Note de l'auteur: Me revoilà avec une autre fiction ! ^^ Je préfère préciser que ce premier chapitre ne vient pas de moi ! Nan j'ai pas plagié u_U (je suis à la ligne le proverbe "ne fais pas aux autres ce que tu ne veux pas qu'on te fasse...") En fait, c'est en lisant cette fanfic (.net/s/6714064/1/Tempered_Steel_and_Paper_Hearts) et en particulier le chapitre 2, que j'ai eu l'inspiration pour mon histoire, donc histoire de mettre un bon contexte, je l'ai traduit et j'ai modifié deux ou trois choses =P Et vu que, si ça ce trouve, vous connaissez cette histoire, j'ai upload le chapitre deux en prime ^^ Bisous à tous et un grand merci pour vos commentaires ! Que ce soit sur cette fic ou sur la première que j'ai écrite ! ;)

Chapitre 1 : Perdu.

Lorsque la guerre entre Phantom Lord et Fairy Tail s'était terminée, il avait erré sans but dans tout le pays.

L'argent? Il n'en avait pas besoin.

De quoi se nourrir? On trouve de l'acier n'importe où de nos jours.

Un endroit ou vivre? S'il trouvait un petit coin tranquille ou personne ne viendrait le déranger, cela lui convenait.

Des amis? Non, il n'en voulait pas. Il ne pouvait en être autrement.

Gajil n'avait personne qui pouvait s'occuper de lui, et d'ailleurs il ne voulait rien savoir de ceux qui auraient pu le faire. Il était seul, cela ne le dérangeait pas le moins du monde. Il traversa tout le royaume, à la recherche d'un endroit qui lui conviendrait et ou il pourrait rester seul, pour finalement arriver dans une ville fantôme, au cœur d'un désert. Il n'avait pas de carte et ne savait pas précisément ou il était, mais il s'en fichait complètement. En passant dans les rues vides, il fronça les sourcils en sentant une odeur de métal qui l'attira directement. Il s'avéra qu'il y en avait beaucoup et même s'il était rouillé, ça restait de l'acier. Des gouttières, de la tôle, tout ce qui pouvait servir dans la vie de tous les jours. Et cette ville était assez grande pour qu'il puisse y rester un petit moment sans mourir de faim. Il jeta son sac par terre et en sortit tout ce qui pourrait lui servir plus tard. C'est-à-dire pas grand-chose, du moment qu'il avait de quoi se nourrir. L'idée lui vint qu'il devait se renforcer pour qu'il puisse vaincre Salamander mais en regardant les tuyaux et les tôles minces qui lui suffiraient juste à se nourrir et pas à s'entrainer, cela lui sembla compromis. Il ferait mieux d'économiser sa magie au cas où. Il fourra la première chose qu'il vit dans sa bouche en maugréant que c'était mieux que rien.

Cependant la routine qui commençait à s'installer n'enlevait pas le gout amer de la défaite qu'il avait subie, ni la colère qu'il ressentait envers ceux qui l'avaient mis dans cette situation. Une ronde de sentiments contradictoires alternaient en lui, faisant rage dans son cœur et le laissant épuisé émotionnellement plus souvent qu'il ne l'aurait souhaité.

J'ai attaqué Fairy Tail et je n'ai obtenu que ce que je mérite n'est ce pas? pensait-il, en riant presque devant le résumé de sa vie après cela. Les mauvais jours, il se levait la rage au cœur et frappait tout ce qu'il voyait. Il se sentait comme une bête en cage, prisonnier de ses sentiments. Pourtant, se laisser aller et se faire contrôler par ses pulsions ne lui ressemblait pas. Alors il se battait. Contre des ennemis invisibles. Il s'entrainait. Cela lui vidait l'esprit.

Faibles!Ils étaient tous faibles! Commentune guilde aussi faible que Fairy Tail pouvait être la cause de sa défaite? Cette phrase revenait souvent dans son esprit le faisant hurler de colère. Il allait mieux après. Plus encore que sa rage, un autre sentiment, qui lui était étranger, hantait chacun de ses gestes, chacune de ses pensées, tenace comme une ombre, toujours derrière lui et qu'il ne pouvait chasser. La culpabilité. Il sentait au fond de lui que ce qu'il avait fait était mal, qu'il était en tort, mais la plupart du temps il ignorait ce sentiment, le repoussant au plus profond de son âme. Cependant elle ne tardait pas à ressurgir, suivie de l'image d'une jeune fille aux cheveux bleus qu'il avait crucifiée à un arbre, dans le parc de Magnolia.

On ne pouvait pas dire que Metalicana lui ait donné une éducation ou ne serait- ce que des bases sur les choses comme les manières de la table, vivre en société ou la communication avec les autres. Surtout la communication. C'était des choses que Gajil avait apprises par lui-même et avait décidé d'ignorer parce que son père lui avait clairement expliqué que ce n'était pas comme ça que le monde fonctionnait. Il n'était pas alimenté par l'amitié, le soleil, les arcs en ciel et les jolis oiseaux qui font cui-cui comme ces saletés de Fairy Tail semblaient le penser. Quoique, maintenant il s'interrogeait et ne savait plus quoi en penser. Il savait qu'il y avait des choses à faire et d'autres pas. Du genre, frapper une fille était surtout à ne pas faire. Mais il était différent. Tout ce qui l'intéressait était son pouvoir sans limite et la crainte qu'il inspirait aux autres. Tout ce qu'il lui fallait pour vivre était de se battre. Après tout, il n'avait jamais connu autre chose. Mais maintenant… Maintenant il se demandait juste comment son monde et ses idéaux avaient pu se faire déraciner si facilement par une bande de faiblards comme Fairy Tail. Un mois après qu'il se soit installé dans cette ville fantôme, il le reconnut. Telle une concession faite pour calmer ses moments de faiblesse. Bien sûr, il l'avait toujours su.

Il était solitaire et n'aimait la compagnie de personne.

La journée il s'évertuait à vider son esprit de ces choses stupides, ce qui signifiait habituellement qu'il s'entrainait sans relâche jusqu'à ce que son corps crie grâce. Malgré tous ses efforts, la nuit, quand il était complètement épuisé, toutes les pensées qu'il avait tenté de repousser pendant la journée refaisait surface lentement, lui donnant des cauchemars.

Metalicana l'avait quitté.

Peu importe quel genre de blabla optimiste Salamander avait déclaré à propos d'Ignir, Gajil savait. Il savait que Metalicana n'était pas du tout comme son père à lui. Il ignora la boule qui s'était formée dans sa poitrine en se disant qu'il n'était qu'un idiot sentimental et qu'il ne devait pas se laisser perturber par de simples souvenirs.

Quelques brigands ou des chasseurs de primes passait par là parfois. Mais s'ils ressortaient de la ville, c'était en courant et en hurlant. Gajil appréciait, ça le changeait agréablement de pouvoir frapper quelqu'un plutôt qu'un mur. Jusqu'au jour ou un mage d'un tout autre niveau débarqua. C'était un homme sombre, puissant et charismatique. Il s'appelait Iwan. Gajil commença à s'intéresser à lui lorsqu'il lui offrit la possibilité de se venger de Fairy Tail. C'était le maitre de Raven Tail, une guilde noire, clandestine. En effet c'était alléchant. Se venger de ceux qui l'avaient fait tomber aussi bas. Alors qu'il allait accepter l'image de la fille aux cheveux bleus resurgit dans son esprit et il se ravisa de moitié. Alors que le mage allait repartir, Gajil murmura un : «Je vais y penser» à contrecœur. Un petit sourire satisfait se peignit sur le visage d'Iwan et il fit apparaitre une sorte de poupée en papier, un shikigami, puis la fit flotter vers Gajil qui l'attrapa au vol.

- Lorsque tu te seras décidé, utilise ça pour me contacter. J'espère te revoir bientôt Gajil, lui expliqua t-il avant de disparaître sur place dans un tourbillon noir.

Les jours passèrent avec angoisse. Il n'avait pas d'argent, nul par ou aller et la possibilité d'une vengeance était terriblement tentante. Mais il essayait de penser à autre chose, il ne pouvait pas repasser par là. Chaque fois qu'il pensait à ramasser la poupée en papier, ses pensées se tournaient vers les conséquences que ce simple geste pourrait provoquer. S'il acceptait, il serait de nouveau réduit à l'état de pion. Il était piégé. Il ne pouvait avancer sans résoudre ce problème cependant dans les deux cas il ne serait pas pardonné pour ce qu'il avait fait. Que devait-il choisir? Au fur et à mesure que les jours passaient, Gajil devenait de plus en plus incertain, mais n'en détestait que plus Fairy Tail de l'avoir mis dans cette situation.

Environ une semaine plus tard, il fut interrompu dans son repas et ses réflexions par une petite voix joyeuse:

- Yo! Toi là-haut! Dis-moi, c'est bon l'acier?

Il se retourna vivement et eu juste le temps de voir Makarov sauter sur le toit de la maison ou il était installé en soufflant comme un bœuf (ce n'était plus de son âge ces choses là). Un silence lourd et tendu s'installa, que le vieux moustachu finit par briser:

- Jubia est entrée dans la guilde hier, dit il en s'asseyant à coté du Dragon Slayer qui s'écarta légèrement.

– Et alors? Je me fiche de cette femme! Grogna t-il.

– Elle est inquiète pour toi aussi…

Gajil émit un petit reniflement méprisant : Ou diable était elle tout ce temps si elle était si inquiète, hein?

- Tu sais, il n'est pas nécessaire d'entrer dans cette obscurité, reprit le vieil homme en regardant le shikigami, placée à proximité de la main du mage d'acier, et ce dernier sursauta.

– Comment savez-vous ça?

Il n'avait pas besoin de réponse, les yeux de Makarov parlaient à sa place. Alors il lui sourit, d'un vrai sourire, et ne demanda qu'une chose:

- Alors? Tu veux rejoindre notre guilde?

Gajil bondit sur ses pieds, un flot de sentiments contradictoires tourbillonnant en lui et, choqué et énervé, il se mit à hurler:

- Ne te fous pas de moi le vieux! Comment peux-tu honnêtement me demander ça! Et tu penses sérieusement que je veux rejoindre ta guilde?

Sa poitrine se soulevait rapidement, en une combinaison de colère et d'incrédulité, comme il faisait face à ce vieux maître de guilde. Il aurait aimé crier d'autres choses mais décida de ravaler sa grossièreté, ne voulant pas se faire désintégrer. Il espérait juste s'être fait comprendre, et apparemment c'était le cas car Makarov semblait réfléchir à sa question.

Non. Il ne serait pas blessé ni utilisé encore une fois.

Alors le vieil homme le regarda de nouveau et dit, la voix grave et solennelle:

-Il y a ceux dans ce monde qui aiment être seul, mais il n'y a pas une seule personne au monde qui peut supporter la solitude bien longtemps.

Gajil le regarda bouché bée et au fond de lui, il savait que le vieux mage avait raison mais il hocha la tête loin de se calmer.

- J'ai détruit votre guilde, lâcha t-il enfin, d'une voix toujours aussi furieuse. A quoi bon chercher des excuses à cela?

- Je ne m'en soucie plus.

Il ferma les yeux et serra les dents avant de continuer:

- J'ai blessé les membres de la guilde… Et cette fois on pouvait entendre une once de culpabilité dans ses paroles.

– Tu leur as fait du mal. Et je ne te pardonne pas cela… Mais si je te laissais retomber dans l'obscurité, je ne serais pas capable de me pardonner à moi-même. La décision t'est propre, à toi de voir.

Contrairement à Iwan, il n'y avait pas de demi-promesses, pas de faux espoirs, pas d'autres options. Mais il ne pouvait pas.

– Je ne peux pas. Je ne peux pas venir à Fairy Tail, un point c'est tout, dit il en serrant les poings.

– Pourquoi donc? Demanda Makarov, surpris soudain.

– Parce que. Allez voir ailleurs. Termina Gajil en s'éloignant lentement.

– Je vois… Si jamais tu changes d'avis, tu sais ou me trouver. Insista le vieux, un sourire compréhensif au lèvres. Il ne pouvait pas le forcer. Makarov redescendit d'un bond et disparut dans un éclair de lumière dorée.

Les jours suivants, Gajil était partagé. Il ne savait plus. Il n'irait pas à Fairy Tail, mais il n'irait pas non plus chez Iwan. C'est ce qu'il avait décidé. Il resterait là. Ce qu'il ne savait pas, c'est qu'il changerait bientôt d'avis.

Quelques jours après sa "petite" discussion, en fin d'après midi, il se dit que finalement ce coin devenait de moins en moins tranquille lorsqu'il se fit interrompre une nouvelle fois par une petite voix timide.

– Euh… Salut. Ca faisait longtemps.

Le vent lui apporta une odeur. Il la connaissait.

Il se retourna et vit une fille. Il la connaissait.

Elle était légèrement hésitante, mais cela se comprenait. Des cheveux bleus, un ruban orange, des yeux cannelle, des joues roses. Levy.