Salut à tous !

Il y a quelques fics qui tentent de raconter la formation des Shirohige Kaizoku qui traînent sur le net, et aujourd'hui, je vous propose ma version en partant du célèbre Phénix à tête d'ananas. Cette fic s'emboitera parfaitement dans mes écris principaux sur One Piece. Néanmoins, ne vous attendez pas à de gros gros chapitre, ni à des updates fréquentes. Ce projet est encore à son tout début.

Sur ce, je vous souhaite une bonne lecture et à bientôt.


Un pleur tira Marco de ses pensées. Le jeune esclave cessa de s'appuyer contre le mur et regarda l'un des nouveaux achats de son maître Tenryuubito.

Un enfant. Encore un autre.

Encore une preuve que cet homme était pas normal.

Levant sa frêle carcasse maigrelette d'enfant, Marco s'appuya contre le mur et passa entre les autres esclaves pour rejoindre le petit en pleur. Ces quelques pas, avec ses fers et ses chaînes étaient difficiles et épuisants, surtout avec le peu de nourriture qu'on leur donnait et tout les abus et autres sévices qu'ils subissaient tous.

- Pleurer ne t'aidera pas, souffla Marco en se laissant tomber à côté de lui.

Le petit garçon releva la tête et essuya son visage crasseux, séchant ses larmes. Il devait avoir trois ans. Trois ans, le même âge qu'avait Marco quand son père l'a mit à la porte. Le même âge qu'il avait quand en essayant de revenir, son père s'est décidé à le vendre en esclave, deux ans auparavant.

- Tout le monde apprend que pleurer ne sert à rien, ici, sauf si tu veux avoir des coups de fouets, murmura Marco.

Le garçonnet renifla bruyamment.

- Je veux mes parents… gémit-il.

- Je t'envie.

Le petit regarda le blond à ses côtés.

- Ma mère a été enlevée une semaine avant que je fasse mon troisième anniversaire, avec ma sœur jumelle. C'est le temps exact qu'il a fallut avant que mon père me vende en esclave et que ces hommes m'achètent.

Marco cessa de parler et appuya sur la tête du petit garçon à côté de lui pour lui faire baisser les yeux. Lui-même garda la tête basse, priant pour ne pas être choisit par leur maître pour un jeu ou tout autre chose. Les cris de la victime du jour firent gémir le plus petit, mais Marco lui mit une main sur la bouche. Quand le Tenryuubito s'en alla, le blond laissa le plus petit tranquille.

- Quand les maîtres arrivent, baisse la tête et quoiqu'il advienne, ne les regarde pas, et ne fait aucun bruit, chuchota Marco. Si tu te fais pas remarquer, tu as une chance d'être laisser tranquille.

Le petit garçon hocha la tête, regardant le blond avec ses grands yeux noisette.

- Ore wa Marco, pas que ça soit bien utile, ici. Et toi ?

- Thatch.

- Où sont tes parents ?

- Il… il les a tués…

Thatch voulu recommencer à pleurer, mais Marco le saisit par les épaules et le secoua.

- Tu peux pas pleurer ici ! Si tu pleures, les gardiens te fouetteront !

Rien à faire, le petit ne voulait pas s'arrêter de pleurer.

Quand les pas d'un des gardes commencèrent à se rapprocher, Marco ne réfléchi pas. Il poussa Thatch derrière d'autres esclaves assez brutalement pour qu'il cesse de pleurer et planta ses doigts crasseux dans une de ses plaies récentes, lui tirant des larmes sous la douleur.

Aussi, quand le garde le vit, les larmes aux yeux, il ne chercha pas le petit nouveau en larmes qui regarda, impuissant, son nouvel ami s'en aller.

Marco fut traîner de force hors de la cellule et conduit dans une pièce adjacente, au mur brunit par le sang sécher de milliers, si ce n'est plus, d'esclaves avant lui.

On lui attacha les mains à une chaîne du plafond, et Marco serra les dents pour se préparer au choc à venir.

La plus part des enfants qui arrivaient ici, en bas âge, ne survivait pas une semaine. Marco avait tenu deux ans, malgré le fait que les autres esclaves eurent tout fait pour lui attribuer leurs petites erreurs et le faire punir à leur place.

Malgré tout les traitements, le garçon s'accrochait à la vie, dans l'espoir de revoir le ciel un jour. Un rêve bien triste, mais qui lui permettait de survivre et de rester fort.

Mais il en avait marre d'être seul. Alors, peut-être, s'il protégeait ce garçon de son mieux, celui-ci lui permettrait de ne plus être seul.

Marco s'évanouit au bout du dixième coup de fouet sans avoir hurler une seule fois.

La seule zone de peau qui aurait put être seine était cicatrisé, juste entre ses épaules, portant la marque du fer rouge qui avait fait de lui un objet, quelque chose plus bas qu'un humain.

Le sceau des Tenryuubitos.


Tap, tap, tap, tap…

Le Tenryuubito passa entre ses esclaves, cherchant une victime pour tester un akuma no mi qu'on leur avait rapporté.

Son regard passa sur les têtes basses de quelques adultes, puis des enfants plus ou moins jeunes, pour s'arrêter sur les plus anciens et les plus résistants. Parmi eux, il remarqua une masse de cheveux blonds sales et emmêlés d'un enfant de neuf ans, dont un autre Tenryuubito avait brûlé l'arrière du crâne trois mois auparavant, soi-disant parce que ça serait drôle un esclave avec une tête d'ananas blonde.

- On va tester l'akuma no mi sur toi… sourit le Tenryuubito de façon malsaine, en montrant le blondinet.

Il sortit une clef de ses poches et ouvrit la porte de la cellule pour saisir la tignasse blonde à pleine main.

Marco serra les dents et jeta un œil à son voisin de droite qu'il avait sentit se raidir.

Faisant mine de se débattre, il donna un coup de pieds à Thatch, le refroidissant ses intentions. Non, il ne devait rien faire, ou il aurait des ennuis pour rien.

Marco fut traîner hors de la pièce et jeter dans une pièce propre et éclairé. Un salon où se tenait d'autres Tenryuubitos, sans doute présent pour assister au spectacle.

On donna un coffret à son maître, duquel il sortit un ananas bleu et or avec des motifs en reliefs rappelant des plumes. Malgré toutes ses tentatives, Marco ne put les empêcher de le forcer à consommer le fruit. En entier, pour faire durer le plaisir.

Première chose : l'estomac de Marco protesta qu'on lui envoie autant de nourriture d'un coup, et surtout aussi infect.

Deuxième chose : On l'envoya d'un coup de pied contre un mur, où il fut assommé à moitié.

Troisième chose : quelque chose réagit en lui, et ce fut comme si un adulte venait de le prendre par l'épaule pour le tirer en arrière, comme pour le protéger.

La suite, il n'en conserva aucune mémoire.

Ce que les Tenryuubitos virent, néanmoins, ce fut deux yeux bleus intenses et un monstre de flammes bleus et or.


Thatch se mordait nerveusement son pouce en attendant le retour de Marco. Les cris étouffés qu'y parvenaient jusqu'à lui n'étaient pas rassurant.

Sans rien demander en échange outre un peu de compagnie, le blond avait veillé sur lui pendant quatre ans, déjà. Il l'avait couvert contre leurs maîtres et les gardes. Contre les autres esclaves. Il l'avait protégé de son mieux, faisant que plus d'une fois, le petit roux avait dû veiller son ami à la lisière de la mort, pour lui.

Aussi, il fut surpris de voir son ami revenir, sans collier ni fer, courant plus vite qu'il ne pouvait normalement le faire, couvert de sang, et pourtant pas blesser. Il fut surpris de voir Marco faire une glissade devant la porte de la cellule et l'ouvrit hâtivement, avant de défaire les entraves du jeune roux grâce à un trousseau de clef qu'il avait dans son autre main.

- Marco ? appela Thatch.

Le blond ne répondit pas.

Thatch put voir que son regard était plus brillant que d'habitude et plus sauvage. Pas le regard endormit de Marco.

Il tira son ami libre hors de la cellule et jeta les clefs dedans, avant de l'entraîner toujours en courant vers une autre porte, au moment où des gardes rappliquaient.

Ils parvinrent enfin à une sortie donnant sur l'air libre. Marco lâcha son ami et se mit à genoux devant lui.

- Mais…

Un coup de feu fit japper le gamin et il grimpa sur le dos du plus vieux. Marco se releva, ignorant les balles qui siffler près d'eux.

Le bord de la Red Line n'était plus qu'à quelques mètres...

Une balle traversa de part en part l'une des chevilles de Marco qui se guérit immédiatement dans des flammes bleutés.

Et le blond sauta, sous le cri effrayé de Thatch…

Il ferma les yeux, attendant la chute dans l'eau qui serait très certainement mortel…

Un doux froufrou lui fit ouvrir les yeux.

Ils volaient… Enfin, Marco n'était plus Marco mais un drôle d'oiseau dorée et bleutée qui volait à tout vitesse jusqu'à la terre la plus proche.

Au soleil couchant, quand ils posèrent pieds sur Shabaody, Marco s'effondra sans connaissance, dans un tas de plumes enflammés mais inoffensives, avant de reprendre forme humaine.

Tirant difficilement le plus vieux avec lui, Thatch chercha une cachette, essayant de comprendre ce qu'il c'était passé.


Quand Marco revint à lui… il remarqua qu'il était sur quelque chose qui était largement plus confortable que le sol froid de pierres de la cellule.

Et il n'avait plus mal.

Et il avait une couverture.

Quelque chose cloché…

Il s'agita légèrement et ouvrit les yeux pour être accueilli par l'obscurité d'une pièce en ruine.

- Enfin réveiller ?

Marco tourna la tête vers son ami qui se tenait à son chevet, souriant, sans entraves.

Ah oui, il n'avait plus d'entraves lui non plus.

- Bon, maintenant que tu es revenus à toi, tu vas pouvoir m'expliquer ce qu'il c'est passé !

- Que… on est où ?

- Shabaody Shotto. Là où tu nous as déposés.

- Déposé ? Quand ? Comment ?

- C'est ce que j'aimerais bien savoir, Marco.

Marco s'assit dans sa couche de fortune et se prit la tête dans les mains, essayant de se souvenir.

- Je… je me souviens de rien après avoir consommé le fruit, yoi, avoua Marco.

- Sérieux ? Alors, tu peux le bénir, parce que quoique ce soit, ça nous a sauvés de l'enfer ! Et c'est quoi ce 'yoi' !?

Thatch entreprit de raconter à son ami tout ce qu'il c'était passé, tirant une expression des plus surprise à son ami.

- Tu dis que je me suis transformé en oiseau de feu bleu et or, yoi ?

- Hmm ! Même que tes plumes ressemblaient à des flammes, mais elles étaient douce et chaude et surtout, elles ne brûlaient pas !

- C'est bizarre ce truc…

- Marco… on est libre… Tu réalises ?

Marco regarda ses mains un instant. Pas de fers, pas de chaînes… c'était bizarre.

- Il fait quoi dehors ?

- Le soleil doit se lever bientôt.

Difficilement, Marco se leva et s'appuyant sur Thatch pour ne pas tomber, les deux garçons sortirent dehors pour voir le soleil se levait.

Ils étaient enfin libres.

Ils se regardèrent et échangèrent un sourire qui ressemblait plus à une grimace qu'à autre chose, leur visage n'étant pas habitué à ça.

Ils éclatèrent de rire.

Ils étaient Libres.