J'ai trouvé cette FF sur internet et je la trouvais tellement bien que je me sentais coupable de ne pas la partager.

Enjoy !

Chapitre 1

Il faisait gris aujourd'hui mais la douceur de ce début d'été caressait doucement les joues tachetées et rosies de Kurt. Il était à peine seize heures et pourtant les rues se vidaient déjà, sûrement dû aux départs en vacances qui se faisaient nombreux dès la fin des cours annoncés.
La tête penchée sur le guidon de son vélo, il attendait, tranquille, son meilleur ami qui devait le rejoindre pour une longue promenade en dehors de la ville, où les champs laissaient place à la ville.
Cela faisait quelques mois maintenant que lui et Blaine avait pris l'habitude de faire un tour dans le coin. Ce coin qui était pour eux porteur de sens comme c'était là qu'ils avaient fait connaissance l'un de l'autre, lors d'une sortie scolaire il y a maintenant dix mois. Dix mois déjà ?
Le bonhomme n'avait même pas remarqué que tant de temps était passé. A moins que ce ne soit le contraire? Puis il repensa à ce que sa mère avait sorti le matin même lors du petit déjeuner :

« Le temps passe si vite ».

A ce moment-là, du haut de ses dix ans, Kurt ne voyait pas trop ce que sa mère voulait dire par là puisqu'il pensait totalement le contraire sinon pourquoi serait-il toujours ce petit garçon que tout le monde adorait serrer dans leurs bras ?
Certes, il rentrerait au collège à la rentrée prochaine mais il restait tout de même un petit enfant pour tous ces gens ...

Il fut tiré de ses réflexions par la vue d'une silhouette qu'il connaissait maintenant par cœur.
- Désolé pour le retard, ma mère a voulu que je range ma chambre ...
Kurt se mit à rire de bon cœur de l'air gêné qui se lisait sur le visage boudeur du nouvel arrivant.
- C'est pas drôle, grogna Blaine tout en s'asseyant sur le macadam tiède de la route.
- Et ton vélo ?, demanda le garçonnet châtain, ne comprenant pas.
- On me la volé ... Alors je suis venu à pied de ma maison.
Kurt n'appréciait pas la manière dans laquelle le petit bouclé se massait les pieds à travers ses baskets en toile.
- Pourquoi on ne prend pas mon vélo pour deux ? (Le visage de Blaine s'éclaira sous ses mots.), comme tu es plus fort, c'est toi qui pédale et moi je me tiendrai à toi comme ça je ne tomberai pas !
Convaincu, le brun prit la place indiqué par Kurt tandis que celui-ci se collait à lui, le tenant fort.
Ils se sentaient bien là tous les deux, riant comme des fous à chaque nid de poule passé ou à chaque pente franchie.

La journée s'acheva vite, avec elle les éclats de rire de Kurt et Blaine. Quand Kurt rentra chez lui le soir, son père était en train de commencer à regarder un de ses nombreux matchs de football qui chérissait tant. Sa mère, elle, était en train de préparer le repas.
Une soirée des plus banales chez les Hummel ...

Quand la petite tête bouclée passa le seuil de la porte, il ne vit que le regard doux et tendre des yeux de sa mère. Elle lui déposa un léger baiser sur le front avant de retourner à table et de l'inviter à s'y installer. Faisant un tour du regard des horizons, il ne vit que sa mère autour de leur table de salle à manger. Son père devait certainement encore au bureau tandis que son grand frère Cooper était parti l'après-midi pour l'Europe selon les dires de sa mère.

- Il ne m'a même pas dit au revoir ..., se lamenta-t-il.
- Il m'a dit de te transmettre ce bisou magique, mon grand !
Et elle se leva pour lui déposer un nouveau baiser sur la joue cette fois-ci. Blaine sourit même si, quelque part, il se doutait que tout cela n'était que pure calomnie ...

Trois semaines plus tard, lors d'un repas soit disant familial, le père de Blaine fit une annonce qui concernait plus le petit bouclé que n'importe qui d'autre dans cette famille.
- Blaine, à compter de la rentrée, tu seras inscris à la Dalton Academy ...
- Mais papa !, hurla-t-il, tu étais d'accord pour que j'aille au collège Washington avec Kurt !
- Écoute mon fils, tes études sont beaucoup plus important en charge jusqu'au bac ce qui est plutôt pratique.
- Non non non ! Je ne veux pas y aller ! Je veux rester avec Kurt, c'est mon meilleur ami !
Les larmes dévalaient déjà le long de ses joues rosies par la colère.
- Mon bébé ..., lâcha Madame Anderson lorsque Blaine quitta la pièce, courant vers sa chambre.

Blaine était allongé sur son lit, la tête dans l'oreiller. Chiara frappa doucement à la porte de son fils, entrouvrant à peine la porte pour y jeter un coup d'œil et finalement entra.
Elle s'essaya près de lui, sur le rebord du lit, caressant son dos du bout des doigts à travers son pyjama Iron Man.
- Mio Amore, lui murmura-t-elle à l'oreille.
- Laisse-moi tranquille !, répondit-il d'une voix lointaine.
- Ecoute, mio bambino, je sais que Kurt compte beaucoup pour toi mais tu pourras toujours le voir en période de vacances.
- Et le week-end mais ..., dit-il tout en relevant son jolie visage de son oreiller.
- Non ! ... Blaine, la Dalton academy est un établissement avec pensionnat.
Il la regarda, incrédule. Qui venait de lui dire sa mère ? Il allait donc se retrouver en internat ?
Pourquoi ? Qu'avait-il fait pour qu'une chose pareille arrive ? Il n'en était pas question, il n'allait pas partir, ni ne plus voir ses parents ou encore Kurt ! Il se redressa subitement.
- Non ! Je ne veux pas partir et ne plus voir personne ! Je ne veux pas laisser Kurt tout seul avec les méchants qui se moquent de lui tout le temps.
Zut, il venait de dire à sa mère ce qui avait promis à Kurt de ne jamais parler. Voyant son air confus, la jeune femme ne releva pas même si elle se posait certaines questions sur ce jeune garçon. Elle se reconcentra sur son fils quand celui-ci se mit à bailler frottant ses yeux lourds de sommeil.
Elle décida de le laisser se mettre au lit.
- Tu es fatigué, va te coucher d'accord ? Buena notte mio angelo, ti amo.
- Ti amo mama ..., tout en s'enfonçant dans ses draps, les yeux mi-clos.

Il ne restait plus que trois jours avant la fameuse rentrée des classes. Blaine venait à peine de se lever. Il se dirigea vers la table de la cuisine où une délicieuse odeur de Pancakes flottait. Il allait passer un petit déjeuner en tête à tête avec sa mère comme ces temps-ci, ils le faisaient souvent bien que souvent ces petits déjeuner rimaient avec rigolades et discussions mais aujourd'hui le petit bouclé se sentait tellement meurtri qui ne sortit pas un mot depuis son arrivé.

- Que se passe-t-il, Blaine ? Tu ne voulais pas de pancakes ? C'est ça ?
Blaine la contempla avant de répondre d'une voix monocorde :
- Non, c'est pas ça.
- Alors quoi mon chérie ?
Un silence s'installa dans la cuisine si bien que l'on pouvait entendre les bruits de cuisson de la pâte sur la poêle.
- Dans trois jours, c'est la rentrée et ..., commença-t-il.
- Je sais tu ne veux pas aller à la Dalton mais il en est ainsi !
- Non, mais depuis que j'ai dis à Kurt que j'y étais inscris, il est plus pareil !
- Il n'est plus pareil ? Tu veux dire quoi par là mon cœur ? Qu'il est distant ?
- Ouai ... dis maman ...
- Oui ? (Elle sourit d'un doux sourire qui était censé lui donner du courage).
- ça fait quoi d'être amoureux ?
Sur cette question, Chiara regarda son fils plus attentivement. Elle regarda ses petites boucles qui retombaient sur son front, ses yeux hazels qui brillaient tellement, son petit estomac sur patte qui venait de lui poser une question dont elle ne se serait jamais douté de sa part ou du moins pas avant longtemps.
- Euh ... Cela dépend des gens mais souvent cela se sent au battement de ton cœur lorsque la personne est là, puis à quel point elle te manque dés que tu t'en retrouve séparé. Aussi, tu penses sans arrêt à elle. Mais pourquoi cette question mio angelo ?
Elle venait de lui déposer deux gros pancakes dorés dans son assiette.

Le petit se contenta de manger prenant conscience de quelque chose qui lui échappait totalement. La seule chose dont il était sûr était que demain devrait être un jour mémorable pour un si jeune garçon ...