Pardonnez-moi… (version corrigée)


Résumé : Itachi a perdu sa femme qu'il aimait énormément et est censé élever ses deux fils. Mais son alcoolisme l'a éloigné d'eux et il se voit contraint d'effectuer des missions ANBU sous l'ordre de Sandaime pour les récupérer. Cependant, ses enfants vont-ils l'accepter ?

ATTENTION : Itachi n'est pas le frère de Sasuke et est le dernier survivant du clan Uchiwa.


Prologue : Tentative manquée


La nuit était déjà tombée sur Konoha. Ses habitants dormaient à poings fermés. Certains étaient plongés dans un rêve paisible, empli de bonheur. D'autres somnolaient avec peine, mais ravis d'être au repos complet. Ils étaient tout simplement… inconscients et heureux. Cependant l'un d'entre eux ne l'était pas.

Il ne dormait même pas.

Il avait peur. Il était même très inquiet. De sa chambre, il entendait des bruits plus ou moins réguliers. Il parvenait toutefois à se demander : « Qu'est ce qui s'est passé cette fois-ci ? ». Cette question résonnait sans cesse dans son jeune esprit, dans l'impossibilité de recevoir une réponse.

Las, il quitta son lit et s'approcha de la porte qu'il entrouvrit lentement. Il entendit soudainement des claquements de verrerie et des rots. Apeuré, il serra avec fermeté son nounours contre lui. Une fois tout redevenu calme, il reprit courage et poussa sa porte pour s'aventurer dans le couloir. Ses petites jambes tremblantes le guidèrent vers la lumière de la cuisine qui se trouvait au rez-de-chaussée. L'enfant se crispa de peur et serra son nounours plus fermement. Le vacarme était de plus en plus fréquent et violent. Il entendit même la voix de son père. Il sentit les larmes lui monter aux yeux. Son papa n'avait pas supporté le départ de sa maman. Il le savait. Sa maman lui manquait énormément. Il aurait voulu qu'elle vienne le consoler en lui racontant des petites histoires rassurantes et qu'elle calme son papa en lui faisant des câlins.

Mais elle ne le pouvait plus. Elle était partie dans les cieux rejoindre Yondaime.

- Pourquoi… Pourquoi…, répéta la voix brisée de son père. POURQUOI AYUMI ! cria-t-il furieusement, jetant violemment les verres contre le mur, près de la porte entrouverte où l'enfant l'épiait. MAIS PUTAIN, POURQUOI T'ES-TU TIREE COMME CA !

L'enfant enfonça sa tête dans son nounours comme s'il espérait que celui-ci le consolerait comme l'avait fait sa maman. Il laissa ses larmes couler sur ses joues. Son papa avait mal. Maman lui manquait beaucoup à lui aussi.

- SASUKE, QUE FAIS-TU-LA ? VA TE COUCHER !

Le petit Sasuke sursauta à cette voix. Elle était remplie de colère, de tristesse, de souffrance et de peur. Son papa venait de découvrir sa présence en ramassant sa bouteille de saké scindée en deux. Les petites jambes de l'enfant ne purent pas bouger. Elles tremblaient de frayeur.

- CASSE-TOI ! TU AS PIGE, SALE MÔME ? VA TE COUCHER !

Sasuke hurla de douleur. Son père venait d'attraper son petit bras et l'empoignait avec féroce.

- VAS-TU TE TAIRE, OUI ? Lui ordonna son père en le secouant comme un prunier.

Sasuke se mit à pleurer. De peur et de douleur. Il ne comprenait pas pourquoi son papa se comportait ainsi. Il savait qu'il avait mal, mais ne comprenait pas pourquoi il lui faisait mal. Il n'avait pourtant rien fait. Il voulait tout simplement consoler son papa comme l'avait souvent fait sa maman.

- MANGEKYOU SHARINGAN ! Cria la voix rageuse de son père.

Sasuke se figea en voyant les yeux rouges de son père ornés, chacun, d'une étoile noire à trois manches au milieu et tomba dans l'inconscience.

Des cris et des pleurs percèrent les oreilles du jeune père. Il sursauta et fit lourdement tomber son fils au sol comme un simple chiffon. Il lâcha des jurons et grimpa les escaliers quatre à quatre. Il n'en pouvait plus. Il le détestait. Il était la cause de tous ses maux. C'était lui qui avait tué l'unique femme de sa vie.

Il ouvrit brutalement la porte et se précipita sur le berceau sans prêter attention aux objets qui traînaient sur le sol. Il shoota indifféremment dans ceux qui étaient sur son chemin.

- Vas-tu te taire, espèce d'assassin ! Siffla-t-il dès qu'il vit son plus jeune fils.

Les pleurs de l'enfant redoublèrent. Le père en eut assez. Il le souleva brutalement du berceau et l'enfant se tut, réjouit de voir son papa. Dans un silence inquiétant, celui-ci l'observa de ses yeux rouges. L'image d'Ayumi lui revint dans sa tête. Il lui ressemblait tant. Son jeune fils avait déjà ses cheveux blonds et sans doute ses yeux bleus, étant donné que ses yeux étaient plus clairs que ceux des autres bébés. Il avait cependant une caractéristique propre que sa femme n'avait pas : ces trois petites moustaches fines tracées sur ses joues roses.

En les voyants, le père plissa ses sourcils et son visage se tordit de douleur. Non, ce n'était pas son fils. Il était l'assassin de sa femme. Il devait mourir. Il se moquait solennellement des avertissements de ses amis au cas où son fils cadet venait à mourir. Un éclat de métal l'attira sur la table de lavage du bébé. C'était une boîte de scalpels médicaux. Ayumi avait en effet été une médic-nin. Elle avait utilisé cet instrument pour couper le fil de suture sur le genou de Sasuke quand celui-ci était tombé d'une branche d'arbre et depuis, elle avait oublié de le ranger.

Parfait.

Il n'avait plus qu'à en prendre un et égorger son fils avec. Il serait enfin libéré de toute cette souffrance. Il allongea son fils gigotant de bonheur, totalement inconscient de la future fin de son existence, dans ses bras, se dirigea vers cette boîte et entreprit de l'ouvrir lorsqu'une main adulte l'arrêta.

- Tu me déçois, Itachi, dit une voix.

- Ca ne te concerne pas, Kakashi, répliqua le dit Itachi sans le regarder.

- Oh que si, lecontredit-il. Sais-tu qu'en le tuant, nous subirons de nouveau ses attaques et peut-être même sa revanche ? Yondaime n'aurait pas voulu cela, Itachi, le réprimanda-t-il durement.

Itachi dégagea sa main et fit face à Kakashi Hatake, connu sous le nom de ninja copieur.

- C'est à cause de lui qu'Ayumi est morte ! lui rappela-t-il.

- Non, tu te trompes, le rectifia Kakashi, c'est elle qui nous a tous sauvé en utilisant la technique de Yondaime. C'était son choix, Itachi, ajouta-t-il.

- Choix ou pas ! Naruto ne doit pas vivre ! riposta-t-il obstinément en déclenchant son Mangekyou Sharingan.

Il n'eut pas le temps d'envoyer d'illusion au ninja copieur. Il sursauta en sentant une aiguille se planter dans son cou, il tenta de s'appuyer sur la table et d'attraper l'aiguille de sa main libre, mais il ne put que marmonner quelques paroles :

- Kaka… Kakashi, je… te jure… de te faire pay…

Il ne put terminer sa menace. Il s'effondra sous l'anesthésie et Kakashi intercepta sans encombre Naruto avant qu'il ne tombe sur le sol. Il releva la tête vers ses collègues qui l'avaient aidé à neutraliser son ami. Son seul et meilleur ami.

- Merci, chuchota-t-il d'une voix qui ne dissimulait pas sa tristesse. Vous avez Sasuke ? L'un de ses collègues montra l'enfant enveloppé dans ses bras. Bien, mettez Itachi en état d'arrestation et emmenaient-le chez le Sandaime, déclara-t-il d'un ton professionnel en désignant Itachi d'un geste du menton.


- Uchiwa Itachi, héritier de Fugaku et Mikoto Uchiwa et dernier survivant du clan Uchiwa, levez-vous et mettez-vous face au conseil, ordonna le vieil homme d'une voix sans émotion.

Menotté, l'accusé obéit. Ses yeux étaient à la fois désespérés et vides. Il savait qu'il avait tout perdu. Sa femme, ses fils, ses amis, et même sa confiance en lui. A cause de ce vicieux liquide nommait alcool. Il avait voulu enfouir la dure réalité et la souffrance causé par la perte d'Ayumi. Mais désormais il s'en moquait. Il voulait la rejoindre.

- Vous êtes accusé d'avoir utilisé votre don héréditaire sur votre fils aîné Sasuke et tenté d'assassiner votre fils cadet Naruto, la nuit du 10 Janvier, sous l'influence de l'alcool, commença le vieil homme dans sa lecture. Votre déposition atteste que vous ne reniez pas vos faits, ni votre état d'alcoolisme. Vous les regrettiez à votre réveil.

Il fit une courte pause pour détailler le visage impassible de l'accusé. Le vieil homme n'y releva aucune émotion autre que de l'indifférence, mais une faible lueur lui apprit qu'il était désespéré. Il soupira et interrogea Itachi pour connaître sa réaction.

- Est-ce exact ?

- Oui, Sandaime, je confirme tout vos dires, répondit-il machinalement.

- Très bien, lâcha-t-il, attristé, avant de se replonger dans la lecture du procès. Votre femme Ayumi Uchiwa, née Kazama, étant décédée dans la nuit du 10 Octobre, la garde de vos enfants vous est retirée au profit de l'orphelinat de Konoha. Le droit de visite vous est aussi prohibé. Vous vous êtes également démuni des services de Jounin Elite, en revanche, vous devez réparer vos erreurs en accomplissant des missions d'ANBU jusqu'à nouvel ordre, finit-il. Des objections ? Joignit-il à questionner l'accusé.

- Non, Sandaime.

Sandaime ferma les yeux. Il aurait espéré que son meilleur homme protesterait, gesticulerait ou défendrait sa position, mais il ne le fit pas. Le vieil homme l'avait aidé à dépasser son traumatisme lorsqu'il était enfant suite au massacre de son clan. Il l'avait surveillé de loin et l'avait suivi étape par étape, comme il l'aurait fait pour ses propres enfants. Itachi était un peu comme son fils. Il savait qu'il souffrait de la mort d'Ayumi, mais il avait secrètement espéré qu'il se surmonterait sa douleur tout seul, avec ses enfants. Hélas, la dernière nuit en leur compagnie avait mal tournée. Certes, il en était déçu, mais il s'entêtait à espérer que son protégé s'en sortirait encore cette fois-ci.

- Gardes ! Qu'il soit conduit en salle d'attente !

- Attendez ! cria Itachi, soudainement sorti de sa transe.

Surpris par ce changement de comportement, Sandaime fit signe aux gardiens de patienter et s'intéressa à l'accusé. Il ne s'attendait pas à cette réaction.

- Oui ? L'invita-t-il à continuer.

- Comment va… Sasuke ? Bredouilla de honte Itachi.

Le Troisième Hokage esquissa un faible sourire. C'était l'Itachi qu'il avait toujours connu. Il restait, à son grand soulagement, le même.

- Il va bien, le rassura-t-il. Il est sorti de son coma, il y a deux jours. Vous n'y êtes pas allé de main morte, le gronda-t-il gentiment.

- Dé… Désolé, s'inclina-t-il, les joues rouges de honte de ses actes.

Faire ça à son propre fils, il ne se le pardonnerait jamais. Sasuke allait certainement le haïr, mais… Peut-être pourrait-il, un jour, gagner son pardon ?

- Dites-lui… que je regrette et que… je lui demande pardon, manda-t-il en croisant les yeux fatigués de Sandaime.

Celui-ci soupira. Cette demande était au-dessus de ses forces. D'autant plus que ce n'était pas à lui de le faire. Sinon, les enfants ne comprendront jamais pourquoi leur père avait agit ainsi. Il n'était pas le témoin de cette fameuse nuit.

- Je peux exhausser ta première demande, mais la seconde, il faudrait que vous le fassiez vous-même un jour, certifia-t-il d'un ton désolé. Bonne chance, Itachi.


Fic corrigé par SoapMiso.