Un long dimanche d'hiver.

N/A : Me revoilà avec une nouvelle histoire qui j'espère vous plaira (pour de plus amples détails, voir la note à la fin). Et si quelqu'un est intéressé, je recherche un/une bêta pour corriger mes fautes, me motiver, me donner des idées et dans l'ensemble critiquer mon travail pour que je puisse m'améliorer et fournir des histoires de qualité. Si ça vous dit, laissez moi par PM ou laisser votre mail dans vos reviews (si vous en faites) pour que je puisse vous contacter. Mais assez avec le blabla, alors enjoy everybody !

Chapitre 1 :

Akihito ouvrit lentement les yeux et se retourna avec précaution. Asami l'avait tenu éveillé toute la nuit et le pauvre photographe avait la sensation d'être la victime d'une grippe carabinée. Il jeta un coup d'œil par la fenêtre et frissonna en voyant la neige tomber à gros flocons. Pas question de sortir aujourd'hui. Son regard se posa ensuite sur le réveil et il fit la grimace : 8H du matin, bien trop tôt pour être debout un dimanche, surtout si on était seul dans le lit. Il se leva avec précaution, s'emmitoufla dans la couette et se dirigea lentement vers la porte. Une fois parvenu à destination, il l'entrouvrit et tendit l'oreille afin de repérer d'où provenaient les bruits. Un sourire éclaira son visage quand il constata qu'ils provenaient du salon. De toute évidence, Asami travaillait mais ne jugeait pas que ce fût assez important et confidentiel pour être traité dans son bureau. En mode autopilote, Akihito se traîna jusqu'à l'homme d'affaire avant de se laisser tomber sur ses genoux. Il ferma les yeux de contentement en sentant les bras de son amant l'encercler et s'apprêtait à repartir à Morphéland quand il entendit la voix basse et légèrement moqueuse d'Asami lui susurrer dans l'oreille :

« Akihito, bien que j'apprécie grandement de te voir sur mes genoux, tu es un peu trop couvert pour ce que ça implique !

'ferme, marmonna le photographe, les yeux toujours fermés. Fatigué et froid. 'aime pas me réveiller tout seul alors je reste. »

Asami haussa les sourcils avant de laisser un petit sourire s'installer sur ses lèvres. Maintenant qu'ils ne se comportaient plus comme des ennemis et qu'ils avaient accepté leur relation, Akihito laissait son caractère reprendre le dessus, confirmant ce que le mafieux savait déjà : son amant était effectivement un chaton, recherchant des coins chauds et confortables pour se rouler en boule et ne rechignant jamais à accepter un câlin, surtout s'il était celui qui le demandait. Submergé par une vague de tendresse aussi rare qu'inattendue, il se leva avec précaution et se dirigea vers le canapé. Une fois installé confortablement avec la tête d'Akihito posé sur sa cuisse, il saisit son portable et composa le numéro de Kirishima avant de raccrocher après deux sonneries. Quelques secondes plus tard, le secrétaire pénétrait dans l'appartement avant de s'arrêter brusquement à la vue du photographe lové contre son amant sur le canapé.

Il s'approcha de son patron qui se contenta de désigner son bureau et sans un mot, Kirishima se saisit des papiers et les apporta à Asami, qui le congédia d'un geste. Kirishima s'inclina mais ne quitta pas immédiatement la pièce, se dirigeant vers la cheminée, qu'il alluma en un rien de temps. Asami inclina la tête pour le remercier et le secrétaire referma doucement la porte, soucieux de ne pas réveiller le jeune homme.

Une fois son fidèle employé parti, le mafieux tenta de se concentrer sur son travail. Il abandonna cependant bien vite l'idée, la proximité d'Akihito l'affectant plus qu'il ne le pensait alors qu'ils ne faisaient pourtant rien de sexuel. Poussant un soupir d'exaspération en voyant à quoi le photographe l'avait réduit, il déposa par terre ses dossiers et s'empara d'Akihito pour le draper contre son corps, avant de fermer les yeux pour mieux apprécier ce paisible moment et savourer la chaleur du jeune corps contre le sien. Pour la première fois depuis bien longtemps, Asami se sentit heureux et complètement détendu et ne tarda pas lui aussi à succomber au sommeil, bercé par le ronronnement du feu et la sensation tiède et moite de la respiration de son amant sur son cou.

C'est une sensation de chaleur qui réveilla Akihito quelques heures plus tard. Il émergea lentement, soupirant d'aise et s'étirant comme un chat, se frottant contre le corps d'Asami, qui s'était réveillé dès qu'il avait sentit son amant bouger. Déconnectés de la réalité, enfermés dans leur cocon de chaleur, de silence et de bien-être, ils s'embrassèrent lentement, tendrement, prenant pour une fois le temps de savourer pleinement les sensations qui les parcouraient et qu'ils suscitaient chez l'autre. Etrangement, ils ne ressentaient pas ce besoin impérieux, désespéré, presque animal, de s'unir le plus violemment possible et qui semblait présider à tous leurs ébats. Il n'était plus question de domination, de soumission, de possession, mais de tendresse et d'échange, situation d'autant plus douce qu'elle était rarissime.

Asami repoussa la couette des épaules d'Akihito qui, de son côté, déboutonna lentement la chemise de l'homme d'affaire. Leurs lèvres ne se séparaient que brièvement pour reprendre leur souffle, avant de repartir explorer ce territoire connu et pourtant étranger. Une fois débarrassés de tout ce qui les séparaient, les deux hommes firent courir leurs mains sur le torse de leur partenaire, lentement, effleurant à peine la peau. Petit à petit, les caresses d'Akihito se rapprochèrent du sexe d'Asami, tandis que les mains de ce dernier délaissèrent le buste de son amant pour se diriger vers son dos, le caressant lentement de bas en haut. Pas une fois le rythme n'accéléra, pas une fois les baisers cessèrent et les deux amants passèrent à nouveau de longues minutes à se caresser, construisant pas à pas ce qui promettait d'être une de leur plus belle étreinte et un des orgasme des plus dévastateurs qu'ils aient jamais éprouvé.

Ce n'est que lorsque les doigts du yakuza effleurèrent l'entrée nichée entre les fesses de son partenaire qu'Akihito se décida à déboutonner le pantalon d'Asami, le repoussant le plus loin possible sur les hanches de son amant, entraînant le boxer du mafieux dans son sillage. Sans lâcher son compagnon, Asami se souleva légèrement du canapé, permettant ainsi à Akihito de faire glisser pantalon et sous-vêtement le long de ses jambes, libérant de ce fait la puissante érection de l'homme d'affaire.

Une fois réinstallés, les deux hommes reprirent leurs caresses, l'un sur la verge de son amant, l'autre pénétrant délicatement de ses doigts le corps de son compagnon, vaguement conscient qu'en l'absence d'un quelconque lubrifiant il se devait d'être le plus doux et le plus lent possible pour éviter de déchirer ce jeune corps délicat.

Akihito délaissa alors les lèvres du mafieux pour enfouir sa tête au creux du cou d'Asami, poussant de petits gémissements qui vinrent briser le silence qui les enveloppait jusqu'à présent. Asami, sentant que son jeune amant était prêt, pénétra lentement, précautionneusement, centimètre par centimètre, dans cet étroit fourreau, savourant la sensation et le long gémissement d'Akihito. Une fois enfoncé jusqu'à la garde, il resta tranquille quelques secondes, le temps de voler un baiser à son amant puis de déposer de légers baisers le long du cou du jeune homme, avant d'arriver à son épaule et de la mordiller. Le premier coup de dent correspondit au premier coup de boutoir et bientôt, les gémissements d'Akihito reprirent de plus belle, poussant Asami à donner de longs coups de reins puissants pour mieux les entendre.

Au fur et à mesure qu'il sentait la jouissance approcher, Akihito tentait d'accélérer le tempo mais Asami refusait toujours, finissant par diriger les mains du jeune homme vers ses épaules pour l'empêcher de toucher son érection. Vaincu, le photographe se contenta de fermer les yeux et de savourer la maestria de son amant, qui jouait à merveille de son corps. Mais les sensations étaient trop intenses et Asami sentit bientôt les ongles de son amant s'enfoncer dans la chair de son dos. Cela ne fit que l'exciter encore plus, l'amenant au bord de l'orgasme. Il resserra sa prise sur son amant, approfondit encore plus ses coup de reins et se contenta d'effleurer la verge d'Akihito, propulsant ce dernier dans l'abîme de la jouissance où il ne tarda pas à le suivre. Les deux amants avait joui avec le prénom de l'être aimé sur les lèvres et un dernier chaste baiser vint clore leur étreinte, les laissant repus, apaisés et baignant dans les délices post-coïtales.

Ils restèrent quelques minutes lovés l'un contre l'autre, avant qu'un léger coup frappé à la porte ne vienne rompre leur tranquillité, suivi par la voix de Kirishima qui leur parvint étouffée à travers le battant:

« Veuillez m'excuser Asami-sama, mais souhaitez-vous commander quelque chose pour votre repas ? »

Asami soupira, à la fois agacé d'être dérangé et amusé par le dévouement de son secrétaire. Baissant les yeux sur le photographe, il décida brusquement qu'il n'était pas prêt à mettre un terme à cette journée et donna ses ordres en conséquence :

« Envoie Suoh passer commande chez notre traiteur français pour qu'il nous livre son menu le plus luxueux dans une heure et fait préparer une voiture pour cet après-midi. Akihito et moi allons sortir ».

A ces mots, Akihito leva la tête, abasourdi. C'était bien la première fois qu'Asami décidait d'une sortie qui ne consistait pas en une réception pour la jet-set tokyoïte. Il ouvrit la bouche pour interroger son amant mais celui-ci le fit taire d'un regard et Akihito n'insista pas. Après tout, il avait bien le droit d'aimer se faire gâter de temps en temps.

« Bien Asami-sama. Désirez-vous autre chose ?

Tu peux également nous faire couler un bain et déposer mes cigarettes dans la salle de bain, déclara Asami d'une voix légèrement amusée.

Un … bain, Asami-sama ? répéta Kirishima après quelques secondes d'une voix qui trahissait son effarement.

En effet, Kirishima. Dois-je me répéter ?

Non, Asami-sama. Il en sera fait comme vous le souhaitez, répliqua le secrétaire d'une voix nerveuse ».

La porte s'ouvrit lentement et Kirishima entra dans la pièce, prenant bien garde de ne pas regarder vers le divan. Il se dirigea rapidement vers la salle de bain et bientôt les deux amants entendirent l'eau couler dans le luxueux jacuzzi que le mafieux avait fait installer peu de temps après l'emménagement du photographe. Kirishima sortit de la salle de bain aussi rapidement qu'il était entré et traversa le salon à la hâte, tout en s'efforçant de rester respectueux. Il s'inclina brièvement avant de tourner les talons, refermant brusquement la porte pour échapper à la vision de son patron pratiquement nu et toujours enfoui dans un photographe tout aussi déshabillé.

Asami savoura un instant le rire d'Akihito, avant de se retirer et de se lever du canapé pour se diriger vers la salle de bain avec son amant dans les bras, laissant la couette et ses vêtements éparpillés sur le sol. Parvenu à destination, il fit asseoir le photographe avant de s'emparer d'une cigarette qu'il alluma puis de se glisser dans le bassin, s'installant derrière le photographe qui soupira d'aise en s'appuyant contre la poitrine de son amant.

Ils restèrent silencieux quelques minutes de plus, le temps qu'Asami finisse sa cigarette puis la curiosité d'Akihito reprit le dessus :

« Où est-ce que tu veux sortir par ce temps glacial ?

Il me semble t'avoir entendu dire au téléphone il y'a quelques jours que ça faisait longtemps que tu n'étais pas allé au zoo. J'ai pensé que comme nous ne sommes pas occupés aujourd'hui, ce serait une bonne occasion.

Et les dossiers que tu traitais ce matin ? Ils ne sont pas urgents ?

L'organisation ne pâtira pas si je m'accorde une journée de congé, Akihito, d'autant plus que le mois de décembre est loin d'être le mois favoris des hommes d'affaires, quels qu'ils soient. Sauf si bien sûr tu n'as pas envie, termina Asami d'une voix neutre.

Bien sûr que j'ai envie ! s'exclama Akihito, ravi de constater que le mafieux faisait attention à lui. Tu te rends compte que c'est la première fois depuis notre séjour dans l'île après Hong-Kong qu'on va sortir tous les deux, autre part que dans une de tes réceptions ennuyeuses au possible ? continua-t-il d'un ton excité ».

Asami se rembrunit légèrement en constatant que son jeune amant disait vrai. Akihito ne se plaignait (presque) plus de leur relation, acceptant sans trop de difficultés sa nouvelle place la vie d'Asami, sans que ce dernier ne fasse en revanche le moindre effort pour tenter de comprendre un peu mieux le photographe. Et même si le ton d'Akihito était loin d'être accusateur, le mafieux savait que s'il voulait garder le jeune homme auprès de lui, en sécurité, il devait apprendre à se rapprocher du monde du photographe. Décidant cependant que la journée avait cependant trop bien commencé pour se livrer à l'introspection, il se rabattit sur une technique à toute épreuve : il saisit un flacon de gel douche et s'en versa copieusement sur les mains avant de savonner le corps de son amant. Akihito ronronna de plaisir quelques instants, avant de se retourner et de rendre la pareille au mafieux.

Une fois lavés et rincés, Asami sortit du jacuzzi et s'empara d'une grande serviette dans laquelle il s'empressa d'enrouler et de sécher son amant, qui se laissa faire de bonne grâce. Une fois le photographe sec, Asami lui tendit la serviette et ce dernier s'empressa de faire subir au mafieux le même sort. Ils venaient juste de terminer quand ils entendirent Kirishima s'approcher et leur signaler que le repas venait juste d'arriver. Ils attendirent que le secrétaire s'éloigne avant de quitter la salle de bain pour enfiler des vêtements propres et chauds. Akihito ne put s'empêcher de sourire en voyant que la couette était revenue sur le lit et que les vêtements d'Asami avaient atterri dans le bac à linge et il se fit la réflexion que Kirishima ferait vraiment une épouse parfaite.

Il s'empressa de rejoindre Asami qui l'attendait sur le pas de la porte et les deux hommes se dirigèrent vers la cuisine, où leur repas les attendait. Le déjeuner se déroula dans la même ambiance de tranquille sensualité, de nourriture partagée, de baisers échangés et de caresses données. Une fois la dernière profiterole avalée, les dernières traces de chocolat et de chantilly effacées, les deux hommes se dirigèrent vers l'entrée pour enfiler les manteaux qui les protégeraient du froid mordant de l'hiver. Et une nouvelle fois, Akihito ne put s'empêcher d'admirer son amant : Asami était vraiment magnifique dans ce long manteau noir de cuir, qui épousait son corps ferme à la perfection et soulignait le noir de ses cheveux et l'ambre de ses yeux. Ainsi vêtu, Asami était un parfait mélange de réussite et de mystère, d'élégance et de sauvagerie soigneusement contrôlée.

En voyant le regard admiratif et plein de désir que lui envoyait Akihito, Asami ne put résister et il s'empara de la bouche de son amant qui lui passa promptement les bras autours du cou. Asami s'arracha à regret des lèvres de son amant mais il lui avait promis une sortie au zoo et pour une fois, il ne souhaitait pas le distraire en l'emmenant au lit. Akihito poussa un petit soupir de mécontentement mais ne protesta pas outre mesure, impatient qu'il était de partager cette après-midi au zoo avec Asami. Il avait conscience d'être un peu enfantin mais après tout, c'était son caractère et Asami n'avait pas l'air de s'en plaindre alors…

Les deux amants se dirigèrent vers l'ascenseur, suivis des deux fidèles gardes du corps et pendant toute la descente, Asami écouta Akihito discuter de tout ce qu'il comptait faire au zoo, un petit sourire indulgent aux lèvres. Le photographe ne s'arrêta qu'une fois parvenu à la voiture, où il s'arrêta brusquement. Asami leva un sourcil interrogateur avant de se rendre compte de ce qui manquait à Akihito : le photographe avait oublié son appareil. Akihito jeta un regard implorant à Asami qui lâcha un petit soupir exaspéré :

« Très bien. Va le chercher, je t'attends ».

Akihito lui répondit par un sourire et un baiser avant de se précipiter vers le hall de l'immeuble. Il n'avait pas fait deux pas qu'il s'arrêta brusquement et porta la main à sa poitrine, tout en se retournant lentement vers Asami qui mit quelques secondes à comprendre pourquoi le photographe s'était arrêté. Ce n'est qu'en voyant le liquide écarlate qui souillait les mains de son amant qu'il comprit. Akihito venait de se faire tirer dessus.

N/A : Et voilà ! La suite au prochain épisode qui normalement devrait arriver rapidement (ou pas, si mon inspiration me joue des tours ou si mon côté sadique reprend le dessus !) Et comme toujours, cette fic n'est absolument pas ce qu'elle était censée être quand j'ai commencé à rédiger. Ca devait être à l'origine un petit O-S un peu déjanté plein d'humour dans la veine de Lapin vs dragon et au final, on a une histoire sensuelle, douce-amère et mélancolique à la fois (du moins de mon point de vue partial d'auteur). Je ne sais pas si j'ai réussi à faire passer ces émotions mais c'est ce que j'ai ressenti en l'écrivant donc ce sera à vous de juger. (Si j'ai réussi c'est que je fais bien mon boulot, dans le cas contraire, j'ai qu'à aller me pendre et cesser d'écrire). Toutes mes excuses aussi pour le titre absolument pourri et pas original pour deux sous mais je voulais poster rapidement pour voir les réactions alors j'ai pas trop réfléchi.

Je sais aussi que la plupart d'entre vous attendent impatiemment la suite de L'héritier du dragon qui devrait arriver rapidement une fois que j'aurais trouvé comment me débarrasser du beau-père et que j'aurais mis par écrit les deux ou trois autres idées qui me trottent dans la tête. Oh et cette histoire constitue une grande première puisque c'est mon premier lemon qui, j'espère ne sent pas trop le réchauffé ! Voilà, c'est fini pour le moment alors à la prochaine !