Minisode, le Crash.

« Vendredi 06 Septembre 2013. France. »

Le TARDIS affichait ces coordonnées mais ne parvenait toujours pas à se matérialiser. La France… Encore la France. Ça fait des mois que le TARDIS ne m'avait plus conduit là-bas. J'en avais assez rencontré comme cela des fans. Jamais au Royaume-Uni, d'ailleurs. Mais en France je tombais toujours sur des compagnons spéciaux qui savaient déjà tout de moi, plus parfois que moi-même. Depuis le départ de la dernière, je m'étais pourtant promis de ne plus revenir en France, pas au XXIème siècle en tout cas. La Révolution française a toujours été une de mes périodes historiques préférées…

« Pourquoi tu ne te matérialises pas ? Marmonnais-je devant la console du rotor. »

Celle-ci montait et descendait pourtant comme si aucun problème technique n'était responsable du refus de son vaisseau de se matérialiser. Ou de le faire ailleurs. Je n'avais de toute évidence plus de contrôle sur mon vaisseau. Ça faisait longtemps qu'elle n'avait plus voulu n'en faire qu'à sa conscience de boite bleue de bois pourri par les années. Les mêmes coordonnées se réaffichèrent encore sur l'écran du TARDIS, alors que j'avais une fois de plus cherché à renvoyer mon TARDIS dans l'espace. Non, elle ne voulait pas… Et elle ne voulait pas s'expliquer dans ma tête.

Mon poing s'abattit avec rage sur la console. Les coordonnées que je venais de rentrer « Orbite spatiale terrestre du XVIIème siècle » venaient une fois de plus d'être corrigées par le TARDIS. C'était déjà mon quatrième échec de reprendre le contrôle de son TARDIS. J'abandonnai alors et me relâchai en me jetant dans le fauteuil derrière moi.

Le TARDIS reprit alors une fois de plus sa tentative pour se matérialiser. Et elle sortit du Vortex du Temps. La cabine tangua et tourbillonna très rapidement. Le choc était plus grand encore qu'aux autres matérialisations du TARDIS. Je me levai d'un bond pour voir ce qui n'allait pas. Et quelque chose n'allait pas en effet : on était en train de tomber ! Le TARDIS s'était matérialisée en plein ciel, enfin pas au niveau des nuages, un peu plus bas. Mais elle tombait.

De l'extérieur, les gens qui levaient les yeux au ciel devaient voir une boite bleue tomber des nuages. Heureusement, on ne devait pas me voir de très loin. On approchait déjà du sol. On allait se poser. Difficilement mais on allait se poser. J'allais pour me rassoir, un peu tranquillisé, quand je vis qu'un obstacle était sur notre route. Un obstacle qui n'allait faire aucun dégât au TARDIS et que je devais éviter à tout prix. Et on s'en approchait très, très dangereusement. Je fis tourner les manettes des commandes de vol stationnaire, relevant le TARDIS juste à temps.

Sur l'écran de vision extérieure du TARDIS, je la vis se coucher à terre alors que je la frôlais avec ma cabine de police. Elle devait encore être sous le choc et elle ne devait pas encore avoir compris ce qui venait de lui arriver. La pauvre… Mon TARDIS a juste failli la tuer elle ne pouvait vraiment pas simplement se matérialiser comme elle le fait toujours normalement ?! Ce n'est pas un atterrissage, ça, ma TARDIS ! C'est un crash. Tu es fière de toi ? J'y suis en France. Et je me fiche de savoir où. Par contre, elle, elle ne s'est toujours pas relevée à l'extérieur. Et même si en vrai c'est la faute du TARDIS, je me sens quand même responsable. J'espère qu'elle est juste encore sous le choc et pas blessée.

Je pris mon manteau près de la porte et ouvrit la cabine bleue. La jeune fille se relevait enfin, tremblante et regardait d'un air ahuri dans ma direction.

Suite dans « Ariane et le Minotaure Alien ».