Bonjour, bonsoir à tous ! J'espère que vous allez bien ! Je tiens tout d'abord à vous remercier pour votre curiosité : mille mercis pour l'attention que vous porterez à ce prologue si vous le lisez. Si vous l'avez ouvert, c'est que ça peut vous intéresser, alors merci. Vraiment.
Me voici donc pour une histoire que je ne suis pas prête d'abandonner même si le rythme de publication sera plutôt ... Lent en raison de mes études (bacc, cette année, le baaaaaacc ahhhh). J'essaierai tout de même d'assurer un train d'un chapitre par mois - voire tous les deux mois si jamais ... Enfin. Pour vous parler un peu plus de cette histoire, il faut savoir que l'idée m'est venue tout-à-fait par hasard et ne m'a plus quittée. L'inspiration, toutefois, a été plutôt longue à venir pour ce prologue car je ne savais absolument pas comment amener le sujet et deux des personnages principaux. Mais maintenant que c'est fait, je suis soulagée, et ça concorde bien avec la suite que j'ai prévu. Maiiis je n'en dirai pas plus, je vous laisse découvrir ! ^^
Aussi, cette histoire sera probablement divisée en deux parties : il y aura donc une suite à The Long Way Round.
Au niveau des disclaimers : je les fais maintenant pour ne pas avoir à les refaire ensuite, mais le Seigneur des Anneaux et ses lieux, personnages, trolls, orques, gobelins et autres trucs bizarres ne m'appartiennent pas, mais sont plutôt à Tolkien, et je ne fais que les exploiter ! Cependant, quelques OCs sont issus de mon imagination. Mes précieux. A moi. L'idée de cette histoire est aussi mienne.
Sur ce, je vous souhaite une bonne lecture et je m'excuse par avance s'il y a des fautes !
Prologue
« Cher père, chère mère et chers frères,
Voilà quelques semaines que j'ai fait voiles vers cette terre du sud. J'ai touché son sol il y a onze jours. J'ai appris de mon guide, Morion, un homme avisé et sage, que cette contrée se fait couramment appeler 'Terre du Milieu'. Cette appellation sonne étrangement à mes oreilles : les habitants de ces terres pensent-ils être seuls en ce monde ? Si seuls qu'ils considèrent que leurs territoires ne sont pas seulement au centre de leur méconnaissance ? Toutefois, elle a un second nom, un qui semble venir tout droit de temps anciens et reculés, et que je préfère au précédent : Arda. Sous ce nom-ci, la 'Terre du Milieu' m'apparaît soudainement plus abordable …
Morion a préféré nous faire débarquer au port Harlond, à l'Ouest d'Arda, au pied de la petite chaîne des Montagnes Bleues. Il m'a assuré que derrière ces sommets, il y avait une région peuplée de petits êtres ressemblant à des Hommes … mais qui n'en étaient pas. J'ai tout d'abord cru qu'il se moquait de moi, mais il s'est avéré que non. Lorsque je lui ai demandé s'il s'agissait de petits elfes ou même de lutins, il a éclaté d'un grand rire.
Ce peuple, qu'il m'a décrit comme paisible et chaleureux, est celui des Hobbits. A l'heure où j'écris cette lettre, j'ai pu en rencontrer un certain nombre et, en effet, ils sont extrêmement sympathiques, tellement qu'il est difficile de ne pas s'attacher à eux, surtout après cinq jours de voyage à pied. En dépit du fait que je ne parle pas un mot de 'Commun', les Hobbits ne s'en sont absolument pas formalisé et ont tout de suite su comment se faire comprendre une fois que Morion leur ait exposé la situation, le tout avec le sourire et beaucoup de gentillesse.
Comment vous les décrire ? … Morion avait à la fois tort et raison quand il disait qu'ils ressemblaient aux hommes. En vérité, les Hobbits, ou Semi-Hommes, ne sont pas bien grands. Le plus grand d'entre eux doit à peine faire un mètre trente-cinq …
Voyez-vous les petits elfes qui peuplent nos légendes ? Les Hobbits leur sont quelque peu semblables. Comme dit plus haut, ils sont d'une petite taille et ont, pour la plupart, les cheveux bouclés et un visage plutôt rond. Ils ont aussi la particularité de toujours se promener pieds-nus, qu'il pleuve ou qu'il fasse beau, sur la terre comme sur les rochers. Et leurs oreilles sont en effet pointues, mais pas taillées en pointe car, malgré tout, elles ressemblent beaucoup à celles des Hommes.
Les Hobbits ne sont visiblement pas des êtres guerriers : je n'en ai vu aucun portant une arme. Cependant, ils ont un certain attrait pour la nourriture et Morion m'a aussi expliqué qu'ils étaient passés experts dans la consommation d'herbe à pipe.
Je n'ai pas vu où ils habitaient. Apparemment, en dépit de leur sympathie pour tout ce qui existe, les Hobbits n'aiment pas trop que l'on pénètre sur leurs terres car ils craignent tout ce qui est inattendu et donc, je suppose, ce qui est potentiellement dangereux. Ils n'aspirent qu'à la paix et je trouve que c'est bien assez pour un peuple sans armée. Pour cette raison, je n'ai pas été autorisée à pénétrer plus avant dans 'la Comté' et n'ai vu l'auberge de Bree, une ville où les plus intrépides d'entre eux cohabitent avec les Hommes. De plus, l'on m'a informée qu'un certain individu, un Homme qu'on désigne comme un Rôdeur venu du Nord, veillait sur la Comté depuis maintenant quelques jours, comme s'il attendait quelque chose. Morion m'a conseillé de ne pas me frotter à lui.
Nous avons quitté Bree au bout de quatre jours et avons emprunté ce qu'ils appellent la Voie Verte sur laquelle nous avons déjà marché deux autres jours ― car nous nous sommes plusieurs fois arrêtés en chemin. Au moment où je vous écris, cela fait quelques heures que nous avons dépassés un pont. Nous n'allons pas tarder à établir un campement pour la nuit.
Apparemment, les terres où nous nous trouvons en ce moment sont plus sauvages. Aussi ai-je l'impression que mon guide juge bon de me cacher quelque chose. La présence du Rôdeur (un certain Grand-Pas) à Bree a semblé le déranger. Je ne saurai l'expliquer.
Quant à notre destination de demain, Morion vient de me dire que nous nous dirigerons vers une ville nommée Lond Daer. On nous prêtera des montures et nous irons jusqu'au 'Rohan'. Mon guide me dit qu'il s'agit du domaine des dresseurs de chevaux et que ce sont des gens qui nous ressemblent un peu dans leur manière de vivre.
Mais j'en doute … Bien des siècles sont passés dans l'ignorance (réciproque) d'Arda ou même des continents avoisinants, bien que quelques marins (souvent originaire de nos contrées et non des leurs, comme Morion) continuent de faire le voyage entre la 'Terre du Milieu' et notre île. Il est donc impossible que le Rohan ait la moindre similitude avec nous …
D'ailleurs, je crois que je n'ai pas mentionné le climat d'Arda.
Il fait chaud. Habituée aux basses températures de notre île et à la Longue Nuit, j'ai été extrêmement surprise lorsque nous sommes arrivés. Là le vent n'est pas un ennemi, mais un doux compagnon de route. Et j'ai vu le soleil. Imaginez ! En cette saison, nous n'en sommes qu'à la moitié de la Longue Nuit, et l'astre du jour ne se montrera pas avant bien des mois ! En Arda, au sud, le jour et la nuit s'écoulent si normalement que cela me dérangerait presque …
C'est ainsi que je terminerai ma première lettre. Une fois à Lond Daer, Morion la remettra à une de ses connaissances qui partira vers notre île et qui vous la fera normalement parvenir.
J'espère que vous allez bien, mes chers parents et mes chers frères.
Votre fille qui vous aime. »
« Chers parents, chers frères,
J'espère que votre vie loin de moi continue d'être aussi douce et agréable que lorsque j'étais encore avec vous, et que mon absence ne vous pèse pas. La votre, cependant, m'est cruelle.
Aujourd'hui, soit vingt jours après ma dernière lettre, j'ai perdu Morion. Rassurez-vous, il n'est pas mort, mais suffisamment blessé pour ne pas pouvoir continuer la route avec moi. Je l'ai envoyé à Minas Tirith avec cette lettre. Mais laissez-moi tout vous raconter depuis le début.
Vous vous souvenez de ma première lettre, lorsque je vous ai dit que nous allions pénétrer dans le Rohan, domaine des dresseurs de chevaux ? Il se trouve que nous ne l'avons pas fait, finalement. Une troupe de cavaliers armés, les 'Rohirrims', nous a arrêtés et fait rebrousser chemin. Morion m'a expliqué que les terres n'étaient pas sûres et que des ennemis des Hommes y rôdaient. Il m'a aussi dit que nous avons eu beaucoup de chance qu'on nous laisse repartir comme les simples voyageurs comme nous sommes : il semblerait que les temps soient durs, au Rohan, et que le Roi Theoden aurait perdu tout discernement. Eomer, le cavalier de tête, nous a conseillé de passer par le sud, par le royaume du Gondor, et aussi de mieux nous entourer.
En nous fiant à ses paroles, partîmes en direction du sud. Dans le passage entre deux chaînes de montagne, nous avons alors croisé un autre cavalier, qui nous arrêta pour discuter quelques minutes avec Morion (étant donné que je ne parle toujours pas un seul mot du Commun). Il s'est avéré que cet homme-ci se trouvait dans la même situation que nous : l'accès au Rohan lui avait été interdit par les Rohirrims pour des raisons semblables à celles qui nous avait été données. Il nous raconta brièvement qu'il était en route pour Fondcombe, l'un des refuges Elfes non-loin de la Comté, et qu'il avait encore beaucoup de chemin à faire avant d'y arriver. Le fait de faire un détour en longeant la face sud des Montagnes Blanches (puisque tel était le nom des montagnes qui étaient à notre côté gauche) l'agaçait clairement. Pour ma part, c'est sa suffisance qui m'a laissé une drôle d'impression … Cependant, je ne médirai pas sur lui car il a été bienveillant avec nous. Sitôt qu'il a su que nous étions de simples voyageurs, il nous a recommandé de passer par sa cité, Minas Tirith, pour que nous puissions nous reposer et nous ravitailler avant de poursuivre notre route.
Morion, toutefois, a refusé l'offre.
Cela déplut au gondorien, qui nous lança un avertissement auquel mon guide répondit sévèrement, irrité. L'autre a simplement haussé les épaules, résigné, avant de reprendre sa route.
J'appris un peu plus tard, quand la colère de Morion retomba, que l'homme que nous venions de croiser était l'un des deux fils de l'Intendant du Gondor. Mon compagnon de voyage, cependant, jugea qu'il était préférable de ne pas m'informer de l'avertissement que nous avait donné le gondorien.
J'aurai dû insister.
Boromir du Gondor, si ma mémoire est bonne, nous a tout simplement alertés de la présence de brigands et de créatures maléfiques sévissant dans les terres d'Ithilien du Nord.
Morion ne parla plus de cet incident et nous fîmes route vers le sud, en direction de la Mer. Puis nous traversâmes les Collines Vertes du Gondor (Pinnath Gelin de leur véritable nom), vers l'est, pendant quelques journées. Nous avons fini par longer une rivière et nous fîmes une halte de trois jours à la ville portuaire d'Edhellond, à la Baie des Havres. Lorsque nous sommes repartis, Morion m'indiqua que nous allions à-nouveau faire une halte, mais à Dol Amroth.
En chemin, il m'instruisit quelque peu. Il me raconta une grande partie des mythes d'Arda : la création de cette terre, des Nains, des Elfes puis des Hommes, mais aussi comment le mal avait toujours survécu ― entre autre. Il me parla d'un certain Melkor, puis d'un être maléfique nommé Sauron. Il me dit aussi quelles créatures étaient aux ordres de cet individu et comment elles avaient été créées. Je dois dire que les faits sont effrayants, c'est pourquoi je m'abstiendrai de les écrire ici. En fait, je vais devoir passer rapidement sur l'instruction que Morion m'a apportée : je crains que le papier vienne à me manquer si je me mets en tête à tout vous conter ― et même si je le faisais, je doute que ma mémoire soit assez bonne pour que je puisse me le permettre.
A Dol Amroth, il me dit que c'était la ville dont était originaire la femme de l'Intendant du Gondor, mère des deux fils de ce dernier : Boromir et Faramir du Gondor. Dans sa lancée, il m'exposa les origines 'royales' d'Eomer du Rohan qui, si ma mémoire ne fait pas défaut, était apparemment le neveu de Theoden. Il aurait aussi une sœur : Eowyn. Il dégagea aussi le fait que le Gondor et le Rohan avaient parfois du mal à s'entendre, si bien qu'en ces temps troubles, les deux royaumes s'étaient presque mutuellement ignorés.
Mère, père, j'ignore ce qu'il adviendrait de nous si nous cessions de nous intéresser à nos voisins. Peut-être serions-nous très faibles et en proie à de nombreuses guerres. Toute ma vie, vous m'avez dit que l'union est une force. Je suis désolée de voir que ce principe-ci n'est pas connu en Arda. Ces peuples passent leur temps à s'ignorer et, dans le pire des cas, à se détester. Je crois comprendre ce que ressentent les Hobbits, maintenant.
Nous séjournâmes à Dol Amroth pendant six jours. Nous y restâmes plus longtemps pour la visiter et l'admirer. Si vous saviez comme cet endroit est magnifique … C'est une ville si près de la mer, bordée d'un côté par du sable blanc et de l'autre par les vallons du Gondor. Je ne serai pas étonnée d'apprendre que chacun sait naviguer depuis son plus jeune âge. Mais encore une fois, le papier me manquera et je ne puis tout vous décrire.
Morion et moi reprîmes la route vers l'est. Notre trajet fut principalement marqué par des arrêts dans les villages et les villes en bordure des rivières, des pauses allant d'un à trois jours.
C'est au dix-neuvième que nous atteignîmes les Champs de Pelennor, ces immenses plaines dominées par une magnifique cité d'une blancheur éclatante : Minas Tirith. Mon guide s'en détourna rapidement et nous fîmes plutôt route vers le nord. Je crois qu'il voulait me montrer quelque chose qui s'appelait 'la Lorien'.
Arriver en Ithilien du Nord nous prit une journée. Nous longions une impressionnante chaîne de montagnes où grondait un violent orage.
M'est avis que cela n'a rien de naturel et qu'une force maléfique œuvre derrière ces monts escarpés.
J'eus dès lors un mauvais pressentiment. Et aujourd'hui, cela s'est confirmé : au petit matin, des brigands, ayant repéré notre campement, nous ont attaqués afin de voler nos vivres. Fort heureusement, le conseil de Boromir n'était pas tombé dans l'oreille d'un sourd quand bien même Morion avait eut l'air de ne pas en tenir compte : mon guide montait la garde. Les bruits du combat me tirèrent du sommeil et je tirai les armes aussitôt. Les malfrats étaient quatre, mais Morion était fatigué par sa nuit de garde et il ne vit pas que l'un d'eux était un archer. Moi non-plus, d'ailleurs.
Ce n'est que lorsque les malfrats on prit la fuite que j'ai remarqué que Morion était blessé.
J'arrive presque à la fin de ma dernière feuille, et je vais donc me hâter de vous informer qu'après avoir sommairement bandé sa plaie, je l'ai envoyé à Minas Tirith afin qu'on lui procure des soins. C'est une personne robuste, je sais qu'il survivra au voyage. Et si cette lettre vous parvient, c'est qu'il est encore en vie.
Pour ma part, je continuerai vers le nord, seule, jusqu'en Lorien. Je sais que ce choix ne vous semble pas raisonnable, mais c'est le mien.
Ayez confiance. J'ai le sentiment que tout cela m'amènera à une chose à laquelle je ne m'attends pas.
Fönn, votre fille qui vous aime. »
Et voilà ! J'espère que ce prologue vous a plu et que ce début n'est pas trop nébuleux. Promis, des éclaircissement viendront. N'hésitez pas à laisser une review, ça fait toujours plaisir ! ^^
J'espère vous revoir au prochain chapitre ! D'ici là, portez-vous bien !
