Toute petite fic légère et sans prétention! A déguster sans modération!

Edward PDV

J'ai lu, ce matin, dans le métro, un article très intéressant sur ce concept.

Manger dans un salon.

Pas le sien.

Pas celui de ses parents, amis, voisins ou proches.

Non.

Dans celui d'un inconnu.

Contre rémunération.

Un restaurant illégal, en quelque sorte.

Mais le concept m'apparait très novateur, très frais.

J'ai proprement déchiré le bas de l'article ou était noté le nom du site internet ou l'on pouvait prendre RDV avec des restaurateurs à domicile, puis, en sortant à ma station j'ai comme tous les jours donné le journal à James, le SDF que je vois tous les matins depuis 3 ans, avec un café, deux doonuts et quelques dollars.

James est un ancien avocat. Au tout début de notre activité professionnelle il nous a donné de judicieux conseils, à Jasper et à moi.

Je ne connais pas tout de l'histoire personnelle de James, mais visiblement il a tout perdu d'une vie très fastueuse à cause de l'alcool.

Plusieurs fois il m'a parlé de Victoria. Sa femme, de ce que j'en ai comprit. Je crois qu'elle est morte.

James me remercie et se plonge dans le journal, comme tous les jours.

Je marche vers notre bureau, mon parapluie dans une main, mon attaché case dans l'autre.

Jasper met la clé dans la porte au moment ou j'arrive.

On se sourit et il s'ébroue tel un chien mouillé.

Jasper n'aime pas les parapluies…

« Ca va Ed? »

« Ouais, et toi? »

« Cool, t'as pas oublié le repas chez Em et Rose ce soir? »

« Je risque pas! Em va faire des lasagnes! »

On se sourit, déjà affamés.

Je branche mon ordinateur tandis qu'il me sert une tasse de café.

Je lui souris:

« T'as revu Maria? »

« Oh non! J'en ai pas envie, crois moi! »

Je ris, parce que Maria a fait son quatre heure de Jasper mais bien que plus âgée que nous, elle n'a aucune intention sérieuse, et ça a blessé Jazz d'être traité comme un mouchoir en papier.

De penser aux lasagnes me donne envie d'aller faire un tour sur ce site de restauration dans un salon.

Je me connecte, tandis que Jasper appelle Rosalie.

Son premier geste de la journée, comme tous les jours, juste après avoir avalé son premier café.

Jasper et Rosalie sont jumeaux, et très proches.

Emmett est mon frère aîné, et le mari de Rose.

C'est comme ça qu'on s'est rencontrés, Jasper et moi, et on est rapidement devenus très amis.

Il y a 3 ans, à la fin de nos études d'informatique on a monté notre propre start-up et ça marche désormais très fort.

On est resté tous les deux, jusqu'à maintenant, mais on va sans doute devoir s'agrandir.

Je suis rassurée parce que je comprends que Rosalie confirme téléphoniquement le RDV de ce soir, on va s'empiffrer avec les lasagnes de mon frère!

Je regarde le site du restaurant dans un salon.

Il y a plein de commentaires, pour la plupart très positifs.

Il y a la liste des « restaurateurs ». Avec des notes.

Zut, les mieux notés proches du bureau sont déjà tous réservés pour ce midi.

Je ne vais pas me risquer à aller chez quelqu'un qui a des commentaires négatifs alors je vais devoir me décider pour un nouveau venu.

Je regarde un peu les menus proposés par ces derniers.

En voilà un qui m'attire l'œil.

« Feuilleté au poisson et tomates confites

Marinade de légumes et magret de canard

Salade de pêches à la menthe sauvage »

Miam.

C'est pas cher, en plus.

Et c'est à deux stations de métro du boulot.

A la base je voulais y aller à pied mais tant pis: je fonce!

Je réserve et le restaurateur me renvoie un mail dans les 3 minutes.

C'est une restauratrice, qui me donne son adresse.

Bon, j'espère que ça sera à la hauteur de ce que j'attends.

Jasper vient s'asseoir à côté de moi et on se met au boulot.

Quand midi arrive enfin je m'étire et je souhaite bon appétit à Jasper qui va rejoindre sa mère pour le déjeuner.

Je fonce dans le métro et je trouve sans souci le bon immeuble.

Ce n'est pas un quartier luxueux mais je m'en fiche, ce qui compte c'est-ce qui sera dans mon assiette!

Je sonne à la porte, qui s'ouvre tout de suite et je manque m'enfuir en courant.

C'est un immense Indien qui m'ouvre, l'œil farouche et la stature imposante.

Pourtant le prénom « Bella » m'avait donné à penser que j'aurais affaire à UNE cuisinière! Et je vois assez mal ce gars-là faire une marinade de légumes…

Il me tend la main et je n'ai d'autre solution que de la serrer.

Mais ou suis-je tombé, bon sang?

Je tache de me reprendre:

« Bonjour. Edward Cullen. Je viens pour le restaurant dans un salon et »

"Je sais. Entrez "

Je m'avance, me demandant si je vais réussir à me défendre si ce type a décidé de me violer. Déjà qu'il a pour pseudo « Bella ».

Et je crois que je n'ai pas ma bombe au poivre…

C'est alors qu'une jeune fille s'avance vers nous.

Elle doit avoir la petite vingtaine et elle a bien plus une tête à s'appeler Bella que l'autre zigue immense.

Je me sens mieux.

D'autant plus qu'elle est ravissante.

Elle est toute rouge et me tend la main, que je serre.

« Bonjour, je suis Bella Swan! »

« Edward Cullen »

« Je vois présente Jacob Black, mon beau-frère! »

« Enchanté »

Jacob hoche la tête en direction de Bella et part s'installer dans une pièce au bout du couloir qui doit être la chambre.

Je comprends alors qu'il est là pour assurer la sécurité de Bella.

C'est logique.

Je respire mieux.

Et je souris enfin à la petite jeune fille en face de moi.

Elle a l'air stressée.

« Vous pouvez vous installer si vous voulez… »

« Volontiers »

Je m'installe sur une chaise en pin et je regarde autour de moi.

Je suis dans un petit salon, ou la déco est simple mais chaleureuse: un canapé sans doute assez vieux, recouvert d'un plaid multicolore à dominance de rouge, avec des tas de coussins, des étagères plaines de livres, un vieux buffet sur lequel il y a des bibelots indiens et des cadres photos.

Il y a de grandes fenêtres avec des rideaux de perles et je me sens vraiment bien ici.

Je desserre même ma cravate.

Voici Bella qui revient, portant une assiette.

Elle est visiblement angoissée et je lui offre un grand sourire, désireux de la mettre à l'aise.

Elle rougit encore plus et je lui dis:

« Je suis sur que ça va être délicieux, ça sent très bon! »

Elle porte un jean, un tee shirt noir délavé mais avec un décolleté qui met sa poitrine en valeur et une paire de chaussettes grises.

Ca me fait sourire.

Elle pose l'assiette devant moi et je m'empare de ma fourchette.

« Bon appétit ! »

« Merci ! »

Mais elle a déjà quitté le salon.

Elle a l'air franchement timide.

Je commence le feuilleté avec entrain.

C'est bon, c'est même excellent !

Au bout d'un moment, alors que je finis mon assiette avec délices, je vois Bella revenir.

« C'était vraiment très bon ! »

« Ah, merci, ça me fait plaisir ! »

Elle me ramène alors le plat principal et je me régale du magret de canard mais aussi des légumes.

Je crois que ma mère ne cuisine pas aussi bien, mais ça je vais éviter de le lui dire !

Je finis mon repas, et la seule chose qui m'ennuie un peu, c'est de manger seul.

Alors, au moment du café, je demande à Bella de s'asseoir à côté de moi.

Elle le fait, rouge jusqu'aux oreilles :

« C'est la première fois que vous faites un resto dans votre salon, alors ? »

« Oui, j'avais envie de me lancer mais mon père s'inquiétait, il est policier et voit le mal partout ! Alors Jacob a proposé de passer pour s'assurer que tout allait bien ! Et vous, vous avez essayé d'autres restos ? »

« Non ! C'est la première fois et le concept me séduit vraiment ! J'ai bien envie de revenir, si vous voulez continuer ! »

Elle rougit plus encore et…Ouah ! Elle est carrément canon !

« Oh oui, volontiers ! »

« Mais ce n'est pas votre métier ? »

« Oh non ! Je suis étudiante, à la fac de lettres ! »

« C'est donc un job d'étudiante ? »

« Oui, tout à fait ! »

Du coup, comme c'est vraiment bon, que j'ai envie de revenir, que je sais qu'elle a besoin de cet argent et que….Ben que j'ai envie de faire bonne impression, je laisse un pourboire important, qui est presque du montant de la note.

Elle balbutie son étonnement mais je ne la laisse pas faire :

« Demain, même heure ? »

« Euh, oui ! »

Je pars en souriant, ravi.

Je me demande ce qu'elle va me faire de bon demain.

oooOOOooo ...A SUIVRE...oooOOOooo