Zoro's Secret
Pairing : Roronoa Zoro x Sanji
Rating : T (pour l'instant)
Genre : Yaoi – Comédie – Romance
Résumé : Zoro avait un secret qu'il ne partageait avec personne. Un secret honteux. Un secret particulièrement honteux, surtout pour un bretteur qui aspirait à être le meilleur. Un secret tel qu'il était prêt à se faire harakiri si quelqu'un le découvrait. Oui, le secret de Zoro était si terrible que ça.
Disclaimer : Les personnages sont à Eiichiro Oda mais l'histoire est à moi !
Auteur : Lyabie
Note : J'ai l'honneur de vous présenter une idée qui me trottait dans la tête depuis un moment déjà. Ce chapitre peut être considéré comme une sorte de prologue et aura surement (je l'espère) une suite. Je tiens à m'excuser de la stupidité de mes idées, mais c'est plus fort que moi.
Je tiens également à remercier Arika Hanajima qui m'a redonné la volonté d'écrire. Sinon bonne lecture :)
Zoro avait un secret.
Un secret qu'il ne partageait avec personne.
Un secret honteux.
Un secret particulièrement honteux, surtout pour un bretteur qui aspirait à être le meilleur.
Un secret pour qui il était prêt à mentir, lui qui détestait cette sale manie d'Usopp.
Un secret pour qui il était prêt à s'asperger d'alcool pour tromper l'odorat de Chopper.
Un secret que Sanji avait de nombreuses fois failli découvrir.
Un secret tel qu'il était prêt à se faire harakiri si quelqu'un le découvrait.
Oui, le secret de Zoro était si terrible que ça.
Sanji en avait assez. Marre. Ras le bol. Il allait craquer. Ecraser, hacher, embrocher et griller : voilà ce qu'il voulait faire à cet imbécile de marimo. Ce dernier s'était encore perdu, à la surprise d'aucun des Mugiwara. Or, depuis leurs retrouvailles, Sanji avait été assigné pour récupérer Zoro. Sur chaque ile, qu'il pleuve vente ou neige, il balayait les villes pendant des heures, parcourait les rues de long en large, scrutait chaque ruelle, chaque recoin, pour retrouver ce stupide bretteur. Il était au bord du craquage ! Bien évidemment, Chopper aurait pu y aller à sa place, surtout que son odorat était plus efficace que lui, mais la demande provenait de Nami-san, sa Nami-san : en tant que gentleman, il ne pouvait refuser.
Donc, le jeune cuisinier courrait pour retrouver son nakama, et ce depuis quelques heures déjà. La nuit était tombée sur la petite île où le Sunny était amarré et ses habitants se reposaient paisiblement. Il aurait pu lui aussi profiter de son confortable matelas mais non, il se devait de chercher dans le froid l'autre idiot.
Il tira une nouvelle fois sur sa cigarette. Il avait fouillé tous les bars de la ville et impossible de mettre la main sur Zoro. Pourtant, c'était l'endroit où le cuisiner l'avait cherché en premier : rien de plus logique quand on connaissait la bête alcoolique. De plus, à cette heure avancée de la nuit, les bars étaient les seules enseignes ouvertes. L'imbécile ne se serait quand même pas perdu en dehors de la ville, si ? Sanji eut envie un instant d'abandonner : il refusait de fouiller la forêt dans le noir, autant attendre le lendemain matin. Après tout, Zoro finissait toujours par réapparaitre, pourquoi prendre la peine de le poursuivre ?
Le blond passa une main dans ses cheveux. Il ne pouvait retourner au bateau bredouille : la belle rousse lui avait si gentiment demandé de trouver l'imbécile qu'il ne pouvait l'attrister en revenant seul. Non ! Il allait ramener cet idiot, par la peau des fesses s'il le fallait. A ce moment-là, il rêvait par-dessus tout d'écraser sa semelle contre le visage du second de son équipage. Rien ne pourrait plus le soulager.
Zoro avait un secret.
Un secret qui se devait de rester secret.
Un secret suspecté par Robin : il se devait d'être plus que méfiant avec elle.
Un secret pour lequel il était prêt à tuer.
Un secret pour lequel il avait tué.
- Oï, où crois-tu aller marimo ?
- Depuis quand ce que je fais te concerne, teme ?
- Depuis que c'est moi qui dois ramener ton cul perdu au bateau !
- Je ne t'ai rien demandé, à ce que je sache. Je n'y peux rien si tu obéis à tous les ordres de cette sorcière rousse, comme le bon petit chien que tu es.
- Hé ! N'insulte pas Nami-san tête de cactus !
Zoro ne répondit rien et sauta du bateau, s'apprêtant à s'en aller en ville.
Sanji se décida de l'accompagner dans sa promenade. Cela faisait une semaine qu'il avait passé sa nuit à la recherche de son nakama et il n'avait pas envie de recommencer de sitôt. La dernière fois, la ville était de taille réduite, mais cette fois les Mugiwara avaient accosté aux abords d'une ville plus que considérable. Plus la ville était grande, plus le nombre de recoins où le bretteur pouvait se perdre s'accroissait, et le cuisinier de bord avait tout sauf envie de passer trois jours à la poursuite de l'idiot.
Il allait lui aussi quitter le navire quand une main sur son épaule l'en empêcha. La main était délicate et ne pouvait appartenir qu'à deux seules personnes sur ce navire de brutes.
- Robin-san ? interrogea le blond.
- Cook-san, je te conseillerais de le laisser seul …
- Le connaissant, ce bretteur à deux balles va encore se perdre !
- Se perdre ? Tu crois ça ? (Ses yeux se plissèrent de malice.)
- Ma charmante Robin-chwan, je ne voudrais pas remettre en cause ton intelligence qui nous dépasse tous, mais que veux-tu qu'un idiot comme lui fasse en ville à part s'égarer ?
- Oh, moi je n'en sais rien, mais si tu le suivais, Cook-san, peut être en apprendrais tu un peu plus.
Sur ces mots, elle se dirigea vers la bibliothèque du Sunny en souriant. L'équipage était si drôle et distrayant !
Sanji ne comprenait pas où l'archéologue voulait en venir. Il n'eut pas le temps d'y réfléchir plus que Roronoa avait tourné à l'angle d'une rue, disparaissant ainsi de son champ de vision. Il se mit à courir, ne comptant pas le lâcher d'une semelle. Sa curiosité avait pourtant été piquée par les mots de la belle brune. Que pouvait bien cacher l'imbécile ? Il choisit donc de laisser une distance entre eux deux et de le suivre discrètement.
Zoro avait un secret.
Un secret dont Franky se doutait car il l'avait souvent vu rentrer à l'aube.
Zoro n'était pas narcoleptique. Alors oui, il passait la majeure partie de ses journées à faire la sieste sur le pont mais c'était simplement car il avait beaucoup d'heures de sommeil à rattraper. Simplement car il passait la majeure partie de ses nuits éveillé.
Zoro n'était pas insomniaque pour autant.
Le cuisinier pensait sa filature aisée : grave erreur. La tête d'algue parcourait les rues de la ville sans logique aucune, tournant par ci et par là, au grès de ses envies. S'il n'avait pas été un tel imbécile, Sanji aurait cru que son rival faisait exprès d'avancer ainsi, dans le but de perdre toute personne qui tenterait de le suivre. Impossible ! Nous parlions du marimo, il n'avait pas assez de neurones pour penser à une telle chose. De toute façon, personne ne pouvait semer le blond, il était le plus rapide et le plus agile de l'équipage, c'était incontestable.
Zoro avait un secret.
Un secret que Luffy aurait pu deviner s'il avait eu autre chose qu'un grain à la place du cerveau.
En effet, lorsque Monkey D. Luffy avait rencontré son second, ce dernier lui avait expliqué sans problème la direction de la base des marines. Johnny et Yosaku pouvaient en témoigner, Zoro était toujours celui qui les guidait.
Et non, son sens de l'orientation ne s'était pas dégradé au contact de son capitaine.
Zoro n'avait pas de problème de sens de l'orientation.
Après une bonne demi-heure de course poursuite, Zoro arrêta de zigzagué et se dirigea vers une destination précise, au plus grand étonnement de celui qui le suivait. Il se faufila dans une petite rue sombre, ouvrit une porte qui se fondait dans l'ombre du mur, pénétra le bâtiment et la referma derrière lui. Sanji haussa un sourcil : dans quel pétrin s'était encore fourré cet imbécile ? Il s'approcha de la porte, l'inspecta et déchiffra l'inscription gravée dessus : Tea House. Il haussa son autre sourcil, tapa des pieds, posa sa main sur la poignée, pris une inspiration et ouvrit à son tour la porte.
Sanji fut littéralement choqué. Il se figea un instant en pierre. Il venait d'entrer dans une maison close. Une maison close pour hommes, sans filles de joie. Une maison close remplie de garçons de joie.
Zoro avait un secret.
Son secret était le commun de tout homme dans la fleur de l'âge.
Son secret était sa honte.
Son secret était une honte car il était un bretteur : un bretteur se devait de contrôler son propre corps, de savoir faire abstraction de tout.
La douleur, il gérait sans problème. La tristesse, il la contrôlait. La luxure ? Il n'y pouvait rien.
Roronoa Zoro avait un secret.
Roronoa Zoro ne pouvait gérer sa libido.
