THE DARK MAIDEN

Résumé : l'héritier la sauve, elle, le petit fantôme d'Ebenelle. Ils s'en vont, pourquoi ? Ils s'enfuient, dans quel but ? Ils se cachent, de qui ? De quoi ? OC. YAOI. YURI. HET.

Chapitre 1:

Alone

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DRIIIING !

La sonnerie stridente sonnait enfin la fin des cours.

Les élèves sortir en trombe de la salle de classe surchauffée. Seul resté une jeune fille. Elle devait avoir environ dix-sept ans.

Ses cheveux attachés se balançant rageusement dans son dos, elle ramassa ses affaires éparpillées sur le sol. Des larmes perlaient aux coins de ses yeux, mais d'un revers de main, elle les écarta.

Son matériel rangé dans son sac souillait d'encre, elle sortit de la salle qui puait la transpiration et la craie.

Dehors, il faisait chaud. Très chaud. Pourtant, ce mois d'avril aurait dû être le plus froid de toute la décennie.

Le soleil inondé la cour du lycée, faisant étincelé le macadam et briller outrageusement les barrières blanches qui formaient l'enceinte de cette prison de savoir.

La jeune fille plissa les yeux et se dirigea vers la sortie, rejoignant le troupeau qui s'agglutinait devant les portes désespérément closes.

Enfin, elles s'ouvrirent, et le troupeau s'agita pour sortir, créant une confusion devenue quotidienne.

La jeune fille suivit le mouvement et réussit tant bien que mal à s'extirper de là. Elle s'apprêtait à accélérer le pas, lorsqu'une poigne de fer lui agrippa le bras, ce qui manqua de la déséquilibrer et donc de la faire tomber.

La poigne l'attira vers elle, et la retourna d'un coup.

Elle vit avec effarement qu'il s'agissait de Peter, un jeune homme à la chevelure acajou et dont la réputation de tombeur n'était plus à faire. Malheureusement, malgré sa beauté, il n'en avait pas moins un sale caractère, et avait décidé en cette fin d'après-midi de passer sa mauvaise humeur sur la jeune brune.

La jeune fille ramena sa longue frange devant les yeux, trop intimidé par ces yeux flamboyants brillant de haine et de suffisance.

-Alors, on a l'intention de partir sans me donner ce qu'on me doit ?

-Euh...

La jeune fille ne savait que répondre.

Que les services de police avaient renforcé le système de sécurité du réseau de l'école ? Qu'elle n'avait pas réussi à pirater les dossiers d'examens ? Qu'elle était trop lâche pour prendre le risque de le faire à partir de chez elle ?

-Je…j'ai pas réussi.

-Quoi ?

Il resserra sa prise sur son bras maigrelet, lui arrachant un léger cri de douleur.

-Tu sais ce que je vais te faire alors ?

Ses amis ricanèrent autour d'eux. Amusés de voir la peur de cette fille qu'ils ne connaissaient pas.

-Oui, souffla-t-elle, trop doucement au gout de Peter.

-Alors, tu as intérêt à tout me ramener ce soir, avant minuit, chez moi, tu sais où je vis bien sûr. Sinon, je viens chez toi, et…enfin, tu m'as comprise.

Il la sentit tressaillir lorsqu'il proféra sa menace.

-C'est clair ?

-Ou…oui…

Il la lâcha, et elle partit sans demander son reste.

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La porte claqua. Violement.

Sa mère ragea. Et le silence de son père absent lui pesa. Elle faillit même en pleurer, si cette fierté dont elle était la proie ne l'en empêchait pas.

Elle pénétra dans sa chambre. Son antre. Le seul endroit où elle pouvait se sentir en sécurité. Où personne ne viendrait la déranger.

Soudain, un malaise la secoua. Elle repensait à la menace de Peter. La jeune brune ne doutait pas du fait qu'il mettrait son plan à exécution, et se dépêcha de s'asseoir à son bureau. Mais se releva immédiatement pour verrouiller la porte de sa chambre.

Enfin, elle pourrait travailler tranquille. Et puis, ce n'était pas comme si elle avait autre chose à faire, n'est-ce pas ? Ah, si. Une dissertation en Histoire sur l'Antiquité de Johto. Cela pouvait attendre. Entre sa vie et une bonne note, le choix était vite fait.

Son ordinateur chargeait. Elle, elle le trouvait trop long, mais après avoir vu ceux du lycée, il n'était pas aussi « daubesque » que ce qu'elle pensait.

Elle mit plusieurs heures avant de même préparer sa protection, ce qui lui permettrait de passer inaperçue aux yeux de la police informatique.

Il était minuit passé d'un quart d'heure lorsque la dernière feuille d'examen finit d'être imprimée. Elle enferma le tout dans une pochette cartonnée, la cala dans son sac de cours, qu'elle n'avait toujours pas débarrassé des taches d'encre à la forme plus que suggestive, et se glissa hors de sa chambre en passant par la fenêtre.

Elle descendit par la gouttière qui descendait jusqu'au sol. Elle avait un assez bon sens de l'équilibre pour en faire une chose aisée, puis longea le mur de sa maison, la mieux entretenue du quartier. Sa tenue éternellement noire ne se fondait malheureusement pas avec le blanc des murs, sur lesquels se reflétait l'éclat blafard de la lune. Enfin, l'aller de sa cour extérieure fut en vue. Elle l'emprunta comme si de rien était et marcha tranquillement dans la rue, déserte à cette heure-là.

Pas même une voiture. La jeune se disait une fois de plus qu'il était mieux de vivre la nuit. Moins de monde, de soleil, de risque. Bien mieux.

Peter vivait quelques rues plus loin, dans la partie la plus aisée d'Ebenelle. Elle ne le jalousait pas. Elle connaissait sa situation familiale, et s'il ne la faisait pas autant souffrir, peut être éprouverait-elle de la compassion pour lui.

C'était une grande bâtisse, faite de pierres noires, on disait qu'elles provenaient du Mont Abrupt de Sinnoh, et ce n'était certainement pas Peter et sa famille imbue d'elle-même qui allait contredire ces rumeurs. Sur deux étages, en plus d'un grenier, c'était l'une des maisons les plus luxueuses de la ville. Normal, pour la famille doyenne d'Ebenelle, il fallait le meilleur. Et encore plus s'il s'agissait de la famille du champion d'arène, le père de Peter.

La jeune brune repéra la fenêtre de son ennemi. C'était la seule à être encore éclairée.

Elle vit que les fins rideaux blancs se balançaient au gré de la brise nocturne, et décida de prendre les devants pour une fois.

Elle cala plus confortablement son sac sur ses épaules, et entreprit d'escalader ce mur couvert d'aspérités.

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Peter été dans son lit, en train de s'imaginer violenter cette fille qui avait osé lui désobéir. Il se souvenait de sa chambre, et de la meilleure manière d'y entrer. Il se souvenait s'y être enfermé avec elle durant plusieurs heures. Il se souvenait de sa résistance, puis de sa soumission.

Un bruit. Métallique. Venant de sa fenêtre ? Oui, c'était bien cela.

Il se releva de son lit, en prenant soin de recouvrir toutes les traces de ses activités et referma son pantalon.

Peter se pencha sur sa fenêtre et vit une petite silhouette s'élever agilement. Il la reconnut presque immédiatement.

Il s'écarta, et la jeune brune sauta sur la moquette beige de la chambre de son ennemi.

-Alors, tu as ce que je veux ?

-Ouais.

Elle fit descendre son sac de ses frêles épaules et en sortie une pochette bordeaux.

Cela fit rire Peter. Lorsqu'il s'était « amusé » avec elle, ç'avait été la seule fois de sa vie qu'elle avait porté de la couleur. Un corset bordeaux qu'il avait pris un malin plaisir à lui retirer et un éternel pantalon noir en cuir.

Elle l'entendit rire, et lui lança un regard empli de haine. La jeune fille lui balança son dû au visage et sauta par la fenêtre. Il en rit encore plus. Au moins, il lui faisait toujours de l'effet, et ç'avait été bien plus amusant avec elle qu'avec les autres filles qu'il a l'habitude d'avoir.

Il ouvrit la pochette, et fut ravi du résultat.

Il obtiendrait enfin ce brevet pour devenir champion, tout comme son père qu'il haïssait.

-Merci beaucoup.

Il regarda ensuite par la fenêtre, et un sourire bien plus noir se dessina sur ses lèvres :

-…Sywen, le petit fantôme.

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La fin de l'année approchait. Et avec elle, les examens. Mais ça, Sywen s'en fichait. Elle ne pensait qu'à une chose.

S'en aller.

Loin de cette ville morne. Loin de ce garçon qui hantait ses songes les plus noirs. Oins de cette famille qui la méprisait.

Changer d'air.

Durant toute cette journée de cour, au rythme des brimades, des insultes et des bousculades, elle méditait là-dessus.

Comment faire pour disparaitre sans que l'on s'en aperçoive ?

Enfin, elle obtint la réponse. Simulation de mort.

Elle avait lu ça dans un livre, longtemps auparavant.

La fille voulait changer d'air parce qu'elle était différente de son peuple. Elle avait donc simulé une noyade, doublée d'une agression. On avait retrouvé d'elle uniquement son manteau déchiré et taché de sang.

Elle pourrait bien s'être perdue dans la Grotte de Glace.

Non. Elle était bien trop introvertie pour sortir de son antre de pixels.

Et pourquoi pas ? Sa mère ne cessait de lui dire de sortir un peu plus. Sa mère. Elle n'avait rien vue, elle ne voyait rien. Elle ne voyait pas qu'elle souffrait ? Elle ne voyait pas qu'elle ne l'aimait pas ? Elle ne voyait pas qu'elle avait été violée ? Et par le fils de son patron qui plus est?

Non. Elle ne voyait rien. Peut être même ne verrait-elle pas que sa cadette avait disparu.

Et ses frères. Le supporteraient-ils ? Oui, le grand était parti depuis des mois, et le plus jeune…il s'en sortirait. Il était plus fort qu'elle. Ils étaient tous plus fort qu'elle.

C'était décidé. Elle s'en irait. Mais pas tout de suite. Dans quelque mois, lorsque le soleil frappera moins fort.

DRIIIIING !

Enfin, la fin de cette journée.

Sywen se dit qu'elle n'avait pas vu Peter. Peut être était-il malade. Cela ne l'arrangeait pas. C'était elle son binôme. Pourtant, lorsqu'elle était absente, il ne se bougeait pas du tout pour lui ramener ses devoirs.

Mais si elle ne le faisait pas, elle risquerait d'être punie par sa mère, qui ne voulait absolument pas s'attirer les foudres de son employeur.

« C'est pour ça que tu les avais invité à manger à la maison, lui et son fils. »

La jeune brune interrompit le fils de ses réflexions en voyant les trois chiens de garde de son tourmenteur fondre sur elle.

-Tient, amènes-ça à Peter. Et fais gaffe, il mord.

Celui qui venait de parle fit claquer bruyamment ses mâchoires, mimant une morsure particulièrement volante.

« Sont-ils au courant ? » se demanda la jeune fille.

Non, jamais Peter ne parlerait de ça à qui que ce soit.

Sans dire un mot, Sywen prit la pile de feuille, la fourra sans aucun soin dans son sac de nouveau taché et se rendit rapidement chez Peter.

Pour une fois, elle décida de passer par la porte d'entrée. En y repensant, elle n'était jamais entrée dans la maison du Champion de l'Arène d'Ebenelle.

Elle chercha la sonnette des yeux, et ne vit rien.

Indécise, elle frappa à la porte, et, moins d'une minute plus tard, une silhouette emmitouflée dans une épaisse couverture recouverte de dessins de Minidraco lui ouvrit.

Sywen mit un moment avant de reconnaitre Peter, les yeux rougis par les larmes et l'air apathique.

-Qu'est-ce que tu veux toi ?

-Euh…

Elle ne savait pas quoi faire. Pourquoi ne l'insultait-il pas ? Comme à son habitude ?

-Alors ? Il caille !

Il devait vraiment être très très malade pour dire qu'il faisait froid. Sywen transpirait dans sa chemise noire et son pantacourt de toile légère.

-Tient…c'est…tes devoirs.

Il prit ce qu'elle lui tendait et referma brusquement la porte.

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Sywen resta encore un moment, se considérant comme idiote d'avoir espéré autre chose de lui. Elle n'était que sa distraction après tout. Comme s'il allait lui proposer d'entrer chez lui.

Elle retourna chez elle, son sac se balançant lamentablement dans son dos et les yeux ternes.

Sa mère lui dit quelque chose, mais elle ne l'entendit pas.

Enfin, elle était dans sa chambre. Dans son antre. Ni heureuse ni malheureuse. Juste là.

Elle se disait qu'elle serait incapable de survivre même une heure seule dehors sans personne pour lui dire ce qu'elle devait faire.

La mort lui semblait la solution idéale. Oui. Disparaitre. Définitivement. Peut être que sa mère se poserait enfin des questions sur son silence. Mais elle ne le verrait pas. Puisqu'elle serait morte. Tant pis, ce serait son seule regret.

Et Peter qui ne pourra peut être pas se trouver un autre souffre-douleur. Apres tout, il n'y avait qu'elle pour être assez lâche pour le dire à qui que ce soit. Et puis, ce n'était pas son problème si une autre fille se ferait avoir par ce rouquin aux idées perverses.

En attendant qu'il n'y ait plus personne qui soit éveillé dans la maison, Sywen s'installa à son ordinateur, et observa ce que faisait Peter depuis le siens.

Parfait, il y était. Apres tout, il était malade, c'était logique qu'il cherche à s'occuper.

Il était sur un réseau social, en train de discuter des facilités de victoire sur un Pokémon Dragon. Il disait qu'il était impossible de les battre sans un Pokémon du même type ou de type glace. Il ajouta aussi que la Route de Glace étant sous le contrôle du village, donc de son père le champion d'Ebenelle, ce dernier avait interdit la capture de Pokémon sur ce site, l'ayant placé sous le label « Reserve de Pokémon ».

« Quel enfoiré » avait dû se dire Peter.

Pourtant, officiellement, Peter adulait son père, et méprisait son grand-père, le doyen du village. Sywen l'aimait bien pourtant, c'était auprès de lui qu'elle prenait des cours sur les Pokémons Dragon, avec Peter et Clair, sa cousine. Sywen ne l'aimait pas beaucoup. Elle était trop différente, et Clair était bien plus âgé qu'elle, au moins trois ans de différence. Cette dernière était une jeune femme orgueilleuse, et de très mauvaise foi. Sywen la soupçonnait d'avoir des sentiments inavouables pour son cousin.

« Il vient de se déconnecter. » réalisa Sywen.

Elle ne comprenait pas. Pourquoi ? Que s'était-il passé ? Elle connaissait suffisamment le jeune homme pour savoir qu'il n'abandonnerait jamais un débat de ce genre.

« Il doit certainement être en train de manger. Mais non. Il est plus d'une heure du matin. On ne sait jamais. Il peut avoir faim n'importe quand après tout. Et puis, faut que j'arrête de faire une fixation sur lui ! »

Sywen se gifla. Elle était sûre d'en conserver une trace pour encore deux jours. Mais elle s'en fichait.

Dire qu'elle avait encore une dissertation à rendre pour le lendemain.

Elle soupira. Jamais elle n'aurait le courage de le faire. Elle en avait assez.

Elle devait partir. Disparaitre. Définitivement.

Ses grands yeux argentés entourés d'une large couche de khôl papillonnèrent en direction de la fenêtre.

Il y avait bien le lac derrière l'arène. Mais le site était truffé de caméras. Elle pourrait tout aussi bien les désactiver. C'était un jeu d'enfant pour elle après tout.

La jeune brune s'y attela. Trop facile. Ils étaient persuadés que personne n'oserait s'en prendre à l'Arène d'Ebenelle. Faux. Elle, la petite Sywen, le faisait. Et sans remords.

Une à une, ces yeux électroniques à fonction de chien de garde se figèrent, l'une d'elles eu même droit à un Roucool qui picorait au sol.

Satisfaite d'elle-même, Sywen se leva, enfila son éternel long manteau de cuir noir qui lui donnait des airs de vampire et sortit de sa chambre, de nouveau par la fenêtre...

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Bon, et bien, une nouvelle fic en cours ! Et bien, voilà, premier chapitre posté !

Euh…bon. Je sais pas trop quoi dire sur cette fic. Elle est en cour d'écriture. Le plan est presque finalisé. Donc euh…voilà !

Bon, bah, un auteur à besoins de commentaires pour s'améliorer, savoir son travail apprécié ou détesté, c'est selon, etc.

Bref, un petit commentaire siouplait ?

R&R PLEASE !