Hello ! C'est la première fic longue que je publie, et ce ne sera j'espère pas la dernière, alors j'ai choisi un pairing que j'adore. Même si j'ai un peu galéré à écrire parfois j'ai déjà bien avancé et je peux dire avec certitude que ce ne sera pas une fic abandonnée et que ceux qui commenceront à la lire connaîtront le fin mot de l'histoire.

Le scénario est entièrement sorti de ma tête mais je m'excuse à l'avance si quelque chose semble plagié, ce n'est absolument pas voulu et tous les personnages viennent de One Piece et appartiennent donc à Eiichiro Oda. Sur ce, bonne lecture ! Enjoy !


I

POV Sanji

Le réveil sonna à huit heures ce matin-là. Le soleil était à peine levé en cette fin du mois de septembre et je grognais avant d'éteindre l'appareil qui crachait de la musique en frappant dessus. Je me retournai dans les draps chauds et frissonnai lorsque je repoussai ceux-ci pour me lever, il faisait de plus en plus froid le matin. Je passai une main dans mes cheveux en bataille et me dirigeai vers la salle de bain pour faire ma toilette histoire de me réveiller un peu. Mon service ne commençait qu'à dix heures et demi aujourd'hui, j'avais donc le temps de faire quelques recherche, alors je m'essuyais le visage et sortis de la pièce.

Je retournais enfiler un bas de survêtement et un t-shirt dans ma chambre puis descendis les escaliers en direction de la cuisine, où j'entendais des bruits de casseroles et d'où se dégageaient une bonne odeur sucrée et le son des information matinales provenant de la télévision. Je passai le pas de la porte et trouvai Zeff en pleine préparation du petit déjeuner, s'affairant aux fourneaux de la petite cuisine.

« Bonjour petit morveux ! Me lança-il sans même se retourner.

-B'jour.. » marmonnai-je en m'asseyant sur un tabouret, les coudes sur la table en bois, la tête reposant sur mes mains.

Je reçus un coup de pied dans les côtes et sifflai autant de surprise que de douleur en me retournant vers mon agresseur.

« Aïe ! Ça fait mal, K'so Jiji ! M'écriai-je. Pourquoi tu m'as frappé ?

-Je te demanderai un peu plus d'entrain le matin jeune homme ! Me répondit-il, les poings sur les hanches, une poêle dans la main droite. »

Je ne lui ne répondis rien, jurant dans ma barbe en me massant le flanc d'une main. Le vieux posa une assiette de viennoiseries chaudes au milieu de la table quelques minutes plus tard tandis que je me servait une grande tasse de café. J'attrapai un croissant et commençai à mordre dedans quand Zeff sortit de la cuisine en me criant de faire la vaisselle et de ne pas être en retard au restaurant avant de claquer la porte d'entrée. Je soupirai et avalai une gorgée de café, c'était pareil tous les matins ou presque. Je terminai de manger tranquillement avant d'attaquer ladite vaisselle puis allais fumer une cigarette à la fenêtre avant de remonter prendre une douche. Je me déshabillai et jetai mes vêtements sur mon lit défait avant de me glisser sous le jet d'eau brûlant, appréciant la chaleur qui coulait sur mes cheveux et dans mon dos. Je me lavai et restai une quinzaine de minutes sous l'eau chaude avant de sortir.

Je séchai mon corps rapidement, me brossai les dents et me dirigeai vers ma chambre pour me préparer. Je frissonnais un peu et me dépêchai d'enfiler un boxer noir avant de m'habiller d'un pantalon, noir également, et d'une chemise orange avec de fines rayures noires dont je relevai les manches jusqu'aux coudes puis mis une cravate et un veston assortis à mon pantalon. J'observai le résultat dans le miroir fixé à la porte de mon armoire et satisfait, j'arrangeai un peu mes cheveux de telle sorte que seul mon œil gauche soit visible et je m'affalai sur la chaise face à mon bureau avant d'allumer l'ordinateur portable posé dessus. je regardai l'heure sur mon réveil, neuf heures et quart, il me restait moins d'une heure pour faire ce que j'avais à faire.

Je travaillais officiellement au Baratie, le restaurant de Zeff, se trouvant dans la partie ouest du Quartier d'East Blue depuis maintenant trois ans, même si en fait j'y aidais en cuisine depuis plus longtemps et que j'y traînais depuis encore plus longtemps. À maintenant vingt-et-un ans, j'étais passionné par la cuisine, et je vivais avec mon tuteur. Zeff avait recueilli sur le pas de la porte de son restaurant un jeune garçon de huit ans inconscient, sale et affamé. Dès lors il m'avait élevé comme son propre fils et prit sous son aile, m'apprenant tous les rudiments du métier de cuisinier ainsi qu'un moyen de me défendre seul. Je lui serai toujours reconnaissant pour tout ça et le considérais comme mon père, même si je n'oserai sûrement jamais lui dire en face.

J'étais heureux de la vie que je menais, je n'avais pas à me plaindre, mais voilà, je souhaitais aujourd'hui être plus indépendant et quitter le foyer de mon père adoptif. C'était pour cette raison que je cherchais depuis plusieurs semaines un appartement en colocation sur de nombreux sites internet dédiés à ça. Évidemment mes amis m'avaient proposé de m'aider à résoudre le problème en emménageant avec l'un d'eux mais aucune de leur propositions ne menait à quelque chose de concluant. Luffy et Usopp tout d'abord : je les avais rencontré au début de ma dernière année de lycée à une fête de terminales à laquelle ils s'étaient incrustés alors qu'ils étaient en seconde. Ils vivaient maintenant ensembles et m'avaient proposé de rejoindre leur colocation mais j'avais suspecté Luffy de vouloir de cette colocation uniquement pour que je lui fasse à manger à longueur de journée. Ce dernier avait eu le culot de ne pas démentir et m'avait même fait un immense sourire, sans gêne quand je le lui avais fait remarquer.

Ils m'avait alors proposé d'emménager avec Zoro, qui vivait seul mais un regard de notre part suffit à leur faire comprendre que cela n'arriverait jamais. Ce dernier avait été dans ma classe durant tout le lycée et tout notre groupe se demandait encore comment nous pouvions être amis alors que nous passions notre temps à nous disputer et nous taper dessus. Situation qui était généralement réglée par un coup de ma chère Nami-swan sur nos crânes. Celle-ci était elle-même en colocation depuis sa rentrée à la fac deux ans plus tôt, avec Robin, une étudiante en archéologie qui avait intégré notre groupe d'amis suite à sa rencontre avec la rousse. Elles refusèrent qu'un homme -et particulièrement moi et mes « yeux en cœur »- ne vive avec elles. Je devais bien avouer qu'un léger saignement de nez me prit à la pensée d'habiter avec mes deux Melorines, ce qui la conforta dans son choix.

Ne restait que Chopper, notre petit génie qui avait commencé ses études de médecine, mais à seulement dix-sept ans il vivait encore chez ses parents, deux médecins renommés, les Dr Hiluluk et Kureha.

C'était donc une impasse pour moi de ce côté là, et je dû me résigner à chercher un appartement à partager avec un inconnu et le résultat restait le même depuis le début de mes recherches. Je n'avais, malgré mon travail, que peu d'économies car c'était toujours à moi d'acheter et préparer la nourritures pendant nos sorties en groupe, ce qui finissait toujours pas revenir extrêmement cher à cause d'un certain glouton. Je recherchais donc une colocation pas trop chère et proche de mon lieu de travail, c'était pour cette raison que je ne cherchais que des annonces venant d'East Blue mais jusqu'à maintenant, soit le prix était trop élevé, soit l'appartement se situait à l'autre bout du quartier et sans ligne de bus pour me rendre facilement au restaurant. Pour faire simple, j'étais en pleine galère.

Après de longues minutes de recherche, à revoir toujours les mêmes choses je me résignai à continuer ma recherche au quartier voisin, North Blue. Peut-être allais-je enfin trouver une offre pas trop chère et qui ne soit pas à l'autre bout de la ville, mais je n'y croyais pas vraiment. Il était presque dix heures, heure à laquelle je devais partir pour le Baratie, lorsque, défaitiste et résigné à trouver mieux la prochaine fois, mon regard tomba sur une annonce intéressante. C'était un appartement trois pièces au sud-est de North Blue avec un loyer plus qu'abordable alors je cliquai, très intéressé, car il représentait moins du quart de mon salaire. L'appartement avait l'air très moderne, plutôt bien placé et je commençais à me demandait si je n'étais pas en train de rêver ou si ce n'était pas une fausse annonce comme j'avais déjà vu plusieurs fois. Je la relus et consultai les photos plusieurs fois, me disant que l'annonceur devait avoir eu de nombreuses propositions. Je décidai tout de même de tenter le coup et d'envoyer un mail à celui-ci au cas où, un certain Trafalgar Law, avant de partir au travail, en retard évidemment.

POV Law

Quand je refermai la porte de mon appartement il était plus de neuf heures. J'appuyai mon dos contre celle-ci et enlevai mes chaussures en soupirant avant de les pousser du pied dans un coin du vestibule. J'avais été de garde à l'hôpital où je travaillais en tant qu'interne en chirurgie toute la nuit et quelques minutes avant que je ne puisse rentrer chez moi et enfin dormir, un roux de deux mètres, les cheveux hérissés sur la tête avec le visage couverte de sang et soutenu par un blond aux cheveux longs était arrivé en criant avec sa bande après s'être fait probablement tabassé par un autre gang.

J'aurai préféré qu'il ne meure dans une ruelle avant d'arriver ici, j'aurai pu profiter d'un peu plus de sommeil. J'avais été retenu par ces idiots pendant plus de deux heures, obligé d'injecter des calmants au géant pour pouvoir le soigner sans me faire frapper et insulter avant d'être coincé dans les transports pendant presque une heure supplémentaire à cause d'un accident. En définitive, j'étais épuisé. Je me déshabillai, abandonnant mon sweat-shirt et mon jean sur le chemin entre le salon et la salle de bain, prévoyant de les ramasserai plus tard, puis passai sous la douche et moins de dix minutes plus tard j'étais sous mes draps et fermais enfin les yeux.

Quand je les rouvris, je lançai un regard au réveil posé sur la table de chevet, qui indiquait presque dix-huit heures et me retournai en passant une main sur mon visage. Ça ne me dérangeait pas particulièrement d'être de garde, ça faisait parti de mon travail après tout mais je n'aimais pas me lever si tard. Je sortis du lit pour enfiler un vieux bas de survêtement et allais ramasser les vêtements qui traînaient depuis ce matin sur le sol. J'allai m'asseoir sur le canapé avec une tasse de thé noir dans la main pour me réveiller et mon ordinateur portable sur les genoux puis ouvris ma boîte mail et soupirai.

J'avais posté une annonce de colocation sur un site de la ville la veille dans l'après midi et j'avais déjà reçu des dizaines de demandes. Je n'avais pas envie de toutes les lire, mais je ne savais pas comment choisir. Depuis le début de mes études de médecine j'avais emménagé dans cet appartement, il y a donc bientôt huit ans et aujourd'hui, je commençais à me sentir un peu seul car à part pour aller travailler, je ne sortais pas souvent de chez moi et ne voyais que mes collègues de travail. Mes meilleurs amis, Shachi et Penguin, venaient me voir de temps en temps mais les occasions de parler avec des gens étaient rares. J'avais donc décidé de mettre mon appartement en colocation afin de rendre cet endroit un peu plus vivant et pour avoir un peu de compagnie mais je regrettais déjà d'avoir fait ça.

Je lus plusieurs mails venant de personnes intéressées par l'offre, la moitié me demandant si je ne m'était pas trompé dans le prix du loyer à verser, ce qui eut le don de passablement m'énerver. Je n'étais pas pas un idiot, ce n'est pas dans mes habitudes de faire des erreurs, et surtout pas pour quelque chose d'aussi important que le loyer que je demandais, qui, soit dit en passant, représentait la moitié de celui que je payais seul depuis des années. J'avais la « chance » de connaître le propriétaire, Doflamingo, depuis que j'avais une dizaine d'années car c'était le frère de mon tuteur, Corazon. Mais depuis que ce dernier avait failli se faire tuer par la faute de son aîné il y a une douzaine d'années je ne l'appréciais pas, bien que le concerné me considèrait toujours un peu comme un second petit frère. Cora-san était agent de police et m'avait élevé comme son propre fils tandis que son frère trempait dans des affaires de gang et de mafia depuis des années et possédait de nombreux biens dans la ville.

Lorsque j'avais parlé à mon père adoptif d'avoir un appartement à moi plus proche de la fac pour que je puisse faire mes études de médecine, celui-ci avait immédiatement demandé -ordonné serait plus juste- à son grand frère de réduire le loyer pour que « son » Law puisse étudier sans se soucier de problèmes d'argent, ce que l'aîné, d'abord réticent, avait accepté après que le cadet ne lui rappelle qu'il pouvait l'envoyer en prison n'importe quand pour tous ses trafiques. Je n'aimais pas cet immense idiot au manteau rose mais je devais bien avouer que ses affaires dans la pègre pouvaient être utiles de temps en temps.

Quoi qu'il en soit, j'ouvrais le vingt deuxième mail, datant du matin même, quand je commençais à désespérer de trouver un colocataire supportable, même si c'était assez difficile de juger avec seulement quelques lignes. Je lus les lignes sur mon ordinateur. La personne qui avait envoyé celui-ci s'appelait Sanji, il disait être cuisinier, qu'il avait beaucoup aimé les photos des pièces, qu'il trouvait l'appartement accueillant etc... Je détournai les yeux de l'écran un instant et jetai un regard circulaire autour de moi, pas vraiment convaincu. Je regardai le sol en parquet marron ainsi que les murs gris claire, le canapé anthracite en tissu sur lequel j'étais assis, la table basse en verre sur l'épais tapis blanc et la télévision accrochée au mur face à moi. J'avais presque l'impression de vivre dans un appartement d'exposition. Rien de ce que voyait ne me rappelait que je vivais effectivement ici excepté les étagères pleines à craquer de livres qui recouvraient les murs.

Je poursuivis ma lecture et un sourire étira légèrement mes lèvres quand je lus que le jeune cuisinier proposait de faire les courses et les repas si je le souhaitais. Un peu que je voulais ! Je repensai rapidement aux derniers repas que j'avais fait, qui se composaient essentiellement d'onigiris et de nouilles instantanées achetés à l'épicerie en bas de chez moi, et me dis qu'avoir des vrais repas ne me ferait pas de mal. Je finis de lire le mail de Sanji et enregistrai son numéro dans mon portable dans l'intention de l'appeler puis me frottai les yeux avant de me lever pour aller manger quelque chose. N'ayant rien avalé depuis la veille au soir, mon estomac se rappelait maintenant à moi alors je fouillais dans mon frigo, pratiquement vide, à la recherche de quelque chose à grignoter. Je me serais bien fait un sandwich si seulement je ne détestait pas autant le pain, ça avait au moins le mérite d'être rapide à faire. Je pris donc deux onigiris qui restaient de mon repas de la veille et bus un verre d'eau avant de retourner chercher mon téléphone.

Je cherchai le numéro de Sanji dans mon répertoire et hésitai un instant avant de l'appeler, peut-être que je le dérangerais en l'appelant maintenant. Il était presque dix-neuf heures, peu de chances pour qu'un restaurant soit bondé à cette heure là, un cuisinier devait bien avoir un peu de temps libre et au fond je me fichais de le déranger, au pire il rappellerai plus tard. Je haussai les épaules et lançai l'appel puis collai le téléphone à mon oreille. À la quatrième sonnerie quelqu'un décrocha.

« Allô ? »

J'entendais beaucoup de bruit de fond à l'autre bout du fil et avait un peu de mal à discerner le son de la voix de l'autre homme.

« Bonsoir, commençai-je. Sanji Vinsmoke ?

-Lui-même, répondit l'autre. Qui est-ce ?

-Trafalgar Law, je vous appelle pour l'annonce de colocation.

-Ah oui, euh...excusez-moi un instant. »

J'entendis vaguement Sanji crier quelque chose qui ne m'était pas destiné et d'autres bruits étouffés jusqu'à ce qu'il reprenne l'appel.

« Désolé, lança Sanji, il fallait que j'aille dans un endroit plus calme. Et donc... par rapport à la colocation ?

-Pas de soucis, j'appelle donc pour vous demander si vous étiez disponible afin qu'on se rencontre avant que je vous montre l'appartement. »

Je n'entendis pas un bruit pendant quelques secondes et je commençais à croire que l'autre homme n'était plus à l'écoute lorsque ce dernier reprit la parole.

« Oui, bien sûr ! Je peux me libérer un après-midi, n'importe quel jour.

-Très bien, jeudi vers quinze heures ? Proposai-je. »

Nous étions mardi, j'étais encore de garde cette nuit avant d'être de repos jeudi et je ne voulais pas être en manque de sommeil, et donc de mauvaise humeur pour rencontrer celui qui sera peut-être mon futur colocataire. Ce serait dommage de l'envoyer balader simplement parce que je n'avais pas assez dormi.

« Oui, c'est parfait ! S'exclama Sanji. Je connais un café près de votre adresse où nous pourrions nous retrouver. »

Nous discutâmes encore quelques instants pour nous mettre d'accord sur quelques détails et nous saluâmes avant de raccrocher. J'allai m'allonger sur le canapé et allumai la télévision, passant le reste de la soirée comme ça avant de sortir à la supérette un peu plus tard pour acheter mon dîner et me préparai à partir pour ma nouvelle nuit de garde.


Voilà ! Merci d'avoir lu ce premier chapitre de ma fanfic, j'espère qu'il vous a plu et que vous voulez connaître la suite ! :) N'hésitez pas à me laisser une review pour me donner votre avis sur ce que je fais, ça fait toujours plaisir. Je sais pas encore à quelle fréquence je publierai les chapitres, peut-être tous les 4 ou 5 jours, ça dépendra de mon emploi du temps mais je vous invite à lire les OS se trouvant sur mon profil en attendant la suite. Je vous souhaite une bonne journée/soirée et à la prochaine pour le chapitre 2 ! :)