Donc voilà une nouvelle fiction sur Sherlock!
Alors je précise que le rated est M dés le début à cause de l'horreur des choses! Ce n'est pas une fic toute mimi toute belle c'est du hardcore!
Le premier chapitre met en place l'intrigue du départ et je l'ai situé après la chute et le retour de Sherlock parce que, bah, c'est plus simple à travailler.
J'ai fait des recherche sur le cimetière dont je parle dedans, allez voir des photos, je trouve qu'il se prête parfaitement à une ambiance macabre! (oh et il est vraiment à 1h30 de Baker street plus ou moins)
Disclaimer: les personnages ne sont bien évidemment pas à moi mais à Sir Arthur Conan Doyle et à la BBC :)
Cela faisait maintenant plusieurs mois que Sherlock était revenu d'entre les morts, enfin plus ou moins vu qu'il n'était pas mort finalement, et, bien que John lui avait pardonné et l'assistait encore pour les enquêtes, la présence de Mary dans sa vie lui permettait de ne pas haïr définitivement le détective. En effet, bien qu'il ai accepté les raisons de son ami, une part de lui, pas si en profondeur que ça, lui en voulait toujours atrocement. Il fallait aussi savoir que, pendant une des deux années d'absence de Sherlock, il s'était retrouvé livré à lui même, priant pour que la Chute n'est jamais eue lieue et incapable de ne serait-ce que passer devant leur appartement de Baker Street, demandant aux taxis de faire un détour si la rue se trouvait sur son chemin. Qui plus est, Sherlock n'avait jamais eu l'air de ne serait-ce que comprendre ce que ressentait John par rapport à tout cela et cela mettait encore plus en colère le médecin.
Néanmoins, il avait Mary, qu'il aimait inconditionnellement, principalement, sans doute, parce qu'elle était entrée dans sa vie au bon moment. Il se voyait parfaitement se marier avec elle (il avait déjà fait ça demande à laquelle elle avait répondu oui) et avoir des enfants. Mais, et de ça il en était parfaitement conscient, sa relation avec Sherlock et les dangers qui allaient avec, l'empêchait de se projeter réellement. Néanmoins, comme Mary était douce patiente et, au grand étonnement de chacun, acceptait Sherlock, il se disait qu'il pourait parfaitement continuer sa vie ainsi.
Il ne se doutait pas alors qu'un jour, à cause d'une enquête, tout devait partir en vrille et tout ce qu'il avait réussi à construire, tout ce qui faisait sa vie, devait devenir une souffrance, autant pour lui que pour les gens autour de lui. Il suffirait d'une semaine pour que le destin le décide à tout envoyer en l'air.
Lundi
John Watson était à son cabinet et voyait défiler les patients, tous aussi banals les uns que les autres. Vers la fin de son service, il n'en pouvait plus. Il faut dire que, même pour un homme comme lui, qui avait choisi d'être médecin car il voulait aider son prochain, après quatre patients venus pour un simple rhume, une jeune femme faisant semblant d'être malade juste pour le draguer et un homme ayant des hémorroïdes, il y avait de quoi devenir las. Ainsi toute la journée, il avait regardé son téléphone régulièrement, priant pour voir un message de Sherlock lui demandant de venir sur une scène de crime. Il s'en voulait un peu, du reste, d'être en train d'espérer, un peu à la façon du détective, un meurtre bien étrange.
À son grand malheur, ce fut seulement lorsqu'il pu quitter son travail et avait hâte de se retrouver chez lui avec Mary, que le texto tant attendu arriva.
Lestrade a appelé, ils ont découvert quelque chose d'intéressant ! Viens à l'adresse que je t'envoie ! Vite ! SH
Si Sherlock disait que c'était « intéressant », c'est que ça devait être atroce et étrange. Mais John ne perdit pas de temps, prévint Mary de l'affaire et monta dans un taxi auquel il donna l'adresse prévu. Ce fut à ce moment qu'il réalisa qu'il se rendait au cimetière de Highgate. «Génial, en plus d'un meurtre sanglant, tout ça se passe dans un cimetière » Pensa John. Le soldat n'était pas quelqu'un de facilement terrifié, néanmoins il était agacé que les tueurs ou autre malades choisissent des endroits plus glauques les uns que les autres.
Il arriva au bout d'une demi-heure et pu voir les sirènes de police avant même de voir les voitures, qui étaient bien trop nombreuses au goût de John. Il descendit du taxi après avoir payé et se rendit à l'entrée du cimetière où il trouva Greg Lestrade en grande conversation avec un jeune policier légèrement paniqué que le médecin n'avait jamais vu. Lestrade s'interrompit en le voyant arriver.
«-Ah! John! Te voilà, je tiens à te prévenir, c'est vraiment atroce! Si tu vomis, je te rassure, on l'a tous fait!
-Pourquoi est-ce que je me sens rassuré? -Lança John sarcastique-. Sherlock doit y être?
-Oui! Et il s'amuse comme un fou! Ou même comme un taré, devrais-je dire!»
John reconnu la voix agaçante de Sally Donovan, et se retourna vivement:
«-Vous avez pas un boulot à faire, vous ?!»
Sally grimaça mais ne renchérit pas, John avait encore une fois défendu le taré et ça ne servait à rien d'insister.
John suivit Greg à l'intérieur du cimetière, allant jusqu'au fin fond de cet endroit particulier, mélange de nature sauvage et de tombes grises et parfois très anciennes.
«-Ils ont été trouvés par une bande de jeunes se baladant dans le coin pour se faire peur, on peut dire qu'ils ont réussi leur coup... -Lui expliquait le DI, tandis qu'ils avançaient-.
-C'est vraiment à ce point? Tout le monde semble paniqué!
-Tu vas pas tarder à comprendre, encore une fois, je sais que tu as fais la guerre mais... Prépares-toi!»
Il sut qu'ils approchaient de l'endroit grâce à plusieurs indices: 1) Sherlock et Anderson qui, pour ne pas changer, s'engueulaient violemment, 2) L'odeur: le parfum de la mort est difficile à supporter en temps normal, mais là, il semblait émaner de partout, prenant la place de toute chose, détruisant l'odorat, le goût et le toucher. John se retint étonnement de vomir et 3) Un bruissement insistant, que John pouvait facilement assimiler à un vol de mouches, plus précisément un essaim entier.
Si jusque là il s'était retenu de vomir, dés qu'il vit la scène qui se déroulait sous ses yeux, il parti dans de violents rejets, tremblant de tout son corps, ses yeux se remplissant de larmes sous l'effort.
Ce n'était pas un meurtre, enfin si, mais le mot carnage était beaucoup plus approprié. Lorsqu'il avait regardé, il avait vu le détective et le médecin légiste s'engueuler, comme prévu, mais il n'en avait cure, ce qu'il y avait derrière eux était inimaginable : une vingtaine de corps nus entassés les uns sur les autres dans un semblant de pyramide macabre. Au premier, et seul, coup d'œil qu'avait jeté John il n'avait vu qu'une chose, la plus ignoble de toute : au sommet de cette pyramide assis tel une poupée, un enfant. Un petit garçon de trois, quatre ans, pas plus. Nu lui aussi.
Le médecin, en temps de guerre, avait vu des choses dures, mais c'était la guerre, ça paraissait pratiquement normal. Ici, il s'agissait de meurtres, pour le plaisir, il ne serait pas surpris d'apprendre qu'on avait trouvé du sperme sur chacun des corps... Principalement celui de l'enfant.
«-John? -L'interpellé sursauta incapable de relever les yeux-.
-Sh—Sherlock, putain!-Il ne pouvait rien dire de plus-.
-Je sais John... Je sais! Néanmoins, j'ai besoin que tu te concentres et que tu observes!
-Je peux pas!-John secoua la tête violemment, tout son courage légendaire semblait s'être dissipé-. JE PEUX PAS!»
Rage, colère, haine. Envers la (ou les) personne(s) qui avaient fait ça, envers Sherlock qui lui demandait une fois de plus de dépasser des limites, envers lui-même car il savait qu'il devait se concentrer afin d'aider à retrouver cet (ou ces) ordure(s) responsable de tout ceci.
Il sentit une main agripper son épaule. Sherlock. Il essayait, maladroitement, de le rassurer, John le savait, mais il ne parvenait pas à se calmer.
«-John, c'est bon, tu peux t'en aller, tu n'as pas à subir ça, rentres chez toi !
-Non... Je veux-je dois vous aider! Il le faut! C'est mon rôle dans toute cette putain d'histoire!
-Mais John tu...»
Celui-ci coupa cour aux paroles du détective consultant et se retourna pour faire face au massacre. Il pu ainsi voir ce qui lui avait échappé la première fois. Soit que, entourées par les mouches qu'il avait entendu plus tôt, toutes les personnes (car oui pour John et son empathie naturelle, il s'agissait toujours de personnes et non juste de cadavres), y compris l'enfant, avaient subit une énucléation oculaire, avaient été ouverts à la façon d'une autopsie (en Y) et leurs organes internes à ce que John pouvait comprendre avaient été broyés puis remis à l'intérieur de chacun. Les corps étaient tous à des stades de décomposition différents, cela se voyait à la présence plus ou moins importante de vers dans les blessures, le plus récent étant l'enfant, qui avait été tué il y a peu de temps. Il y avait des hommes, des femmes, des vieux, des moins vieux et cet enfant. « Cet enfant, putain! ». Il compta machinalement le nombre de corps : 23. Cet enfoiré, le médecin réalisait qu'une seule personne pouvait avoir fait ça (il est rare que deux psychopathes partagent la même vision des choses et fassent un carnage si «parfait» ensemble).
«-Observations, John?-Lança Sherlock-.
-Il 'agit d'un seul homme qui à fait ça.-Hochement de tête de Sherlock-. Les 23 victimes sont toutes différentes, âge, sexe, taille... Mais le mode opératoire est le même pour chacun : énucléés, ouverts, organes broyé puis replacés. Je ne serais pas surpris si vous me disiez avoir trouvé du liquide séminale sur chaque corps, on sent qu'il a pris son pied.-John inspira et ajouta dans un murmure-. Il doit y en avoir encore plus sur l'enfant. Il préparait ça depuis longtemps, au vu de la décomposition.
-Tu as tout juste...-En temps normal (pour un crime banal en fait) Sherlock l'aurait félicité, mais là ça n'aurait eu aucun sens-. Il y a juste une chose que tu n'as pas vu, mais c'est normal de là où tu es, tu ne peux pas.
-Quoi?-La voix de John était étrangement enrouée-.
-Il manque le gros doigt de pied gauche de chaque victime, sauf pour le gosse.-Anderson avait prit la parole-.
-L'enfant.-Murmura John de façon si basse que personne ne comprit-.
-Comment?
-L'ENFANT! PUTAIN! IL S'AGIT D'UN ENFANT! PAS D'UN GOSSE! PAS D'UN SIMPLE CADAVRE! UN ENFANT!»
Tout le monde s'était arrêté autour de John, l'entendant hurler, d'une voix à mi-chemin entre la colère et le désespoir. Anderson s'éloigna même de quelques pas, de peur de se faire frapper (et il était quasi sur que ça arriverait au vu de l'expression de rage qui tordait les traits, d'habitude calmes et lisses, du médecin). Sherlock, a contrario, s'avança et reposa sa main sur l'épaule de son ami, mais ne dit rien, restant comme ça attendant que John se détente suffisamment pour le lâcher. Il sentait le corps sous sa main trembler de rage et d'impuissance. Il savait que John serait déterminé à retrouver l'enfoiré à l'origine du carnage. À vrai dire, il n'en attendait pas moins du médecin, et du soldat, devant lui.
«-Avons-nous encore quelque chose à faire ici, toi et moi, je veux dire?-Murmura John de manière à ce que seul Sherlock l'entende-.
-Je pense en avoir vu suffisamment, je laisse à ces incapables le soin de répertorier les preuves, substances et autres. Tu veux rentrer?
-Oui. S'il te plaît.-Demanda-t-il toujours dans un murmure qui ne laissait plus passer aucune émotion-.
-J'appelle un taxi et il te déposera chez toi.-La voix de Sherlock se voulais douce et rassurante mais il sentait, à ce manque d'émotion, que ça ne servait pas à grand chose-. Retrou...
-Non.-Le coupa John-. Je-j'aimerais rentrer à Baker Street ce soir. C'est possible ?
-Bien sur John, tu as toujours une chambre là-bas !
-Très bien, c'est—très bien. »
Sherlock fit un signe de tête à Lestrade, qui comprit le message et les laissa partir vers la sortie de Highgate. Pendant que Sherlock contactait un taxi, John regardait le sol se sentant délesté, bien que très légèrement, d'un poids pesant sur sa poitrine, l'odeur dans ses narines, elle, ne voulait pas disparaître.
Il arrivèrent à l'entrée, où ils durent attendre un long moment, dans un silence pesant, seulement entrecoupé des policiers et ambulanciers parlant et criant, et des sirènes de tous les véhicules.
Quand John monta dans le taxi et entendit Sherlock prononcer l'adresse, le poids en lui s'allégea encore un tout petit peu : ce taxi allait l'emmener loin, à plus d'une heure de cette mascarade.
Quelques instants plus tard, Sherlock rompit le lourd silence :
«-John? J'ai prévenu Mary que tu restais à l'appartement ce soir. Pour qu'elle ne s'inquiète pas.
-Mary?-John le regarda un instant sans avoir l'air de comprendre puis se ressaisit-. Oui, oui bien sur merci Sherlock, c'est très prévenant de ta part.
-C'est normal, après ça.
-Hmm... »
Le silence perdura alors pendant le trajet, particulièrement long (1h30 environ) jusqu'à leur refuge et, même quand il arrivèrent et rentrèrent (sans, par chance pour John, rencontrer Mrs. Hudson) il ne fut brisé par aucun des deux amis.
John monta à l'étage, défit ses vêtements, qui sentaient selon lui toujours la Mort, en se promettant de les brûler, se lava sous l'eau qu'il voulu glacé et parti dans sa chambre sans même espérer trouver le repos.
La nuit fut, en effet, très longue, à chaque fois qu'il plongeait dans le sommeil, des images cauchemardesques, mélanges d'Afghanistan et du carnage du cimetière, surgissaient dans son esprit le faisant se réveiller en sursaut et en sueur . Au bout d'un moment, il abandonna tout espoir de trouver le sommeil, écoutant Sherlock qui s'était mis à jouer doucement du violon, sans doute pour l'apaiser. Néanmoins, il ne descendit pas, repoussant la discussion qui devait indubitablement avoir lieu le lendemain.
Les yeux rivés sur le plafond, il attendit le matin, écoutant les mélodies de Sherlock.
Voilà, c'était le premier chapitre... J'aimerais avoir vos avis, que vous ayez aimé ou non. J'ai besoin de critiques pour m'améliorer, tel sur le style, la mise en page, et même les fautes si vous en voyez!
Je pensais à une fréquence de publication de toutes les semaines, parfois deux fois par semaine, à peu prés car l'écriture me vient assez facilement, et aussi car si le récit vous plaît je ne vous garderais pas trop en allène ^^
Merci de m'avoir lu! A très bientôt!
Takie
