Tradutore, traditore.
Cette expression (qui signifie « traducteur, traître » en italien) montre à quel point l'exercice de la traduction est un art presque impossible. Retranscrire parfaitement des expressions, des mots dans une autre langue que celle d'origine est extrêmement complexe, si ce n'est impossible. Vous comprendrez donc parfaitement – du moins, je l'espère – que je me permettrai quelques libertés de traduction si la phrase est trop complexe ou pas suffisamment compréhensible.
Je tenterai néanmoins de retranscrire le plus fidèlement possible et de rester le plus proche du texte d'origine.
En espérant arriver à mes fins.
Khimeira
(N'oubliez pas de laisser des reviews si jamais vous avez d'autres possibilités de traduction ou même pour dire que vous appréciez !)
Quelques petites précisions avant de commencer l'histoire :
1°) Un mot en gras dans le chapitre équivaut à un changement de temps ou de point de vue.
2°) Si Dieu le veut, les chapitres seront publiés au moins une fois par semaine. (NDT : Le chapitre original mentionne « weekly » donc une fois par semaine. Mais ayant déjà 58 chapitres de retard, je préfère essayer de le rattraper un tant soit peu)
3°) Beaucoup des Pokémon présents dans l'histoire n'auront probablement pas de surnoms, ou probablement pas au début. Par conséquent, il y aura certains cas où le nom du Pokémon sera indiqué en minuscules, et d'autres cas avec une majuscule. (Ex : « ma mère » / « Maman »)
Ces choses étant dites, poursuivez, et je l'espère, appréciez.
Chapitre Un : Dans ta main
Eris sortit de l'avion, un soupir s'échappant de ses lèvres. « Enfin à Kalos ». Elle serra un peu plus son sac à dos, regardant sa montre, puis sortit son portable de la poche de son pantalon, appelant sa mère.
On entendit deux sonneries de l'autre côté avant que sa mère ne décroche. « Bonjour, mon trésor ! Comment s'est passé ton voyage ? Tu es déjà arrivée à l'université ? »
« C'était bien, et je suis toujours à l'aéroport ». Elle regarda autour d'elle, de ce dernier jusqu'à son extension. « Illumis semble gigantesque, et encore, je n'en ai vu qu'une partie. »
Sa mère ne put s'mpêcher de rire. « Eh bien, je suis sûre que ça ira ». Eris entendit parler de l'autre côté du combiné, et sa mère ajouta : « Je dois y aller. Tu m'appelleras quand tu seras bien installée, d'accord ? »
Le bip final retentit dans son oreille, et elle soupira, rangeant son téléphone. « Toujours la même chose, hein, maman ? »
Eris se fraya un chemin parmi la foule, faisant rouler sa valise et sortant précipitamment du bâtiment, priant silencieusement pour trouver l'université dans le labyrinthe qu'était cette ville. Elle effleura plusieurs personnes, les Pokémon de ces dernières accrochés à leurs épaules ou marchant à leurs côtés.
Elle était tellement occupée à essayer de passer au travers de la foule qu'elle ne remarqua pas l'homme avant qu'elle ne lui rentre dedans. Elle poussa un léger glapissement, et les deux s'écroulèrent sur le sol, entassés, les bagages partant dans tous les sens. « Je suis désolée ! », s'exclama-t-elle, se relevant rapidement et tendant une main vers l'homme.
« Ce n'est pas un problème vous n'avez pas à vous inquiéter. » L'homme leva le regard, et Eris remarqua alors à quel point il était étrange. Il était vêtu d'une veste élégante et parfaitement taillée, ses cheveux rouges partaient dans tous les sens, et une barbe d'un même rouge recouvrait son menton. Il serra la main de la jeune fille et fronça les sourcils. « Vous me fixez. Quelque chose ne va pas ? »
Revenant brusquement à ses esprits, Eris secoua la tête. « Non. Vous m'avez juste intrigué, c'est tout. »
L'homme la dévisagea, puis regarda ailleurs, ajoutant : « On dirait que vous avez perdu votre valise. Laissez-moi vous aider à la retrouver ».
« Il n'y a pas de souci ». Mais elle ne protesta pas plus longtemps alors qu'il se baissait et l'aidait à récupérer ses affaires éparpillées.
Il souleva un livre. « Ce sont des livres très intéressants. Mythologies des différentes régions ? »
La jeune fille prit le bouquin des mains de l'homme, perdue dans ses pensées. « C'est un de mes cours. Je vais à l'université ici. »
« Je vois. Et je suppose que vous avez entendu parler du mythe de Kalos ? »
« Je n'ai pas encore commencé à lire les textes. »
L'homme afficha un sourire étrange, mais ne s'attarda pas sur ses paroles, se contentant simplement de l'aider à finir de réunir ses affaires. « Est-ce que cela vous dérange si je vous demande votre nom, mademoiselle ? »
« Eris. »
« Eris », répéta-t-il. « Ce fut un plaisir de vous rencontrer ». Il s'en alla brusquement, laissant Eris seule, des gens et des Pokémon passant à côté d'elle et sa valise encore dans sa main.
Finalement, elle secoua la tête. Ça, c'était étrange. Pourtant, elle supposa que cela pouvait être pire. Elle regarda sa montre et, à deux doigts de paniquer lorsqu'elle réalisa à quel point il était tard, partit en courant de l'aéroport.
A l'extérieur, Eris se retrouva accueillie par une lumière et un brouhaha intenses. Elle plissa les yeux, souhaitant pouvoir faire la même chose pour ses oreilles, et attendit que les deux s'accommodent. Quand ce fut le cas, elle fut accueillie par la vision d'encore plus de personnes, quelques petits Pokémon – des cabriolaine, se rappela-t-elle – dormant sur les trottoirs, et de hauts immeubles aussi loin que son regard se portait.
Elle s'activa et se dirigea vers la rue.
Eris fit son chemin entre les immeubles et dans les allées. Elle s'arrêta dans un carré large et ouvert, et soupira, ses épaules s'affaissant, quand elle s'aperçut qu'elle avait réussi à se perdre. « Bon, je peux regarder ma carte. Ou je peux demander à quelqu'un aux alentours qui peut m'aider à savoir où aller. ». Elle se posa sur un banc, enlevant son sac à dos de ses épaules et l'ouvrant pour en sortir sa carte.
Quelque chose effleura sa main au moment où elle sortit sa carte. Elle regarda à côté, fronçant les sourcils au moment où elle aperçut quelque chose qui ressemblait étrangement à une épée posée sur le côté du banc. Qui laisserait une épée posée comme ça ? C'est légal, ce truc ? Elle le prit, regardant le gris et le bronze pâle de l'arme. Qui utilise des épées aujourd'hui, d'ailleurs ? La majorité des gens n'utilise-t-elle juste que des Pokémon ? Elle soupira, se levant, et remettant son sac à dos en place. « Je pense que je vais plutôt ramener ça au commissariat. »
La longueur du tissu bleu attachée au manche se déploya, s'enroulant autour de son bras.
Eris glapit, relâchant l'épée. Celle-ci pendait depuis le tissu, fendant l'air d'avant en arrière comme un pendule. La jeune fille se remémora ses cours sur les Pokémon de la région de Kalos, et elle maudit sa stupidité. Monorpale. Un Pokémon ressemblant à une épée qui s'attachait aux humains qui ne s'y attendaient pas pour drainer leur énergie. Elle essaya d'enlever le tissu, cherchant désespérément de l'aide autour d'elle mais, à son grand désarroi, il s'agissait d'un des seuls endroits où elle serait incapable de trouver quelqu'un.
« Mo. »
Eris arrêta de se débattre et regarda le Pokémon en forme d'épée qui pendait. L'oeil bleu dans sa garde se déplaça, semblant presque scintiller à mesure qu'il se concentrait sur quelque chose se trouvant devant eux. Suivant son regard, elle vit deux fractions de lumière bleue quasi-identiques la fixant depuis une allée. Elle s'arrêta net, regardant la figure qui s'avançait lentement dans l'allée. Un absol.
L'absol l'examina, ses yeux scintillant d'une intelligence inhabituelle, puis baissa la corne sur le côté de sa tête, aboyant quelque chose. Eris recula, se rappelant le peu qu'elle savait sur les absol. Le Pokémon Désastre. Il arrive juste avant que les catastrophes n'arrivent, non ? « Est-ce que quelque chose de grave va se produire ? » demanda-t-elle au Monorpale. « Est-ce que ça a un rapport avec ça ? »
L'absol renifla, ne semblant pas le moins du monde impressionné, puis se lança en avant. Eris poussa un glapissement, reculant brusquement au moment où la faux sur la tête du Pokémon vira à un violet scintillant à mesure qu'il tranchait l'air en sa direction.
Un « clang » résonna dans l'air. Eris cligna des yeux, réalisant que le monorpale avait réagi à l'attaque d'Absol. Il s'était lancé dans l'air, parant l'attaque et propulsant Absol en arrière sur une courte distance. Le type Ténèbres atterrit facilement, enfonçant ses griffes dans le sol pour ralentir et aboyant dans la direction du monorpale.
L'oeil de l'épée se tourna vers Eris, la lame flottant horizontalement au-dessus du sol. « Mo. » Il tapota la main de la jeune fille avec son pommeau.
L'idée de ce qu'il voulait lui vint à l'esprit. Elle ne cachait pas son incrédulité. « Tu veux que je me batte à tes côtés ? »
Il lui tapota la main une nouvelle fois en guise de réponse.
« Absol ! »
Le cri d'Absol attira son attention, et elle le vit charger une nouvelle fois. Elle prit la garde de Monorpale, fendant l'air vivement. Absol plongea sur le côté, courant derrière elle, ses pas presque silencieux. Eris se retourna, essayant de le suivre. Qu'est-ce que je fais ? Je ne sais même pas me battre à l'épée !
Monorpale répondit à sa place, la traînant. C'était comme si son bras était en train de se déboîter au moment où le Pokémon spadassin taillada la faux qui essayait de les attaquer, parant deux fois avant qu'Absol ne dût reculer. Alors qu'il allait attaquer une nouvelle fois, comme Eris l'imaginait, le vent fouetta furieusement autour du Pokémon Ténèbres. Eris fit marche arrière, sachant qu'une attaque Coupe-Vent se préparait et chercha désespérément un endroit où elle pourrait être capable d'esquiver la puissance de l'attaque.
"Scccreee!"
Eris eut à peine le temps de regarder en l'air que deux larges pattes griffues s'accrochèrent autour de ses deux épaules. Une bourrasque de battements d'aile et de vent la ballotèrent, et elle – ainsi que le monorpale toujours accroché à elle – furent soulevés dans les airs.
Absol entendit le cri strident et fut au bord de la panique. Non! Le bruyverne descendit, ses griffes s'étirant pour la fille. Absol lança désespérément une attaque Coupe-Vent, espérant arrêter la bête avant qu'elle ne puisse s'échapper. Le dragon siffla, montant encore plus haut, trop haut pour que les attaques d'Absol ne l'atteignent. Ce dernier essaya toutefois de le rattraper, courant désespérément au travers du carré, fonçant dans une allée, tentant de bondir au-dessus des immeubles trop grands pour lui.
Il dût s'arrêter lorsque l'allée déboucha sur des rues, remplis d'humains et de Pokémon qui pourraient paniquer en sa présence. Il fixa le bruyverne, maintenant seulement un point dans le ciel, puis se replongea dans les profondeurs obscures de l'allée. J'étais si près du but. Mais il s'avère que mon intuition était exacte. Il avait cherché ce monorpale pendant des jours, les picotements du bout de sa corne indiquant qu'il pourrait être la cause d'une grande destruction. Maintenant qu'un des servants d'Yveltal était venu pour prendre la fille – et, par extension, l'épée – il savait que sa peur était avérée. Mais pourquoi envoyer un soldat aussi puissant pour cela? Sa corne lui faisait mal, et il la fit gratter contre un immeuble, le son produisant un cri perçant et très aigu. Des temps sombres attendent Kalos, je le crains.
