NdlT: Bonjour! j'ai décidé, avec l'accord d'AgiVega, d'achever la traduction que Sabrinette avait commencé. Alors voilà, je fais mon possible pour traduire de mon mieux, et j'espère que vous aimerez (même si ce n'est pas vraiment moi qui a écrit ;) ) pour en savoir plus sur moi, vous pouvez toujours lire ma bio (si jamais je trouve le moyen de la faire! :-) )
Chapitre 14
Adresse Inconnue
Il était déjà midi lorsqu'un autre agent de police (plutôt grand et corpulent, celui-ci) daigna accorder un peu d'attention à Harry et Gilderoy.
«Bonjour, je suis l'agent Thompson. Alors, quel est le problème?» il se tourna vers le garçon, passant ses doigts dans sa barbe.«Je connais son problème...» il pointa l'homme blond, «mais quel est le tien? Jim m'a dit que tu es amnésique aussi. Est-ce vrai?
Malheureusement si, monsieur» acquiesça Harry. «C'est pourquoi je suis ici. Peut-être pouvez-vous m'aider... est-ce qu'on a cherché, dans les derniers jours, quelqu'un qui me ressemble?»
L'agent le regarda avec plus d'attention. 180 cm, cheveux noir de jais, yeux verts et lunettes rondes.
«Désolé jeune homme, mais personne n'a rapporté quoique ce soit au sujet d'un garçon comme toi.
Que puis-je faire alors?» demanda Harry. «À qui devrais-je m'adresser?
Hum... Peut-être qu'on peut mettre une annonce dans le journal local pour montrer ta photo. Quelqu'un pourrait te reconnaître. Mais j'ai peur que ce soit tout ce qu'on puisse faire.
Et pour mon ami?» Harry pointa Lockhart, qui murmurait une quelconque chanson idiote – il avait clairement perdu ses souvenirs une fois de plus. «Est-ce que le fait qu'on sache son nom aide un peu?
Connaître son nom?» L'agent fronça les sourcils. «Pourquoi ne pas nous l'avoir dit plus tôt alors? Il aurait pu nous épargner beaucoup de problèmes...» il se pencha plus près de Harry «... et tu sais... il mange trop. Ça n'a pas été un plaisir de le nourrir pendant une semaine entière.»
Je ne penserais pas qu'il mange tellement plus que toi pensa le garçon. «Il ne se souvenait pas de son nom jusqu'à ce matin-même, monsieur.» assura-t-il à l'agent. «Le souvenir lui est venu vers 9h36 a.m., si ma mémoire est bonne. Il m'a demandé un papier, alors il a pu l'écrire. Son nom est Gilderoy Lockhart.
Gilderoy Lockhart? Quel nom inhabituel...» l'agent fronça les sourcils. «Viens, jeune homme, allons regarder les fichiers de Mr. Lockhart dans les archives de la police nationale.
Est-ce que je devrais lui dire de venir avec nous?»
L'agent regarda le fou blond qui chantonnait encore cette stupide chanson qui parlait d'oiseaux et d'abeilles.
«Nan. Nous serons mieux sans lui.»
Ils entrèrent dans une petite pièce où l'agent s'assit devant un ordinateur et se connecta aux archives de la police. «Quoi Lockhart?» il se tourna vers le garçon.
«Gilderoy.
Uh-huh.» l'agent de police hocha la tête et tapa le nom. Le programme indiqua que le fichier était 'introuv'. Il retapa le nom, supposant que ses gros doigts avaient glissé sur les touches la première fois. Ils n'avaient pas glissé. Il reçut encore un signal lui disant que le fichier était toujours 'introuv'. Il essaya alors sur une base de données internationale, mais aucune archive, dans le monde entier, ne contenait le nom d'un certain Gilderoy Lockhart. «Eh bien, jeune homme» il se tourna vers Harry, «soit ton ami se souvient d'un faux nom, soit il n'existe pas du tout. Désolé, nous ne pouvons l'aider. Peut-être devrions-nous l'envoyer dans un asile pour fous où il pourrait recevoir quelque traitement qui lui ferait retrouver ses souvenirs. Je suggère que vous deux restiez ici quelques jours encore pour voir si quelqu'un vous reconnaît dans le journal. Alors nous déciderons de ce que nous ferons.
Merci, monsieur» Harry acquiesça. «Puis-je aider le temps que je reste ici? Je ne veux pas être un parasite. Je suis prêt à travailler.»
L'agent parut surpris. Encore personne ayant demandé l'aide du commissariat n'avait offert de compenser pour le travail effectué. Un petit sourire apparut sur ses lèvres. Il commençait à aimer ce garçon et voulu l'aider plus qu'il n'avait jamais aidé quelqu'un.
«Pourquoi voulez-vous nous voir, professeur?» demanda Hermione? On avait demandé à Ron, Ginny et elle-même d'aller voir Dumbledore à son bureau et de ne mentionner cette visite à personne. Hermione avait trouvé ça incroyablement suspect. Elle avait senti que quelque chose n'allait pas.
Vraiment pas.
«Asseyez-vous tous, je vous en prie.» Albus essaya de leur sourire, sans y parvenir. Quelque chose devait l'inquiéter énormément.
«Qu'est-il arrivé, professeur?» demanda Ginny, son visage blanc comme un drap. D'une certaine façon, son cœur lui disait que Dumbledore voulait leur annoncer quelque chose à propos de son Harry – quelque chose de déprimant, d'effrayant.
«Je suis désolé de vous annoncer de mauvaises nouvelles.» dit le directeur, solennellement.
«Comme vous le savez tous, les journalistes sont partis, alors j'ai envoyer un hibou à Harry lui disant qu'il pouvait revenir ce matin. D'une manière ou d'une autre, il n'est pas revenu aujourd'hui, et il est déjà 20h00. J'ai pensé que le hibou avait oublié le chemin pour aller à Privet Drive, alors j'en ai envoyé un autre. Il est revenu avec la lettre parce qu'il n'a pas trouvé Harry chez les Dursley. Évidemment, tous les hiboux doivent trouver le destinataire, où qu'il se trouve, mais notre Harry n'a pas pu être trouvé.
Pourquoi, monsieur?» Ron fronça les sourcils. Il ne pouvait voir aucune raison expliquant qu'un hibou ne parvenait pas à trouver son ami. «Que lui est-il arrivé?
Nous pouvons seulement supposer, Ron.» répondit Dumbledore. »Il existe quelques vilains charmes qui peuvent rendre la personne qui en est victime impossible à trouver par les hiboux.
Quels charmes?» demandèrent Hermione et Ginny à l'unisson.
«Il y en a plusieurs, j'en ai bien peur.» le directeur secoua sa tête. «Certains se font avec une baguette, d'autres par les effets d'un poison, et encore il y en a qui affectent seulement lorsque des maléfices sont combinés. Nous ne savons pas si l'un d'eux affecte Harry, ou alors s'il est...
S'il est...? » Ron haussa les sourcils.
«... mort.» Dumbledore soupira. «Je suis désolé, mais c'est aussi une possibilité. Les hiboux ne trouvent jamais les personnes décédées, vous savez.
Il n'est pas mort! » Ginny sauta de sa chaise. «Il ne peut pas être mort, professeur! Je le sentirais... je le sentirais dans mon cœur! Harry est vivant et il me reviendra!» ses yeux s'emplirent de larmes. «Il me reviendra...» elle éclata en sanglots. Hermione se leva et la serra dans ses bras.
«Ramenez Miss Weasley à son dortoir, Miss Granger» dit Albus.
Hermione acquiesça et quitta la salle avec Ginny.
«Monsieur?
Oui, Ron?
Il n'est pas mort, n'est-ce pas? Vous le sauriez s'il était mort, non?»
Dumbledore laissa aller un profond soupir. «Non, Ron, je ne le saurais pas. Je suis seulement un vieux sorcier fou qui ne peut pas dans le future et qui ne peut voir d'autres endroits et d'autres personnes dans ses visions. Je n'ai pas le Troisième Œil, comme Professeur Trelawney.»
Ron laissa aller un grognement. «S'il vous plaît, professeur, ne mentionnez plus jamais cette vieille folle devant moi parce que je vais faire une crise de nerfs.»
Dumbledore sembla amusé par la remarque de Ron. Un autre étudiant qui avait réalisé quel professeur inutile était Sibylle. «D'accord, Mr. Weasley, je promet de ne plus jamais mentionner le professeur Trelawney si vous me promettez de garder cette discussion secrète et d'aider votre sœur à passer au travers de cette crise. La perte de Harry nous attriste tous, mais personne ne souffrira autant qu'elle. Si nous ne trouvons jamais Harry vivant, elle aura à élever ce pauvre enfant seule.» En pensée, il ajouta Si jamais elle a à l'élever .
«Elle ne sera jamais seule, monsieur.» répondit Ron. «Je serai là pour elle et son enfant comme un oncle aimant. Je ne crois pas qu'un seul enfant en Angleterre aura autant d'oncles aimants que le bébé de Ginny.
C'est vrai» Albus lui fit un pâle sourire. «Mais même les oncles ne peuvent remplacer un père. et Harry aurait été un père merveilleux... peut-être même en sera-t-il un, un jour... nous ne pouvons jamais savoir ce que l'avenir nous réserve.
Nous trouverons Harry, monsieur.» répondit Ron. «Je garderai toujours espoir. Ginny aussi.»
Le directeur acquiesça sérieusement. «L'espoir est tout ce qu'il nous reste.»
Draco descendait un couloir désert lorsqu'il rencontra Hermione et Ginny, la dernière sanglotant.
«Que t'est-il arrivé, Weasel? Est-ce que ton père a perdu votre maison-boulet? Est-ce que ta famille déménage dans un chenil pour chiens?» demanda Malfoy avec un sourire narquois.
«Ferme-la, Malfoy!» rétorqua Hermione et elle guida son amie vers l'étage suivant.
«Hey! Weasel, je peux avoir pour ton père un travail aux EDM!»
Ginny, même brisé comme elle l'était, se tourna vers lui et un regard intéressé se peignit sur son visage souillé de larmes. Hermione aussi était curieuse.
«EDM? tu parles des Édifices De Manchester?
Huh?» Draco haussa un sourcil. «Je n'ai aucune idée de quoi tu parles, Granger. Je veux dire les EDM : les Éboueurs pour Déchets Magiques.» il sourit à Ginny. «Ton père serait un très bon membre pour la Brigade Boueuse. Et ta mère pourrait travailler pour la mienne, à laver des bas...»
C'était plus que Ginny ne pouvait en supporter. Elle sauta de la cinquième marche de l'escalier et se jeta sur Malfoy, lui donnant des coup avec ses petits – mais plutôt durs – poings.
«Ça c'est pour t'être moqué de ma mère... Ça, pour avoir ridiculisé mon père... et ça, C'est pour toujours dénigrer ma famille!» cria-t-elle, ses poings tombant rapidement et avec force sur Draco.
Le garçon était trop surpris par ce soudain accès de rage qu'il ne pensa même pas à se défendre. Mais lorsqu'il réalisa que s'il ne se défendait pas la plus jeune des Weasley pourrait le battre à mort, il poussa Ginny et prit sa baguette pour lui jeter un sort – mais Hermione fut plus rapide.
«Locomotor Mortis!» cria-t-elle, et Draco tomba sur le plancher, ses membres soudainement très raides collés les uns contre les autres. C'est à ce moment que Ginny réalisa ce qu'elle avait fait. Elle regarda Malfoy, qui cherchait son air, en réarrangeant ses cheveux en désordre.
«Merci Hermione» dit-elle finalement.
«C'est toujours un plaisir.» l'autre fille lui sourit. «Surtout quand il s'agit de Draco.» elles échangèrent un sourire et éclatèrent de rire.
«Tu vas payer pour ça, Granger!» cria Malfoy. «Et toi, Weasel, tu ne devrais pas faire tant d'efforts ou tu perdras ton petit bâtard!
Bâtard?» répéta Ginny. Elle fut à deux doigts de retourner voir Malfoy et de le frapper plus fort encore, mais Hermione la retint par sa robe.
«Allez, viens, il n'en vaut pas la peine. Et tu lui en as assez donné pour aujourd'hui, je crois...»
Les lèvres de Ginny s'étirèrent en un sourire. «Tu as raison. Bonne nui, Malfoy! J'espère que quelqu'un te trouvera avant Peeves pendant sa ronde nocturne... imagine ce qu'il pourrait faire à un étudiant sans défenses!»
Les filles virent les lèvres de Draco se mettre à trembler. «Vous n'est quand même pas pour me laisser ici, exposé à ses farces, hein?
Hum...qu'est-ce que tu en penses, Ginny? Devrions-nous l'aider?» Hermione prétendit être inquiète. «Pauvre Draco. Il sera sans doute suspendu au plafond ou... eh! bien, Peevsie est très créatif... alors, devrions-nous l'aider ou seulement le laisser ici?
Votons à main levée!» suggéra Ginny. «Que ceux qui pensent qu'on devrait le laisser ici lèvent leur main!» Sa main se dressa dans l'air.
Hermione prit quelques minutes pour choisir, juste pour énerver Draco encore plus. «D'accord.» elle leva sa main. «Il semble que Malfoy ne puisse lever sa main dans sa condition actuelle, mais qui s'en occupe? Même s'il levait sa main, nous serions encore en majorité. Désolée, Draco...» elle sourit. «Nos compliments à Peeves!»
Avec ça, les deux filles tournèrent les talons et montèrent les escaliers.
Dumbledore était en train de rêver à de nouveaux, beaux, chache-oreilles lorsque le professeur Snape entra dans son bureau en coup de vent.
«Qu'est-il arrivé?» Dumbledore cligna des yeux et étouffa un bâillement. «Severus, que faites-vous ici à...» il regarda l'horloge sur sa table de chevet, «... cinq heure du matin? Vous n'arrivez pas à dormir?
Non Dumbledore, c'est quelque chose d'autre.» grogna Snape.
Le directeur vit de la furie sur le visage du professeur de Potions. «Mais qu'est-il arrivé, par tous les détraqueurs? Dites-le, Severus! il s'assit et réajusta son bonnet de nuit, au bout duquel pendait un gros pompon bleu.
«Peeves, monsieur!» dit – ou plutôt cria – Snape.
Dumbledore laissa aller un gros soupir. «Qu'a t-il fait encore?
Il... il a peint Draco Malfoy!
Peint?» Dumbledore sembla amusé. «Je ne savais pas qu'il avait ça en lui!
Quoi?» Snape était embrouillé.
«Le sens artistique.» répondit Dumbledore. «Où l'a t-il peint? sur le mur de la Grande Salle, peut-être?
Non, vous m'avez mal compris, monsieur!» Snape tremblait de rage. «Peeves a peint Draco. Dans l'autre sens du terme.»
Le directeur tendit la main vers ses lunettes en demi-lunes et les ajusta sur son long nez pour voir l'expression de Snape plus clairement. «Peint? puis-je voir ça?
Euh, j'ai caché Malfoy, parce que je ne pouvais enlever la peinture qui est sur son corps. Il est horrible. Ce Peeves est un vrai barbare!
Maintenant je suis vraiment intéressé!» Dumbledore sauta en dehors de son lit, ses vêtements le revêtant et sa brosse à dents volant directement à sa bouche. «Jeee... seeeerai... prêêêêt... bientôôôôt...» articula-t-il pendant que sa brosse à dents était à l'œuvre. Il se pencha pour attacher ses lacets et jeta un coup d'œil à son reflet dans le miroir et dit : «Présentable. Ouvrez le chemin, Severus.»
Severus guida Albus dans les cachots où il avait caché Draco pour lui éviter de devenir le « centre de l'attention ».
Severus ouvrit la porte de ses appartements et laissa entrer Dumbledore. En premier lieu, le directeur ne vit rien dans la chambre mal éclairée, mais il discerna bientôt une forme frémissante dans un coin de la pièce.
«Venez ici, Malfoy, c'est uniquement il professeur Dumbledore. Il est venu pour vous aider.» dit Snape.
Pour l'aider? pensa Albus. Ouais, pour ça aussi... mais avant tout pour m'amuser un peu.
Draco sortit du coin et entra dans le cercle de lumière qu'offraient les chandelles.
Dumbledore joignit ses mains sous le coup de la surprise. Il s'était attendu à quelque chose 'd'intéressant' , mais pas à ça.
Le sens artistique de Peeves lui rappelait celui d'un grand peintre moldu, Picasso.
Les cheveux blonds de Draco n'étaient plus blond du tout – ils étaient bleu et mauve. Son visage habituellement pâle était peint à la manière des indiens prêts pour la bataille – représentant un escargot, un lièvre et deux orangutans. Sa robe de sorcier noire était couverte de fleurs roses et lilas et de soleils aux lunettes de plage riants.
«Maintenant, qu'en dites-vous?» Snape se tourna vers Dumbledore.
«Oh, plutôt joli.» répondit Albus.
«JOLI????» crièrent Snape et Draco en cœur.
«Euh, je veux dire... horrible. Mais vous savez, Draco, cous pourriez utiliser plus de couleurs, parfois... vous êtes toujours si pâle, comme si vous étiez continuellement malade.» le directeur sourit. «Mais évidemment, je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour te débarrasser de cet agréable 'costume'... vous êtes certain de ne pas vouloir rester ainsi un certain temps? Vous pourriez apporter un peu de couleur dans la vie ennuyeuse de l'école.» voyant les regards ahuris de Snape et de Malfoy, Dumbledore ajouta : «Je suppose que votre réponse est non, n'est-ce pas? quel dommage...
Je ne crois pas que la vie de l'école peut être qualifiée d'ennuyeuse, de toute façon.» commenta Snape. «Le cas Potter la rend tout sauf ennuyeuse.
Ah, oui... le cas Potter... un cas difficile, Severus. Le garçon est perdu.
Perdu?» Snape haussa les sourcils, presque incapable de dissimuler un énorme sourire de joie. Draco, quant à lui, n'essaya même pas de le cacher.
«Oui. Même les hiboux ne peuvent le trouver. Je n'ai aucune idée de ce que nous devons faire.» Albus secoua la tête. «En avez-vous une?
Non... pas encore, de toute façon. Mais j'y réfléchirai, je vous le promets.» répondit Snape. dans des circonstances normales, j'aurais sans doute pensé à quelque chose pour éloigner Potter de l'école à tout jamais... mais avec cette grossesse... et tout ce qui est subséquent à la naissance de l'enfant... il soupira. ... que je le veuille ou non, Potter doit être trouvé.
«OK.» Dumbledore se tourna vers Draco. «Maintenant, voyons votre problème.»
Harry balayait le plancher de la cellule lorsque l'agent Thompson entra avec un air solennel. Le garçon leva les yeux et appuya le balais au mur.
«Qu'est-il arrivé, John?» demanda-t-il. Lui et l'agent étaient devenus amis pendant la semaine que passa Harry au commissariat de police de Great Winging. Thompson lui avait promit de passer une annonce dans le journal local pour savoir si quelqu'un connaissait Harry et l'homme blond. Le journal, les Ailes de Winging, avait même publié les photos des deux amnésiques, mais jusqu'à maintenant personne n'avait reconnu Harry ou Gilderoy.
Quand John entra dans la cellule et vit le garçon balayer le plancher, une pensée étrange lui vint à l'esprit : le garçon tenait le balais d'une façon réellement amusante, comme s'il était habitué d'utiliser un balais pour autre chose que balayer. Quelque chose d'autre? Mais quoi??? John secoua la tête. Il s'imaginait des choses – le garçon n'y comprenait tout simplement rien aux balais – c'est tout.
«Eh bien, jeune homme, je suis désolé, mais une semaine entière s'est écoulée depuis qu'on a passé cet article dans les Ailes de Winging, et il n'y a pas encore eu de résultats.
Ça veut dire que Gilderoy et moi devons partir?» demanda Harry. L'humeur morose de John ne pouvait signifier autre chose.
«Je suis désolé. Vraiment. J'en suis venu à t'apprécier. Tu es appliqué, brillant, et c'est agréable de discuter avec toi. Tu es à l'aise avec les gens...»
Harry savait ce que John voulait dire : «... et tu vas me manquer, mon ami, mais nous ne pouvons pas te garder ici pour toujours. Désolé.» Il plaça sa main sur l'épaule de l'agent Thompson. «Hey, c'est correct, John. Ne te blâme pas, ce n'est pas ta faute. Tu as faut tout ce qui était en ton pouvoir pour nous aider, et je te serai éternellement reconnaissant pour ça.»
Une petite larme coula sur la joue de John. «Oh! je vais tellement m'ennuyer de toi!» Il tira Harry dans une étreinte si serrée qu'il en eut presque les os brisés. Inexplicablement, le garçon avait le sentiment d'avoir déjà connu quelqu'un qui agissait comme John et qui lui ressemblait même un peu. Seulement, il ne pouvait se souvenir qui.
Quand Harry retourna à la chambre qu'il occupait temporairement au commissariat de police, il vit Lockhart profondément plongé dans la lecture du journal. Ce n'était pas Les Ailes de Winging, mais une vieille copie de Newsweek.
«Quelque chose d'intéressant, Gilderoy?» il s'assit à côté de l'homme blond.
«Pardonne-moi? Gilderoy? qui est Gilderoy?» Lockhart lui lança un regard confus.
Arrgh! un autre stade de son amnésie! Harry leva les yeux au ciel. «Écoute. Gilderoy est ton nom. Tu ne t'en souviens pas?
Nan. Ai-je vraiment un nom si ridicule?» Lockhart fronça les sourcils. «Et qui es-tu, toi?»
Harry soupira bruyamment. C'était la seizième fois cette semaine qu'il devait tout lui expliquer depuis le commencement. Et ça l'énervait de plus en plus.
«Écoute, mon ami. Je suis ton 'camarade d'amnésie'. Mais nos deux amnésie son très différentes. La mienne est permanente, mais je me souviens de tout à partir du moment où j'ai perdu mes souvenirs. Tu as quelque chose de totalement différent. Parfois tu te souviens de quelque chose, puis tu l'oublies, et tu te souviens toujours de choses différentes. Il y a une semaine, tu t'es rappelé de ton nom et tu l'as écrit. Ensuite tu as semblé te souvenir à propos de ton travail, mais je crois que c'était seulement ton imagination.
Pourquoi? de quoi me suis-je souvenu?
Tu croyais dur comme fer que tu étais un sorcier.» Harry haussa les épaules. «Tu as vu ce bâton à moi» il sorti la toge de sa poche, «et tu as dit que j'étais aussi un magicien et que ceci était une baguette magique.»
Harry ne pouvait expliquer à Gilderoy pourquoi il ne s'était pas débarrassé de sa 'baguette magique' depuis. Il avait eu des millions de chances de le faire, mais il ne pouvait pas le faire – et il ne savait pas pourquoi.
Lockhart leva un sourcil finement dessiné. «Tu en doutes encore, n'est-ce pas?» une lumière inhabituelle brillait dans ses yeux. Harry supposa qu'un nouveau souvenir était apparu à l'homme blond.
«Évidemment que j'en doute.» répondit-il. «C'est fou... tout à fait absurde, Gilderoy.
Tu parles comment les Moldus.» dit-il, avec un soupçon de pitié et de dédain dans la voix.
«Comme qui?» Harry sourcilla.
«Huh?» Lockhart frémit et eut une expression idiote. Ses souvenirs étaient partis, une fois de plus.
«Rien.» soupira la garçon. Il décida de ne pas réexpliquer toute l'histoire à Gilderoy. Demain, peut-être – quand ils devraient quitter le commissariat – mais certainement pas aujourd'hui.
Harry se coucha pour dormir un peu – sans doute sa dernière nuit de repos avant longtemps – quand son compagnon produisit un petit cri.
Oh non! de quoi s'est-il rappelé cette fois? grogna intérieurement l'adolescent. «Qu'est-il arrivé, Gilderoy?
J'ai trouvé! J'ai trouvé!» continuait de crier l'homme.
«Trouvé quoi?» bailla Harry.
«La solution! Regarde ça!» il tendit au garçon le Newsweek. l'hebdomadaire était ouvert à la page sept, où l'on pouvait lire un long article sur l'Égypte.
«Quelle solution?» demanda Harry, regardant les pyramides. La photo lui semblait familière, mais il ne pouvait se souvenir avoir vu la famille Weasley devant les même pyramides quatre ans auparavant. «T'es-tu finalement souvenu que tu étais conducteur de chameaux en Égypte?»
Lockhart secoua la tête avec ferveur, ses boucles blondes bougeant dans l'air. «Je me suis souvenu que je connaissais un homme nommé Abysmal-sun Amun là-bas... écris son nom, vite!»
Harry l'écrivit, bien qu'il ne comprenait toujours pas pourquoi Gilderoy avait besoin du nom d'un Égyptien. «Et?...» demanda-t-il.
«Et?? Eh bien, c'est un des plus grands sorciers d'Égypte, jeune homme! Il sait comment retrouver les souvenirs des gens qui les ont perdus! nous devons aller le voir!»
Oh non! pas encore cette histoire de sorciers! Harry soupira.
«Aller en Égypte?»
Lockhart acquiesça. «Exactement. Aller en Égypte.»
NdA2 : Voyez... Harry ne retourne pas encore à Hogwarts, mais il aura des aventures vraiment extrèmes!
NdlT : Dans la VO, lorsqu'il y a la petite rencontre de Draco, Ginny et Hermione, ce ne sont pas les EDM, mais les MGM, pour Magical Garbage Men. Je l'ai traduit par EDM : Éboueurs pour Déchets Magiques. Et c'est devenu pour Hermione les Édifices de Manchester parce que... c'est ce que j'ai trouvé qui fonctionnait avec les lettres EDM...
