Hellow ! Je commence ici ma première longue fanfic, et elle portera sur Harry Potter ! J'avoue être un peu émue, c'est un fandom que j'affectionne tout particulièrement, et c'est ma première sérieuse histoire…enfin j'espère qu'elle plaira à quelques gens :)
Disclaimer : Harry Potter appartient à son auteure J.K Rowling, cette histoire n'est que pure spéculation et ne me rapporte aucune rémunération.
Warning : rien d'explicite pour le moment mais je ne vous cache pas que cette histoire sera très probablement classée M.
Correctrice : ma chère Divenah, toujours enthousiaste ! Merci choupette !
Le Premier Jour de Décembre
Prologue
Il y avait un jour, à Poudlard, qui était un bien étrange jour. Plus que de raison, quand approchait ce jour précis, les esprits des élèves se mettaient à vagabonder en cours, battant la campagne gelée avec une telle ardeur que Minerva McGonagall elle-même, celle que le commun des mortel surnommait la Pince de Fer (du fait qu'elle était pincée au possible, plus que la bibliothécaire, et pinçait n'importe qui se permettait de bailler aux corneilles dans son cours) avait abandonné la dure tâche qu'était celle de se faire respecter.
Et pourquoi, me direz-vous, les étudiants Poudlardiens se permettaient-ils une telle divergence ? Mais, parce que c'était le premier jour de Décembre pardi ! C'était la date la plus attendue de tous tout au long de l'année ! Et pour cause, l'événement particulier qu'inaugurait ce jour portait le nom très révéré de Semaine des Merveilles de Poudlard.
C'était une longue et gigantesque cérémonie de sept jours au cours de laquelle une ribambelle d'élèves présentait une ribambelle de numéros tous plus surprenants et plaisants les uns que les autres. Les cours étaient donc annulés pour cette semaine si spéciale, et les couloirs de l'école se voyaient complètement transformés en une joyeuse fête où chaque participant donnait à voir son spectacle, inscrit dans le programme.
Tous les soirs, les élèves assistaient à des représentations sur la grande scène montée dans la Grande Salle, et votaient pour leur spectacle favori. Le numéro qui remportait le plus de votes passait, les autres étant éliminés, et le nombre de concurrents se réduisait ainsi au fur et à mesure qu'avançait la semaine.
Et le dernier jour, lorsqu'il ne restait que très peu de concurrents en lice, les élèves spectateurs pouvaient aisément tous les voir et ainsi les jauger pour la finale, à sept heures précise. Là, après le spectacle et les votes rituels, Dumbledore en personne montait sur scène et annonçait le grand gagnant, qui remportait alors un magnifique prix et avait l'honneur d'ouvrir le Fantastiquement Magnifique Grand Bal de Fin de Semaine des Merveilles de Poudlard (visiblement, Dumbledore apprécie les noms pompeux à rallonge, et l'auteure n'y est pour rien dans ce choix donc évitez les représailles merci !). Les deuxième et troisième gagnants étaient aussi récompensés, dans la grande mansuétude des gallions du directeur.
Ben oui, plus de sous, plus de deuxième et troisième gagnant ça va de soi.
C'était donc toujours un grand moment dans l'Histoire de Poudlard, et encore davantage maintenant que la guerre avait pris fin et que tous aspiraient à la paix et aux réjouissances. Et de ce fait, c'était donc un jour très attendu par Harry Potter et sa bande d'amis, qui en avaient plus qu'assez de courir après des babioles démoniaques en se cachant dans des forêts et des villages miteux, et avaient bien l'intention de passer une semaine tranquille au milieu de leur huitième année d'étude.
C'était un jour très attendu également par Drago Malfoy et sa clique de voyous, mais pour des raisons moins nobles que la tranquillité et l'amusement, non non, ces notions étaient bien trop innocentes pour eux ! Ils avaient hâte de pouvoir agonir les plus petits participants d'insultes, de railleries, et surtout de ridiculiser les pauvres perdants des premiers jours. Mais en deçà de ces desseins bêtes et méchants, il y avait toute une organisation clandestine à base de paris, de complots, de tricheurs et autres bookmakers.
Et bien évidemment, le souverain des Serpentards était le caïd proclamé de cette organisation turgescente, s'en mettant plein les poches grâce à elle.
Ils attendaient donc le premier décembre avec une fébrilité impatiente loin d'être feinte, et parlaient à présent avec animation, réunis dans leur Salle Commune.
«Vous saviez qu'Elora Dane participait ? Ricana Pansy Parkinson, vautrée dans le canapé. La pauvre on n'aura même pas besoin de la ridiculiser, elle le fera bien toute seule ! »
« C'est la grosse boutonneuse de Gryffondor ? J'ai entendu dire qu'elle s'était grillé les sourcils en tentant un Wingardium Leviosa, » renchérit Blaise Zabini qui se prélassait dans un fauteuil non-loin de la cheminée.
« Oui, et il paraît qu'elle a demandé à Kay Winston de sortir avec elle. Sauf qu'il est avec Meline Eisenhower, de Serpentard ! »
« J'imagine qu'elle a très payé cher cet affront. » Intervint Daphné Greengrass, assise à côté de Pansy. « Meline est très jalouse, et aussi machiavélique qu'il se doit. »
« Tout juste, » continua Pansy, « personne ne sait vraiment ce qu'elle a fait, mais apparemment Mme Pomfresh cherche encore le contre-sort à ses furoncles et à ses dents de sanglier. »
Pansy Blaise et Daphné partirent d'un fou rire incontrôlable, sous le regard mi-moqueur mi-ennuyé de leur Prince et ami, le grand et Serpentardesque Drago Malfoy qui trônait sur le meilleur fauteuil de la Salle Commune. Il croisa les jambes et appuya sa tête sur son poing, écoutant d'une oreille distraite les vitupérations de ses amis sur les parias de l'école. La Salle Commune de Serpentard était réputée pour être la meilleure mine à potins de tout Poudlard, et ces quatre-là étaient les mineurs en chef qui creusaient à la recherche de la moindre pépite à diffuser partout dans l'école.
Mais les pensées de Drago Malfoy étaient pour l'heure bien loin des ragots alléchants qui faisaient ordinairement son plaisir. Non, actuellement, il pensait au premier jour de décembre qui approchait, et à ce qui arriverait ce jour-là. Vous vous demandez ce qui arriverait ce jour-là n'est-ce pas ? Eh bien, il se trouvait que, chaque année, lors de la Semaine des Merveilles, Blaise et lui avaient un rituel.
Ce rituel consistait en un gage que chacun donnait à l'autre, et qu'ils devaient accomplir lors de la semaine. Et ça pouvait aller parfois trèèèèèès loin. L'année passée, par exemple, Drago avait dû séduire sept filles, une par jour, et ainsi se faire offrir sept cadeaux précieux, et Blaise avait dû faire un streap-tease par soir pour réunir une somme précise d'argent – à savoir cent gallions d'or.
Drago Malfoy réfléchissait donc à ce qu'il pourrait donner à son ami comme gage, et qui repousserait la limite de la décence. Rien n'était trop beau pour son très cher Blaise. Et il cogitait, engoncé dans la douce chaleur de l'âtre et de son fauteuil, regardant d'un œil vitreux sa chère clique rassemblée autour de lui. Il promena un regard absent sur Pansy et Daphné – qui discréditaient à présent Kajsa Magnusson – et songea qu'elles étaient tranquilles, elles, à ne pas avoir de gage emmerdant à subir pendant une semaine…
« OUAIS ! FOUND IT ! » Hurla-t-il en jaillissant du fauteuil comme une fontaine diaphane. « Je l'ai Pansy, je l'ai ! » Cria-t-il à une Parkinson médusée de se voir saisie et embrassée sur les deux joues. Il se tourna vers Blaise qui, souriant, un brin moqueur, le regardait s'égosiller.
« T'as trouvé ton gage Drago ? J'ai un peu peur là, » dit-il, l'air pas effrayé pour deux sous.
« Et pourquoi as-tu peur Zabini ? Tu sais bien que moi, ton plus fidèle ami, je n'irai jamais jusqu'à repousser les limites de la décence pour un stupide gage ! » Fit Drago d'une voix théâtrale, prenant la pose.
« Eh ben si justement, sale blond teigneux ! M'enfin tu vas vite déchanter quand tu vas entendre le mien… »
« C'est quoi Blaise ? Dit-le ! » Demanda le blond d'un ton impérieux de gamin pourri gâté.
« Hé t'as qu'à attendre trois jours sale gosse ! »
« Gryffondor attardé ! »
« Vieille chèvre décolorée ! »
« Chimpanzé mal baisé ! »
Pansy et Daphné, rejointes par Meline Eisenhower, contemplaient l'échange avec un mélange d'amusement et d'incrédulité. Ces deux là avaient beau être les mecs les plus en vue de l'école, ils n'en restaient pas moins d'une immaturité déconcertante.
Enfin, pensa Meline avec conviction, ils étaient toujours moins débiles que ces horribles Gryffondor, en particulier cette sale teigne d'Elora.
Et pendant ce temps, dans le joyeux monde des Gryffondors…
C'était une Hermione Granger fatiguée qui consolait en vain une Elora inconsolable. Elle songea très sérieusement d'ailleurs à renommer celle-ci Marie-Madeleine, juste pour la blague.
« Kay est amoureux Elo, » répéta Hermione pour la millième fois au moins en une heure, « il ne va pas trahir sa copine, tu peux le comprendre non ? »
« NOOOOOON ! Herm, sa copine c'est une méchante fiiiiiiille ! » Répliqua Madel…Elora, « c'est une horrible manipulatrice de Serpentaaaaaaard ! BWAAAAAAAAH ! »
Hermione soupira en voyant son amie s'effondre en hoquetant sur son lit, et comprit qu'elle n'avait plus rien à faire là. Elle décida en se levant d'aller rejoindre Ron et Harry en bas. Eux étaient moins bruyants.
