Il avait pleuré toute la nuit. Maintenant sa peine s'était amoindrie. Il allait sourire. La perte d'un ami est toujours difficile à surmonter, on croit qu'on ne va jamais s'en remettre, et c'est le cas. On a toujours cette douleur dans la poitrine, ce manque à combler. Et pour Harry c'était pire. Son ami était mort en lui sauvant la vie.

« TU AVAIS PROMIS ! »

Oui, Dobby avait promis.

« TU AVAIS JURE DE NE PLUS JAMAIS ME SAUVER LA VIE ! »

Il se souvenait très bien de sa deuxième année à Poudlard, cette fameuse année où il avait rencontré le petit elfe. Ho il l'avait détesté. Tellement détesté. Puis il avait eu pitié. Et enfin il l'avait apprécié. Dobby était devenu un ami cher à son cœur, et Harry s'en voulait de l'avoir laissé mourir.

« Ci-git Dobby, l'elfe libre. »

Là était sa seule consolation. Dobby avait réalisé son rêve. Il était libre, avait la plus grande garde-robe connue pour un elfe et avait même touché un salaire. Si Harry était le Garçon qui a survécu, Dobby était l'elfe qui a réussi. Certes, cela sonnait bien moins héroïque, mais pour un elfe Dobby avait accompli l'impensable. Hermione ne s'en remettrait elle non plus probablement jamais.

Alors qu'il regardait la tombe de Dobby une dernière fois, Harry repensa à Hagrid. Hagrid et son amour pour les créatures les plus farfelues. Hagrid et Aragog. Aragog qui était mort. Le discours de Slughorn. Il fut pris d'un fou rire, et remercia Merlin que le professeur n'aie pas assisté aux funérailles de son ami Dobby.