Titre : Fallen

Résumé : Au fond, peu importe que leurs rencontres soient guidées par la haine ou par l'amour, ce sentiment bien plus fort et dévastateur, puisque c'est ce qui les maintient en vie. Et n'est-ce pas cela le plus important en temps de guerre ?

Disclaimer : Si ce n'est cette histoire, rien n'est à moi, tout est à J.K. Rowling


Elle l'aimait…comment avait-elle pu être assez stupide pour tomber amoureuse de lui ?

Cela avait commencé par une dispute plus violente que les autres, les mots ne suffisaient plus alors les poings étaient apparus. Ils auraient pu se servir de leurs baguettes, mais ils voulaient sentir la peau de l'autre s'enfonçait sous leurs doigts, sentir la douleur de l'autre pour oublier la leur. Elle s'était retrouvée coincée sous son corps, ses mains lui maintenant fortement les bras et puis leurs yeux s'étaient rencontrés. Ambre contre saphir, leurs regards brillaient de haine, elle ouvrit la bouche pour lui lancer une insulte mais il la fit taire par un baiser. Leur premier baiser fut violent, haineux, mordant. Et, c'est là que tout dérapa.

Lorsqu'ils étaient en public, leurs insultes étaient toujours aussi blessantes, basses et mesquines. Mais lorsqu'ils se croisaient dans un couloir, ils assouvissaient une envie, celle d'être en contact avec l'autre, celle de faire mal autrement que par des mots, par des coups. Leurs lèvres se cherchaient, se trouvaient, se mordaient à en saigner. Juste pour avoir mal, juste pour se sentir vivant. C'était un besoin, une drogue, leur seule échappatoire de ce monde où ils ne trouvaient pas leur place. Elle, que ses amis avaient écartés de la quête des hocruxes, lui qui ne croyait plus aux idéaux de son père. Leurs rencontres au détour d'un couloir étaient de plus en plus fréquentes, comme s'il leur en fallait toujours plus mais leurs baisers étaient toujours aussi douloureux. C'était un accord tacite entre eux, de la haine juste de la haine pure et dure, imprescriptible. Leurs mains se faufilant sous les vêtements, leurs lèvres s'égarant sur le corps de l'autre, tout ça ce n'était du qu'à de la haine, n'est-ce pas ? Elle souriait lorsqu'il gémissait de douleur sous ses griffures, il riait lorsque des larmes apparaissaient dans ses yeux ambre après qu'il l'ait mordu.

On oublie pas six années de haine, on ne peut que l'écarter l'espace d'un instant, d'un baiser. Elle le haïssait pour tout ce qu'il représentait la noblesse, les mangemorts. Il avait reporté la haine qu'il éprouvait pour son frère et pour Saint Potter sur elle. Mais dans ces instants intimes, ils oubliaient tout, ils oubliaient qu'ils n'étaient pas dans le même camp. Car après tout ils ne faisaient rien de mal puisqu'ils ne s'aimaient pas. Ils assouvissaient juste un besoin, ce n'était qu'une réponse à leur haine.

Mais elle était tombée amoureuse de cet idiot. Elle s'en était rendu compte un soir, quand elle l'avait embrassé, presqu'avec tendresse, lorsqu'elle avait senti son souffle chaud dans son cou. C'était la première fois qu'elle avait aimé leur rencontre, d'habitude elle ne faisait que l'apaiser. Mais cette fois avait été différente et avait tout changé. Maintenant, lorsqu'elle le voyait avec une autre cela l'oppressait. Ce qui, auparavant, ne lui faisait ni chaud ni froid lui brulait les entrailles. Lui qui l'avait maintenu en vie durant ces quelques mois, la détruisait aujourd'hui. Elle dépérissait, rongée par sa jalousie, par son amour envers lui. Elle se maudissait de l'aimer, de cette faiblesse. Et il s'en rendit compte. Pas dès le début mais assez rapidement tout de même. Lorsqu'il s'aperçut qu'elle n'affrontait plus son regard, il comprit que quelque chose avait changé. Il la maudit de tout gâcher par ses sentiments stupides. Il lui hurla qu'elle était sotte, que si elle croyait que c'était réciproque elle était aussi débile qu'un scrout à pétard. Il avait sourit lorsqu'une lueur de haine s'était rallumé dans ses yeux d'ambre. Mais son sourire s'était figé lorsqu'il sentit son cœur se brisait sous les insultes de la jeune fille.

Ils s'étaient trompé tous les deux, lorsqu'ils avaient cru pouvoir jouer avec leurs haines. Ils avaient été stupides de croire qu'ils étaient guidés par cette antipathie alors que c'était un sentiment bien plus fort, bien plus dangereux qui les avait poussés à s'embrasser la première fois. Il s'en voulu, parce que c'était lui qui avait initié ce baiser. A force de jouer avec le feu, on finit par se brûler les ailes.

Alors ils avaient fait la seule chose qu'ils étaient capables de faire : fuir l'autre. C'était un nouvel accord entre eux, celui de ne plus jamais se reparler. Parce qu'à force de jouer avec le feu, ils s'étaient brulé les ailes…

A suivre…


Merci de m'avoir lu