois que tout va aller de mieux en mieux, maintenant.
ZE HAN DEUX (extinctions de toutes les lumières)
Une voix dans l'obscurité : Todd. owwww.. Toddy. ta main.
Une autre voix : Quoi ? Elle est là ma main.
Voix 1 : nooon. l'autre main.
Voix 2 : Ben. elle est sous ta nuque.
Voix 1 : .
Voix 2 : .
Voix 3 : Oh kitty.
Voix 2 : .
Voix 1 : .
Voix 3 : mmhm.
Voix 1 : .Lance. ?
Voix 3 : mhmmm ?
Voix 1 : . bouge un peu ta main vers la droite. owww. Oui, làà. mhmm.
